Une approche markovienne mixte à classes latentes pour estimer la mobilité sur le marché du travail au moyen d’indicateurs multiples et d’une interrogation rétrospective
Section 3. Les données

L’enquête italienne continue sur la population active (EICPA), réalisée par l’ISTAT (Italian Institute of Statistics), est la principale source officielle de documentation statistique sur le marché du travail italien. L’EICPA est réalisée depuis 1969 et a été modifiée bien des fois. En 2004, une importante mise à jour a été effectuée, principalement en raison de l’obligation d’adapter l’enquête aux nouvelles normes de l’Union européenne (UE). Les principaux changements mettaient en cause des interviews réparties au fil des années de l’étude, de nouveaux critères pour classifier l’état des répondants sur le marché du travail, des techniques de collecte de données assistée par ordinateur et des interviews avec rétroinformation. Chaque année, l’enquête recueille des renseignements sur environ 280 000 ménages, ce qui donne au total environ 700 000 personnes. La population de référence se compose de tous les membres des ménages résidant officiellement en Italie.

Le plan d’échantillonnage de l’EICPA comporte deux étapes : 1) les municipalités ont été désignées comme les unités primaires d’échantillonnage (UPE) avec stratification, et les ménages ont été désignés comme les unités finales d’échantillonnage (UFE) avec renouvellement. Les UPE ont été stratifiées en fonction de la taille de la population. Les grandes municipalités, dont la population dépasse un seuil donné (également appelées les municipalités auto-représentatives), étaient toujours incluses dans l’échantillon; les petites municipalités (non auto-représentatives) étaient regroupées en strate, de manière à ce qu’une municipalité par strate soit sélectionnée avec une probabilité proportionnelle à sa population; 2) les ménages étaient sélectionnés au hasard à partir des registres de population dans toutes les municipalités tirées à l’étape 1.

L’enquête a été réalisée tous les trimestres en fonction d’un plan par renouvellement de type 2-2-2. Les membres des ménages ont été interviewés pendant deux trimestres consécutifs. Après une pause de deux trimestres, ils ont été interviewés à nouveau, deux fois pendant les deux trimestres correspondants de l’année suivante. Par conséquent, chaque ménage a été inclus dans quatre cycles de l’enquête pendant une période de 15 mois. Ce système par renouvellement signifiait que la moitié de l’échantillon est demeuré inchangé au cours de deux trimestres consécutifs et des trimestres à un an d’intervalle, et que 25 % de l’échantillon est demeuré inchangé pendant trois trimestres.

Toutes les analyses statistiques suivantes sont faites sur la population longitudinale. L’EICPA n’est pas conçue comme une enquête par panel en bonne et due forme : la population initiale change pendant la période à l’étude en raison d’événements démographiques et de migrations. Bien que l’ISTAT ait proposé une procédure pour calculer les poids longitudinaux (Boschetto, Discenza, Lucarelli, Rosati et Fiori 2009), ces derniers ne sont pas à la disposition des chercheurs, ce qui fait que nous n’avons pas pu prendre en considération le plan d’échantillonnage complexe. Toutefois, nous considérons qu’il était raisonnable de présumer que les répondants appartenant aux mêmes ménages étaient indépendants.

L’information sur l’état sur le marché du travail dans un trimestre de référence a été recueillie trois fois : (i) chaque répondant était classifié comme occupant un emploi, en chômage ou inactif, conformément à la définition du BIT en fonction des réponses données à un groupe de questions en particulier; (ii) dans une section subséquente du questionnaire, tous les répondants devaient se classifier sur le marché du travail, afin de recueillir l’état « auto-évalué»; (iii) au bout d’un an, dans une question rétrospective, on demandait aux répondants quel était leur état sur le marché du travail un an avant la première interview.

