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La présente étude portera sur la relation entre la probabilité de subir une blessure liée à l'exploitation agricole et les caractéristiques de l'entreprise et de son exploitant.
Les données nationales du Recensement de l'agriculture de 2001 ont été utilisées pour mettre en évidence les facteurs qui influent sur la probabilité qu'un exploitant ait subi une blessure non mortelle résultant de ses activités agricoles au cours des 12 mois précédents. L'étude est fondée sur les données pondérées de 274 797 exploitants agricoles, pour lesquelles on a utilisé une régression logistique et une analyse de rapports de cotes.
Seulement 3,5 % des répondants ont affirmé avoir subi une blessure liée à l'exploitation agricole durant les 12 mois précédant le recensement. Cette fréquence est moindre que celle observée dans la plupart des études existantes. On peut invoquer plusieurs raisons pour lesquelles les cas de blessures à la ferme ne sont pas tous relevés, par exemple, le fait que la période de rappel soit de 12 mois. Il faut noter que la question de recensement ne permet pas aux répondants d'indiquer plus d'une blessure et qu'elle porte uniquement sur les blessures des exploitants responsables de la gestion quotidienne de l'entreprise. L'étude ne tient donc pas compte des blessures des travailleurs agricoles ni des personnes non responsables de l'exploitation.
Il s'en dégage que près de 2 blessures sur 5 sont des fractures (20,70 %) ou des plaies ouvertes 19,79 %). La plupart des blessures à la ferme (51,95 %) sont musculosquelettiques (c'est-à-dire, les fractures, les dislocations, les entorses et foulures et les blessures au dos).
Les résultats montrent que les hommes de moins de 55 ans qui sont les principaux exploitants de l'exploitation et qui travaillent moins de 40 heures par semaine sur la ferme sont plus susceptibles de subir une blessure que les autres. La quantité de certaines unités de production, comme les bovins de boucherie et la superficie cultivée, est positivement reliée à la probabilité de blessure, alors que d'autres unités de production comme les bovins laitiers et les porcs n'ont pas d'effet significatif. Il semble que les recettes agricoles soient inversement liées au risque de blessure.
