Qui utilise des appareils à faible débit à la maison?

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William David Gibbons, Division de la statistique du revenu

Les Canadiens consomment beaucoup d'eau dans leurs activités quotidiennes. Environnement Canada estime que, en 2004, la consommation individuelle moyenne s'est établie à 329 litres par jour1. Environ la moitié de l'eau consommée à l'intérieur du foyer est utilisée pour la toilette (31 %) et la douche (19 %)2. La modernisation ou le remplacement de tels appareils par des modèles à faible débit est un bon point de départ pour les ménages soucieux d'utiliser moins d'eau.

Les ménages peuvent vouloir économiser l'eau pour diverses raisons. Ils peuvent être motivés par les économies d'argent possibles. Dans le cas des pommes de douche, on peut économiser de l'énergie puisqu'on utilise moins de gaz naturel, d'électricité ou autre source de chaleur pour chauffer l'eau. Les programmes et les remboursements liés aux travaux de rénovation peuvent aussi jouer un rôle3. D'autres ménages souhaitent plutôt atténuer les répercussions sur le milieu naturel. Enfin, il se peut même que l'utilisation d'appareils à faible débit n'ait rien de volontaire car, dans certaines régions, le code du bâtiment, par exemple, les rend obligatoires.

De plus en plus de ménages au Canada emploient chez eux des toilettes et des pommes de douche à faible débit. On a constaté que certains facteurs étaient associée à l'utilisation accrue d'appareils à faible débit : revenu supérieur du ménage, propriété de l'habitation et occupation d'une maison individuelle non attenante.

Sur le plan national, l'utilisation d'appareils à faible débit a nettement augmenté de 1994 à 2006. Le pourcentage de ménages dotés de pommes de douche à faible débit a monté de 44 % à 57 %. Il en va de même de l'utilisation de toilettes à faible débit : la proportion de ménages utilisateurs a plus que doublé de 1994 à 2006, passant de 15 % à 37 %.

Les prix de l'eau et de l'énergie ont monté plus rapidement que la moyenne des prix pendant cette période4. Cette augmentation pourrait avoir été l'incitation financière dont avaient besoin les ménages pour se procurer des appareils à faible débit.

Ce que vous devriez savoir au sujet de la présente étude

Dans cet article, nous nous reportons aux données de l'Enquête sur les ménages et l'environnement (EME) de 1994 et 2006. L'EME contient des renseignements sur une grande diversité de comportements touchant l'environnement, dont l'utilisation de pommes de douche et de toilettes à faible débit. Nous avons lié diverses variables démographiques et socio-économiques à l'utilisation de tels appareils dans un examen des différentes relations d'intérêt, dont le lieu, le revenu et le type d'habitation.

Dans ces deux versions, l'EME constituait un supplément à l'Enquête sur la population active (EPA) et en suivait les méthodes.

Définitions :

Pomme de douche à faible débit : appareil qui, en réduisant le débit, réduit la consommation et le chauffage de l'eau.

Toilettes à faible débit : appareil à faible chasse d'eau ou dont le réservoir a été modifié. Le premier est spécialement conçu pour utiliser moins d'eau par chasse activée. Quant au second, on a placé, par exemple, une brique ou une bouteille de plastique lestée dans le réservoir pour qu'il contienne moins d'eau.

Dans l'Enquête sur les ménages et l'environnement, il y avait autodéclaration des données, et on n'indiquait pas de normes de consommation d'eau pour les pommes de douche et les toilettes à faible débit. Les toilettes neuves vendues en magasin en 2006 étaient considérées comme un modèle « à faible débit » si elles nécessitaient moins de 6 litres par chasse. En 1994, le modèle correspondant utilisait moins de 13 litres par chasse. En outre, les ménages peuvent avoir modifié leurs appareils de diverses manières.

Tout écart entre les données publiées dans la présente étude et celles d'autres produits de Statistique Canada tient au fait que nous avons exclu, dans le calcul des taux d'usage des pommes de douche et des toilettes à faible débit, les cas de non-réponse aux questions sur la présence de ces appareils.

Disponibilité et utilisation de l'eau
L'Ontario occupe la première place
Payer en fonction de la consommation
Revenu, propriété de l'habitation et utilisation d'appareils à faible débit
Les ménages en maison individuelle non attenante sont plus susceptibles d'utiliser des appareils à faible débit
Résumé

Disponibilité et utilisation de l'eau

Les Canadiens ont la chance d'avoir une abondance d'eau douce à leur disposition. Parmi les pays industrialisés, le Canada a le plus d'eau douce à offrir à chacun de ses habitants. Avec moins de 0,5 % de toute la population mondiale, il possède 7 % de tous les cours d'eau (renouvelables) et 25 % des aires humides ou marécageuses5.