D’après la définition du BIT, les répondants ont été classifiés comme occupant un emploi pendant le trimestre de référence s’ils avaient 15 ans ou plus pendant la période de référence et ont effectué un type quelconque de travail, pendant au moins une heure, contre rémunération, bénéfices ou gain familial, ou s’ils n’étaient pas au travail, mais ils avaient un emploi ou une entreprise, dont ils étaient absents temporairement en raison d’une maladie, de vacances, d’un conflit de travail ou d’études ou de formation. Les répondants ont été classifiés comme en chômage s’ils avaient 15 à 74 ans et étaient : (a) sans travail pendant la semaine de référence; (b) actuellement disponibles pour travailler dans les deux semaines suivant la semaine de référence; (c) activement à la recherche de travail, c’est-à-dire qu’ils avaient pris des mesures particulières pour trouver du travail, pendant la période de quatre semaines se terminant par la semaine de référence, ou s’ils n’étaient pas à la recherche de travail, mais avaient trouvé un emploi devant commencer plus tard, dans une période allant jusqu’à trois mois (Organisation internationale du travail (OIT) 2008).

L’auto-évaluation actuelle et la question rétrospective classifiaient les répondants dans huit catégories : occupant un emploi; en chômage et à la recherche d’un nouvel emploi; en chômage et à la recherche d’un premier emploi; s’acquittant de tâches ménagères; étudiants; retraités; ayant un handicap les empêchant de travailler; autres.

Le tableau 3.1 démontre le plan par renouvellement de l’enquête pour deux années civiles consécutives. Les lettres indiquent les groupes de renouvellement : quatre groupes de renouvellement ont été interviewés à chaque trimestre. En ce qui concerne une année civile, l’information sur l’état sur le marché du travail provenait de neuf groupes de renouvellement. Toutefois, le plan par renouvellement produit une tendance particulière de données manquantes. Par exemple, pour les unités du groupe de renouvellement A qui sont interviewées pour la quatrième fois au premier trimestre de l’année 1, seuls l’indicateur du BIT (B) et l’autoévaluation (A) de l’état sur le marché du travail au cours du premier trimestre de l’année 1 sont disponibles. Pour les unités du groupe de renouvellement F, qui ont été interviewées pour la première fois au premier trimestre de l’année 1, nous avons seulement de l’information sur l’état sur le marché du travail en fonction de la définition du BIT, de l’auto-évaluation et de la question rétrospective (R) pour les deux premiers trimestres de l’année 1.

Tableau 3.1
Plan par renouvellement de l’EICPA
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Plan par renouvellement de l’EICPA. Les données sont présentées selon Groupe de renouvellement (titres de rangée) et Année 1 et Année 2(figurant comme en-tête de colonne).
Groupe de renouvellement Année 1 Année 2
Trimestre
I
Trimestre
II
Trimestre
III
Trimestre
IV
Trimestre
I
Trimestre
II
Trimestre
III
Trimestre
IV
A B-A Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide
B B-A B-A Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide
C Cette cellule est vide B-A B-A Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide
D Cette cellule est vide Cette cellule est vide B-A B-A Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide
E B-A-R Cette cellule est vide Cette cellule est vide B-A B-A Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide
F B-A-R B-A-R Cette cellule est vide Cette cellule est vide B-A B-A Cette cellule est vide Cette cellule est vide
G Cette cellule est vide B-A-R B-A-R Cette cellule est vide Cette cellule est vide B-A B-A Cette cellule est vide
H Cette cellule est vide Cette cellule est vide B-A-R B-A-R Cette cellule est vide Cette cellule est vide B-A B-A
I Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide B-A-R B-A-R Cette cellule est vide Cette cellule est vide B-A
L Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide B-A-R B-A-R Cette cellule est vide Cette cellule est vide
M Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide B-A-R B-A-R Cette cellule est vide
N Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide B-A-R B-A-R
O Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide Cette cellule est vide B-A-R

