Méthodologie, concepts et définitions

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Méthodologie
Concepts et définitions des données

Méthodologie

Dans la présente section, on explique la méthodologie de base utilisée pour estimer le nombre d'exportateurs selon l'industrie (SCIAN), la taille de l'établissement exportateur, la province de résidence, la destination et le nombre d'employés (en 2007 seulement). Essentiellement, le processus comporte deux volets de base: le couplage des données et l'estimation des documents non couplés.

Processus de couplage des données

Statistique Canada obtient des données sur le commerce auprès de deux sources principales: les documents des douanes américaines et les documents de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).

En 1990, le Canada et les États-Unis ont signé un protocole d'entente (PE) en vue d'échanger des données sur les importations. Par l'entremise du PE, chaque pays obtient une liste exhaustive des exportations vers l'autre pays. Il s'agit actuellement de la plus importante source de données sur les exportations au Canada. Les autres données sur les exportations de marchandises canadiennes à destination de pays autres que les États-Unis sont tirées des documents de l'ASFC. Les données tirées de ces deux sources distinctes sont traitées séparément durant le processus de couplage.

Étape 1. Validation de l'exportateur

Exportations vers les États-Unis: Selon la Base de données pour le registre des exportateurs, les exportations vers les États-Unis représentaient plus de 79% de la valeur des exportations nationales annuelles du Canada en 2007 (tableau 4-1 et tableau 4-2). Chaque document des douanes américaines porte un code d'identification du fournisseur. Ce code est établi en regroupant le nom et l'adresse de l'exportateur canadien.

Pour constituer chaque code d'identification du fournisseur, les mesures suivantes sont nécessaires:

  • Normalisation : deux codes sont attribués à chaque code d'identification du fournisseur initial. Le premier est un code révisé ou normalisé de la municipalité fondé sur le répertoire des municipalités de Statistique Canada (StatCan). Le second est un code révisé ou normalisé de la province (code numérique à deux chiffres de StatCan);
  • Élimination des doubles : chaque code d'identification du fournisseur initial (pour un exportateur unique et un emplacement) est lié à un code d'identification standard unique du fournisseur.

Le problème de dédoublement se présente parce que les renseignements descriptifs (notamment, le nom et l'adresse du fournisseur) ne sont pas compris dans un champ normalisé sur les documents des douanes américaines.

À titre d'exemple, la ville de « ST JOHNS » (selon son orthographe dans le répertoire des municipalités de StatCan) à Terre-Neuve (le code normalisé de la province est 10) est déclarée de différentes façons, par exemple « Saint Johns », « St. Johns », « St. John's », « Saint John », « Saint Jean » et « St Jean », alors que la province est désignée comme « Newfoundland », « Nfld », « Terre-Neuve » et « TN ».

Ce dédoublement complique l'exercice de couplage automatisé puisque chaque différente graphie ou mention est considérée comme un élément distinct. C'est pourquoi on effectue le traitement automatisé initial du fichier dans le système d'analyse des adresses postales de Statistique Canada. Cette application générale transforme les adresses de forme libre en éléments normalisés.

Exportations ailleurs qu'aux États-Unis : Selon la Base de données pour le registre des exportateurs, les exportations vers des destinations autres qu'américaines représentaient environ 21% de la valeur de toutes les exportations nationales du Canada en 2007 (tableau 4-1 et tableau 4-3).

Un code d'identification de l'exportateur est attribué à chaque enregistrement. À l'encontre des documents sur les exportations vers les États-Unis, le code d'identification de l'exportateur est tiré de diverses sources. Le code de l'exportateur peut provenir du numéro de retenue salariale, d'un numéro d'accise ou des douanes ou, depuis 1997, d'un numéro d'entreprise. Toutefois, dans de nombreux cas, le champ du code d'identification de l'exportateur n'est pas rempli. Dans ces circonstances, un code fictif de StatCan est attribué, puis les renseignements sur le nom et l'adresse sont saisis et sauvegardés. Chaque code mentionné ci-dessus est également assorti à un répertoire de noms et d'adresses.

