Statistique Canada
Symbole du gouvernement du Canada

Liens de la barre de menu commune

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Industrie manufacturière canadienne : investissements dans les procédés ou les technologies énergétiques et leur utilisation

Consommation d’énergie
Utilisation de procédés ou de technologies énergétiques par le secteur manufacturier
Les industries à intensité énergétique élevée : en font-elles plus?
Sommaire

Sheri Vermette, Division des comptes et de la statistique de l’environnement

L’énergie est essentielle dans tous les aspects de la société d’aujourd’hui. Cependant, la consommation d’énergie constitue l’un des principaux facteurs de dégradation environnementale et de changement climatique. Au Canada, la production et la consommation d’énergie totalisaient plus de 80 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) en 20061. En conséquence, le gouvernement du Canada s’est engagé à diminuer les émissions de GES du pays de 20 % par rapport aux niveaux de 2006 d’ici à 20202.

L’utilisation de procédés et de technologies énergétiques (voir l’encadré « Concepts et définitions ») permet aux entreprises de réduire leurs émissions de GES de deux façons : en diminuant la quantité d’énergie utilisée par l’amélioration de l’efficacité énergétique, ou en utilisant des sources d’énergie plus propres qui génèrent moins de polluants et d’émissions de GES pour la même quantité d’énergie utilisée.

En 2006, le secteur manufacturier utilisait 23 % de l’énergie au Canada3. Cet article portera sur l’utilisation, par le secteur manufacturier, de procédés et de technologies énergétiques et sur les investissements qui en découlent.

Dans le secteur manufacturier, le plus grand investisseur dans les procédés et les technologies liés à l’énergie était l’industrie de la fabrication du papier, suivie de près par l’industrie des produits en bois. Combinées, ces deux industries comptaient pour plus de 40 % des dépenses en immobilisations investies par le secteur manufacturier dans les procédés ou les technologies énergétiques en 2006.

Ce que vous devriez savoir au sujet de la présente étude

Sources des données

La principale source des données pour le présent document est l’Enquête sur les dépenses de protection de l’environnement (EDPE) de 2006. L’objectif de l’Enquête est de fournir une mesure des dépenses encourues par l’industrie canadienne pour la protection de l’environnement en réponse aux règlements, aux conventions et aux accords volontaires liés à l’environnement ou en prévision de ceux-ci.

En plus des renseignements sur les coûts consacrés pour être conformes à la réglementation de l’environnement, les répondants devaient déclarer leur utilisation des procédés ou des technologies énergétiques, les coûts d’exploitation et du capital associés, et les obstacles et facteurs touchant les décisions d’adopter la technologie. Le présent article contient une analyse des résultats de ces questions pour les 2 559 établissements manufacturiers qui ont été échantillonnés pour l’Enquête de 2006.

L’Enquête a fait l’objet d’une restructuration complète pour l’année de base 2006 afin d’améliorer la méthodologie d’ensemble et les indicateurs de la qualité des données, et d’améliorer la couverture pour les petites et moyennes entreprises. La restructuration permet d’éviter les comparaisons avec les résultats des enquêtes antérieures. Le présent article porte uniquement sur les estimations de 2006.

Des données additionnelles pour le secteur manufacturier ont été utilisées, dont :

  • la consommation d’énergie annuelle totale par groupe d’après l’Enquête sur la consommation industrielle d’énergie;
  • les dépenses en immobilisations totales pour les machines et le matériel d’après l’Enquête sur les dépenses en immobilisations et en réparations de 2006.

Consommation d’énergie

Le Canada figure parmi les plus grands consommateurs d’énergie au monde. Les grandes distances, le climat froid, la base industrielle énergivore et les prix relativement bas de l’énergie contribuent tous à la grande consommation d’énergie du pays4.

Dans le secteur manufacturier, les industries de la fabrication de papier, de métaux de première fusion et des produits du pétrole et du charbon étaient les plus grandes consommatrices d’énergie. Combinées, ces trois industries ont utilisé 65 % de l’énergie totale consommée par le secteur manufacturier en 20065.

