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32-251-XIF

 

Division de la fabrication, de la construction et de l'énergie

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LENTE DIMINUTION DES VENTES DE CIGARETTES

Par Peter Zylstra

Octobre 1999


Introduction

Bien que les industries des produits du tabac forment le plus petit des grands groupes du secteur manufacturier canadien (d'après le nombre d'employés), des questions de santé publique liées au tabagisme font que ces industries retiennent l'attention des gouvernements et de groupes d'intérêt et sont le point de mire dans les médias.

Parmi les branches d'activité manufacturière, les industries des produits du tabac sont celles qui présentent la valeur ajoutée la plus importante par rapport aux livraisons et qui paient à leurs employés la rémunération annuelle la plus élevée. Outre les cigarettes, ce secteur produit des cigares, du tabac à coupe fine et du tabac en feuilles. Cependant, les cigarettes sont de loin la principale marchandise produite par ce grand groupe et comptent pour 76 % de la valeur totale des livraisons. Les ventes de cigarettes suivent une tendance à la baisse de longue durée. Depuis le début des années 80, il y a eu principalement des baisses mineures des livraisons de cigarettes; le nombre de cigarettes vendues est passé de plus de 65 milliards à moins de 50 milliards(1).

La tendance à la baisse a été interrompue au début des années 90, lorsque des augmentations appréciables des exportations de cigarettes canadiennes, principalement à destination des États-Unis, ont coïncidé avec les augmentations des taxes prélevées sur ce produit. Cependant, une quantité indéterminée de ces cigarettes exportées s'est retrouvée sur le marché intérieur canadien, et le total des exportations et des livraisons intérieures n'a jamais varié beaucoup. Des exportations à la hausse ont fini par faire augmenter le total des livraisons. En 1994, lorsque les taxes ont été réduites, les exportations ont retrouvé leurs niveaux antérieurs, et une demande intérieure comprimée a donné lieu à une autre année de croissance.

L'analyse des industries du tabac qui suit est fondée sur les plus récents résultats de l'Enquête annuelle des manufactures (EAM). De plus, des données tirées de l'Enquête mensuelle sur la production et la disposition des produits du tabac et d'autres sources sont utilisées pour renseigner sur le rendement du secteur ainsi que pour fournir des informations d'ordre général.


Des développements récents ont une incidence sur les produits du tabac

Les tendances sociales et les préoccupations du consommateur en matière de santé ont nuit à la demande de cigarettes(2) et d’autres produits du tabac. En matière de politique publique, les gouvernements ont légiféré au fil des ans sur l’étiquetage et la publicité du tabac et majoré régulièrement les taxes d’accise et autres taxes qui frappent les cigarettes. Ces facteurs ont concouru, jusqu’en 1992, à une constante diminution du nombre de cigarettes vendues et produites,

Quand les hausses de taxes se sont multipliées dans le cas des produits du tabac, entre 1988 et 1993, les industries canadiennes du tabac ont commencé à exporter une partie de plus en plus importante de leur production, principalement vers les États-Unis (Figure 1. Exportations et importations de cigarettes). Avec ces exportations, elles tentaient de maintenir les niveaux de production face à la baisse des ventes intérieures. Le nombre de cigarettes exportées, qui avait été de moins de 1 milliard jusqu’en 1986, s’est mis à augmenter rapidement au cours des années suivantes. Il a plus que doublé en 1991 et en 1992, et presque doublé une fois de plus en 1993, année où il s’établissait à plus de 17 milliards. Une partie non chiffrée de ces exportations est toutefois revenue sur le marché intérieur canadien au lieu d’être consommée dans le pays de destination. L'augmentation du nombre de cigarettes exportées a été neutralisée par une diminution analogue des ventes intérieures, de sorte que le total des livraisons a peu varié jusqu'en 1993, lorsque des exportations accrues ont poussé ce total vers le haut. (Figure 2. Livraisons de cigarettes – Nombre total et exportations).

Cette tendance inhabituelle s'est brusquement arrêtée à la suite d'une modification de la taxation, au début de 1994. Le gouvernement fédéral avait décidé à l'époque de réduire la taxe d’accise, et de nombreux gouvernements provinciaux ont réagi par des dégrèvements du même ordre. Mais des réductions inégales ont été à l'origine de taxes et de prix à la consommation moins élevés dans les provinces centrales du pays que dans les provinces de l'Ouest et de l'Est. Cette situation a donné lieu à une certaine activité d'achat et de revente interprovinciale.