Pour chaque code d'identification de l'exportateur, les mesures suivantes sont nécessaires:

  • Normalisation : chaque code d'identification de l'exportateur initial est associé à un code de municipalité révisé ou normalisé fondé sur le répertoire des municipalités de StatCan, ainsi qu'à un code de province révisé ou normalisé (code numérique à deux chiffres de StatCan);
  • Élimination des doubles: chaque code d'identification de l'exportateur initial pour un exportateur unique et un emplacement est lié à un code d'identification unique révisé de l'exportateur.

Comme pour les exportations vers les États-Unis, les renseignements descriptifs (nom et adresse) ne sont pas normalisés. De nouveau, le traitement automatisé initial du fichier est effectué dans le système d'analyse des adresses postales.

Étape 2. Couplage des exportations vers les É.-U. et des exportations ailleurs qu'aux É.-U., selon le nom et l'adresse de l'exportateur

Une fois que les processus de normalisation et d'élimination des doubles sont terminés, il est possible de regrouper les exportations par exportateur unique selon l'emplacement.

Ce processus produit un fichier de correspondance qui comprend de nombreux codes d'identification initiaux des destinations américaines et non américaines qui sont liés à un code d'identification normalisé de l'exportateur.

Étape 3. Couplage des données sans double compte sur les exportateurs

La dernière étape consiste à vérifier le couplage entre le Registre des entreprises et le nouveau fichier sur les exportateurs créé pour la Base de données pour le registre des exportateurs.

Non-résidents : Dans la mesure du possible, les exportations par les non-résidents sont attribuées à leurs filiales canadiennes. Lorsqu'il n'y a pas de filiale canadienne, les enregistrements des non-résidents sont considérés comme non couplés, et on estime les exportateurs canadiens durant le processus d'estimation. À titre d'exemple, lorsqu'une entreprise américaine figure sur le document des douanes en tant qu'exportateur attitré pour une exportation nationale donnée venant du Canada, alors la filiale canadienne est couplée en tant qu'exportateur et non l'établissement américain.

Estimation de la portion non couplée

Une portion relativement faible, mais significative, des documents n'a pas été couplée au Registre des entreprises. C'est pourquoi, sur la base de la portion couplée seulement, le nombre d'exportateurs sous-estime l'importance véritable de la collectivité des exportateurs. De plus, la portion couplée ne peut fournir des estimations cohérentes lorsque le taux de couplage change au fil du temps. Il en est ainsi des exportations vers les pays autres que les É.-U., où la proportion de documents non couplés a diminué, passant d'une moyenne d'environ 45 % entre 1993 et 1995 à environ 10 % de 1996 à 2007. En revanche, la couverture des destinations américaines a été élevée et relativement stable de 1993 à 2007 (tableau 11).

Le nombre d'établissements exportateurs et la valeur des exportations ont été estimés pour la portion non couplée, afin de brosser un tableau plus complet et fiable du milieu des exportateurs.

La méthode d'estimation applique tout d'abord les tendances de la portion couplée afin de produire des estimations pour la portion non couplée, et passe par les étapes suivantes :

Étape 1. Estimation de la valeur des exportations de la portion non couplée selon la branche d'activité dans le Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN), la taille de l'établissement exportateur, le nombre d'employés (en 2007 seulement), la province et la région commerciale

Tout d'abord, de 1997 à 1999, la valeur estimative totale des documents non saisis est répartie selon les marchandises, les provinces et les destinations afin d'être comprise dans les estimations de la portion non couplée. Les documents non saisis indiquent des exportations de moins de 10 000 $ vers des destinations non américaines. Ce travail est fait suivant la répartition de la valeur observée dans des opérations semblables enregistrées dans la portion couplée des exportations vers les destinations non américaines. Tous les documents ont été saisis en 2007, quelle que soit la destination ou la valeur des exportations.