Malgré ces vastes réserves, certaines régions ont toujours de la difficulté à s'approvisionner en eau. Plus de 85 % de la population canadienne habite à 300 km ou moins de la frontière américaine, mais 60 % de l'eau s'écoule vers les régions septentrionales au peuplement clairsemé6.

À cause de cette répartition inégale, les sources locales doivent répondre à une grande demande, d'où le risque de pénuries tant saisonnières que chroniques. Dans les cinq ans ayant précédé 1999 par exemple, plus du quart des municipalités canadiennes ont rapporté un problème d'approvisionnement en eau, problème qui s'est probablement aggravé depuis par un surcroît de pressions sociodémographiques7.

L'approvisionnement en eau saine est une entreprise coûteuse. En 2006, les administrations locales ont dépensé plus de 4,5 milliards de dollars pour épurer et distribuer de l'eau8.

Les Canadiens sont aussi de grands consommateurs d'eau d'un point de vue international. En 2001, le Canada s'est classé au 28e rang parmi 29 pays industrialisés pour la consommation d'eau par habitant, suivi par les États-Unis seulement9.

L'Ontario occupe la première place

En 2006, l'Ontario comptait proportionnellement le plus de ménages utilisateurs d'appareils à faible débit. L'emploi de pommes de douche à faible débit est passé de 46 % en 1994 à 61 % en 2006 et celui de toilettes à faible débit a plus que doublé, passant de 19 % à 44 % (graphiques 1 et 2).

Graphique 1. Les ménages des provinces de l'Est sont plus susceptibles d'utiliser des pommes de douche à faible débit, 1994 et 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Graphique 1
Les ménages des provinces de l'Est sont plus susceptibles d'utiliser des pommes de douche à faible débit, 1994 et 2006

Graphique 2. Les ménages de l'Ontario et des provinces de l'Ouest dominent pour l'utilisation de toilettes à faible débit, 1994 et 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Graphique 2
Les ménages de l'Ontario et des provinces de l'Ouest dominent pour l'utilisation de toilettes à faible débit, 1994 et 2006

Plusieurs facteurs pourraient avoir contribué à la montée de l'utilisation d'appareils à faible débit en Ontario. Par exemple, la révision réglementaire du code provincial du bâtiment en 1996 a imposé l'usage de tels appareils dans tous les bâtiments neufs10.

Depuis cette révision, l'Ontario a vu les chantiers de construction résidentielle se multiplier. Les presque 500 000 habitations neuves construites de 1997 à 200611 seraient à l'origine d'une bonne partie de l'augmentation dans cette province du nombre d'appareils à faible débit.

En général, les pommes de douche à faible débit étaient plus répandues dans l'est que dans l'ouest du pays. En 2006, 59 % des ménages du Québec et 57 % de ceux des provinces de l'Atlantique en employaient comparativement à 51 % des ménages des quatre provinces de l'Ouest canadien.

Les ménages de l'est du pays utilisaient davantage les douches à faible débit. Cependant, à l'exception de ceux de l'Ontario, ils étaient moins susceptibles que les ménages de l'Ouest canadien d'avoir des toilettes à faible débit. En 2006, 30 % des ménages de la région de l'Atlantique et 28 % de ceux du Québec en avaient; dans les quatre provinces de l'Ouest, la proportion était de 37 %. La différence pourrait être attribuée aux compteurs d'eau, moins présents au Québec et au Canada atlantique. Le taux de résidences dotées de ces compteurs dans la région de l'Atlantique (45 %) et au Québec (20 %) était très inférieur à ceux de l'Ontario (86 %) et de l'Ouest canadien (72 %)12.

Payer en fonction de la consommation

Les ménages dotés d'un compteur d'eau étaient plus susceptibles d'avoir des toilettes à faible débit, mais la même tendance n'était pas apparente pour les pommes de douche (graphique 3). En 2006, près de 45 % de ces ménages employaient des toilettes à faible débit comparativement à 38 % des autres ménages. Par contre, 62 % des ménages dotés d'un compteur d'eau se servaient de pommes de douche à faible débit comparativement à 66 % des ménages sans compteur d'eau.

