2 Méthodologie

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2.1 Source des données

Les résultats sont basés sur l'enquête pilote de 2005 sur la protection des cultures. Cette enquête à participation volontaire visait à recueillir pour la première fois des données de référence sur les quantités et les types de pesticides utilisés ainsi que sur les pratiques de lutte antiparasitaire en usage en 2005. Cette enquête a été menée pour Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), Environnement Canada (EC) et Santé Canada (SC). Au total, 572 pomiculteurs ont participé volontairement à l'enquête, que Statistique Canada a tenue de janvier à mars 2006. Les producteurs ont fourni de l'information sur l'utilisation qu'ils ont faite de pesticides et sur d'autres pratiques de lutte contre les ennemis des cultures qu'ils ont employées durant la saison de croissance 2005. On leur a demandé de remplir le questionnaire d'enquête avec l'aide d'un intervieweur qualifié sur les lieux mêmes de leur exploitation agricole. L'enquête s'est déroulée du début de janvier jusqu'à la fin de mars 2006. Le questionnaire d'enquête est présenté à l'annexe B.

Les deux premières sections du questionnaire d'enquête servaient à recueillir de l'information sur l'emplacement et la taille de la ferme, la superficie productive en pommes, les variétés cultivées et l'historique des vergers. La plupart des fermes qui ont participé à l'enquête cultivaient des pommes dans plus d'un verger et certaines en exploitaient une douzaine ou plus. Pour réduire le fardeau de réponse et le temps requis pour répondre au questionnaire, le choix se portait au hasard sur l'un des jusqu'à dix plus grands vergers exploités par le fermier. Toutes les questions subséquentes sur l'utilisation de pesticides et les pratiques de lutte antiparasitaire portaient sur cet unique verger.

L'enquête a été bien reçue, le taux de réponse global ayant été de 89,9 %.

2.1.1 Population cible

La population cible comprenait toutes les fermes actives du Canada qui, au Recensement de l'agriculture de 2001, avaient déclaré des ventes de 10 000 $ ou plus et qui, dans chaque région, occupaient 95 % de la superficie totale consacrée aux pommes. Pour des contraintes opérationnelles, il a fallu exclure certains types de fermes : les fermes institutionnelles (prisons, stations de recherche, collèges), les fermes situées dans les réserves indiennes, les petites fermes qui n'occupaient que 5 % de la superficie totale de chaque type de culture dans chaque région, les fermes éloignées où les intervieweurs étaient incapables de se rendre parce qu'elles étaient hors de distance et de coût raisonnables et les fermes situées dans les provinces des Prairies, au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut.

2.1.2 Sélection de l'échantillon

La base de sondage se composait de la liste de toutes les fermes actives au Recensement de l'agriculture de 2001, mise à jour avec les superficies que consacraient à la pomiculture le sous-ensemble des exploitations agricoles qui avaient également répondu aux éditions 2003, 2004 et 2005 de l'Enquête sur les fruits et légumes. La base de sondage était divisée en groupes, ou strates, définies selon la région et la taille de l'exploitation correspondant à la superficie en acres (petites, moyennes et grandes exploitations).

Les fermes ont été choisies au hasard dans chaque strate. Toutes les grandes fermes qui contribuaient à une proportion importante de la superficie provinciale totale consacrée à la pomiculture étaient incluses dans l'échantillon. Ces fermes se voyaient attribuer un poids de un et ne représentaient donc aucune ferme qu'elles-mêmes dans la population cible.

Un échantillon aléatoire de moyennes et petites fermes a été sélectionné. Ces fermes se sont vues attribuer un poids supérieur à un puisqu'elles représentaient d'autres fermes ayant des caractéristiques semblables.

De plus, un poids précis était accordé à chaque verger sélectionné selon la probabilité pour une ferme d'être choisie pour l'échantillon et la proportion que représentait le verger sélectionné de la superficie de production totale de la ferme sélectionnée. Les poids ont été corrigés après la collecte des données pour tenir compte de la non-réponse et ils ont servi à estimer les résultats pour la population cible.

2.2 Couverture de l'enquête

L'enquête a été conçue pour couvrir 95 % de la superficie de production totale dans chaque région (provinces Maritimes, Québec, Ontario et Colombie-Britannique). Le tableau 1 illustre la représentativité des résultats, comparant pour ce faire le nombre d'exploitations et la superficie de production aux données correspondantes du Recensement de l'agriculture de 2006 et de l'Enquête sur les fruits et légumes de 2005. Dans l'ensemble, l'Enquête sur la protection des cultures représentait 37,0 % de tous les pomiculteurs au Canada et couvrait 88,1 % de la superficie productive. Les producteurs déclarant utiliser des pesticides exploitaient 86,5 % de la superficie productive. Les questionnaires renfermant de l'information valide et utile au sujet de l'application de pesticides représentaient 81,7 % de la superficie productive et les vergers sélectionnés, près de la moitié de la superficie productive totale.

Tableau 1
Couverture de l'Enquête sur la protection des cultures, producteurs de pommes, provinces choisies, 2005

2.3 Pratiques de lutte antiparasitaire

Une série de questions ont été posées aux pomiculteurs sur les pratiques de lutte antiparasitaire qu'ils employaient dans les vergers sélectionnés. On demandait aux répondants d'indiquer les ennemis des cultures visés, les pratiques utilisées pour faire face aux problèmes, l'expertise et l'information qu'ils utilisaient pour prendre des décisions, les motifs de leurs décisions d'appliquer et si la pression exercée par les ennemis des cultures avait changé au cours des cinq dernières années. On demandait aux producteurs sur qui les ennemis des cultures exerçaient davantage de pression ce qu'ils prévoyaient faire au cours de la prochaine saison de croissance pour réduire le problème. S'il y avait lieu, les pratiques étaient groupées en deux catégories : les pratiques dépendantes, qui misent davantage sur l'emploi de pesticides (pratiques dépendantes des pesticides), et les pratiques qui misent davantage sur la prévention (pratiques de lutte antiparasitaire intégrée).