En deuxième lieu, la valeur des exportations de la portion non couplée est répartie selon la branche d'activité dans le SCIAN, la taille de l'établissement exportateur et le nombre d'employés (en 2007 seulement), suivant les tendances observées dans la portion couplée. À titre d'exemple, dans le secteur des industries fruitières et autres fermes maraîchères, si la valeur des exportations de pommes a été déclarée sur les documents dans la catégorie 30 000 $ à 100 000 $ et qu'elle a été déclarée par des établissements de deux tailles (30 000 $ à 99 999 $ et 100 000 $ à 999 999 $) dans la portion couplée, alors la valeur (50 000 $) des pommes exportées déclarée sur un document non couplé serait répartie également entre ces deux exportateurs dans ce secteur.

En troisième lieu, la province d'origine indiquée sur les documents non couplés est utilisée pour tâcher de déterminer la province de résidence des exportateurs.

Quatrièmement, la destination déclarée sur les documents dans la portion non couplée selon la branche d'activité dans le SCIAN, la taille de l'établissement exportateur et le nombre d'employés (en 2007 seulement) est répartie entre diverses régions commerciales regroupées sur la base des tendances du couplage. À titre d'exemple, les exportations des industries fruitières et autres fermes maraîchères au Japon, d'une valeur de 30 000 $ à 100 000 $, pourraient être également réparties dans la catégorie « Japon seulement » et « Japon et Mexique », si une telle tendance est observée dans la portion couplée. Cela est nécessaire car un exportateur peut exporter vers de nombreux pays. C'est pourquoi l'addition du nombre d'exportateurs selon la destination ne permet pas d'établir quel est le nombre exact d'exportateurs. La répartition des régions commerciales regroupées permet de répartir les exportateurs en « exportateurs uniques », dans la mesure où le nombre total d'exportateurs selon les régions commerciales regroupées est égal au nombre total d'exportateurs.

Étape 2. Calcul des exportations moyennes par établissement selon chaque branche d'activité, la taille de l'établissement exportateur et le nombre d'employés (en 2007 seulement) dans la portion couplée

On présume que cette moyenne devrait être la même pour une industrie donnée, la taille de l'établissement exportateur et le nombre d'employés (en 2007 seulement) dans l'ensemble des provinces et des destinations. Cette formule de la moyenne géométrique a été employée en raison de la répartition inégale des exportations par établissement. Notamment, il y a un nombre beaucoup plus élevé de petits établissements exportateurs que de grands.

Étape 3. Estimation du nombre d'exportateurs selon la branche d'activité dans le SCIAN, la taille de l'établissement exportateur, le nombre d'employés (en 2007 seulement), la province et la destination

Pour obtenir le nombre d'établissements exportateurs, il faut diviser les exportations (réparties selon la branche d'activité dans le SCIAN, la taille de l'établissement exportateur, la province et la région commerciale regroupée, ainsi que selon le nombre d'employés en 2007 seulement), par la valeur moyenne des exportations selon l'établissement et la taille.

On obtient les estimations des chiffres de population selon la destination en additionnant toutes les régions commerciales regroupées pour chaque destination pour laquelle il y a une portion non couplée. À titre d'exemple, en ce qui concerne le Japon, afin d'obtenir le nombre total d'exportateurs non couplés dans les industries fruitières et autres fermes maraîchères (30 000 $ à 100 000 $), il faut additionner le nombre pour le « Japon seulement » et le « Japon et Mexique »; pour le Mexique, il faut additionner le nombre pour le « Mexique seulement » et le « Japon et Mexique ». De cette façon, l'exportateur à la fois vers le Mexique et le Japon est compté comme un exportateur vers les deux pays.

Cette méthodologie est appliquée à un niveau d'agrégation qui permet d'équilibrer l'homogénéité des agrégats et d'assurer la fiabilité (observations minimales). Le niveau de classification de la branche d'activité le plus détaillé accessible pour les établissements est le code à six chiffres du SCIAN. Afin d'assurer un nombre minimal d'exportateurs dans la portion couplée, les établissements ont été regroupés selon le code à quatre chiffres du SCIAN (ou à un niveau supérieur dans certains cas) pour former 137 classes industrielles.

La taille de l'établissement exportateur, le nombre d'employés (en 2007 seulement) et les catégories de destination utilisées dans les tableaux de la présente publication sont les mêmes que ceux utilises pour l'agrégation. Les catégories province et territoire ont été utilisées sans l'agrégation. À ce niveau d'agrégation, les chiffres estimatifs ont été arrondis au nombre entier le plus proche.

