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16-201-XWF
L'activité humaine et l'environnement : statistiques annuelles
2006


Section III : Statistiques annuelles : Pressions exercées sur l’environnement du Canada

Facteurs de changement

On considère comme facteurs de changement les conditions et les tendances qui déterminent le rapport entre l’activité humaine et l’environnement. La présente section porte, entre autres, sur la population, les conditions économiques et le transport.

Population

La croissance, la répartition et la densité de la population constituent les principaux facteurs déterminant l’incidence de l’activité humaine sur l’environnement. La population du Canada a augmenté considérablement depuis 1901, alors que l’on dénombrait 5,4 millions de Canadiens (tableau 3.1 ). En 2001, ce chiffre avait presque sextuplé pour atteindre plus de 31 millions d’habitants. Cependant, cette progression n’a pas toujours été constante au fil du temps. En effet, deux périodes historiques sont caractérisées par un taux annuel élevé de croissance démographique. Au cours de la première, de 1901 à 1911, l’immigration massive s’est soldée par des taux de croissance annuels atteignant plus de 3 %. La seconde période de forte croissance a suivi la fin de la Deuxième Guerre mondiale et porte habituellement le nom de « baby-boom ». À la différence de ces deux périodes de croissance démographique, deux périodes de faible activité économique (soit de 1891 à 1901 et de 1931 à 1941) ont coïncidé avec une baisse des taux de croissance démographique. Depuis 1957, lorsque le taux de croissance annuel était à 3,3 %, les taux de croissance ont été à la baisse, fluctuant entre 1 % et 1,8 % de 1970 à 2001.

La croissance de la population canadienne est le fait de deux facteurs, à savoir l’accroissement naturel et la migration nette. Depuis 1993, la migration nette est devenue une composante plus importante que l’accroissement naturel, qui représentait plus que les deux-tiers de l’augmentation annuelle en 2005 (tableau 3.2 ).

Les tableaux 3.3 et 3.4 montrent la population selon l’écozone, illustrant l’inégalité de la répartition de la population au Canada. Même si la densité moyenne de la population au Canada était seulement de trois personnes par km2 en 2001, plus de 30 personnes par km2 habitaient dans le bassin hydrographique des Grands Lacs et du Saint-Laurent (tableau 3.5 ).

En 2001, 80 % de la population canadienne résidait dans des régions rurales, comparativement à 76 % deux décennies plus tôt. Les groupes de tableaux 3.6 , 3.7 , 3.8 , et 3.9 présentent une ventilation de la population urbaine et rurale selon la sous-aire de drainage 1.

Économie

L'économie constitue un important moteur pour ce qui est du changement environnemental. Le produit intérieur brut (PIB) correspond à la valeur totale des biens et services produits au Canada. En 2005, les industries productrices de biens, dont les industries des secteurs de la fabrication, de la construction et des ressources, représentaient 31 % du PIB % et 26 % des emplois. Les branches productrices de services — qu'il s'agisse de vente en gros, de commerce au détail ou de soins de santé —, constituaient l'autre tranche du PIB (69 %) et des emplois (74 %) (tableaux 3.10 et 3.11 ).

Le tableau 3.12 fait ressortir l'évolution de la composition des exportations et des importations entre 1971 et 2005. Au cours de cette période, la proportion que représentaient les produits de l'agriculture et de la pêche dans le chiffre total des exportations a baissé, passant de 13,0 % à 6,7 %, tandis que la part respective des produits forestiers est passée de 16,1 % à 8,1 %. Comme le Canada est en voie de devenir un important producteur d'énergie, les exportations d'énergie ont compensé l'écart — s'établissant à 7,1 % des exportations totales, en 1971, elles ont augmenté pour atteindre 19,2 % en 2005. Parallèlement, la proportion des importations d'énergie est passée de 5.8 % à 8,7 %.

Transport

Le transport joue un rôle essentiel pour assurer aux Canadiens et aux Canadiennes le bien-être social et économique qu’ils connaissent. Servant à l’acheminement des marchandises vers les marchés et au déplacement des personnes, il s’applique aussi bien au fret qu’au transport commercial de passagers et au transport privé.