L’industrie de la fabrication du papier a consommé plus d’énergie que toutes autres industries dans le secteur, en utilisant 678 627 térajoules (TJ) d’énergie en 2006. Mille térajoules équivalent à peu près à la quantité d’énergie nécessaire pour faire fonctionner le système de métro de Montréal pendant un an. Une grande partie de l’énergie utilisée par l’industrie de la fabrication du papier sert au processus de réduction du bois en pâte6.

Toutefois, il ne suffit pas de regarder la quantité totale d’énergie consommée par une industrie. Plusieurs autres facteurs peuvent influer sur la quantité d’énergie utilisée par une industrie particulière, comme son niveau d’activité économique, sa structure et l’efficacité avec laquelle elle utilise l’énergie7.

Concepts et définitions

Les procédés ou les technologies énergétiques sont ces procédés et technologies qui peuvent soit réduire la quantité d’énergie utilisée pour un procédé, soit réduire la quantité d’émissions de GES et de polluants atmosphériques par la production et l’utilisation d’énergie. Dans le second cas, cela pourrait signifier un changement de combustible, ce qui n’entraîne pas nécessairement une diminution de la consommation d’énergie, mais une diminution de polluants atmosphériques ou d’émissions de GES.

Dans le présent document, les procédés et les technologies énergétiques se limitent à la liste ci-dessous. Les répondants à l’Enquête sur les dépenses de protection de l’environnement se sont fait demander s’ils utilisaient les procédés ou les technologies énergétiques suivants :

  • La cogénération : des systèmes et du matériel utilisés pour produire de la chaleur et de l’électricité à partir de la biomasse (matière organique de sources forestières et agricoles), de déchets et de résidus industriels et d’autres sources de carburant.
  • Des systèmes ou du matériel de carburants de remplacement : matériel de traitement pour la production ou l’utilisation de biocarburants (éthanol, biodiésel), systèmes de carburants propres (carburants reformulés et carburants oxygénés), technologies de piles à combustible, hydrogène (production, entreposage, distribution et utilisation, infrastructure), et batteries avancées comprenant aussi le matériel industriel et les systèmes locomoteurs qui utilisent des carburants de remplacement.
  • Des systèmes ou du matériel de substitution de carburant : conversion d’un combustible au carbone, comme le charbon ou le pétrole, à un combustible sans carbone ou à taux de carbone réduit (le gaz naturel, par exemple).
  • La récupération et la réutilisation d’énergie : système de conservation au moyen duquel le chauffage des bâtiments ou le chauffage de l’eau se fait en captant activement la chaleur dérivée, qui autrement serait rejetée dans l’environnement.
  • Des systèmes de gestion ou de contrôle de l’énergie en vue d’améliorer l’efficacité énergétique : fonction de conservation d’énergie qui utilise des ordinateurs, des instruments, du matériel de contrôle et des logiciels pour gérer la consommation d’énergie d’un immeuble sur les plans du chauffage, de la ventilation, de la climatisation, de l’éclairage et des processus liés aux opérations.
  • La vérification énergétique effectuée au cours des trois dernières années (2004 à 2006) : analyse des systèmes de consommation d’énergie dans une installation et détermination des secteurs où la consommation d’énergie pourrait être réduite.

Source d’énergies renouvelables :

  • La petite centrale, la mini-centrale ou la micro-centrale hydroélectrique : classifications fondées sur la quantité d’énergie générée par l’établissement. Petites centrales = de 1 MW à 25 MW (50 MW en Colombie-Britannique); mini-centrales = de 100 kW à 1 000 kW (1MW); et micro-centrales = moins de 100 kW.
  • Des systèmes et du matériel d’énergie solaire : systèmes solaires actifs et passifs; systèmes photovoltaïques; génératrices thermodynamiques solaires; systèmes de chauffage solaire de l’eau et des bâtiments.
  • Des systèmes et du matériel d’énergie éolienne : turbines à axe horizontal et vertical, tours et autres types d’équipement utilisés pour produire de l’énergie et de l’électricité.
  • L’énergie de la biomasse : systèmes et matériel (turbines, chaudières, matériel de traitement) qui utilisent de la matière organique comme des résidus forestiers et agricoles pour produire de l’électricité, de la vapeur ou de la chaleur.
  • L’énergie géothermique : eau chaude ou vapeur extraite de l’intérieur de la Terre et utilisée pour le fonctionnement de thermopompes géothermiques, le chauffage de l’eau ou la production d’électricité.