Bien que le nombre de cigarettes exportées soit tombé de 17 à 7 milliards, de 1993 à 1994, la production totale avait atteint un sommet en huit ans (53 milliards), la demande intérieure ayant été stimulée par la baisse des prix. En 1994, l’indice des prix à la consommation avait augmenté de 0,2 %. La hausse aurait été de 1,6 % sans les produits du tabac, mais les mesures de dégrèvement des cigarettes ont eu pour effet de diminuer globalement les dépenses de consommation(3).   Après l'année record de 1994, la production a recommencè à diminuer. Depuis 1995, il y a eu régulièrement de légères hausses des taxes sur les cigarettes et on a déposé des projets de loi en vue de réglementer la publicité sur les cigarettes et d'autres pratiques de l'industrie(4). En 1997, le gouvernement fédéral s'est heurté à une forte opposition concernant ces projets de loi, notamment en ce qui a trait à la publicité et à la commandite(5).


Structure de l'industrie : la cigarette est le produit principal

Le grand groupe 12 du tabac comprend l’industrie du tabac en feuilles (CTI 1211) et l'industrie des produits du tabac (CTI 1221). La première transforme et fait vieillir le tabac en feuilles – qui est cultivé surtout en Ontario – et destine cette production principalement à l’industrie des produits du tabac. En 1997, la valeur les livraisons a été de 468 millions de dollars. La transformation a lieu presque entièrement en Ontario, et des parties moins importantes de la production proviennent de l’Île-du-Prince-Édouard et du Québec.

L’industrie des produits du tabac fabrique des produits de dernière consommation. Elle est la plus importante des deux industries précitées et compte pour 83 % de toutes les livraisons manufacturières du grand groupe et pour 97 % de la valeur ajoutée en fabrication. La cigarette est le produit principal et compte pour 91 % de la valeur des livraisons de cette industrie (CTI 1221). Au nombre des autres produits, il y a le cigare et le tabac à coupe fine. Plus de la moitié de la transformation a lieu au Québec et le reste en Ontario et au Nouveau-Brunswick.


La majoration des prix soutient la croissance des ventes

  • Cigarettes

À quelques exceptions près, on observe une tendance caractérisée par de légères diminutions des livraisons annuelles de cigarettes. Celles-ci étaient de 64 à 67 milliards d'unités au début des années 80 et ont par la suite diminué et atteint 47,8 milliards en 1997. En 1998, elles ont légèrement augmenté à 48 milliards d'unités, tandis qu'au mois de mai 1999, le cumul annuel était au même niveau que l'année précédente.  

  • Cigares

Une tendance similaire est observée dans le cas des cigares, dont le nombre annuel produit par les fabricants canadiens a lentement diminué pour passer de 428 à 137 millions entre 1980 et 1998. Le troisième produit de l'industrie par ordre d'importance, le tabac à coupe fine, a été utilisé temporairement comme produit de remplacement lorsque les prix étaient à la hausse. Les livraisons de ce produit sont passées alors de 5 millions de kilos par an, au début des années 80, à près de 9 millions de kilos en 1991. Par la suite, la production a graduellement diminué pour s'établir à un peu plus de 4 millions de kilos par an dans la dernière partie des années 90(1).

  • La valeur des livraisons de l'industrie des produits du tabac augmente de façon constante

Malgré la tendance à la baisse à long terme observée dans le cas de son principal produit, la valeur actuelle des livraisons de l'industrie du tabac progresse de manière constante (grand groupe 12, total des deux industries précitées). Les résultats de l'Enquête annuelle des manufactures (EAM) indiquent qu'en dépit de la diminution de la quantité de cigarettes vendues (et de la diminution de la valeur des livraisons en dollars constants), la valeur des livraisons en dollars courants augmente régulièrement (Figure 3. Valeur des livraisons en dollars courants et en dollars constants).

La valeur des livraisons, qui accusait des variations annuelles inférieures à 5 % depuis 1982, a fait un bond de 23 % en 1994 pour atteindre un sommet de 2,5 milliards de dollars. Après cette première réaction aux réductions des taxes, la tendance antérieure caractérisée par de faibles progressions a été observée à nouveau en 1995 et en 1996, lorsque les livraisons ont augmenté respectivement de 1,4 % et 6,6 %. En 1997, les livraisons ont atteint une valeur de 2,8 milliards de dollars, ce qui correspond à un gain de 5,2 %, tandis que la valeur des livraisons en dollars constants a chuté de 1,7 % pour atteindre 2,2 milliards de dollars. Ainsi, l'industrie fait face à une diminution constante de la demande mais la valeur de ses livraison demeure stable et les prix unitaires augmentent.