Graphique 3. Les ménages ayant un compteur d'eau sont plus susceptibles d'utiliser des toilettes à faible débit en 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Graphique 3
Les ménages ayant un compteur d'eau sont plus susceptibles d'utiliser des toilettes à faible débit en 2006

Bon nombre de Canadiens ne paient pas directement l'eau en fonction de la quantité consommée. Ils paient plutôt un tarif forfaitaire ou les frais de consommation sont intégrés à leur loyer, ils sont donc moins motivés à économiser l'eau. D'après Environnement Canada, les Canadiens qui payaient un tarif forfaitaire en 2004 consommaient 76 % plus d'eau que ceux qui payaient en fonction de la quantité consommée13.

Les ménages qui paient directement selon leur consommation peuvent récupérer, après un certain temps, leurs frais de modernisation, parce que leur facture de consommation d'eau s'allège. Avec les pommes de douche à faible débit, la récupération des frais est plus rapide, parce qu'elles permettent aussi d'économiser l'énergie, ce qui expliquerait peut-être pourquoi leur utilisation est plus répandue que celle des toilettes à faible débit14.

Revenu, propriété de l'habitation et utilisation d'appareils à faible débit

En général, plus le revenu augmente, plus on utilise les appareils à faible débit (tableau 1). En 2006, les ménages dont le revenu annuel n'atteignait pas les 25 000 $ étaient moins susceptibles d'utiliser les douches (52 %) et les toilettes (33 %) à faible débit que les ménages gagnant plus de 75 000 $ par année.

Tableau 1 Revenu et utilisation d'appareils à faible débit, 1994 et 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira

Tableau 1
Revenu et utilisation d'appareils à faible débit, 1994 et 2006

Le revenu influe aussi sur la capacité des ménages à accéder à la propriété. Les ménages propriétaires avaient un revenu médian (80 000 $) deux fois plus élevé que celui des ménages locataires (40 000 $). Ils étaient beaucoup plus susceptibles d'utiliser des appareils à faible débit (tableau 2).

Tableau 2 Propriété de l'habitation et utilisation d'appareils à faible débit, 1994 et 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira

Tableau 2
Propriété de l'habitation et utilisation d'appareils à faible débit, 1994 et 2006

En 2006, 63 % des ménages propriétaires employaient des pommes de douche à faible débit et 43 %, des toilettes à faible débit, comparativement à 45 % et 23 % respectivement dans le cas des ménages locataires. Les locataires ne décident pas toujours du type d'appareils compris dans leur logement et, en temps normal, ils ne sont pas responsables non plus de la facture de consommation d'eau, d'où une moindre incitation à consacrer temps et argent à la modernisation des appareils.

Néanmoins, en 2006, les ménages locataires étaient plus susceptibles de disposer de toilettes et de douches à faible débit qu'en 1994. Comme les locateurs ont fréquemment à assumer les coûts de la consommation d'eau, ils sont plus enclins à installer des appareils à faible débit.

Les ménages en maison individuelle non attenante sont plus susceptibles d'utiliser des appareils à faible débit

Les ménages vivant en appartement ont moins tendance à avoir des appareils à faible débit (graphique 4). En 2006, 42 % des ménages en appartement et 58 % des ménages vivant dans un immeuble multifamilial utilisaient des pommes de douche à faible débit comparativement à 63 % des ménages en maison individuelle non attenante. Le même phénomène était observé pour les toilettes à faible débit : 43 % de ménages utilisateurs vivaient dans une maison individuelle non attenante, près du double du taux d'utilisation des ménages en appartement (23 %).

Graphique 4. Les ménages en maison individuelle non attenante sont plus susceptibles d'utiliser des appareils à faible débit en 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Graphique 4
Les ménages en maison individuelle non attenante sont plus susceptibles d'utiliser des appareils à faible débit en 2006

Ces résultats sont cohérents quand on les compare à d'autres : les compteurs d'eau étaient moins répandus dans les immeubles à unités multiples et les immeubles d'appartements et le taux de propriété de maisons individuelles non attenantes (92 %) dépassait de loin les taux correspondants dans le cas des immeubles à unités multiples (58 %) et des immeubles d'appartements (20 %).

Résumé

Les municipalités et leurs citoyens s'unissent dans leurs efforts pour économiser l'eau. De plus en plus de Canadiens emploient chez eux des appareils à meilleur rendement. Les toilettes et les pommes de douche à faible débit ont en effet gagné en nombre de 1994 à 2006.

Si les ménages se procurent des appareils à faible débit, ce peut être par souci d'épargner ou encore de respecter l'environnement, par obligation devant la loi ou par une combinaison de ces facteurs.

Sur le plan géographique, l'Ontario menait le mouvement d'adoption de ces deux types d'appareils. Les provinces de l'Atlantique et le Québec étaient plus susceptibles d'employer des pommes de douche à faible débit et les provinces de l'Ouest, des toilettes à faible débit.

