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en-tête principal pour « L'emploi et le revenu en perspective »
sous-titre « L'édition en ligne »

Novembre 2000     Vol. 1, no. 2

Travailler à temps partiel par choix

Katherine Marshall

Au cours des trois dernières décennies, l'emploi à temps partiel n'a cessé de progresser. Comme près du cinquième des travailleurs consacrent moins de 30 heures par semaine à leur emploi principal, le travail à temps partiel est devenu une forme importante de travail atypique. Aussi les enjeux relatifs au travail à temps partiel tels que la qualité et la sécurité d'emploi, la rémunération et les avantages sociaux sont-ils devenus plus importants que jamais.

Si le taux d'emploi à temps partiel a diminué légèrement à la fin des années 90, la proportion des personnes qui travaillaient à temps partiel par choix et qui ne voulaient pas d'emploi à temps plein a augmenté. Par conséquent, la proportion des travailleurs qui n'ont pas choisi de travailler à temps partiel—ceux qui préféreraient travailler à temps plein—a reculé (Akyeampong, à paraître). La présente étude porte sur les personnes qui travaillent à temps partiel par choix, ainsi que sur les raisons de leur choix, leur niveau de stress au travail et les caractéristiques de leur emploi (voir Sources des données et définitions). Elle établit des comparaisons avec les travailleurs à temps plein et les travailleurs à temps partiel non choisi. L'article commence par un aperçu de la croissance du travail à temps partiel.

Une tendance à la hausse

Le pourcentage des travailleurs à temps partiel est passé de 12,6 % (1,2 million) en 1976 à 18,5 % (2,7 millions) en 1999 (graphique A). Cette tendance ne se limite pas au Canada, car le travail à temps partiel a progressé dans la plupart des pays industrialisés (voir Comparaisons internationales). Le tiers de la hausse nette du taux d'emploi à temps partiel depuis la fin des années 80 peut être attribuable à l'augmentation de l'emploi dans les branches d'activité o&ugravc; le taux de travail à temps partiel est déjà élevé (voir Décomposition des facteurs de variation de l'emploi à temps partiel). Toutefois, on observe surtout le facteur d'une tendance globale à la hausse du travail à temps partiel dans toutes les branches d'activité.

Graphique A

Un certain nombre de facteurs bien connus, parfois étroitement liés, seraient à l'origine de la hausse généralisée du recours au travail à temps partiel. L'un d'entre eux est l'émergence d'une économie axée sur les services et de plus en plus concurrentielle à l'échelle mondiale. L'évolution de l'économie ayant entraîné des changements technologiques au travail, prolongé les calendriers d'exploitation et de production et accentué les fluctuations des activités industrielles et commerciales, les entreprises sont portées à recourir davantage au travail à temps partiel (Tilly, 1991). C'est aussi pour des raisons d'économie que les employeurs recrutent une main-d'ouvre plus occasionnelle et plus souple : «Dans le contexte d'une concurrence accrue, les employeurs ont cherché à réduire leurs coûts de main-d'ouvre et à rendre leurs effectifs plus souples en réduisant leur personnel permanent à temps plein et en embauchant davantage de travailleurs à temps partiel» [traduction] (Schellenberg, 1997).

La croissance de l'emploi à temps partiel est peut-être aussi attribuable en partie à l'offre de main-d'ouvre, car de plus en plus de travailleurs recherchent des conditions de travail souples et l'équilibre entre leur vie familiale et leur vie professionnelle. Ainsi, le pourcentage des personnes qui travaillent à temps partiel par choix a récemment augmenté pour atteindre 73 % en 1999, comparativement à 69 % en 1997 note  1  .

Enfin, un changement d'ordre démographique peut aussi jouer un rôle, car les hausses et les baisses proportionnelles de populations à taux élevé d'emploi à temps partiel—les jeunes, par exemple—peuvent influer sur les taux globaux d'emploi à temps partiel. L'analyse de ce facteur montre en fait un effet d'atténuation sur le taux de travail à temps partiel (voir Décomposition des facteurs de variation de l'emploi à temps partiel), compensant l'incidence des fluctuations de l'emploi par branche d'activité et la tendance globale à travailler à temps partiel.