Les tableaux 3.13 , 3.143.15 et 3.16 et la figure 3.8 indiquent le tonnage de marchandises transportées par voie navigable, par chemin de fer, par camion et par avion. En 2003, 443,0 millions de tonnes de marchandises ont été transportées par eau, comparativement à 338,0 millions de tonnes par voie ferrée, 305,2 millions de tonnes par camion et 662,6 mille tonnes par voie aérienne. En tonnes-kilomètres — une mesure qui prend en compte le poids des marchandises et la distance parcourue —, le transport par eau venait également au premier rang, en 2003, avec un trafic de 1,9 billion de tonnes-kilomètres.

Bien que la majorité du fret soit transportée par eau et par chemin de fer, l’importance relative du camionnage a progressé sensiblement. Dans le cas de l’industrie du transport routier de marchandises pour compte d’autrui, entre 1990 et 2003, le tonnage de fret a augmenté de 75 %, alors que, exprimée en tonnes-kilomètres, la quantité de marchandises transportées a grimpé de 140 % (tableau 3.15 ).

Le transport de fret par rail s’est accru de façon constante entre 1907 et 2001, sauf durant la Dépression (graphique 3.1 ). Bien que le transport ferroviaire de marchandises par personne ait fluctué considérablement pendant toute cette période, la tendance générale est demeurée stable.

Graphique 3.1Transport ferroviaire de marchandises
Source(s) :  Association canadienne de science politique et Conseil canadien de recherche en sciences sociales, Historical Statistics of Canada, M.C. Urqhart, no HA746 U7 au catalogue, Toronto, 1965; Statistiques historiques du Canada, 1983, publié sous la direction de F.H. Leacy, 2e édition, no 11-516-X au catalogue; Le transport ferroviaire au Canada, no 52-216-X au catalogue et tableau CANSIM 051-0001.

En 2004, les transporteurs aériens canadiens ont transporté 45,6 millions de passagers (tableau 3.16 ). Après une stagnation qui a duré trois ans, les passagers-kilomètres réalisés en avion (obtenus en multipliant le nombre de passagers par la distance parcourue) ont augmenté, pour se situer à plus de 103 milliards, en 2004. Cette même année, 4,0 millions de passagers ont emprunté le train, ce qui représente une baisse de 5 % par rapport au sommet atteint en 2002 (tableau 3.14 ). En 2003, les traversiers ont transporté 38,9 millions de passagers, soit 10 % de moins que le niveau record (43,2 millions de passagers) enregistré en 1994 (tableau 3.13 ).

Entre 1999 et 2005, les immatriculations de véhicules automobiles ont augmenté de 10 %, pour s’établir à plus de 19 millions de véhicules. Depuis 1999, le nombre de véhicules pesant moins de 4 500 kg s’est accru de près de 1,6 million, pour atteindre 18,1 millions, ce qui représente 94 % de tous les véhicules automobiles routiers immatriculés (tableau 3.17 ). Au fur et à mesure de l'augmentation du nombre de véhicules sur les routes au cours du XXe siècle, le nombre de passagers par véhicule a baissé, passant de 8,6, en 1931, à près de 1,7, au milieu des années 1980 (graphique 3.2 ).

Graphique 3.2Véhicules automobiles
Note(s) :  En 1999, Statistique Canada a modifié la méthode de collecte des données pour les véhicules automobiles. Ce changement pourrait expliquer certains écarts dans la tendance sur le nombre de véhicules.
Source(s) :  Association canadienne de science politique et Conseil canadien de recherche en sciences sociales, Historical Statistics of Canada, M.C. Urqhart, no HA746 U7 au catalogue, Toronto, 1965; Statistiques historiques du Canada, 1983, publié sous la direction de F.H. Leacy, 2e éd., no 11-516-X au catalogue; tableaux CANSIM, 405-0001, 405-0004 et 051-0001.

D’un bout à l’autre du Canada, l’automobile constitue de loin le mode de transport le plus utilisé pour se rendre au travail (tableau 3.18 ). Toutefois, il existe certaines différences régionales : par exemple, on utilise davantage le transport en commun à Montréal, à Ottawa-Hull et à Toronto; à Halifax, à Kingston et à Victoria, plus de 10 % des gens se rendent au travail à pied; à Victoria, 4,8 % des travailleurs se rendent au travail à bicyclette, soit plus que dans toute autre région métropolitaine de recensement (RMR) (tableau 3.19 ).