  • La valeur ajoutée continue d'augmenter

Les industries du tabac sont petites en ce qui a trait à la production et à l’emploi. Ce groupe est le dernier en importance parmi les grands groupes manufacturiers et compte pour moins de 1 % du produit intérieur brut de l'ensemble du secteur de la fabrication(6).   Il se distingue néanmoins par sa valeur ajoutée, qui a constamment progressé et est passée de 60 % de la production, au début de la décennie, à 67 % en 1997, ce qui est bien plus que les quelque 40 % en moyenne qu'affiche l’ensemble du secteur de la fabrication(7).

Bien que la valeur de la production ait augmenté, les apports bruts (coût des matières, des fournitures, des combustibles et de l’électricité) ont diminué de 2,4 % en 1997 pour s’établir à 923 millions de dollars. La proportion des produits d'entrée par rapport à la production évolue constamment à la baisse : elle est passée de 40 % en 1991 à 33 % en 1997. Dans l’ensemble de ces apports bruts, le coût des matières et des fournitures a été de 913 millions de dollars, et de ce montant, 669 millions ont servi à l'achat de tabac, le principal produit d’entrée.

L'utilisation de la capacité de production, qui s'était renforcée pour passer de 69 % en 1990 à 84 % en 1996, est retombée à 81 % en 1997. Les niveaux plus élevés d'utilisation de la capacité de production ont fait augmenter en revanche les dépenses en capital, qui ont connu une hausse de 9 % en 1997 et de 16 % en 1998.


Une main d'œuvre hautement qualifiée et des salaires plus élevés

La rémunération en production a augmenté de moins d’un pour cent en 1997 pour atteindre 141 millions de dollars. Les effectifs de production ont diminué depuis 1992, et avec 2 363 emplois en 1997, les industries du tabac étaient le groupe qui employait le moins de travailleurs parmi les grands groupes du secteur de la fabrication. Le nombre d'emplois avait baissé à 2350 dans ces industries en 1996, et malgré la légère hausse (+0,6 %) observée en 1997, on était loin de la croissance de 4 % enregistrée au chapitre de l'emploi par l'ensemble du secteur manufacturier.

Le nombre de travailleurs des industries du tabac est modeste, mais cette main-d'œuvre est relativement plus qualifiée que celle d'autres industries manufacturières, comme on peut le constater d'après les types d'emplois. Un tiers des travailleurs à temps plein sont des gestionnaires, des scientifiques ou des mécaniciens d'entretien d'usine dont le salaire est bien supérieur à la moyenne de l'industrie. Le reste de la main-d'œuvre est composée principalement d'agents d'administration et de conducteurs de machines dont le taux horaire moyen de rémunération est d'environ 25 dollars(8). Les fabricants canadiens de produits du tabac paient donc des salaires supérieurs à la moyenne. Le taux horaire a augmenté de 7 % en 1997 pour atteindre 32 dollars, ce qui équivaut à près de trois fois le taux moyen relatif à l'ensemble du secteur manufacturier.

La production par travailleur est variable mais demeure relativement élevée grâce à l'automatisation des processus de fabrication de l'industrie. Le taux de production par travailleur a chuté, en chiffres absolus, et est passé de 776 000 dollars, en 1991, à 701 000 dollars en 1993, pour ensuite atteindre 966 000 dollars en 1996 et diminuer à nouveau légèrement en 1997 et s'établir à 940 000 dollars. Ce montant est quand même trois fois plus élevé que la moyenne pour l'ensemble du secteur de la fabrication. Étant donné que la hausse du taux de production par travailleur a été supérieure à la hausse de la rémunération annuelle, le coût unitaire de la main-d'œuvre (le rapport salaires/production) a chuté de 4 % en 1997.


Conclusion

Les livraisons des fabricants de cigarettes ont atteint un sommet en 1994, grâce à une baisse des prix à la consommation qui a suivi une période où les taxes étaient élevées. Abstraction faite de la poussée subite de 1994 et des remontées occasionnelles, dont la plus récente a été observée en 1997, les livraisons suivent à nouveau une tendance à la baisse lente et à long terme (Figure 4. Livraisons mensuelles de cigarettes - données désaisonnalisées et tendance, 1996-1999). Cependant, la valeur de ces livraisons n'en continue pas moins d'augmenter de manière constante.

