Statistique Canada
Symbole du gouvernement du Canada

Liens de la barre de menu commune

Capitalisation des logiciels dans la comptabilité nationale

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

4.0 Investissement comparé en logiciels – Canada et États-Unis

De nombreux observateurs voudront sans doute comparer les résultats relatifs aux logiciels pour le Canada avec ceux des États-Unis. Les graphiques 14-23 illustrent certaines comparaisons pour 1981 2000, selon les estimations pour les logiciels au Canada au 31 mai 2001 et les estimations pour les États-Unis au 27 juillet 2001.12 Tous les graphiques sauf les deux derniers montrent les ratios d’une variable quelconque pour le Canada relativement à la même variable pour les États-Unis; lorsqu’un ratio est égal à un, il y a égalité entre les deux pays pour la variable comparée.

L’investissement en logiciels au Canada, en valeur nominale, a surpassé celui des États-Unis pour les périodes 1981-1988, 1993-1994 et 1999-2000, tandis qu’il a été supérieur aux États-Unis pour les périodes 1989-1992 et 1995-1998. Pendant toute la période, la croissance du total de l’investissement en logiciels a été légèrement supérieure au Canada. En 2000, l’investissement en logiciels au Canada avait été multiplié par 14,0 depuis 1981, tandis qu’il l’avait été par 13,2 aux États-Unis par rapport à 1981. Pour ce qui est des différents types de logiciels, les logiciels internes ont augmenté à peu près au même rythme au Canada et aux États-Unis jusqu’au début des années 90, mais plus rapidement aux États-Unis depuis. Les dépenses pour les logiciels préemballés ont augmenté un peu plus rapidement aux États-Unis pendant toute la période, tandis que la croissance de l’investissement en logiciels personnalisés a été beaucoup plus élevée au Canada, surtout au cours des années 80.

En 1981, la composition de l’investissement au Canada et aux États-Unis par type de logiciels a été sensiblement différente dans l’un et l’autre pays. La part des logiciels personnalisés dans le total des dépenses d’investissement en logiciels au Canada n’a été que de la moitié (0,5 fois) celle des États-Unis. Les parts des logiciels préemballés et internes, par ailleurs, ont été de 1,7 et 1,2 fois leur part respective aux États-Unis. Ces écarts se sont rétrécis tout au long des années 80 et, bien qu’ils se soient élargis quelque peu depuis, la composition de l’investissement était encore plus semblable en 2000 qu’en 1981. En 2000, les parts des logiciels personnalisés, préemballés et internes au Canada étaient de 0,75, 1,5 et 0,9 fois leurs parts respectives aux États-Unis. Cette convergence s’explique surtout par la tendance des dépenses d’investissement en logiciels dans le secteur des entreprises. Les tendances des dépenses pour les logiciels au Canada et aux États-Unis dans le secteur public, par contraste, sont très différentes et n’ont pas semblé vouloir converger.

Les entreprises comptent pour environ la même part de croissance de l’investissement total en logiciels dans les deux pays, soit les trois quarts du total selon la valeur nominale en 1981 et les quatre cinquièmes en 2000. Les parts du secteur des entreprises par type de logiciels, toutefois, sont notablement différentes, surtout pour les logiciels personnalisés et internes. Cette situation s’explique en partie par les écarts des dépenses des administrations publiques pour les logiciels. La part relativement faible de l’investissement total en logiciels personnalisés attribuables aux entreprises américaines comparativement à leurs contreparties canadiennes (67 % par opposition à 94 % en 2000) reflète l’impact relativement prononcé sur le marché des dépenses des administrations publiques américaines pour les logiciels très spécialisés dans le secteur de l’exploration spatiale et de la défense. Dans le cas des logiciels élaborés à l’interne, la part relativement faible du total attribuable aux entreprises canadiennes comparativement à leurs contreparties américaines (67 % par opposition à 84 % en 2000) reflète en partie la plus forte tendance des administrations publiques aux États-Unis à recourir à la sous-traitance.