Nous avons examiné les données recueillies de 2005 à 2010. (Sont exclues de ces analyses les données recueillies en 2004, première année de la mise en œuvre de la nouvelle enquête sur la population active, parce que les données n’étaient pas complètement fiables; en ce qui concerne 2010, nous n’utilisons ici que l’information recueillie au moyen de la question rétrospective et portant sur l’état sur le marché du travail en 2009.) Le tableau 3.2 énumère la composition du marché du travail au premier trimestre à partir de données regroupées au cours de la période de cinq ans. L’indicateur du BIT compte manifestement un pourcentage plus faible de personnes en chômage et un plus fort pourcentage de personnes inactives que les deux autres indicateurs. Les deux mesures basées sur l’auto-évaluation donnent un plus haut taux de chômage, parce que le BIT applique une définition très stricte du chômage. Pour être réputés en chômage, les répondants de 15 à 74 ans ne doivent pas occuper un emploi au moment de l’interview, mais ils doivent être prêts à accepter des emplois convenables au cours des deux prochaines semaines si l’occasion se présente, et ils doivent avoir cherché activement des façons de décrocher un emploi dans les deux semaines précédentes. Le BIT fournit ces lignes directrices afin de faciliter les comparaisons du rendement sur le marché du travail au fil du temps et d’un pays à un autre (OIT 2008). Cependant, ce cadre a été établi à un moment où le type d’emploi prédominant était à temps plein et sous contrat permanent; depuis, la situation d’emploi est devenue plus souple, les emplois à temps partiel et temporaires s’étant multipliés, en particulier pour les personnes sur le point d’entrer sur le marché du travail.

Tableau 3.2
Composition du marché du travail 2005 – Trimestre I de 2009, % – données regroupées
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Composition du marché du travail 2005 – Trimestre I de 2009 E, C et I(figurant comme en-tête de colonne).
E C I
BIT 43,07 3,60 53,33
A 41,73 6,73 51,54
R 41,55 6,49 51,96

D’autres études dans la littérature démontrent que la distinction entre les états sur le marché du travail n’est pas toujours évidente : les personnes ne connaissent peut-être pas les définitions officielles ou elles peuvent considérer leur état sur le marché du travail comme différent des critères standard (par exemple, voir Clark et Summer 1979; Flinn et Heckman 1983; Gonul 1992). Dans la plupart des cas, il est difficile de faire la distinction entre les personnes en chômage et les personnes inactives : la condition la plus importante semble être la recherche active d’un emploi, puisque les répondants peuvent se considérer comme en chômage même s’ils ne cherchent pas activement un emploi. Des incohérences peuvent donc survenir entre l’information recueillie dans le cadre d’enquêtes et le comportement réel. Une autre explication des différences entre les classifications du BIT et de l’auto-évaluation est que les répondants ayant un emploi temporaire pour ce qui est du nombre d’heures par semaine peuvent ne pas se considérer comme ayant un emploi.

Le tableau 3.3 énumère les incohérences, c’est-à-dire les différents états sur le marché du travail observés pour le même répondant avec deux indicateurs, parmi les trois indicateurs pour la période en question. Les données au fil des trimestres et des années ont été regroupées pour des motifs d’espace. Le nombre d’incohérences est manifestement plus élevé pour l’état de chômage que pour les deux autres états, et la plupart des mauvaises classifications ont tendance à désigner des personnes hors de la population active plutôt que des personnes occupant un emploi, comme l’ont démontré bien des études précédentes (par exemple, voir Poterba et Summers 1986). En comparant l’état sur le marché du travail conformément à la définition du BIT à celui déclaré d’après les réponses à la question rétrospective, on a obtenu le plus grand nombre d’incohérences. En examinant les cohérences au fil des trimestres et des années pour deux des trois indicateurs (non déclarés ici faute d’espace), nous constatons que la cohérence a tendance à augmenter légèrement au fil du temps, peut-être parce que tous les intervenants participant au processus d’enquête – intervieweurs, répondants, etc. – apprennent comment recueillir et fournir des renseignements de bonne qualité pendant qu’ils participent à l’enquête. Bien que nous n’ayons pas observé d’effets saisonniers pour ce qui est du nombre d’incohérences, le nombre d’incohérences indiquait une erreur de mesure non négligeable dans les données, ce qui veut dire qu’un des deux indicateurs a été mal déclarés, voire les deux.