Les jeunes et les femmes dominent le marché du travail à temps partiel par choix

En 1999, le nombre de personnes ayant choisi de travailler à temps partiel atteignait 2 millions; il représentait 14 % de l'emploi total et 73 % de l'emploi à temps partiel (tableau 1). Ces travailleurs étaient le plus souvent des jeunes de 15 à 24 ans (40 %) ou des femmes de 25 à 54 ans (40 %). Les chiffres respectifs pour les travailleurs à temps plein correspondaient à 10 % et à 33 %. Les jeunes et les femmes de 25 à 54 ans constituaient aussi la majorité des travailleurs à temps partiel non choisi (73 %). Toutefois, par rapport aux personnes ayant choisi le travail à temps partiel, celles qui ne l'avaient pas choisi étaient plus souvent des adultes dans la force de l'âge (de 25 à 54 ans)—65 % contre 46 %—ce qui témoignait de leur plus grande préférence de travailler à temps plein.

Tableau 1

On comprend mieux la répartition démographique asymétrique des travailleurs à temps partiel par choix lorsqu'on examine le niveau d'instruction et les caractéristiques familiales. Par exemple, 81 % des jeunes qui travaillaient à temps partiel par choix poursuivaient leurs études, contre seulement 8 % des jeunes travailleurs à temps plein et 11 % des jeunes travailleurs qui n'avaient pas choisi le temps partiel. Cette conclusion concorde avec la principale raison invoquée par les jeunes hommes et par les jeunes femmes pour travailler à temps partiel : environ 90 % des jeunes le faisaient pour poursuivre leurs études.

Comme un si grand nombre de travailleurs à temps partiel par choix sont encore jeunes et aux études, leur niveau d'instruction moyen est inférieur à celui des travailleurs à temps plein ou des travailleurs à temps partiel non choisi. En 1999, par exemple, 86 % des jeunes de 15 à 24 ans qui travaillaient à temps partiel par choix avaient fait des études secondaires ou moins, contre seulement 65 % des travailleurs à temps plein. Toutefois, lorsqu'ils atteignent l'âge de 25 ans et qu'ils ont terminé la plupart de leurs études, les travailleurs à temps plein et les travailleurs à temps partiel par choix ont un niveau d'instruction remarquablement semblable—supérieur à celui de la plupart des travailleurs à temps partiel non choisi (22 % étaient des diplômés universitaires, contre 16 %).

Chez les hommes et les femmes de 25 à 54 ans qui travaillaient à temps plein, environ 4 sur 10 avaient au moins un enfant de moins de 16 ans à la maison. Cette situation contraste nettement avec celle de leurs homologues qui travaillaient à temps partiel par choix, dont 61 % des femmes et seulement 27 % des hommes avaient des enfants à charge à la maison. Cet écart dans les taux n'a rien d'étonnant puisque 35 % des femmes travaillant à temps partiel par choix ont déclaré le faire pour s'occuper de leurs enfants, alors que seulement 4 % des hommes ont invoqué cette raison.

Raisons pour travailler à temps partiel plutôt qu'à temps plein

Dans l'Enquête sur la population active, on demande à tous les «travailleurs à temps partiel par choix» leur principale raison pour ne pas travailler à temps plein (voir Sources des données et définitions). Les raisons invoquées pour travailler à temps partiel varient considérablement selon l'âge. En 1999, la plupart des jeunes ont déclaré que la fréquentation scolaire était leur principale raison pour travailler à temps partiel (92 % des hommes et 86 % des femmes) alors que les travailleurs âgés (de 55 ans et plus) ont déclaré qu'il s'agissait d'un choix personnel (87 % des hommes et 85 % des femmes) (graphique B). Les travailleurs âgés choisissant de travailler à temps partiel le feraient surtout pour se préparer à la retraite. Par contre, les personnes de 25 à 54 ans avaient tendance à invoquer diverses raisons, qui différaient selon le sexe. Si le choix personnel constituait la principale raison chez les hommes et chez les femmes (respectivement 44 % et 45 %), les obligations familiales étaient une raison presque aussi importante chez les femmes (44 %), alors que les études venaient au deuxième rang chez les hommes (26 %). Seulement 6 % des femmes de ce groupe poursuivaient leurs études.

Graphique B

Sécurité d'emploi et gains : les travailleurs à temps partiel par choix sont à mi-chemin

Les travailleurs à temps partiel par choix enregistraient, en 1999, un taux de cumul d'emplois plus proche de celui des travailleurs à temps plein (8 % contre 4 %) que de celui des travailleurs à temps partiel non choisi (14 %) (tableau 2). Il s'agit d'une conclusion logique, puisque ces derniers préféreraient travailler à temps plein et que le cumul d'emplois les rapproche de cet objectif.