Dans les cas où il n'y a pas de tendances correspondantes dans la portion couplée au niveau détaillé pour les documents non couplés, la tendance la plus probable a été utilisée. À titre d'exemple, si les établissements couplés n'exportaient pas de pommes, alors les exportations de « pommes non couplées » ont été réparties selon la répartition d'une classe plus agrégée pour les pommes dans le SH (Système harmonisé de désignation et de codification des marchandises).

Résultats

Les chiffres estimatifs pour la portion non couplée représentent 4% du nombre total d'exportateurs de 1996 à 2002, et 8 % de 2003 à 2007. Cela est semblable à la proportion de documents non couplés au cours des mêmes périodes. La proportion de la valeur non couplée n'était que d'environ 2 % de 1993 à 2001, et d'environ 5 % de 2003 à 2007. Cela reflète le fait que les documents indiquant de faibles valeurs sont plus susceptibles d'être non couplés et, par conséquent, plus susceptibles d'être associés à des établissements plus petits dont la valeur moyenne des exportations est faible.

Sources possibles d'erreurs

La nature unique des données de base de la Base de données pour le registre des exportateurs entraîne des sources uniques d'erreurs possibles. Les plus importantes sources d'erreurs sont les suivantes :

  • La classification incorrecte des marchandises;
  • L'identification incorrecte de la destination ou de l'origine (l'attribution erronée; par exemple, certaines exportations étant déclarées à destination des É.-U., alors qu'en fait elles transitent par les É.-U. à destination d'un autre pays);
  • Le sous-dénombrement des exportations (se produit lorsque les établissements exportateurs ne produisent pas de documents d'exportation);
  • L'évaluation incorrecte des exportations;
  • Les erreurs de saisie des données;
  • Le couplage incorrect des données (attribuable à des erreurs d'écriture ou à la déclaration erronée de renseignements).

Taux de couplage

La mesure de la qualité des données la mieux indiquée est le taux de couplage de la population. Pour la période de 1993 à 2007, ces taux indiquent qu'en moyenne 96 % des documents et 98 % de la valeur des exportations à destination des États-Unis ont été couplés à un établissement valide. Parallèlement, pour la même période, 83 % en moyenne des documents des douanes et 93 % de la valeur des marchandises vers des destinations non américaines ont été couplés. Le tableau 11 présente les taux de couplage annuels.

Qualité des données des établissements non couplés

Il faut tenir compte de deux principales sources d'erreurs:

Les biais

La principale difficulté associée à ces estimations se rapporte aux biais dans les tendances de la portion couplée. Le biais le plus important découle de l'hypothèse selon laquelle la valeur moyenne des exportations par établissement est la même tant pour la portion couplée que non couplée. Selon cette hypothèse, les documents non couplés ne sont pas liés à des établissements qui sont déjà compris dans la portion couplée.Toutefois, une proportion inconnue de documents non couplés est de fait liée à des établissements couplés. Cela laisse supposer que le nombre d'établissements qui correspond à la portion non couplée est surévalué.

On ne croit pas que cette surévaluation soit trop sérieuse et celle-ci est partiellement compensée par une seconde source de biais. Les grands établissements ont tendance à être plus efficacement appariés à ceux du Registre des entreprises, ce qui fait augmenter les exportations moyennes par établissement dans la portion couplée, et entraîne ainsi un biais vers le bas dans les estimations de la population. Cela était plus courant dans la période de 1993 à 1995 relativement aux documents indiquant des exportations de faible valeur vers des destinations non américaines.

La variance

Si les exportations par établissement observées dans la portion couplée varient beaucoup d'un établissement à l'autre dans le même groupe, les estimations qui en découlent sont vraisemblablement moins fiables. Ainsi, la variance dans les estimations de la population est directement liée à la variance des exportations par établissement dans les groupes d'établissements. En 2007, le coefficient de variation des exportations (après la transformation logarithmique) selon l'industrie, la taille de l'établissement exportateur, le nombre d'employés, la province et la destination était inférieur à 1 % pour 97 % des groupes.

