Résumé

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Nous utilisons des données au niveau de l'établissement sur la croissance de la productivité et sur la variation des parts de marché au cours de différentes périodes réparties à l'intérieur des années 1970, 1980 et 1990 afin de déterminer si les établissements dont la part de marché diminue profitent de retombées de productivité attribuables à des producteurs plus prospères, et si la distance entre établissements a une incidence sur les retombées. Nous voulons surtout savoir dans quelle mesure les externalités de productivité atténuent les forces centrifuges qui éloignent les établissements en croissance de leurs rivaux en déclin en raison des avantages que détiennent les premiers au chapitre de la productivité.

Le document porte principalement sur la productivité des établissements dont la part de marché diminue, ces établissements étant susceptibles de profiter de retombées de productivité. Nous examinons deux sources de retombées possibles, soit les établissements rivaux se situant à la frontière technologique et ceux qui accroissent activement leur part de marché. Aux fins de l'analyse, nous mettons de l'avant un modèle du processus d'externalité dans lequel la productivité des établissements en déclin subit l'influence de trois facteurs : (1) la distance économique entre l'établissement en déclin et sa frontière technologique au début d'une période donnée; (2) les gains de productivité réalisés simultanément par les établissements rivaux qui s'emparent de parts de marché aux dépens des établissements en déclin; (3) la distance séparant les établissements rivaux.

Nous déterminons l'existence et, le cas échéant, l'importance de ces sources de retombées (établissements se situant à la frontière et établissements qui accroissent leur part de marché) en raison de ce qu'elles révèlent au sujet du genre d'information sur la production détenue par les établissements rivaux et que les établissements en difficulté peuvent assimiler. Les retombées associées aux établissements se situant à la frontière refléteront probablement les pratiques exemplaires des chefs de file de l'industrie, tandis que celles émanant des établissements qui accroissent leur part de marché seront reliées à de nouvelles sources de savoir sur la production qui émergeront au fil du déplacement constant de la frontière. Notre modèle comprend également des renseignements géographiques sur la distance qui sépare les établissements en déclin des établissements à la frontière et de ceux dont la part de marché augmente, de façon à vérifier si les retombées de productivité sont circonscrites spatialement. Les résultats montrent que les gains de productivité des établissements plus prospères profitent à leurs rivaux en difficulté, et que ces avantages sont inversement proportionnels à la distance; il faut toutefois préciser que l'ampleur des retombées dont bénéficient les établissements en déclin et qui sont attribuables aux établissements en expansion est relativement faible. Les retombées ne représentent pas un filet de sécurité très solide pour les producteurs qui prennent du retard par rapport aux chefs de file au chapitre de la productivité. Le présent document montre également que les établissements en déclin qui, au départ, se situent en deçà de la frontière technologique sont susceptibles de perdre encore plus de terrain une fois que l'on prend en compte l'effet de la tendance à revenir à la moyenne.