On a associé divers autres facteurs à l'utilisation d'appareils à faible débit, dont le revenu élevé du ménage, la propriété de l'habitation et le type d'habitation.


Notes

  1. Environnement Canada, 2007, Rapport de 2007 sur l'utilisation de l'eau par les municipalités, www.ec.gc.ca/WATER/fr/info/pubs/sss/f_mun2004.pdf (site consulté le 22 juillet 2008).
  2. Peter W. Mayer et William B. DeOreo, 1999, Residential End Uses of Water, American Water Works Association Research Foundation, Denver.
  3. Par exemple : Ressources naturelles Canada, 2008, Rénovez votre maison et devenez admissible à une subvention!, www.oee.nrcan.gc.ca/residentiel/personnel/renovation-maisons/renovez-admissible-subvention.cfm?attr=4  (site consulté le 25 juillet 2008).
  4. Les prix de l'eau (+55 %), du gaz naturel (+97 %), de l'électricité (+30 %) et du mazout domestique (+126 %) ont tous été en hausse de 1994 à 2006. À l'échelle de l'économie, le taux d'inflation a été de 27 % pendant cette période. Statistique Canada, Tableau 326-0021- indice des prix à la consommation, panier 2005, (2002=100), CANSIM (base de données), http://cansim2.statcan.gc.ca/cgi-win/cnsmcgi.exe?Lang=E&CANSIMFile=CII\CII_1_E.htm&RootDir=CII/ (site consulté le 29 novembre 2007).
  5. Statistique Canada, 2003, « Les ressources en eau douce », L'activité humaine et l'environnement, no 16-201-X au catalogue, Ottawa.
  6. Environnement Canada, 2006, Faits intéressants, www.ec.gc.ca/water/fr/f_quickfacts.htm (site consulté le 21 juillet 2008).
  7. Environnement Canada, 2001, Indicateurs de l'eau en milieu urbain : Consommation d'eau et traitement des eaux usées par les municipalités, www.ec.gc.ca/soer-ree/Francais/Indicators/Pdf_file/2001-1_f.pdf (site consulté le 22 juillet 2008).
  8. Statistique Canada, Tableau 385-0003, Recettes et dépenses des administrations publiques locales, CANSIM (base de données), http://cansim2.statcan.gc.ca/cgi-win/cnsmcgi.exe?Lang=E&CANSIMFile=CII\CII_1_E.htm&RootDir=CII/ (site consulté le 18 août 2008).
  9. David Boyd, 2001, Canada vs. the OCDE: An Environmental Comparison, Université de Victoria, www.environmentalindicators.com/htdocs/indicators/6wate.htm (site consulté le 23 juillet 2008).
  10. City of Toronto, 2002, Toronto's Water Efficiency Plan, Works and Emergency Services, Veritec Consulting Limited, www.toronto.ca/watereff/plan.htm (site consulté le 24 juillet 2008).
  11. Statistique Canada, Tableau 027-0017 - Société canadienne d'hypothèques et de logement, approbations de prêts hypothécaires, logements neufs et logements existants, mensuel, CANSIM (base de données), http://cansim2.statcan.gc.ca/cgi-win/CNSMCGI.PGM?Lang=F&CANSIMFile=CII\CII_1_F.htm&RootDir=CII/ (site consulté le 28 novembre 2007).
  12. Il s'agit des ménages ne vivant pas en appartement et qui étaient principalement alimentés en eau par la ville ou la municipalité.
  13. Environnement Canada, 2008, « Comment s'en sert-on? », Le saviez-vous?...Faits intéressants sur les eaux douces au Canada et dans le monde, www.ec.gc.ca/water/fr/info/facts/f_ domestic.htm (site consulté le 24 juillet 2008).
  14. Une pomme de douche à faible débit coûte normalement de 15 à 50 dollars, et il faut peu de temps pour l'installer. Cette conversion peut faire faire aux ménages des économies annuelles d'eau et d'énergie de 150 dollars et plus la première année. Voir BC Hydro, 2004, Low Flow Shower Heads, www.bchydro.com/powersmart/elibrary/elibrary699.html (site consulté le 28 juillet 2008).
    Le remplacement d'une toilette peut coûter de 100 à 1 000 dollars et plus. Comme l'eau est bon marché dans bien des régions, il faut habituellement de 5 à 10 ans et même plus pour récupérer des frais initiaux de remplacement. Voir Société canadienne d'hypothèque et de logement, 2002, Programme d'essais de toilettes à double chasse, www.cmhc-schl.gc.ca/publications/fr/rh-pr/tech/02-124-f.html  (site consulté le 28 juillet 2008). 
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