Concepts et définitions des données

Unités statistiques de mesure

Le Registre des entreprises de Statistique Canada est un répertoire central de données sur les entreprises ayant des activités au Canada. Il sert de cadre principal pour la plupart des programmes de statistiques économiques de Statistique Canada, y compris pour la Base de données pour le registre des exportateurs. Le Registre des entreprises fournit des données cohérentes et normalisées au niveau de l'établissement et de l'entreprise pour chaque année examinée.
Le modèle normalisé de classification des entreprises mis au point par Statistique Canada se compose d'une hiérarchie à quatre niveaux d'entités statistiques, soit :

  • L'entreprise l'échelon supérieur de la hiérarchie, qui est associé à un ensemble complet d'états financiers (consolidés);
  • La compagnie; le niveau auquel on peut mesurer le bénéfice d'exploitation;
  • L'établissement; le niveau de disponibilité des données comptables nécessaires pour mesurer la production (principaux intrants, recettes, salaires ou autres);
  • L'emplacement; le dernier échelon de la hiérarchie, qui est défini uniquement en fonction du nombre d'employés.

Comme dans le cas des diffusions précédentes du présent rapport, l'unité statistique utilisée dans la Base de données pour le registre des exportateurs est l'établissement statistique, qui représente une unité de production, par exemple une usine, une installation de production ou un siège social. Une entreprise statistique correspond à la somme des établissements statistiques qu'elle contrôle.

La branche d'activité de l'établissement exportateur peut parfois être différente de celle de l'entreprise. Même si, dans la présente publication, on attribue les exportations à la branche d'activité de l'établissement exportateur, des données sur les 50 plus grandes entreprises exportatrices y figurant également.

La présente publication est conforme au Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN). Le SCIAN est un système de classification des industries qui a été mis au point par les organismes statistiques du Canada, du Mexique et des États-Unis. Il offre des définitions communes de la structure industrielle des trois pays ainsi qu'un cadre statistique commun qui vise à faciliter l'analyse des trois économies.

La Base de données pour le registre des exportateurs renferme des séries chronologiques de statistiques sur les entreprises et les établissements exportateurs. Le recours au Registre des entreprises dans le but de coupler les entités statistiques au fil des ans constitue une tâche complexe étant donné la fréquence des réorganisations internes, des fusions ou des acquisitions qui, souvent, n'ont qu'une incidence sur la structure de l'entreprise sans en modifier la structure de l'établissement. Un nouveau numéro d'identification d'entreprise n'est pas toujours créé lors de la modification de la structure d'une entreprise. Par conséquent, la structure la plus récente est répartie dans le temps, de 1993 à 2007, aux fins de la Base de données pour le registre des exportateurs.

À titre d'exemple, examinons deux entreprises hypothétiques : ABC et YYZ. L'entreprise YYZ a commencé à exporter en 1993 et l'entreprise ABC en a fait l'acquisition en 1998. Lors de l'acquisition, l'entreprise ABC a transféré son numéro d'identification d'entreprise à l'entreprise YYZ. Les responsables de la Base de données pour le registre des exportateurs examinent les données de l'année la plus récente figurant dans le Registre des entreprises et reportent ces données à la Base de données pour le registre des exportateurs, pour toutes les années à l'étude. En 2007, l'entreprise YYZ ne figure plus dans le Registre des entreprises, ce dernier ne comprenant que l'entreprise ABC. Supposons que l'entreprise ABC a aussi commencé à exporter en 1993. Pour l'ensemble de la série chronologique, l'entreprise ABC remplacera l'entreprise YYZ. Techniquement, ces deux entreprises ont existé en même temps pendant une certaine période (1993 à 1997). Toutefois, du fait que les données de la Base de données pour le registre des exportateurs ont été actualisées en 2007, une seule entreprise (ABC) est maintenant inscrite pour les années 1993 à 2007.

Il convient de prendre note qu'une telle situation ne se produit qu'au niveau de l'entreprise. Habituellement, le numéro d'identification de l'établissement ne change pas lors d'une fusion ou d'une acquisition. C'est là l'une des raisons qui ont motivé le choix de l'établissement comme unité pour mesurer la population des exportateurs.