Tableau 3.3
Incohérences 2005 – 2009, % – données regroupées
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Incohérences 2005 – 2009 EC, EI, CE, CI, IE et IC(figurant comme en-tête de colonne).
EC EI CE CI IE IC
BIT – Auto-évaluation 0,97 1,72 0,44 13,02 0,17 5,80
BIT – Rétrospective 1,14 2,06 5,22 16,76 1,00 5,76
Auto-évaluation – Rétrospective 0,92 1,62 6,03 8,73 1,00 0,89

Cependant, les incohérences ressorties des tableaux 3.2 et 3.3 peuvent également se produire parce que les trois indicateurs sont exposés à une erreur de mesure. Des études antérieures ont examiné les causes de la mauvaise perception de l’état sur le marché du travail et conclu que la perception est influencée par des facteurs sociaux, démographiques, économiques et institutionnels (par exemple Richiardi 2002). Les incohérences entre les deux auto-évaluations (réelle et rétrospective) peuvent être en grande partie attribuables à l’érosion de la mémoire (Bound, Brown et Mathiowetz 2001). Enfin, la plus forte cohérence entre les indicateurs d’auto-évaluation suggère la possibilité d’erreurs de mesure corrélées.

Le tableau 3.4 indique les probabilités de transition trimestrielles parmi les trois états de la population active, du premier au deuxième trimestre des années 2005 à 2009 avec les trois indicateurs. L’indicateur du BIT décrit un marché du travail beaucoup plus dynamique, en particulier pour les répondants en chômage, que les indicateurs basés sur une auto-évaluation et une rétrospective. Cette différence est une autre preuve qui signale une erreur de mesure dans les données. D’après la littérature existante, nous savons que même de petits degrés d’erreur de classification peuvent entraîner un biais grave de l’estimation des probabilités de transition (Hagenaars 1994; Pavlopoulos, Muffles et Vermunt 2012). Si les erreurs ne sont pas corrélées au fil du temps, nous pouvons nous attendre à observer un marché du travail plus dynamique que le vrai marché, et le contraire si la corrélation des erreurs au fil du temps existe également.

Le tableau 3.5 compare les mouvements bruts observés, par exemple du premier au deuxième trimestre de 2005, selon le sexe et l’âge. On a obtenu les trois intervalles d’âge en divisant les échantillons en trois groupes de dimensions égales (c’est-à-dire 33e et 66e centiles). Plus précisément, pour l’année 2005, à l’âge 1, nous trouvons des répondants de 16 à 36 ans; à l’âge 2, ils ont de 36 à 55 ans, et à l’âge 3, ils ont de 56 à 75 ans. On constate que les femmes sont plus dynamiques que les hommes, en particulier pour ce qui est du chômage. Lorsqu’elles quittent une situation de chômage, les femmes ont tendance à quitter le marché du travail plus souvent que de commencer un emploi. Il y a également des variations importantes des mouvements bruts observés au fil du temps. Les répondants les plus âgés étaient plus stables lorsqu’ils étaient inactifs et avaient de plus fortes probabilités de quitter le marché du travail que de commencer un emploi après avoir occupé un emploi. Les jeunes répondants avaient de plus faibles probabilités de quitter une situation de chômage et d’inactivité en trouvant un emploi que ceux du deuxième groupe d’âge. Ces constatations portent à croire que le sexe et l’âge devraient être inclus comme covariables dans notre modèle, afin d’estimer les mouvements bruts corrigés sur le marché du travail.