Tableau 2

Le travail indépendant était beaucoup plus répandu chez les travailleurs à temps partiel par choix (29 % des personnes de 25 ans et plus) que chez les travailleurs à temps plein (18 %) ou les travailleurs à temps partiel non choisi (20 %). La volonté de travailler à temps partiel constitue sans doute une raison pour laquelle certaines personnes optent pour le travail indépendant, qui offre une plus grande souplesse et facilite la gestion des heures de travail.

La moitié des emplois à temps partiel, occupés par choix ou non, appartenaient au secteur des ventes et services, contre seulement 19 % des emplois à temps plein. (Le personnel ouvrant dans ce secteur travaille souvent pendant des heures autres que 9 h à 17 h, d'o&ugravc; la nécessité d'un plus grand nombre d'horaires de travail réduits.) Par contre, 11 % des emplois à temps plein relevaient du domaine de la gestion, contre à peine 3 % des emplois à temps partiel.

Les taux de syndicalisation et de permanence de l'emploi étaient plus élevés chez les travailleurs âgés que chez les jeunes travailleurs, comme dans le cas des travailleurs à temps plein. Par exemple, 36 % des travailleurs à temps plein de 25 ans et plus occupaient un emploi syndiqué, contre 31 % des travailleurs à temps partiel par choix et 34 % des travailleurs à temps partiel non choisi. Les proportions des travailleurs occupant un emploi permanent étaient plus diverses : 93 % des travailleurs à temps plein, 86 % des travailleurs à temps partiel par choix et 74 % des travailleurs à temps partiel non choisi. De même, les gains horaires moyens atteignaient le niveau le plus élevé chez les travailleurs à temps plein de 25 ans et plus (16,01 $), un niveau intermédiaire chez les travailleurs à temps partiel par choix (14,48 $) et le niveau le plus faible chez les travailleurs à temps partiel non choisi (11,99 $). Enfin, les travailleurs à temps partiel par choix bénéficiaient non seulement d'une plus grande sécurité d'emploi et d'un taux de rémunération plus élevé que ceux qui n'avaient pas choisi le temps partiel, mais aussi d'un niveau inférieur de stress au travail (voir Stress au travail).

Résumé

La croissance du travail à temps partiel a fait de cette réalité un facteur important en milieu de travail. En 1999, près du cinquième des travailleurs consacraient moins de 30 heures par semaine à leur emploi principal. En outre, que ce soit par choix personnel ou pour composer avec une situation personnelle (volonté de poursuivre des études ou de s'occuper de jeunes enfants, par exemple), 73 % des travailleurs à temps partiel préféraient travailler à temps partiel plutôt qu'à temps plein. Si les travailleurs à temps partiel par choix s'en tirent mieux que ceux qui n'ont pas choisi ce régime de travail, leur rémunération et leur sécurité d'emploi sont tout de même inférieures à celles des travailleurs à temps plein.

 

Comparaisons internationales

Étant donné l'importance croissante du travail à temps partiel, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a commencé récemment à établir des comparaisons internationales. Elle définit les travailleurs à temps partiel comme des personnes qui travaillent habituellement moins de 30 heures par semaine dans leur emploi principal (OCDE, 1997). (Cette définition est semblable à celle adoptée par le Canada.)

En conséquence, de 1987 à 1998, l'emploi à temps partiel a progressé dans 8 des 10 pays retenus de l'OCDE. Seuls 2 pays ont enregistré un recul : les États-Unis (o&ugravc; le taux est passé de 14,4 % à 13,4 %) et la Suède (de 16,9 % à 13,5 %). Les taux d'emploi à temps partiel étaient particulièrement élevés en Australie, au Japon, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, o&ugravc; environ 1 travailleur sur 4 travaillait moins de 30 heures par semaine en 1998. Par rapport aux autres pays de l'OCDE, le taux d'emploi à temps partiel au Canada, soit près de 20 %, s'inscrivait dans la moyenne.