Le « rendement énergétique » signifie que l'on consomme moins d'énergie pour fournir le même niveau de service énergétique.

L'« intensité énergétique » représente le ratio de l'énergie consommée au produit intérieur brut (PIB).

Le secteur manufacturier est composé d’un large éventail d’industries, ce qui rend les comparaisons difficiles. Toutefois, une façon de comparer est de regarder l’« intensité » de l’utilisation de l’énergie.

L’intensité énergétique, aux fins de la présente étude, est le ratio de la quantité d’énergie utilisée par une industrie par million de dollars de PIB qu’elle produit. En 2006, les industries du secteur manufacturier ont été classifiées en fonction de l’intensité de leur utilisation de l’énergie de la façon suivante :

  • Les industries à intensité énergétique élevée ont utilisé plus de 40 TJ par million de dollars de PIB. Les industries de la fabrication de produits du pétrole et du charbon, de papier et de métaux de première fusion sont incluses dans ce groupe.

  • Les industries à intensité énergétique modérée ont utilisé entre 10 et 39 TJ par million de dollars de PIB. Les industries de la fabrication de produits minéraux non métalliques, de produits chimiques et de produits en bois sont incluses dans ce groupe.

  • Les industries à intensité énergétique faible ont utilisé moins de 10 TJ par million de dollars de PIB. Ce groupe est composé des industries alimentaires, de la fabrication des produits métalliques, des boissons et du tabac, et du matériel de transport, ainsi que les autres industries manufacturières.

L’industrie de la fabrication de produits du pétrole et du charbon était de loin celle à l’intensité énergétique la plus élevée du secteur manufacturier, en consommant en moyenne presque 200 TJ d’énergie par million de dollars de PIB (graphique 1). En 2006, cette industrie avait une intensité énergétique trois fois plus élevée que l’intensité énergétique de la deuxième industrie dominante, celle de la fabrication du papier.

Graphique 1 L’intensité énergétique des industries « à intensité énergétique élevée » et « à intensité énergétique modérée » de la fabrication, 1997 à 2006

En comparaison, les industries à intensité énergétique faible ont utilisé moins de 6 TJ par million de dollars de PIB en 2006 (graphique 2). Autrement dit, ces industries ont chacune utilisé moins du trentième de l’énergie utilisée par l’industrie des produits du pétrole et du charbon pendant l’année.

Graphique 2 L’intensité énergétique des industries « à intensité énergétique faible » de la fabrication, 1997 à 2006

Utilisation de procédés ou de technologies énergétiques par le secteur manufacturier

En 2006, près du quart des établissements du secteur manufacturier ont utilisé une forme de procédé ou de technologie énergétique (tableau 1). Les formes les plus largement utilisées étaient la récupération de l’énergie, les systèmes de gestion ou de contrôle de la consommation d’énergie et la mise en œuvre d’une vérification de la consommation d’énergie.

Tableau 1 Répartition de l’utilisation des procédés ou des technologies énergétiques selon l’industrie, 2006

Les technologies des énergies renouvelables étaient moins susceptibles d’être déclarées par le secteur manufacturier. Une exception notable était l’utilisation de la technologie d’énergie de la biomasse dans les industries de la fabrication de produits en bois et du papier. La biomasse, sous la forme de sciure, d’écorces et d’autres déchets ligneux, est un sous-produit des processus de fabrication utilisés par ces deux industries, ce qui en fait une source convenable de carburant de remplacement.

En 2006, le secteur manufacturier a dépensé près d’un milliard de dollars en procédés et en technologies énergétiques (tableau 2). La majeure partie de ce montant a été consacrée aux activités quotidiennes. Les entreprises du secteur manufacturier qui ont déclaré des dépenses d’exploitation élevées (plus de cinq millions de dollars) ont aussi déclaré avoir utilisé les technologies de cogénération et de récupération de l’énergie.