Une autre raison du choix de l'établissement comme principale unité statistique de mesure est qu'il permet les estimations au niveau provincial ou territorial. Il arrive souvent qu'une entreprise exploite plusieurs établissements. Ces établissements peuvent se trouver dans plus d'une province ou d'un territoire. Puisque chaque établissement est exploité uniquement dans une province ou un territoire, il est plus logique d'utiliser l'établissement pour fonder les estimations provinciales ou territoriales.

Couverture de la Base de données pour le registre des exportateurs

Les transactions commerciales de marchandises pour une année donnée comprennent les exportations de marchandises fabriquées au pays ainsi que les réexportations1. La Base de données pour le registre des exportateurs comprend uniquement la valeur des exportations de marchandises fabriquées au pays et englobe plus de 95 % de ces exportations nationales. Les autres marchandises non visées se répartissent comme suit:

  • Très petits exportateurs : Les établissements dont la valeur des exportations était inférieure à 30 000 $ par année, pour toutes les années de 1993 à 2007, ont été exclus de la Base de données pour le registre des exportateurs. Il peut être difficile de nommer, de repérer et de classer les très petits exportateurs au moyen de la base de sondage des entreprises du fait qu'ils ne sont pas des exportateurs réguliers ou encore en raison de la faible qualité des documents de base. Bon nombre de ces exportateurs sont des entreprises non constituées en société, des personnes ou des établissements institutionnels dont les structures d'exportation sont irrégulières et difficiles à surveiller. Par conséquent, les exportateurs dont la valeur annuelle des exportations était inférieure à 30 000 $ chaque année de 1993 à 2007 ne sont pas inclus dans la Base de données pour le registre des exportateurs.
  • Transactions commerciales spéciales : Les exportations de marchandises comprennent les produits qui traversent la frontière. Les exportateurs englobent les grandes multinationales de même que les personnes qui expédient des effets personnels dans un autre pays. La raison d'être de la Base de données pour le registre des exportateurs est de déterminer quels établissements canadiens mènent des activités d'exportation. Il est donc important de retirer toutes les données qui ne sont pas liées d'une façon ou d'une autre aux activités des entreprises. Un moyen de le faire est d'éliminer tous les produits qui, selon toute probabilité, sont exportés par des personnes à des fins d'utilisation personnelle et non commerciale. Ces produits sont essentiellement décrits dans le chapitre 99 du Système harmonisé de désignation et de codification des marchandises, appliqué par la Division du commerce international (DCI) de Statistique Canada.
  • Transactions confidentielles : Les transactions attribuées au chapitre 99 ne sont pas comprises dans la Base de données pour le registre des exportateurs.

Aux fins de comparaison, le tableau 4-1 comprend les valeurs totales de la Base de données pour le registre des exportateurs ainsi que les valeurs totales des exportations nationales publiées par la DCI. Le tableau 12 fait état des marchandises qui ne sont pas couvertes par la Base de données pour le registre des exportateurs.

Commerce non déclaré

Les exportations canadiennes vers des destinations autres que les États-Unis et dont la valeur est inférieure à 2 000 $ n'ont pas à être déclarées à l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). Par conséquent, ces données ne figurent pas dans les statistiques sur les exportations de Statistique Canada et ne sont pas comprises dans la Base de données pour le registre des exportateurs.

Dimensions abordées dans la Base de données pour le registre des exportateurs

La Base de données pour le registre des exportateurs diffuse déjà des données sur le nombre d'exportateurs et sur la valeur des exportations de marchandises, selon la branche d'activités, la taille de l'établissement exportateur, sa province de résidence et la destination des exportations. Dans la présente édition du Registre, les exportateurs sont également groupés selon leur effectif (pour 2007 seulement). Des tableaux multidimensionnels comportant des données agrégées sont également disponibles. Malgré l'agrégation, ce ne sont pas toutes les données ainsi présentées qui peuvent être diffusées, et ce, pour des raisons de confidentialité. Un contexte descriptif de ces dimensions suit ci-après.

