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sous-titre « L'édition en ligne »
en-tête pour «Faits saillants»
Janvier 2002     Vol. 3, no. 1

Marché du travail en 2001 : bilan de fin d'année

Geoff Bowlby

  • L'économie et le marché du travail se sont détériorés en 2001. A la suite de la conjoncture économique défavorable, les employeurs ont réduit leur nombre d'embauches de presque 7 %, alors que le nombre de mises à pied permanentes a progressé de 2,1 %. Cela s'est traduit par une augmentation minime de 25 000 (0,2 %) emplois et par une hausse de 1,1 point de pourcentage du taux de chômage, celui-ci passant à 8,0 % en décembre.
  • Les usines ne fonctionnant qu'à 83 % de leur capacité (comparativement à 86 % un an auparavant), moins de travailleurs étaient nécessaires. L'emploi dans le secteur de la fabrication avait atteint un sommet de 2,3 millions en décembre 2000, mais a chuté de 111 000 ou 4,8 % à la fin de 2001. Il s'agit de la plus forte baisse d'une année à l'autre au chapitre de l'emploi manufacturier depuis 1991.
  • La majeure partie de la chute de l'emploi manufacturier s'est concentrée dans l'industrie des ordinateurs et des produits électroniques, dont la valeur des livraisons s'est effondrée en 2001. A la fin de l'année, on avait fabriqué au Canada des ordinateurs et des produits électroniques d'une valeur de 1,7 milliard de dollars, soit moins de la moitié de la valeur de la production enregistrée lors du sommet atteint en octobre 2000. En décembre 2001, l'emploi dans la fabrication d'ordinateurs et de produits électroniques se chiffrait à 121 000, soit environ les trois quarts du niveau de l'année précédente.
  • La demande des services de transport routier s'est relâchée sous l'effet de la réduction de l'activité manufacturière. En outre, le secteur du transport aérien, qui avant même les événements du 11 septembre devait composer avec une diminution du nombre de voyageurs, a procédé à des compressions tout au long de l'année. Ensemble, les transports routier et aérien ont été à l'origine du recul accusé par le secteur du transport et de l'entreposage, lequel employait 42 000 (-5,3 %) travailleurs de moins à la fin de l'année.
  • Certaines branches d'activité s'en sont bien tirées en 2001. Le commerce de détail et de gros s'est imposé comme la principale source de nouveaux emplois. Dans ce secteur, l'emploi s'est en effet accru de 76 000 ou 3,2 %, soit une hausse semblable à celle enregistrée un an plus tôt.
  • Les jeunes hommes de 15 à 24 ans ont été plus touchés par le ralentissement économique que tout autre groupe. A la fin de l'année, 52 000 jeunes hommes de moins occupaient un emploi, soit une baisse de 4,2 %. Alors que la croissance de l'emploi était lente chez les hommes et les femmes du principal groupe d'âge actif (25 à 54 ans), les personnes de 55 ans et plus continuaient d'enregistrer des gains.
  • Le nombre de travailleurs indépendants a reculé de 83 000 en 2001 - une deuxième baisse annuelle consécutive. Comme en 2000, le fléchissement était largement attribuable au déclin de l'emploi agricole.
  • En Colombie-Britannique, l'emploi s'est replié au deuxième semestre de l'année. Comparativement à la même période un an plus tôt, l'emploi au quatrième trimestre de 2001 était en baisse de 46 000 (-2,3 %). Après avoir connu une forte progression en 2000, l'emploi en Ontario s'est accru de seulement 10 000 de décembre à décembre. A la fin de l'année, cette province enregistrait des pertes estimées à 83 000 emplois manufacturiers, soit une baisse de 7,1 %, neutralisant ainsi toute la croissance enregistrée un an auparavant.

Auteur

Geoff Bowlby est au service de la Division de la statistique du travail. On peut communiquer avec lui au (613) 951-3325 ou à geoff.bowlby@statcan.gc.ca.

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