Tableau 2 Dépenses totales d’exploitation et en immobilisations liées aux procédés et aux technologies énergétiques par le secteur manufacturier, par industrie, 2006

En 2006, les dépenses en immobilisations investies par ce secteur pour les procédés ou les technologies énergétiques représentait 1,8 % du capital total dépensé par les fabricants pour les machines et le matériel (tableau 3).

Tableau 3 Dépenses en immobilisations pour le secteur manufacturier, par industrie, 2006

Facteurs et obstacles à l’amélioration de l’efficacité énergétique

L’adoption de procédés ou de technologies énergétiques constitue une façon pour les industries de réduire leur consommation d’énergie et les émissions de GES qui en découlent. Toutefois, ce ne sont pas les seules raisons pour lesquelles une entreprise adopte ces pratiques. Les coûts élevés d’énergie peuvent également motiver les entreprises à chercher des sources d’énergies renouvelables plus économiques ou à adopter des technologies qui économisent l’énergie. Des études ont démontré que les entreprises qui ont déjà investi dans des pratiques telles que l’utilisation de sources d’énergie renouvelables et la réduction des déchets et des émissions ont tendance à avoir un meilleur rendement que celles qui ne l’ont pas fait8.

Les fabricants ont déclaré qu’un rendement suffisant du capital investi constituait le facteur le plus important dans leur décision d’adopter une technologie qui améliore l’efficacité énergétique, et que le coût élevé de l’équipement était l’obstacle le plus important. En général, un pourcentage plus élevé d’industries à intensité énergétique élevée que d’industries à intensité énergétique modérée ou faible ont déclaré des facteurs influençant leur choix. Il est intéressant de noter qu’elles ont aussi déclaré des obstacles dans une proportion plus élevée.

Les industries à intensité énergétique élevée : en font-elles plus?

Dans l’ensemble, 46 % des établissements des industries à intensité énergétique élevée utilisaient un procédé ou une technologie énergétique, comparativement à moins de 20 % pour les industries à intensité énergétique faible. Les industries à intensité énergétique élevée avaient tendance à utiliser plusieurs procédés ou technologies énergétiques différents. Plus de 20 % de chacune de ces industries utilisaient plus de deux procédés ou technologies énergétiques (graphique 3). En particulier, près de 12 % de l’industrie de la fabrication du papier utilisait au moins cinq technologies.

Graphique 3 Répartition des établissements du secteur manufacturier qui utilisaient des procédés ou des technologies énergétiques, 2006

Combinées, les industries de la fabrication de produits du pétrole et du charbon, du papier et des métaux de première fusion représentaient 38 % des dépenses totales en immobilisations investies par le secteur manufacturier pour les procédés ou les technologies énergétiques. Ces industries représentent moins de 10 % des entreprises dans le secteur manufacturier et environ 14 % du PIB du secteur.

Toutefois, l’industrie de la fabrication du papier était la seule industrie à intensité énergétique élevée à consacrer plus de 2 % de ses dépenses totales en immobilisations à des procédés ou à des technologies énergétiques (tableau 4). Les industries à intensité énergétique faible, comme celles de la fabrication du bois, des produits chimiques et des aliments, ont consacré une plus grande partie de leurs dépenses totales en immobilisations envers l’énergie que les industries des produits combinés du pétrole et du charbon, et des métaux de première fusion.

Tableau 4 Investissements dans les procédés ou les technologies énergétiques, par intensité énergétique et par industrie, 2006

Fabrication des produits du pétrole et du charbon

L’intensité énergétique de l’industrie de la fabrication des produits du pétrole et du charbon a diminué de 0,2 TJ par million de dollars de PIB de 1997 à 2006 (graphique 1).

Près de 60 % de cette industrie a déclaré avoir utilisé au moins un procédé ou une technologie énergétique en 2006. Entre 21 % et 36 % des entreprises de l’industrie des produits du pétrole et du charbon ont déclaré avoir utilisé la récupération de l’énergie, la gestion ou le contrôle de la consommation d’énergie, le recours à des combustibles de substitution et la mise en œuvre d’une vérification de la consommation d’énergie (tableau 1).

En 2006, l’industrie des produits du pétrole et du charbon a investi 34 millions de dollars dans des procédés ou des technologies énergétiques (tableau 2). Ce montant représente 1,4 % des dépenses totales pour les machines et le matériel durant l’année. Toutefois, la diminution de la consommation d’énergie n’est pas le seul concurrent pour les investissements en environnement de cette industrie.