  • Classification des industries

    La Base de données pour le registre des exportateurs classe les exportateurs conformément au Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN). La version originale de la Base de données pour le registre des exportateurs les classait selon la Classification type des industries pour les établissements (CTI-E), qui est fondée sur les produits et se rapporte au producteur, et non à l'exportateur. Le SCIAN est un système complet qui englobe toutes les activités économiques de l'établissement en considération.

    En guise d'illustration, supposons, par exemple, une entreprise ABC qui comprend deux établissements distincts (situés dans des provinces différentes). Un des établissements (une usine) ne produit que des biens, tandis que l'autre (un grossiste) se limite à leur distribution. Chaque établissement a son propre code du SCIAN. Si l'établissement de distribution assure toujours l'exportation au nom de l'entreprise ABC, c'est lui qui figurera dans la Base de données pour le registre des exportateurs et on attribuera aux exportations le code du SCIAN correspondant au commerce de gros. Cet état de chose explique pourquoi le commerce de gros représente une part tellement importante des exportations, soit 13 % de la valeur totale des exportations et 22 % du nombre total d'établissements exportateurs en 2007 (tableau 1-1 et tableau 2-1).

    La situation est semblable en ce qui concerne les services aux entreprises. Une des raisons pour lesquelles ils représentaient 5 % de la valeur totale des exportations et presque 9% du nombre total d'établissements exportateurs en 2007 vient du fait que l'on désignait les sièges sociaux comme étant des exportateurs attitrés (tableau 1-1 et tableau 2-1). Si le siège social d'une entreprise déclare des exportations nationales, c'est le code du SCIAN pour ce siège social (un code d'entreprise de services) qui est alors attribué.

    La Base de données pour le registre des exportateurs porte sur le commerce de marchandises fabriquées au pays et non sur le commerce de services. Toutefois, si un établissement de services (p. ex. un expert-conseil) a exporté des marchandises (p. ex. du mobilier de bureau), alors cet établissement (tout comme la valeur des marchandises exportées) figurera dans la Base de données pour le registre des exportateurs. Pourtant, le code du SCIAN attribué sera un code de services aux entreprises.
  • Taille de l'établissement exportateur

    La taille de l'établissement exportateur est une variable clé pour l'analyse de la communauté des exportateurs, étant donné la proportion élevée d'exportations réalisée par une faible proportion d'exportateurs. On attribue une catégorie de taille à chaque établissement exportateur en fonction de la valeur de ses exportations nationales totales (et de l'effectif en 2007 uniquement). Du fait que la variable « taille de l'établissement exportateur » correspond uniquement à la valeur des exportations de l'établissement, il est possible qu'un grand producteur sur le plan de l'effectif qu'il représente soit classé comme un petit exportateur pour ce qui est de la valeur de ses exportations.
  • Effectif

    Le nombre d'établissements exportateurs et la valeur de leurs exportations sont également groupés selon le nombre d'employés pour 2007 uniquement.
  • Province de résidence

    L'expression « province de résidence » correspond à la province ou au territoire où l'établissement exportateur est établi. La « province d'origine » correspond à la province ou au territoire où les marchandises sont produites, extraites, transformées ou fabriquées.

    La Division du commerce international de Statistique Canada fait état des statistiques sur le commerce de marchandises selon la province d'origine. Les données de la Base de données pour le registre des exportateurs sont par ailleurs déclarées selon la province de résidence de l'exportateur. En déterminant l'identité de l'exportateur, il nous est possible de classer les marchandises selon la résidence de l'exportateur plutôt que selon l'origine du fabricant ou du producteur. Cette distinction est importante puisque la fabrication de la marchandise est souvent une activité différente de l'exportation.

    Supposons, par exemple, le cas d'un produit fabriqué en Ontario et exporté depuis la Nouvelle-Écosse. L'Ontario serait la province d'origine consignée sur le document de douane, même si l'exportateur est en fait établi en Nouvelle-Écosse. Les données sur la province de résidence de l'exportateur sont obtenues à partir des documents de douane. Souvent, le même établissement dirigera les activités de production et d'exportation. Cependant, lorsque ces deux activités sont distinctes et exécutées à des emplacements situés dans des provinces ou territoires différents, la province d'origine et la province de résidence ne concordent pas.