L'industrie du tabac demeure une industrie caractérisée par des revenus en hausse, une forte valeur ajoutée et une importante production par travailleur comparativement au reste du secteur manufacturier. La demande est plutôt inélastique, mais décrit à long terme une trajectoire descendante, qui s’explique par les mesures législatives adoptées et par les inquiétudes en matière de santé. Les dépenses des ménages en produits du tabac étaient en moyenne de 530 $ en 1996, en baisse de 35 % par rapport à 1992. Bien que cette diminution soit presque entièrement attribuable aux dégrèvements du tabac, la proportion des ménages qui ont déclaré avoir acheté du tabac a baissé elle aussi, passant de 47 % à 44 %(9). Les poursuites en justice finiront peut-être par nuire à l’industrie nord-américaine(10). Des questions récentes, comme celle des effets du tabagisme passif(11) et d'autres effets du tabagisme ont suscité des recours collectifs ainsi que des actions en justice intentées par des instances fédérales, provinciales et d'État(12).

Après la forte croissance enregistrée en 1994, l'industrie a retrouvé la tendance qu'elle suivait avant 1990 et qui était caractérisée par de légères hausses de la valeur des livraisons, une baisse des quantités vendues et de faibles exportations. Cependant, les données de l'Enquête mensuelle sur les industries manufacturières (EMIM) indiquent qu'en 1998, les livraisons ont progressé de 4,4 % en dollars courants(13), ce qui, après prise en compte de l'augmentation de 3,3 % de l'indice des prix des produits industriels(14), équivaut à une légère hausse réelle. Toujours en 1998, le PIB réel des industries du tabac a également progressé légèrement, soit de 2,6 %, pour atteindre 1,075 milliard de dollars.

Le total des surfaces utilisées pour la culture de tabac de toutes sortes est relevé annuellement et sert d'indicateur avancé de la production de tabac. Cet indicateur montre une augmentation de 9 % de la récolte de 1997, qui a été utilisée pour la production de 1998(15).

L'indicateur pour 1998 était positif, mais les prévisions pour 1999 en ce qui a trait aux dépenses en capital envisagées sont en baisse de 36 %.


Références

1.  Statistique Canada, Production et disposition des produits du tabac, No 32-022-XIB au catalogue.

2Globe and Mail, «World Health Body Takes Aim at Tobacco», janvier 1997.

3.  Statistique Canada, Indice des prix à la consommation, No 62-001-XPB au catalogue.

4Globe and Mail, «Ottawa, Five Provinces Hit Smokers with Tax Hike», 14 février 1997.

5Ottawa Citizen, «Tough Tobacco Lobby Shakes Federal Government Resolve», 5 février 1997.

6.  Statistique Canada, Produit intérieur brut par industrie, No 15-001-XPB au catalogue.

7.  Statistique Canada, Industries manufacturières du Canada, No 31-203-XPB au catalogue.

8.  Statistique Canada - Recensement de 1996, Occupation par industrie, 1996.

9.  Enquête sur les dépenses des familles - Dépenses des ménages, 1996.

10The Economist, «Tobacco Outclassed», 15 février 1997.

11.  Statistique Canada, Tendances sociales canadiennes, N° 11-008-XPB au catalogue, Été 1998.

12Ottawa Citizen, «Cigarette Profits Soar», 10 août 1999.

13.  Statistique Canada, Enquête mensuelle sur les industries manufacturières, No 31-001-XPB au catalogue.

14.  Statistique Canada, Indices des prix de l’industrie, No 62-011-XPB au catalogue.

15.  Statistique Canada, Production de fruits et légumes, No 22-003-XPB au catalogue.


Cet article a été rédigé par Peter Zylstra.  Peter est économiste à Statistique Canada et travaille à la Division de la fabrication, de la construction et de l'énergie.

Pour de plus amples renseignements sur le secteur de la fabrication au Canada, veuillez consulter les publications Industries manufacturières du Canada : niveaux national et provincial (no 31-203-XPB au catalogue), édition annuelle disponible au coût de 68 $ le numéro au Canada et de 68 $ US à l’extérieur du Canada, et Produits livrés par les fabricants canadiens (no 31-211-XCB au catalogue), édition annuelle disponible au coût de 403 $ le numéro au Canada et de 403 $ US à l’extérieur du Canada. Vous pouvez commander ces produits et d’autres publications de Statistique Canada par téléphone au 1 800 267-6677, par télécopieur au 1 800 889-9734 ou par Internet.

Pour plus de renseignements sur les données ou les séries chronologiques du secteur de la fabrication, veuillez communiquer avec la Sous-section de la divulgation et de la diffusion, Division de la fabrication, de la construction et de l’énergie, au (613) 951-9497 ou par Internet à l’adresse suivante : manufact@statcan.gc.ca.  Pour les renseignements de la Division du commerce international téléphoner 1-800-294-5583 ou par Internet:  trade@statcan.gc.ca.



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Date de modification : 2012-03-07 Avis importants