La prévention de la pollution constitue également une priorité pour l’industrie de la fabrication des produits du pétrole et du charbon. Les résultats de l’Enquête sur les dépenses de protection de l’environnement (EDPE) de 2006 indiquent que les investissements dans la prévention de la pollution par l’industrie du pétrole et du charbon totalisaient 533 millions de dollars en 20069, ce qui représente 89 % du total de leur investissement global dans la protection de l’environnement. L’industrie a l’obligation, en vertu des règlements fédéraux, de produire des combustibles plus propres ayant moins de contenu en soufre et en benzène. En 2006, de nouvelles restrictions ont été imposées, qui limitent graduellement le contenu en soufre du carburant diesel de 2007 à 201210.

Fabrication du papier

Entre 1997 et 2006, l’industrie de la fabrication du papier a diminué son intensité énergétique de 17 TJ par million de dollars de PIB (graphique 1). Cet objectif a été principalement atteint par la substitution des combustibles fossiles par la biomasse et l’utilisation de petites installations hydroélectriques11. C’est cette industrie qui a déclaré l’utilisation la plus élevée de technologie de cogénération. C’était également l’une des rares industries à avoir utilisé des sources d’énergie renouvelable, en utilisant des technologies d’énergie provenant de la biomasse et de l’hydroélectricité (tableau 1). Pour obtenir plus d’information sur l’utilisation de combustibles renouvelables par l’industrie des pâtes et papiers, voir l’encadré intitulée « Pâtes et papiers ».

Pâtes et papier

Ce sous-ensemble de l’industrie de la fabrication du papier est le plus grand consommateur industriel d’énergie du secteur manufacturier.

L’industrie des pâtes et papiers a adopté une stratégie en vue de substituer les combustibles fossiles par la biomasse et d’utiliser de l’énergie autogénérée. Ces sources fournissent 60 % de l’énergie de l’industrie, ce qui fait de l’industrie des pâtes et papiers la plus grande consommatrice de sources d’énergies renouvelables industrielles au Canada1.

Si l’on regarde seulement les entreprises de pâtes et papiers de l’industrie de la fabrication du papier, 51 % utilisaient des technologies d’énergie de la biomasse et 10 % utilisaient de petites installations hydroélectriques en 2006.

  1. Ressources naturelles Canada, 2007, Programme d’économie d’énergie dans l’industrie canadienne, Rapport annuel 2007 : Sept idées et des variations à l’infini, M141-3-2006F au catalogue.

L’industrie de la fabrication du papier a dépensé au total 336 millions de dollars en procédés et en technologies énergétiques, dont la plupart étaient des dépenses d’exploitation (tableau 2). Toutefois, l’industrie a consacré la plus grande part d’investissement en immobilisations pour ces technologies avec 23 % des dépenses investies par le secteur manufacturier. Pour chaque 100 $ d’investissement fait par cette industrie pour les machines et le matériel en 2006, près de 6 $ servaient aux procédés et aux technologies énergétiques (tableau 3).

La fabrication des produits en bois, une industrie à intensité énergétique modérée

En 2006, l’industrie de la fabrication des produits en bois a utilisé environ 11 TJ d’énergie pour chaque million de dollars de PIB, une diminution de trois TJ par million de dollars depuis 1997 (graphique 1). Même si elle a été classifiée comme une industrie à intensité énergétique modérée, près de 50 % des entreprises de l’industrie de la fabrication de produits en bois ont utilisé une technologie énergétique (tableau 1). Cette industrie était la seconde plus grande consommatrice en pourcentage de technologie de cogénération, et la plus grande consommatrice de technologie d’énergie de la biomasse. En 2005, 46 % de l’énergie de l’industrie provenait de l’énergie de la biomasse12.

Cette industrie a dépensé 217 millions de dollars en 2006 pour des procédés ou des technologies énergétiques, et suit immédiatement l’industrie de la fabrication du papier (tableau 2). Les fabricants de papier ont utilisé près de cinq fois plus d’énergie pour générer un million de dollars de PIB que les fabricants de produits en bois. En 2006, les investissements en capitaux dans des procédés ou des technologies énergétiques faits par l’industrie des produits en bois représentaient environ 5 % des investissements en capital total pour les machines et le matériel.