    Le tableau 13 montre que le Québec, l'Ontario et l'Alberta affichent des pourcentages plus élevés de la valeur totale des exportations selon la province de résidence plutôt que selon la province d'origine. La raison en est que l'activité d'exportation de marchandises dans ces provinces a été légèrement plus importante que celle de production de marchandises. Cela peut être attribuable aux industries du commerce de gros et aux activités des sièges sociaux. Le contraire est vrai dans le cas de Terre-Neuve-et-Labrador, de l'Ile-du-Prince-Édouard, de la Nouvelle-Écosse, du Manitoba, de la Saskatchewan et de la Colombie-Britannique (y compris les territoires) : elles ont affiché des valeurs de production légèrement supérieures à leurs valeurs d'exportation. On n'a observé aucune différence importante entre les deux mesures pour ce qui est du Nouveau-Brunswick.
  • Destination

    Les pays ou États (des États-Unis) de destination figurant dans les documents de douane ont servi à répartir les exportations d'un établissement. Des destinations précises ont été groupées en cinq régions américaines et cinq groupes de pays. Elles ont ensuite été regroupées comme suit: États-Unis; autres pays que les États-Unis; États-Unis seulement; autres pays que les États-Unis seulement; à la fois États-Unis et autres pays que les États-Unis; total de tous les pays. Ci-dessous est une liste détaillée des destinations par groupe :
    1. États-Unis :
      • Côte Est : Connecticut, Delaware, District de Columbia, Maine, Maryland, Massachusetts, New Hampshire, New Jersey, New York, Caroline du Nord, Pennsylvanie, Rhode Island, Vermont, Virginie, Virgine occidentale
      • Centre industriel : Illinois, Indiana, Kentucky, Michigan, Ohio, Wisconsin
      • Midwest : Colorado, Iowa, Idaho, Kansas, Minnesota, Missouri, Montana, Dakota du Nord, Nebraska, Nouveau-Mexique, Oklahoma, Dakota du Sud, Texas, Utah, Wyoming
      • Sud-Est : Alabama, Arkansas, Floride, Géorgie, Louisiane, Mississippi, Puerto Rico, Caroline du Sud, Tennessee, Iles Vierges des États-Unis
      • Ouest : Arizona, Alaska, Californie, Hawaii, Oregon, Nevada, Washington
    2. Hors États-Unis :
      • Union européenne : Autriche, Allemagne, Belgique, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni, Saint-Marin, Slovaquie, Slovénie, Suède
      • Amérique du Sud : Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Équateur, Îles Malouines, Guyane française, Guyane, Pérou, Paraguay, Suriname, Uruguay, Venezuela
      • Autres : Cette catégorie comprend 203 pays qui ne sont pas énumérés dans les autres catégories

Il convient de prendre note qu'un établissement peut exporter vers différentes destinations et, par conséquent, on doit les compter plus d'une fois. Pour cette raison, dans les tableau 3-2 et tableau 3-3, les totaux ne correspondent pas nécessairement à l'addition des chiffres de population qui y figurent. Par exemple, pour calculer le nombre total d'exportateurs, on ne peut additionner le nombre d'exportateurs qui exportent aux États-Unis et le nombre d'exportateurs qui exportent dans des pays autres que les États-Unis. Néanmoins, le nombre total d'exportateurs peut être calculé en additionnant le nombre d'exportateurs de trois catégories: États-Unis seulement, autres pays que les États-Unis seulement, à la fois États-Unis et autres pays que les États-Unis.


Note

  1. Les réexportations correspondent aux merchandises importées au Canada et exportées vers un autre pays sans être transformées, y compris les marchandises étrangères qui sont dédouanées en vue de leur exportation. Cette définition ne s'applique pas aux marchandises provenant des États-Unis et qui retournent aux États-Unis en passant par le Canada sans être transformées. Ces dernières sont codées au SH 9904.00.
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