Graphique

 

Décomposition des facteurs de variation de l'emploi à temps partiel

La hausse du taux d'emploi à temps partiel peut être attribuable aux changements observés dans la structure industrielle ou démographique et/ou à la tendance à adopter le travail à temps partiel comme régime de travail. Il se peut que le travail à temps partiel soit en progression parce que la proportion des branches d'activité qui offrent habituellement cette option augmente ou parce que toutes les branches d'activité enregistrent une augmentation. Il se peut aussi que ces deux explications soient valables. L'analyse «shift-share» note  2  permet de décomposer la variation totale pour isoler chaque facteur, donc de déterminer son apport à la hausse globale du taux d'emploi à temps partiel note  3 . Quelque 31 % de cette hausse entre 1987 et 1999 peut s'expliquer par la modification des niveaux d'emploi dans des branches d'activité ayant des taux élevés d'emploi à temps partiel, soit le secteur des services. Toutefois, la plus grande partie de l'augmentation du taux d'emploi à temps partiel (69 %) peut être imputable à la tendance à la hausse du travail à temps partiel dans l'ensemble. En effet, toutes les branches d'activité, sauf l'agriculture ainsi que les soins de santé et l'assistance sociale (deux secteurs dont le taux d'emploi à temps partiel est déjà élevé), ont enregistré une augmentation de l'emploi à temps partiel entre 1987 et 1999.

Les variations démographiques observées au cours de la période ont eu pour effet de ralentir le taux d'emploi à temps partiel, surtout à cause de la diminution proportionnelle de la population des jeunes. Autrement, le taux d'emploi à temps partiel aurait pu augmenter de 2,6 % (au lieu de 1,7 %) en raison de la tendance croissante à travailler à temps partiel à la fois chez les hommes et chez les femmes (sauf chez les femmes de 25 à 54 ans).

 

Stress au travail

En 1998, dans le contexte de l'Enquête sociale générale sur l'emploi du temps, on a posé aux répondants un certain nombre de questions sur leur emploi du temps à l'égard du travail rémunéré. Les résultats montrent que le volume de travail (à temps partiel ou à temps plein) explique en grande partie les écarts dans la perception du stress au travail. Environ 4 travailleurs à temps plein sur 10 (hommes et femmes) ont déclaré que le travail leur causait du stress, contre seulement 1 travailleur à temps partiel sur 10. En outre, le tiers des travailleurs à temps plein estimaient être des «bourreaux de travail», contre le cinquième des travailleurs à temps partiel. Les femmes travaillant à temps partiel étaient plus portées à faire cette observation que les hommes (24 % contre 13 %), et les travailleurs à temps partiel non choisi l'étaient plus que ceux qui travaillaient à temps partiel par choix (27 % contre 17 %). Une plus forte proportion des femmes travaillant à temps partiel étaient plus âgées, donc plus susceptibles d'être mariées et d'avoir des enfants, facteurs qui ont tendance à accroître les pressions liées à la situation financière et à l'emploi du temps.

Tableau

La majorité des travailleurs à temps plein étaient satisfaits de l'équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie familiale : 74 % des hommes et 70 % des femmes. Comme on pouvait s'y attendre, le degré de satisfaction était plus élevé chez les travailleurs à temps partiel, o&ugravc; 91 % des hommes et 80 % des femmes déclaraient être satisfaits de l'équilibre entre leur vie familiale et leur vie professionnelle.

 

Sources des données et définitions

L'Enquête sur la population active (EPA) est une enquête-ménage mensuelle qui recueille des renseignements sur la participation à la vie active auprès des personnes de 15 ans et plus, en posant notamment des questions sur les heures hebdomadaires habituelles et réelles qu'une personne consacre à son emploi principal et à tout autre emploi.

L'Enquête sociale générale (ESG) de 1998 portait essentiellement sur l'emploi du temps. De janvier à décembre, on a posé à quelque 11 000 répondants un certain nombre de questions relatives à leur emploi du temps. Le questionnaire comprenait un journal de l'emploi du temps, un journal des soins aux enfants dans le cas des répondants ayant des enfants de moins de 15 ans à la maison, une section sur la perception du temps et une autre sur l'aide non rémunérée et le bénévolat. Pour plus de renseignements sur ce cycle de l'ESG, communiquez avec Manon DeClos au (613) 951-9298.

Les statistiques de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur la population active sont tirées du questionnaire annuel de l'OCDE et d'un certain nombre de sources nationales, dont des annuaires. L'OCDE utilise également les données de l'Office statistique des Communautés européennes (Eurostat) et du Bureau international du Travail (BIT).

Heures habituelles : nombre d'heures rémunérées qu'un employé travaille habituellement par semaine. Dans le cas des travailleurs indépendants, il s'agit du nombre d'heures habituellement travaillées durant une semaine ordinaire, qu'elles soient rémunérées ou non.

