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Des travaux de recherche récents faits pour les pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) laissent penser que la croissance de la productivité est stimulée par des réformes qui font la promotion de la gouvernance des entreprises privées et de la compétition [traduction] (Nicoletti et Scarpetta, 2003, p.10). La réglementation est perçue comme un facteur engendrant des barrières à l'entrée et réduisant les incitations à l'innovation et à l'investissement, tout cela se traduisant par un progrès technologique plus lent et par une plus faible croissance de la productivité (Crafts 2006, Conway et Nicoletti, 2007).

Dans le présent document, on examine la croissance de la productivité d'un groupe d'industries réglementées au Canada; puis on compare cette croissance avec celle d'un groupe d'industries correspondantes aux États-Unis.

Les industries qui sont examinées dans cette étude sont celles des services de transport (qui incluent le transport aérien et le transport ferroviaire), la radiodiffusion et les télécommunications, et les services financiers (qui incluent les intermédiaires financiers et les assurances). Elles fournissent les réseaux fondamentaux sur lesquels les autres industries s'appuient. Ce sont également des industries qui ont été traditionnellement soumises à une réglementation en matière de fixation des prix, d'offre de produits industriels et/ou à des restrictions en ce qui a trait à l'investissement étranger. Il y a quelques années, elles ont connu une certaine déréglementation et ont fait face à une concurrence accrue.

On s'attend à ce que la réglementation influe sur le niveau de productivité. Donc, que les industries soumises à une forte réglementation sont susceptibles d'être à la traîne face aux industries moins réglementées des autres pays en ce qui touche au niveau de leur productivité. La déréglementation, quant à elle, est censée influer sur la croissance de la productivité en donnant au niveau de productivité des industries réglementées un nouvel élan face à leurs homologues moins réglementées. Durant les périodes de déréglementation, donc, les taux de croissance de la productivité devraient être particulièrement robustes, tant en comparaison des autres industries dans le même pays que des mêmes industries dans d'autres pays, qui ont déjà connu davantage de déréglementation.

Cette étude teste cette hypothèse en utilisant des données canadiennes et américaines qui ont été élaborées spécialement pour fournir des données comparables aux fins de cette étude. À partir des données de la base de données KLEMS de Statistique Canada et de celles du Bureau of Economic Analysis des États-Unis sur quatre secteurs de l'économie, soit les services de transport, la radiodiffusion et les télécommunications, les industries culturelles et les services financiers, nous étudions la croissance de la productivité du travail dans ces industries et les sources de la croissance de la productivité du travail (c'est-à-dire, les changements dans l'intensité du capital ou la croissance de la productivité multifactorielle).

La plupart des industries principales liées à l'infrastructure ont affiché des augmentations de la productivité du travail plus élevées que le secteur canadien des entreprises dans son ensemble de 1977 à 2003, et ont des taux semblables ou plus élevés de croissance que leurs homologues des États-Unis.

Au Canada, la croissance de la productivité s'échelonnait d'un taux annuel moyen de 1,4 % dans les services de transport à un taux de 2,9 % dans les services financiers et de 4,4 % dans la radiodiffusion et les télécommunications durant cette période de 27 ans. Ces taux de croissance étaient plus élevés que la moyenne du secteur canadien des entreprises (1,3 %) pendant cette période.

De 1977 à 2003, la croissance de la productivité du travail dans le secteur des entreprises dans son ensemble a été plus lente au Canada qu'aux États-Unis. Au Canada, la productivité du travail dans le secteur a crû à un taux annuel moyen de 1,3 % alors qu'aux États-Unis le taux était de 2,0 %.

À l'opposé du secteur canadien des entreprises, la plupart des industries liées à l'infrastructure au Canada ont connu une croissance plus élevée, ou comparable, de la productivité du travail que leurs homologues aux États-Unis. Ces industries comprennent celles du transport ferroviaire, de l'intermédiation financière, des assurances et celles de la radiodiffusion et des télécommunications.

Par exemple, le taux de croissance de 2,7 % dans l'industrie de l'intermédiation financière au Canada était bien plus élevé que la hausse de 0,5 % affichée aux États-Unis. L'augmentation enregistrée par les assurances était de 3,5 % au Canada mais nulle aux États-Unis. La croissance du transport ferroviaire était presque la même dans les deux pays.

Par ailleurs, la productivité a augmenté de 4,6 % dans le transport aérien aux États-Unis, ce qui est bien supérieur au taux de 0,2 % du Canada.

Dans les industries liées à l'infrastructure où la croissance de la productivité du travail était plus élevée au Canada qu'aux États-Unis, la croissance de la productivité multifactorielle et de l'intensité du capital était également plus élevée, ou comparable, à celle des industries similaires aux États-Unis.