En 2004, la plupart (69 %) des produits du pétrole utilisés pour le transport ont été vendus au détail à la pompe. Les industries du transport routier et urbain ont consommé 13 % de l’ensemble de ces produits, comparativement à 10 % dans le cas des transporteurs aériens, à 5 % pour les entreprises de transport par eau, et à 3 % dans le cas des entreprises de chemin de fer (tableau 3.20 ). Bien que la plus grande partie des ventes au détail à la pompe soit destinée aux particuliers, les utilisateurs de certains véhicules commerciaux, dont les taxis et les parcs de véhicules, achètent également du carburant au détail.

En 2004, les industries du transport de voyageurs par autobus et du transport en commun exploitaient plus de 59 000 véhicules, dont 59 % d’entre eux servaient au transport scolaire et au transport d’employés, et 26 %, au transport en commun. Durant la même période, les véhicules de transport en commun ont utilisé 53 % du carburant diesel et 97 % de l’électricité que consommaient ces industries, alors que les autobus scolaires et les autobus servant au transport d’employés ont consommé 27 % du carburant diesel (tableau 3.21  ).

Ressources naturelles

Cette section porte sur l’une des principales sources des répercussions sur l’environnement, soit l’utilisation des ressources naturelles. Les statistiques présentées ici sur l’agriculture, la pêche, l’exploitation forestière, les ressources minérales et les ressources énergétiques, permettent de comprendre le rôle que joue le Canada en tant que fournisseur de ressources naturelles.

Agriculture

De 1951 à 2001, le nombre de fermes a chuté de 60 %, diminuant de 623 087 à 246 923 fermes (tableau 3.22 ). Le graphique 3.3   montre que, même si la superficie totale des terres agricoles est demeurée stable à 68 millions d’hectares, la superficie des terres en culture a augmenté pour s’établir à 36 millions d’hectares. La taille moyenne d’une ferme est passée de 113 hectares en 1951 à 273 hectares en 2001.

Graphique 3.3Nombre de fermes, terres agricoles et terres en culture1
1. La définition d'une ferme de recensement a évoluée à travers les années. Les modifications apportées à cette dernière influent sur la comparabilité des données des divers recensements.
2. Les années 1901 et 1911 incluent aussi les terres améliorées.
Source(s) :  Statistiques historiques du Canada, publié sous la direction de F.H. Leacy, 2e édition, no 11-516-F au catalogue; Aperçu historique de l'agriculture canadienne, no 93-358-X au catalogue; Recensement de l'agriculture, 2004 (site consulté le 16 février 2005).

Les graphiques 3.4   et 3.5   présentent la production de certaines grandes cultures et petites céréales, tandis que le graphique 3.6  montre les stocks de bétail.

Graphique 3.4Production de certaines grandes cultures (moyennes quinquennales)
1. Les données de 1908 à 2005 ont été utilisées pour le calcul des moyennes quinquennales.
Source(s) :  Tableau CANSIM 001-0010.

Pêches

Malgré les baisses des stocks de poisson enregistrées vers la fin du XXe siècle, les pêches canadiennes continuent de jouer un rôle important dans les collectivités du Canada atlantique et celles de la Colombie-Britannique. Les industries de la pêche ont contribué pour 0,18%, ou 1,9 milliard de dollars au PIB global en 2005 (tableau 3.23 ). Les industries de la pêche employaient près de 50 000 personnes en 2005, représentant 0,31 % de l'emploi total au Canada (tableau 3.24 ).

Les exportations et les importations de poisson et de produits du poisson sont présentées dans le (tableau 3.25 ). En 2005, le Canada continue d’être un exportateur net de ces produits, avec des exportations de 4,7 milliards de dollars et des importations de 1,8 milliard de dollars.

Graphique 3.5Production des principales petites céréales (moyennes
quinquennales)
1. Les données de 1908 à 2005 ont été utilisées pour le calcul des moyennes quinquennales.
Source(s) :  Tableau CANSIM 001-0010
Graphique 3.6Certaines populations de bétail
Source(s) :  Tableaux CANSIM 003-0032, 003-0031 et 003-0004.

Après avoir baissé progressivement au début des années 1990, la prise totale de poissons et de mollusques et crustacés est demeurée relativement stable s'établissant en 2004 à plus de 1,2 million de tonnes, soit une valeur de 2,2 milliards de dollars (tableau 3.26 ). La production aquacole a diminué pour la deuxième année consécutive en 2004 à 146 000 tonnes. La production était en croissance depuis 1992, avec une hausse moyenne de 20 % par année (tableau 3.27 ).