Tableau 3.4
Mouvements bruts observés, du trimestre I au trimestre II de 2005 à 2009, %, Bureau international du travail (BIT), indicateur auto-évaluation (A) et rétrospective (R)
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Mouvements bruts observés EE, EC, EI, CE, CC, CI, IE, IC et II(figurant comme en-tête de colonne).
EE EC EI CE CC CI IE IC II
2005 BIT 96,49 0,87 2,63 18,97 50,50 30,53 1,49 1,99 96,52
A 96,99 1,33 1,69 15,32 69,85 14,83 1,29 1,50 97,21
R 95,32 2,10 2,58 20,96 59,56 19,48 1,96 2,22 95,81
2006 BIT 96,13 0,78 3,09 20,40 45,21 34,39 2,42 1,74 95,84
A 96,11 1,74 2,16 19,84 63,66 16,50 1,88 1,75 96,37
R 95,55 1,72 2,73 17,93 66,57 15,50 2,00 1,75 96,25
2007 BIT 96,22 0,68 3,10 21,45 40,41 38,14 2,21 1,78 96,02
A 96,08 1,74 2,16 19,84 63,66 16,50 1,88 1,75 96,37
R 95,66 1,78 2,56 19,95 60,67 19,38 2,26 1,93 95,80
2008 BIT 97,05 0,80 2,16 19,82 48,50 31,68 1,87 1,87 96,26
A 96,92 1,54 1,53 15,25 70,84 13,92 1,56 1,69 96,75
R 95,76 2,13 2,11 19,04 62,60 18,36 2,02 2,26 95,72
2009 BIT 96,58 0,88 2,54 18,41 48,10 33,49 2,08 1,83 96,09
A 96,14 1,76 2,10 15,17 70,09 14,75 1,59 1,61 96,80
R 95,45 1,88 2,66 16,88 67,15 15,97 1,78 1,89 96,33
Tableau 3.5
Mouvements bruts observés du trimestre I au trimestre II de 2005, selon le sexe et l’âge, %, Bureau international du travail (BIT), indicateurs auto-évaluation (A) et rétrospective (R)
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Mouvements bruts observés du trimestre I au trimestre II de 2005 EE, EC, EI, CE, CC, CI, IE, IC et II(figurant comme en-tête de colonne).
EE EC EI CE CC CI IE IC II
Hommes BIT 97,20 0,78 2,02 22,73 51,60 25,68 1,93 2,07 96,00
A 97,63 1,08 1,29 18,97 73,80 7,23 1,36 1,10 97,53
R 96,13 1,84 2,03 26,14 65,27 8,60 2,13 1,50 96,37
Femmes BIT 95,43 1,01 3,57 15,70 49,31 34,99 1,23 1,98 96,79
A 96,00 1,69 2,31 11,93 65,73 22,34 1,26 1,81 96,93
R 94,14 2,46 3,40 16,24 53,56 30,19 1,86 2,71 95,43
Âge 1 BIT 88,27 0,46 11,27 21,16 27,50 51,35 0,26 0,06 99,67
A 89,66 0,56 9,78 10,20 60,09 29,71 0,31 0,10 99,60
R 83,36 0,45 16,19 20,78 42,54 36,68 0,51 0,13 99,36
Âge 2 BIT 97,65 0,55 1,80 21,62 43,01 35,37 2,72 2,95 94,33
A 97,87 0,92 1,20 16,83 64,65 18,52 2,52 2,61 94,87
R 97,04 1,23 1,74 24,60 53,42 21,98 4,05 4,24 91,70
Âge 3 BIT 96,18 1,32 2,50 17,54 51,14 31,32 3,81 6,75 89,44
A 96,83 1,89 1,28 14,77 71,97 13,27 3,17 4,82 92,01
R 94,82 3,29 1,89 19,62 63,60 16,78 4,52 6,68 88,80

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