Conclusion et travaux à venir

Warning Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Cette étude présente des estimations, à la borne supérieure, de l’économie souterraine qui pourrait ne pas être reflétée dans le PIB officiel au Canada de 1992 à 2011. Les estimations sont fondées sur des hypothèses hardies mais plausibles concernant l’ampleur potentielle de l’activité souterraine au sein de l’économie. Elles fournissent donc une indication de l’incidence de l’activité économique souterraine sur les agrégats macroéconomiques relativement à chacune des trois mesures du PIB – c’est-à-dire en termes de revenus, en termes de dépenses et selon l’industrie.

Il ressort des estimations que l’économie souterraine, exprimée en proportion du PIB officiel, est demeurée fort stable au cours de la dernière décennie, et également qu’elle est concentrée dans certaines catégories de dépenses et certaines industries.

La présente étude intègre plusieurs améliorations. Les estimations sont désormais plus actuelles, comportent des ajustements au titre des effets de l’inflation et sont fondées sur le cadre du SCNC de 2012 dans sa version révisée, qui est conforme aux lignes directrices internationales énoncées dans le SCN de 2008.

L’un des objets de l’étude consistait à évaluer la qualité des estimations officielles produites par Statistique Canada. On constate que le PIB pourrait avoir été sous-estimé dans une proportion de 2,3 % tout au plus, et que la prise en compte des activités économiques souterraines dans les estimations officielles ne modifierait pas de façon significative le profil global de croissance de l’économieNote1.

Une étude de ce genre peut avoir d’autres applications. Par exemple, elle peut servir de point de départ pour des études spécialisées portant sur des activités souterraines précises ainsi que pour des analyses de sensibilité à l’égard des différentes hypothèses et approches utilisées dans ce domaine.

Au chapitre des travaux futurs, plusieurs pistes peuvent être suivies. Notamment, le fait d’étendre la portée de cette étude aux provinces et aux territoires serait utile pour Statistique Canada et donnerait suite aux demandes des utilisateurs. En ce qui a trait aux estimations nationales, il y a aussi plusieurs travaux envisageables. D’abord, il serait possible d’améliorer les méthodologies relatives à des volets particuliers de l’économie souterraine, en particulier les dépenses des ménages. Ensuite, il serait utile de préciser davantage la part de l’économie souterraine qui est déjà prise en compte dans les estimations officielles. On disposerait ainsi de renseignements utiles pour mener des analyses stratégiques et pour examiner l’exactitude des estimations officielles du PIB. Également, on pourrait étudier la sensibilité des estimations de l’économie souterraine aux différentes sources de données, méthodes et hypothèses. La portée de l’analyse pourrait aussi être élargie en vue d’étudier plus en détail les dépenses reliées à l’économie souterraine qui touchent les droits d’auteur, le piratage informatique, les échanges commerciaux par Internet, la prostitution ou les stupéfiants. Enfin, on pourrait examiner plus avant la possibilité d’établir les données selon l’industrie à un niveau plus désagrégé.


Note

  1. Il faut mentionner la difficulté qu’il y a à évaluer l’incidence de l’économie souterraine sur la croissance globale en période de récession, en raison du petit nombre de points de comparaison dont on dispose.
Date de modification :