Exploitation forestière

Les billes et billots — la matière première à partir de laquelle sont fabriqués le bois d’oeuvre, le contreplaqué et autres produits du bois —, représentent la majeure partie du bois récolté dans les forêts tous les ans, le reste étant constitué, en grande partie, du bois à pâte (tableau 3.28 ). La Colombie-Britannique et le Québec continuent de dominer l’industrie forestière, ayant récolté plus de 60 % du volume total de bois coupé en 2002 (tableau 3.29 ).

En 2005, le produit intérieur brut (PIB) attribuable à l’industrie des produits forestiers a légèrement baissé, pour se fixer à 26,6 milliards de dollars, ce qui correspond depuis plusieurs années à près de 2,5 % du PIB total (tableau 3.30 ).

Subissant le contrecoup du différend persistant sur le bois d’oeuvre résineux avec les États-Unis et compte tenu de la récente et rapide appréciation du dollar canadien, le nombre d’emplois dans l’industrie des produits forestiers a régressé pour une quatrième année consécutive, tombant à 192 000, en 2005 (tableau 3.31 ).

Entre 1986 et 2000, les exportations de produits forestiers se sont constamment accrues, mais, depuis lors, la tendance est à la baisse — celles-ci s’élevaient à 37 milliards de dollars en 2005. La part des exportations totales représentée par les produits forestiers a diminué, passant de 14,7%, en 1986, à 8,6 %, en 2005 (tableau 3.32 ).

Minéraux

Les industries des minéraux comprennent l’extraction et la production de minéraux métalliques comme le cuivre, l’or, le fer, le nickel, l’argent et le zinc; de combustibles minéraux, dont le charbon, le pétrole brut et le gaz naturel; et d’autres minéraux, notamment la potasse, le sable et le gravier. En 2005, les industries de l’extraction minière et de l’extraction de pétrole et de gaz ont contribué pour 3,7 % au PIB, tandis que les produits du pétrole et du charbon ainsi que certaines activités de première transformation des minéraux ont contribué pour un autre 1,0 % (tableaux 3.33 et 3.35 ).

En 2005, l’emploi total dans les industries de l’extraction minière et de l’extraction de pétrole et de gaz a atteint des effectifs de 163 479 personnes (tableau 3.34 ). Pour ce qui est de l’emploi total dans les industries de l’extraction minière et de l’extraction de pétrole et de gaz, la part de l’Alberta a grimpé de 45 % à 58 % depuis 1991.

En 2004, la valeur de la production de pétrole brut au Canada approchait 41 milliards de dollars. Cette même année, on a extrait juste au dessus de 44 milliards de dollars de gaz naturel, principalement dans les provinces de l'Ouest. La production de métaux représentait un peu plus 12,5 milliards de dollars (tableau 3.36  ). Dans les tableaux 3.37 et 3.38 , on présente en détail les réserves ainsi que la production de certains minéraux.

Énergie

Les ressources énergétiques tels le charbon, le pétrole brut, le gaz naturel, l’hydroélectricité et l’uranium ont transformé la société, alimentant la croissance économique et l’activité industrielle. Elles nous ont fourni le moyen de chauffer et d’éclairer nos maisons, de voyager et de transporter facilement des marchandises.

Les Canadiens consomment plus que jamais de l’énergie. Avec une hausse moyenne de 1 % par année au cours des deux décennies antérieures, la consommation d'énergie atteignait 363 gigajoules par habitant en 2004. Par contre, la consommation d’énergie par dollar de produit intérieur brut (PIB) rajusté (réel) en fonction de l’inflation a commencé à baisser après la crise du pétrole en 1974 (tableau 3.39 ).

Depuis 1978, la production d’énergie primaire a plus que doublé — 16,6 millions de térajoules. Elle résulte de l’augmentation de la production de gaz naturel et de pétrole brut (tableau 3.40 ). Les produits énergétiques sont devenus une composante de plus en plus importante des exportations canadiennes. Entre 1980 et 2004, les exportations énergétiques sont passées de 8 814 pétajoules à 2 068 pétajoules (graphique 3.8 ). Dans l’intervalle, les prix records du pétrole brut ont incité encore davantage les producteurs d’énergie à accroître la production (graphique 3.7 ).