Pour avoir une meilleure idée de la mise en oeuvre ou de l'ampleur de l'adoption des différentes pratiques1, chaque réponse a été exprimée sous forme de superficie productive couverte en multipliant la superficie du verger sélectionné par son poids de sondage afin d'estimer les résultats pour la population cible. L'une des limites de cette méthode est la présomption selon laquelle le producteur qui a adopté une pratique particulière pour le verger sélectionné l'a également adoptée pour tous les autres vergers qu'il exploitait.

2.4 Estimation de l'utilisation de pesticides

La section suivante décrit les différentes statistiques relatives aux estimations de l'utilisation de pesticides.

2.4.1 Superficie traitée

Pour chaque combinaison de verger sélectionné et d'application d'un produit (ou d'un ingrédient actif)2, la superficie traitée était estimée en multipliant la superficie totale du verger par le pourcentage de la superficie du verger traitée. Pour chaque combinaison possible, l'application utilisée sur la plus grande superficie traitée était retenue comme la superficie traitée maximale durant la saison de croissance. La superficie traitée maximale était alors multipliée par le poids de sondage du verger sélectionné3. La superficie traitée totale était ensuite calculée en additionnant la superficie pondérée maximale de tous les vergers sélectionnés pour chaque ingrédient actif.

WeightF est le poids d'enquête du verger choisi f; Percent_Area est la superficie du verger choisi multipliée par le pourcentage de la superficie traitée lors d'une seule application a; Max est la valeur maximum du pourcentage traité parmi toutes les applications (a) effectuée sur le verger choisi; et f est le fième verger choisi de l'échantillon de l'enquête.

2.4.2 Nombre moyen d'applications

Pour chaque combinaison de verger sélectionné et d'ingrédient actif, le nombre moyen d'applications était calculé en additionnant la superficie traitée de toutes les applications durant la saison de croissance (ou la superficie traitée cumulative), superficie qui était ensuite divisée par la superficie traitée maximale. Une moyenne pondérée4 de tous les vergers sélectionnés visés par l'enquête était alors calculée pour chaque ingrédient actif.

2.4.3 Quantités d'ingrédients actifs appliqués

Pour chaque application, la quantité d'ingrédients actifs était calculée en multipliant la superficie traitée par la dose d'application normalisée déclarée5. Pour chaque combinaison de verger sélectionné et d'ingrédient actif, la quantité totale utilisée était calculée en additionnant la quantité de toutes les applications effectuées durant la saison de croissance. Ces totaux pour chaque combinaison de verger sélectionné et d'ingrédient actif étaient ensuite multipliés par le poids de sondage du verger sélectionné en question. Puis la quantité de chacun des ingrédients actifs était calculée en additionnant les quantités pour tous les vergers.

2.4.4 Doses d'application moyennes

Pour chaque combinaison de verger sélectionné et d'ingrédient actif, la superficie traitée cumulative était estimée en additionnant toutes les superficies traitées durant la saison de croissance. La superficie traitée cumulative était ensuite multipliée par le poids de sondage du verger sélectionné. Pour chaque ingrédient actif, la dose d'application moyenne était ensuite estimée en divisant la quantité totale de l'ingrédient actif appliqué (selon la formule de calcul présentée au point 2.4.3) par la superficie traitée cumulative.

2.4.5 Intensité de l'utilisation de pesticides

Pour chaque combinaison de verger sélectionné et d'ingrédient actif, la superficie pouvait être inférieure à la dose d'application prescrite, y correspondre ou y être supérieure (trois catégories d'intensité). Les totaux pour chaque combinaison de verger sélectionné, d'ingrédient actif et de catégorie d'intensité étaient ensuite multipliés par le poids de sondage du verger sélectionné. La superficie traitée pour chaque ingrédient actif était ensuite calculée en additionnant la superficie traitée de tous les vergers sélectionnés dans chaque catégorie d'intensité. Pour chaque ingrédient actif, l'intensité de l'utilisation de pesticides était ensuite exprimée en pourcentage en divisant la superficie traitée totale par la superficie traitée cumulative pour chaque catégorie.

 

1. Le nombre de producteurs déclarant une pratique ne brosserait pas un portrait complet de l'adoption de cette pratique puisque les producteurs exploitent des vergers de tailles diverses. Par exemple, une pratique pourrait être significative sur le plan du nombre de producteurs qui l'adoptent. Mais si la majorité de ces producteurs exploitaient de petits vergers, cette méthode pourrait se révéler beaucoup moins importante après en avoir mesuré la superficie de production sur laquelle elle se pratique.

2. Chaque ingrédient actif était considéré comme une application dans le cas des produits renfermant plus d'un ingrédient actif.

3. Reportez-vous à la section 2.1.2 pour une explication des poids de sondage. Ces poids ont été utilisés pour estimer les résultats pour l'ensemble de la population cible.

4. . Les poids des vergers choisis corrigent la moyenne pour tenir compte de la taille de différents vergers choisis.

5. Exprimé en kilogrammes d'ingrédient actif par hectare. Les produits sous forme liquide étaient convertis en kilogrammes par hectare à l'aide du pourcentage d'ingrédient actif et de la gravité spécifique.