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L’étude de l’économie souterraine a pour objet de fournir des renseignements sur l’ampleur et les sources de l’activité économique souterraine au Canada. Un autre point d’intérêt concerne l’incidence de ce type d’activité sur la mesure du produit intérieur brut (PIB) du Canada tel que publié.

Mesurer l’économie souterraine n’est pas chose nouvelle à Statistique Canada. La première étude du sujet a été menée par Berger (1986)Note1; elle a été suivie des travaux de Gervais (1994)Note2, de Terefe, Barber-Dueck et Lamontagne (2011)Note3 et de Morissette (2012)Note4. La présente étude s’inscrit dans la foulée de ces travaux et s’appuie dans une large mesure sur eux, en particulier ceux de Gervais (1994) et de Terefe, Barber-Dueck et Lamontagne (2011).

La présente étude est comparable pour une bonne part à celle de septembre 2012, qui portait sur la période allant de 1992 à 2009. Nous y avons incorporé les définitions et les classifications révisées qui sont utilisées aux fins du Système de comptabilité nationale Canadien (SCNC) et qui ont été mises de l’avant en octobre 2012. Les résultats présentent en outre une plus grande actualité, car ils vont de 1992 à 2011. Enfin, l’étude comprend une mesure du volume de l’activité économique souterraine.

Le lecteur doit faire preuve de prudence dans l’interprétation des résultats de l’étude. D’abord, les estimations présentées correspondent aux bornes supérieures. De manière à déterminer ces bornes, des hypothèses ont été formulées en vue d’estimer l’ampleur maximale que pourraient atteindre les activités souterraines en sus de la portion déjà incluse dans le calcul du PIB selon les méthodes classiques. Ensuite, en raison de la nature même des activités souterraines, il est difficile d’obtenir des renseignements à leur sujet, de sorte que les estimations doivent forcément reposer sur des hypothèses, sur des données indicatives incertaines et sur différentes méthodes de mesure indirecte. Enfin, le PIB officiel comporte déjà certains ajustements implicites ou explicites au titre de l’activité économique souterraineNote5. Tout cela fait en sorte qu’il n’est pas possible de simplement ajouter les estimations calculées dans cette étude au PIB officiel pour obtenir une mesure du PIB englobant l’activité économique souterraine.

Le rapport est organisé comme suit. La section 2 comprend la définition et la portée de l’étude. La section 3 traite des sources de données et de la méthodologie. La section 4 présente les résultats des agrégations du PIB au regard des comptes des dépenses, des revenus et des industries pour certaines années à l’intérieur de la période allant de 1992 à 2011 (les données relatives à toutes les années sont disponibles sur demande). Le rapport se termine par un sommaire et des recommandations concernant les travaux à venir. Les annexes comprennent différents tableaux statistiques ainsi qu’un exposé détaillé de la méthodologie.


Notes

  1. Berger, Seymour, 1986, « L’économie non recensée : concepts, méthodes et estimations préliminaires pour le Canada, 1981 », Revue statistique du Canada, Ottawa (Ontario).
  2. Gervais, Gylliane, 1994, La dimension de l’économie souterraine au Canada, Statistique Canada, no 13-603-MPF1994002 au catalogue, Ottawa (Ontario).
  3. Terefe, Barber-Dueck et Lamontagne, 2011, Estimation de l’économie clandestine au Canada, de 1992 à 2008, Statistique Canada, Division des comptes des revenus et des dépenses, Ottawa (Ontario).
  4. Morissette, Charles, 2012, «L’économie souterraine au Canada, 1992 à 2009 », Le Quotidien, Statistique Canada, 21 septembre 2012, Ottawa (Ontario).
  5. Les comptes comprennent un ajustement explicite à l’égard d’une partie de l’activité souterraine (p. ex. la contrebande de tabac); d’autres activités peuvent être incluses implicitement par suite des ajustements compensateurs apportés aux comptes.
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