Le prix des logiciels dans les deux pays a évolué en tandem au cours de la période 1981-2000, avec une baisse prononcée pour les logiciels préemballés, en valeur rajustée selon la qualité, un profil relativement plat pour les logiciels personnalisés et un quasi doublement des coûts pour les logiciels internes. Le prix relatif (Canada-États-Unis) des logiciels préemballés n’a été que de 5 % plus élevé en 2000 par rapport à 1981, après une chute de 81,7 % au Canada sur toute la période, par rapport à une diminution un peu plus prononcée de 82,5 % aux États-Unis. Le prix des logiciels préemballés au Canada a baissé plus lentement qu’aux États-Unis au début des années 80, plus rapidement au cours de la fin des années 80 et plus lentement encore pendant presque toutes les années 90, en fonction de la fluctuation du taux de change.13 Le prix relatif (Canada-États-Unis) des logiciels internes est resté à environ 6 % inférieur à 2000 par rapport à 1981, compte tenu de la croissance plus lente des bénéfices des programmeurs et des analystes de systèmes au Canada comparativement à leurs homologues américains, surtout du milieu des années 80 au milieu des années 90. Le prix relatif des logiciels personnalisés a fluctué concurremment avec celui des logiciels internes.14

En tant que part du PIB et de la formation brute de capital fixe (FBCF), selon la valeur nominale, l’investissement en logiciels au Canada a reculé bien en deçà de sa part aux États-Unis pendant toute la période de 1981 2000, ce qui est une indication que le Canada a peut-être été à la traîne pour l’informatisation du milieu de travail.15 En 1981, l’investissement en logiciels ne comptait que pour 0,3 % du PIB au Canada, soit la moitié de sa part de 0,6 % du PIB aux États-Unis. Depuis, l’investissement en logiciels a augmenté par rapport au PIB dans les deux pays et le Canada a rétréci l’écart (du moins en valeur relative). En 2000, l’investissement en logiciels comptait pour 1,4 % du PIB au Canada, soit près des deux tiers de sa part de 2,4 % aux États-Unis.

La croissance de l’investissement en logiciels en valeur réelle rajustée selon l’inflation a été manifestement phénoménale. Au cours de la période 1981 2000, l’investissement en logiciels a augmenté à une moyenne de 4,2 % par trimestre au Canada comparativement à 3,7 % aux États-Unis. La longueur d’avance du Canada au cours de cette période est surtout attribuable à son dynamisme tout au long des années 80, mais cette situation ne s’est pas maintenue. Au cours des années 80, l’investissement en logiciels au Canada a surpassé celui des États-Unis d’une moyenne de 1,2 centième de point par trimestre, avec une croissance trimestrielle de 5,1 % au Canada par opposition à 3,9 % aux États-Unis.16 La récession au début des années 90, qui a entravé plus sérieusement l’économie canadienne, a ramené la croissance de l’investissement en logiciels à 3,1 % par trimestre au Canada et à 3,0 % aux États-Unis. Avec l’explosion des hautes technologies, ainsi que les mises à jour et les remplacements des logiciels et les préparatifs pour l’année 2000 dans la deuxième moitié des années 90 (1996 2000), l’investissement en logiciels a repris, pour remonter à 4,2 % par trimestre aux États-Unis, soit légèrement plus que la croissance de 4,0 % au Canada.

L’investissement en logiciels a contribué pour une moyenne de 0,03 centième de point à la croissance trimestrielle du PIB au Canada et aux États-Unis au cours de la période 1981 2000. Avec sa part croissante du PIB et le rythme accéléré de l’investissement au cours de la période de 1996 2000, sa contribution à la croissance du PIB a fait un bond dans les deux pays. Au cours de cette période, l’investissement en logiciels a contribué en moyenne pour 0,05 centième de point par trimestre à la croissance du PIB au Canada, quelque peu moins que le taux de 0,06 centième de point aux États-Unis.

Graphiques :
Graphique 14 Investissement en logiciels : Canada et É.-U.
Graphique 15 Investissement en logiciels, répartition par type : Canada et É.-U.
Graphique 16 Part des entreprises de l'investissement en logiciels, par type : Canada et É.-U.
Graphique 17 Part des administrations de l'investissement en logiciels, par type : Canada et É.-U.
Graphique 18 Investissement en logiciels par les entreprises, répartition par type : Canada et É.-U.
Graphique 19 Investissement en logiciels par les administrations, répartition par type : Canada et É.-U.
Graphique 20 Prix des logiciels : Canada et É.-U.
Graphique 21 Investissement en logiciels en tant que % du PIB et de la FBCF : Canada et É.-U.
Graphique 22 Croissance trimestrielle moyenne de l'investissement en logiciels (volume Fisher)
Graphique 23 Contribution trimestrielle moyenne de l'investissement en logiciels à la croissance du PIB (volume Fisher)

 

Table des matières