Graphique 3.7Prix du pétrole brut
Source(s) :  Ressources naturelles Canada, Division du pétrole.
Graphique 3.8Production, exportations et importations d'énergie primaire
Source(s) :  Statistique Canada, CANSIM, tableaux 128-0002 et 128-0009.

Le tableau 3.41 montre les réserves de ressources énergétiques du Canada, soit les réserves de charbon, de pétrole brut, de bitume brut, de gaz naturel et d’uranium. Les réserves établies de pétrole brut ont diminué de 40 % entre 1976 et 2004. À cause de ce déclin, la durée de vie de la réserve de pétrole brut est passée de 14 ans en 1976 à 8 ans en 2004. Contrairement aux réserves de pétrole brut, les réserves établies de bitume brut ont été multipliées par onze entre 1976 et 2004.

En 2004, les centrales hydroélectriques, thermoélectriques, nucléaires, éoliennes et marémotrices ont produit 577 millions de mégawatt-heures d’électricité. Le Québec et la Colombie-Britannique ont été les plus grands producteurs d’énergie hydroélectrique, devant Terre-Neuve-et-Labrador et l’Ontario. L’Alberta et l’Ontario ont été les principaux producteurs d’énergie thermoélectrique – l’Ontario a fourni 89 % de l’énergie nucléaire du Canada. C’est à Pincher Creek, en Alberta, et en Gaspésie, au Québec, qu’a été produite la plus grande partie de l’énergie éolienne (tableau 3.42 ).

Les centrales hydroélectriques ont produit 336 660 gigawatt-heures d’électricité pour atteindre 58 % du total de l’électricité produite au Canada (tableau 3.43 ). Le charbon, qui est la source prédominante de combustible pour la production thermique au Canada (tableau 3.44 ), compte pour 69 % de l’électricité produite par les centrales thermiques en 2004 (tableau 3.45 ). Dans l’ensemble du Canada, l’efficacité des centrales thermiques a varié de 19% à 35 %, selon le type de combustible utilisé (tableau 3.46 ).

Écosystèmes

L’activité humaine a eu une profonde incidence sur la structure et la fonction de nombreux écosystèmes, entraînant la transformation physique de zones naturelles et contribuant à la perte d’habitats ainsi qu’à l’extinction d’espèces animales et végétales. La présente section porte sur les incidences de l’activité humaine sur l’air, la terre, l’eau et la faune.

Air

L’atmosphère, soit l’enveloppe de gaz qui entoure la terre, se compose d’azote (78 %), d’oxygène (21 %), d’argon (0,9 %) et d’autres gaz. L’atmosphère nous fournit l’air que nous respirons, nous protège du rayonnement ultraviolet, influe sur la circulation de l’air et les variations climatiques et maintient une température clémente sur la terre.

L’activité humaine peut avoir des répercussions sur l’air et sur l’atmosphère. Les émissions des véhicules influent sur la qualité de l’air urbain; les émissions industrielles d’oxydes de soufre et d’oxydes d’azote peuvent entraîner des pluies acides; les chlorofluorocarbures, les hydrochlorofluorocarbures et d’autres substances appauvrissent la couche d’ozone; les émissions de dioxyde de carbone, de méthane et d’oxyde nitreux contribuent au changement climatique.

Les polluants atmosphériques ont un effet néfaste sur l’air que nous respirons et ont également une incidence sur les sols et le réseau hydrographique par le biais de dépôts acides et d’autres façons. Vu que les polluants se déplacent en fonction des vents dominants, leurs effets peuvent être locaux ou avoir une portée beaucoup plus grande. Les principaux contaminants atmosphériques sont ceux pour lesquels le gouvernement a établi des normes de qualité de l'air ambiant. En 2004, les principaux contaminants atmosphériques incluant l’anhydride sulfureux, le monoxyde de carbone, l’oxyde nitreux, les composés organiques volatils et les particules représentaient près de 94 % des polluants rejetés dans l’air par les installations industrielles (tableau 3.47 ).

Dans le tableau 3.48 , les émissions des principaux contaminants atmosphériques sont ventilées selon la source, pour l’année 2000. Cette année-là, les sources industrielles ont été à l’origine des plus fortes émissions d’oxydes de soufre et de composés organiques volatils, et elles ont été les deuxièmes émettrices de particules en importance, derrière les sources à ciel ouvert. La plupart des émissions d’oxydes d’azote et de monoxyde de carbone ont été le fait des transports.