Emploi à temps partiel : emploi d'une personne qui travaille habituellement moins de 30 heures par semaine dans son emploi principal ou son unique emploi. Avant 1996, le travail à temps partiel était fondé sur le nombre total d'heures travaillées dans tous les emplois. La définition révisée a haussé le nombre total de travailleurs à temps partiel. Les données historiques de l'EPA ont été revues en fonction de la définition actuelle. Toutefois, on n'a pas demandé aux travailleurs à temps plein ayant été reclassifiés comme travailleurs à temps partiel la raison pour laquelle ils occupaient un emploi à temps partiel. Par conséquent, les taux d'emploi à temps partiel par choix ou non antérieurs à 1996 sont basés sur l'ancienne définition des travailleurs à temps partiel.

Emploi à temps partiel par choix : emploi d'une personne qui travaille habituellement moins de 30 heures par semaine et qui déclare qu'elle ne veut pas travailler à temps plein. On demande alors à ce travailleur sa principale raison pour ne pas vouloir travailler à temps plein. La raison invoquée peut être la maladie ou l'incapacité du répondant, les soins à donner à ses enfants, les soins à donner à un parent âgé, d'autres obligations personnelles ou familiales, les études, un choix personnel, ou une autre raison.

Le terme travailleur à temps partiel «par choix» peut être ambigu. Si toutes les personnes qui entrent dans cette catégorie ont décidé de travailler à temps partiel, moins de la moitié déclarent l'avoir fait par choix personnel. Dans la plupart des cas, les répondants invoquent plutôt leur situation personnelle (soins à donner à leurs enfants ou poursuite des études, par exemple) comme raison de leur «choix». Certains peuvent trouver que le temps partiel n'est pas le régime de travail idéal, mais la seule option dont ils disposent dans leur situation, alors que d'autres peuvent préférer cette solution, bien qu'ils l'aient choisie pour d'autres raisons.

Dans l'ensemble, la catégorie «choix personnel» a enregistré la plus forte augmentation en trois ans—passant de 34 % en 1997 à 36 % en 1999. La hausse la plus importante touchait le groupe des personnes de 25 à 54 ans, qui est passé de 42 % à 45 %. La croissance de l'emploi à temps partiel comme régime de travail préféré est probablement la raison principale de la progression globale du taux d'emploi à temps partiel par choix.

Emploi à temps partiel non choisi : emploi d'une personne qui travaille habituellement moins de 30 heures par semaine, mais qui déclare qu'elle préférerait travailler à temps plein. On demande à ce travailleur sa principale raison pour ne pas travailler à temps plein et on tente de savoir s'il a cherché ou non du travail à temps plein (Akyeampong, à paraître).

Notes

  1. Avant 1996, les taux d'emploi à temps partiel par choix ou non étaient fondés sur l'ancienne définition des travailleurs à temps partiel (voir Sources des données et définitions).
  2. En termes simples, l'analyse «shift-share» consiste à évaluer l'augmentation du taux de travail à temps partiel en maintenant séparément chaque facteur constant au cours de la période. Par exemple, si la répartition de l'emploi par branche d'activité était restée la même de 1987 à 1999, quelles auraient été les variations du taux d'emploi à temps partiel? De même, si le taux d'emploi à temps partiel avait été constant au cours de la période, quelle aurait été l'incidence de la modification des niveaux d'emploi sur le taux d'emploi à temps partiel?
  3. Les deux facteurs-part de l'emploi et tendance à travailler à temps partiel-sont décomposés et exprimés dans la formule suivante :

    Formule

Documents consultés

  • AKYEAMPONG, E.B. «Involuntary part-time workers», L'emploi et le revenu en perspective, no 75-001-XPF au catalogue de Statistique Canada, à paraître.
  • ORGANISATION DE COOPÉRATION ET DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUES. Statistiques de la population active, 1978-1998, Paris, OCDE, 1999.
  • ---. La définition du travail à temps partiel à des fins de comparaison internationale, Paris, OCDE, 1997, no 22, «Labour Market and Social Policy Occasional Papers».
  • SCHELLENBERG, G. The Changing Nature of Part-time Work, Ottawa, Conseil canadien de développement social, 1997, no 4, «Social Research Series».
  • TILLY, C. «Reasons for the continuing growth of part-time employment», Monthly Labor Review, mars 1991, p. 10 à 18.

Auteur

Katherine Marshall est au service de la Division de l'analyse des enquêtes sur le travail et les ménages. On peut communiquer avec elle au (613) 951-6890 ou à marskat@statcan.gc.ca.

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© Statistique Canada - Conditions d'utilisation Date de publication : 2000-11-24