Comme l’industrie de la fabrication du papier, l’industrie des produits en bois a converti un produit de déchet potentiel de son processus de fabrication en une source de combustible renouvelable.

Sommaire

En 2006, l’intensité énergétique des fabricants canadiens a considérablement varié dans le secteur, allant de presque 200 TJ par million de dollars de PIB dans l’industrie de la fabrication de produits du pétrole et du charbon, à 2 TJ par million de dollars de PIB dans l’industrie de la fabrication d’équipement de transport. Les investissements dans les procédés et les technologies énergétiques variaient également.

Les technologies de récupération de l’énergie des déchets, les systèmes de gestion et de contrôle de la consommation d’énergie, et la mise en œuvre d’une vérification de la consommation d’énergie ont été les plus largement déclarées par les entreprises de l’ensemble du secteur manufacturier. Les technologies liées aux sources d’énergie renouvelables étaient davantage utilisées par les industries grandes consommatrices d’énergie, et elles étaient moins couramment utilisées dans le reste du secteur manufacturier. L’exception était l’industrie de la fabrication de produits en bois. Même s’il s’agit d’une industrie à intensité énergétique modérée, elle était l’utilisatrice la plus fréquente de technologie d’énergie de la biomasse.

En 2006, le plus grand investisseur dans les procédés et les technologies énergétiques était l’industrie de la fabrication du papier. Pour chaque 100 $ de capital investi par cette industrie dans les machines et le matériel, près de 6 $ servaient aux procédés et aux technologies énergétiques. L’industrie de la fabrication des produits en bois a suivi, avec un investissement de 5 $ pour chaque 100 $ investis pour les procédés ou les technologies énergétiques. Combinées, ces deux industries représentaient plus de 40 % du capital total investi par le secteur manufacturier dans ces types d’activités.


Notes

  1. Environnement Canada, 2008, Émissions de gaz à effet de serre au Canada : comprendre les tendances, 1990-2006, de catalogue En81-4/2006-2F (site consulté le 4 novembre 2009).
  2. Environnement Canada, 2009, Plan sur les changements climatiques aux fins de la Loi de mise en œuvre du Protocole de Kyoto – Mai 2009, Gatineau, Québec (site consulté le 4 novembre 2009).
  3. Statistique Canada, tableau CANSIM 128-0009 (site consulté le 15 juillet 2009).
  4. Environnement Canada, 2002, Les indicateurs environnementaux : la série nationale d’indicateurs environnementaux du Canada 2003, de catalogue En40-755/2002F (site consulté le 7 avril 2009).
  5. Statistique Canada, tableau CANSIM 128-0006 (site consulté le 15 juillet 2009).
  6. Ressources naturelles Canada, 2008, Enquête sur la consommation industrielle d’énergie (CIE) – Rapport sommaire sur la consommation d’énergie dans le secteur manufacturier canadien, 1995 à 2005, de catalogue M144-154/2007F (site consulté le 4 novembre 2009).
  7. Ressources naturelles Canada, 2006, Évolution de l’efficacité énergétique au Canada, 1990 à 2004, Office de l’efficacité énergétique, de catalogue M141-1/2004 (site consulté le 4 novembre 2009).
  8. Mahler, D., J. Barker, L. Besland et O. Schulz, 2009, “Green” Winners: The performance of sustainability-focused companies during the financial crisis (site consulté le 15 avril 2009).
  9. Statistique Canada, 2008, Dépenses de protection de l'environnement du secteur des entreprises 2006, 16F0006X au catalogue.
  10. Canadian Environmental.com, 2006, Canadian Environmental Regulation and Compliance News, vol.17, 2 (site consulté le 4 novembre 2009).
  11. Ressources naturelles Canada, 2007, Programme d’économie d’énergie dans l’industrie canadienne, Rapport annuel 2007 : Sept idées et des variations à l’infini, M141-3-2006F (site consulté le 4 novembre 2009).
  12. Ressources naturelles Canada, 2007.