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La croissance de la production et de la productivité du secteur canadien des entreprises s’est ralentie considérablement entre 2000 et 2010 comparativement à la fin des années 1990. Le présent document a pour objectif premier de donner une perspective provinciale des sources du ralentissement de la croissance de la productivité et de la croissance économique observé dans le secteur canadien des entreprises entre 2000 et 2010. L’étude s’appuie sur la base de données provinciales sur la productivité multifactorielle la plus récente.

La base de données provinciales sur la productivité multifactorielle est construite en utilisant le cadre de la comptabilité de la croissance qui permet aux analystes d’isoler les effets de l’accroissement de l’intensité du capital, des compétences de la main-d’oeuvre et de la productivité multifactorielle (PMF) sur la croissance de la productivité du travail.

La productivité du travail peut augmenter en raison d’un accroissement de l’intensité du capital par travailleur. Par exemple, un investissement plus important en technologie de l’information peut accroître l’intensité du capital et la productivité du travail. À mesure que le coût de la technologie de l’information a diminué, les entreprises ont substitué cette technologie à la main-d’oeuvre et à d’autres formes de capital.

La productivité du travail peut aussi augmenter en raison d’une proportion plus élevée de travailleurs spécialisés. L'amélioration des compétences de l’effectif par la formation ou le recours à une main-d’oeuvre ayant plus d’expérience peut accroître la productivité du travail. Les entreprises canadiennes peuvent relever le niveau de compétence de leurs travailleurs en leur permettant de poursuivre des études, d’acquérir de l’expérience en cours d’emploi ou de se recycler. La PMF rend compte de tous les autres effets. Il s’agit du facteur résiduel qui traduit plusieurs influences, dont le progrès technique, l’innovation organisationnelle, les économies d’échelle et les variations associées aux changements d’utilisation de la capacité.

Entre 1997 à 2000 et 2000 à 2010, la croissance de la production et celle de la productivité du travail du secteur des entreprises ont ralenti dans toutes les provinces. Le taux de croissance de la PMF a, quant à lui, baissé dans toutes les provinces sauf à l’Île-du-Prince-Édouard entre les deux périodes.

En général, le ralentissement de la croissance de la production agrégée et de la productivité du travail agrégée a été plus marqué dans le centre du Canada et dans les provinces atlantiques que dans l’Ouest du Canada. De 1997 à 2000, la croissance de la production dans le secteur des entreprises a été la plus forte dans le centre du Canada et dans les provinces atlantiques. En revanche, de 2000 à 2010, la croissance de la production a été la plus faible dans le centre du Canada et dans les provinces atlantiques, sauf à Terre-Neuve-et-Labrador.

Après 2000, le ralentissement le plus important a été enregistré en Ontario. De 1997 à 2000, la croissance de la production du secteur des entreprises a été plus rapide en Ontario que dans n’importe laquelle des autres provinces. De 2000 à 2010, c’est en Ontario que la croissance de la production du secteur des entreprises a été la plus faible. Entre les deux périodes, la croissance de la production du secteur ontarien des entreprises est passée de 7,5 % à 1,0 % par année.

La diminution de la croissance de la production observée entre 2000 et 2010 témoigne du ralentissement de la productivité du travail ainsi que du nombre d’heures travaillées dans toutes les provinces, sauf en Alberta et en Colombie-Britannique. Entre 2000 et 2010, la diminution la plus importante de la croissance du nombre d’heures travaillées et de la croissance de la productivité du travail s'est produite dans le secteur ontarien des entreprises. En général, la diminution de la croissance du nombre d’heures travaillées et de la croissance de la productivité du travail a été plus forte dans le centre du Canada et dans les provinces atlantiques que dans l’Ouest du Canada.

L’Ontario représentait 64 %, ou 2,7 points de pourcentage, du ralentissement de 4,3 points de pourcentage de la croissance de la production agrégée au Canada entre la période allant de 1997 à 2000 et la période allant de 2000 à 2010. La part de la diminution de la croissance de la production attribuable à l’Ontario était plus importante que la part de la production revenant à cette province (environ 40 % pour la période allant de 2000 à 2010). Le Québec représentait environ 23 %, ou 1,0 point de pourcentage, de la diminution de la croissance de la production agrégée au Canada, chiffre légèrement plus élevé que sa part de la production.

De 1997 à 2000, l’Ontario était à l’origine de la moitié de la croissance globale du secteur canadien des entreprises. Par contre, de 2000 à 2010, il en représentait environ 20 %. Durant la période allant de 2000 à 2010, les contributions respectives de l’Alberta et du Québec à la croissance globale de la production du secteur canadien des entreprises étaient aussi importantes que celle de l’Ontario.