Les gaz à effet de serre contribuent à réguler le climat de la planète en piégeant l’énergie solaire que réfléchit la Terre. Les émissions de gaz à effet de serre résultant des activités humaines depuis les 200 dernières années ont accentué ce phénomène naturel, et pourraient influer sur les conditions climatiques à l’échelle mondiale.Si les principaux polluants atmosphériques subsistent dans l’environnement pendant une période de temps relativement brève (de moins d’un jour à quelques semaines), les conséquences des émissions de gaz à effet de serre peuvent être latentes pendant des périodes beaucoup plus longues.

Le tableau 3.49 permet de comparer, selon la source et pour les années 1990 et 2004, les émissions de gaz à effet de serre courants, soit le dioxyde de carbone, le méthane et l’oxyde d’azote. En 2004, le niveau des émissions de gaz à effet de serre a atteint 758 mégatonnes, soit une augmentation de 27 % par rapport à 1990, que l’on attribue à la hausse des émissions émanant de la production de chaleur et d’électricité et des émissions que produisent les industries des combustibles fossiles, les transports et l’exploitation minière. Dans le cas de l’industrie chimique et des industries des pâtes et papiers et de la construction, les émissions de gaz à effet de serre ont accusé une baisse.

Terres

Le Canada se classe au deuxième rang des plus grands pays du monde avec plus de 9,9 millions de km2 comme superficie de ses terres  2. Celles-ci servent à de nombreuses utilisations, allant de l’agriculture et de l’exploitation forestière à l’aménagement urbain, de parcs et de zones de loisirs.

Dans le tableau 3.50 , on montre les volumes de bois rond récolté selon la province et le territoire de 1975 à 2004, tandis que dans le tableau 3.51 , on présente la superficie incendiée des terres forestières productives et boisées de 1980 à 2004.

Les engrais et le fumier sont une source d’azote, de phosphore, de potassium et d’autres nutriants essentiels à la croissance des plantes. En outre, l’épandage de fumier fournit un apport de matière organique dont les sols ont besoin. Il faut veiller à ce que les engrais et le fumier soient épandus comme il se doit, de façon à minimiser le risque de ruissellement. En 2000, les agriculteurs canadiens ont utilisé des engrais sur un peu plus de 24 millions d’hectares de terre en vue d’améliorer le rendement agricole, soit une diminution de 4 % par rapport à 1995. Bien que, dans la plupart des provinces, la superficie des terres agricoles fertilisées ait été réduite, cette réduction est le fait, en grande partie (80 %), des provinces des Prairies (tableau 3.52 ). En 2001, on estime que le bétail a produit 178 millions de tonnes de fumier (tableau 3.53 ).

Les pesticides, qui comprennent les herbicides, les insecticides et les fongicides, sont utilisés pour contrôler les mauvaises herbes, les insectes et les maladies qui affectent les cultures. Le risque pour l’environnement est déterminé par la mobilité, la persistance et la toxicité des pesticides pour des organismes autres que ceux visés ainsi que par la quantité utilisée. Les graphiques 3.9 et 3.10  montrent la superficie de terres agricoles traitées par l’épandage de pesticides.

Graphique 3.9Superficie des terres agricoles traitées par l'épandage
d'herbicides selon la province
Source(s) :  Recensement de l'agriculture, no 95F0301X au catalogue.
Graphique 3.10Superficie des terres agricoles traitées par l'épandage
d'insecticides selon la province
Note(s) :  Pour 1970, comprend aussi les fongicides.
Source(s) :  Recensement de l'agriculture; Recensement de l'agriculture, 2002 (site consulté le 8 mars 2006).

La base de données de l’Inventaire national des rejets de polluants permet de mesurer le volume des polluants rejetés sur les sites par plus de 8 000 installations industrielles. En 2004, le sulfure d'hydrogène représentait plus de 81 % du tonnage des substances rejetées dans le sol (tableau 3.54 ).

Eau

Le Canada possède 20 % des réserves d’eau douce et 7 % des réserves d’eau renouvelables totales du monde; l’eau est donc l’une de ses précieuses ressources naturelles 3. L’eau est utilisée pour la production d’électricité, le transport, les loisirs, l’irrigation, la fabrication et l’agriculture, ainsi que comme eau potable. La consommation d’eau par habitant au Canada est la deuxième plus élevée au monde 4. En outre, nous déversons nos eaux usées municipales et nos déchets industriels dans les rivières, les lacs et les zones marines. Certaines des activités pour lesquelles l’eau est utilisée peuvent la rendre impropre à l’utilisation par l’homme ou par la faune.