Les contributions respectives des provinces à la croissance de la productivité du travail agrégée et de la PMF agrégée sont semblables aux résultats des contributions des provinces à la croissance de la production agrégée. L’Ontario était à l’origine de la plupart (plus de 60 %) de la diminution de la croissance de la productivité du travail agrégée et de la PMF agrégée dans le secteur canadien des entreprises. De 1997 à 2000, l’Ontario représentait plus de la moitié de la croissance globale de la productivité du travail et de la PMF de ce secteur. De 2000 à 2010, sa contribution à la croissance de la productivité du travail agrégée et de la PMF agrégée était nettement plus faible. En fait, entre 2000 et 2010, la contribution de l’Ontario à la croissance de la PMF agrégée a été négative et a fait baisser le taux de croissance de la PMF agrégée au Canada de 0,2 point de pourcentage par année.

Le ralentissement de la croissance de la productivité du travail peut être relié aux effets des variations de l’investissement en capital physique, de la composition de la main-d’oeuvre et de la croissance de la PMF. Le fléchissement de la croissance de la productivité du travail dans les provinces canadiennes entre 2000 et 2010 est attribuable à la diminution de la croissance de la PMF dans toutes les provinces, sauf à l’Île-du-Prince-Édouard et au Manitoba. C’est en Ontario que la diminution de la croissance de la PMF a été la plus importante de 2000 à 2010. De 1997 à 2000, la PMF a augmenté rapidement dans la plupart des provinces. En revanche, de 2000 à 2010, la croissance de la PMF a été négative ou faible dans la plupart des provinces, sauf à Terre-Neuve-et-Labrador.

Le ralentissement de la croissance de la productivité du travail dans les provinces canadiennes observé entre 2000 et 2010 n’était pas dû à des variations de l’investissement en capital physique. En fait, la contribution de cet investissement à la croissance a augmenté dans six provinces. Quatre provinces seulement ont vu diminuer l’effet de l’approfondissement du capital entre 2000 et 2010. La réduction la plus importante de l’effet de l’approfondissement du capital a eu lieu au Manitoba. Avant 2000, l’effet de l’approfondissement du capital dans cette province était l’un des plus élevés parmi les dix provinces. Entre 2000 et 2010, il était l’un des plus faibles.

La contribution de la composition de la main-d’oeuvre à la croissance de la productivité du travail a peu changé dans les diverses provinces, sauf au Manitoba et en Alberta. Dans ces deux provinces, elle a diminué considérablement à mesure que s’est ralentie l’évolution vers une main-d’oeuvre plus expérimentée et plus instruite. La part du ralentissement global de la croissance de la productivité du travail attribuable à cette diminution était de 0,3 point de pourcentage au Manitoba et de 0,2 point de pourcentage en Alberta. Dans les autres provinces, aucune variation significative de la contribution de la composition de la main-d’oeuvre à la croissance de la productivité du travail n’a été observée.

Le secteur de la production de biens a été en grande partie à l’origine du ralentissement de la croissance de la production agrégée et de la productivité agrégée observé entre 2000 et 2010 dans toutes les provinces, sauf au Manitoba. Dans cette province, la faible croissance de la production agrégée a surtout eu pour origine la croissance plus faible de la production dans le secteur des services.

Alors que le secteur de la production de biens était largement responsable de la diminution de la croissance de la production agrégée et de la productivité agrégée dans la plupart des provinces, les industries de ce secteur dont la contribution a été la plus importante diffèrent d’une province à l’autre. Dans le centre du Canada (Ontario et Québec), le secteur de la fabrication a contribué le plus au ralentissement de la croissance de la production agrégée et de la productivité agrégée. En Alberta, les secteurs des ressources naturelles et de la construction liée aux ressources naturelles ont été à l’origine de la plupart de la diminution de la croissance de la productivité agrégée. En Colombie-Britannique, c’était le secteur de l’extraction minière et de l’extraction de pétrole et de gaz et le secteur de la fabrication. En Saskatchewan, à Terre-Neuve-et-Labrador et en Nouvelle-Écosse, il s’agissait du secteur de l’extraction minière et de l’extraction de pétrole et de gaz. À l’Île-du-Prince-Édouard et au Nouveau-Brunswick, c’était le secteur de la fabrication et celui de la construction.

Étant donné le ralentissement important de la croissance de la production et de la productivité dans le secteur de la production de biens entre 2000 et 2010, le secteur des services est devenu la principale source de la croissance de la production agrégée et de la productivité agrégée durant cette période dans toutes les provinces, sauf à Terre-Neuve-et-Labrador où le secteur de l’extraction minière et de l’extraction de pétrole et de gaz a été la source principale de cette croissance.

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