La carte 3.1 montre la proportion d’eau douce de surface qui est utilisée par les Canadiens dans chacun des principaux bassins hydrographiques au Canada. Même s’ils ne représentent que 14 % du prélèvement total d’eau, le bassin hydrographique de la Saskatchewan-Sud, de la Missouri et de l’Assiniboine et de la Rouge ainsi que celui de la Saskatchewan-Nord affichent les ratios les plus élevés de prélèvement d’eau à l’écoulement fluvial (tableau 3.55 ).

Carte 3.1Utilisation et disponibilité d'eau selon les principaux bassins
hydrographiques

Le bassin hydrographique des Grands Lacs et du Saint-Laurent présente également un prélèvement d’eau important, soit de 30,6 milliards de m3, utilisé principalement à des fins industrielles (89 %) et municipales (10 %). Par contre, 71 % du prélèvement total d’eau douce de surface dans le bassin hydrographique de la Saskatchewan-Sud, de la Missouri et de l’Assiniboine et de la Rouge, s’élevant à 2,9 milliards de m3, a servi à des fins agricoles (tableau 3.55 ).

En 2004, l’ammoniac et le nitrate constituaient 90 % du tonnage total des substances rejetées dans l’eau (tableau 3.56 ). L’eau contaminée avec de hauts niveaux de nitrate ne peut pas être utilisée pour la consommation et l’ammoniac est toxique pour les poissons ainsi que pour d’autres organismes aquatiques.

Ressources fauniques

Malgré l'importance de la faune pour les Canadiens, nos activités ont considérablement réduit certaines populations fauniques. La chasse pratiquée par les premiers colons européens n'était pas réglementée et, dans certains cas, était excessive. Le défrichage et le drainage des terres au profit de l'agriculture, de l'exploitation forestière, de l'urbanisation, de voies de communication et du développement industriel ont entraîné la rupture de l'équilibre et la fragmentation des habitats. La pollution de certains habitats a créé des conditions défavorables à la vie et à la reproduction de bon nombre d'espèces.

En 2005, 35 espèces végétales et animales étaient disparues ou n'existaient plus à l'état sauvage au Canada, pendant que 184 étaient considérées en voie de disparition et que 129 autres étaient classifiées comme étant menacées (tableau 3.58 ). Le tableau 3.57 montre les espèces disparues au Canada, incluant la date de disparition et la cause probable.

Graphique 3.11Récolte de peaux
Source(s) :  Tableau CANSIM 003-0013.
Graphique 3.12Valeur des peaux récoltées
Source(s) :  Tableau CANSIM 003-0013.

L'activité humaine a eu de profondes répercussions sur la structure et les fonctions de nombreux écosystèmes par l'introduction d'espèces envahissantes. Les espèces envahissantes comprennent des animaux, des microbes et des plantes qui entrent dans de nouvelles régions lorsque l'homme leur fait franchir des obstacles naturels, comme des étendues d'eau, qui limitent ordinairement leur dispersion. À mesure qu'elles s'installent dans un écosystème, les espèces envahissantes peuvent supplanter les espèces indigènes ou modifier considérablement l'habitat dans lequel les espèces indigènes se développent.

Les espèces envahissantes au Canada, considérées comme les plus menaçantes envers nos écosystèmes, sont présentées dans le tableau 3.59 . Ce dernier comprend aussi les origines des espèces envahissantes, les aires envahies au Canada, les répercussions sur les écosystèmes ainsi que de l'information quant à la période et la voie d'introduction.

Même s'ils sont nombreux à préférer simplement observer la faune dans un milieu naturel, la chasse demeure une activité de loisirs populaire. Certaines personnes continuent à pratiquer la chasse et le piégeage pour assurer leur subsistance. En même temps, l'élevage d'animaux à fourrure continue à contribuer à l'économie canadienne. Le tableau 3.60 montre les prises estimées de certaines espèces de sauvagine y compris la bernache, le canard noir et le canard colvert. Les tableaux 3.61 et 3.62 ainsi que les graphiques 3.11   et 3.12 montrent le nombre et la valeur des récoltes des peaux d'animaux sauvages et d'élevage.



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Date de modification : 2008-11-21 Avis importants