Prendre du retard dans ses paiements
Wendy Pyper
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En 1998, une famille sur six dont le principal soutien économique était âgé de moins de 65 ans avait un retard de deux mois ou plus dans le paiement d'une facture, d'un emprunt, d'un loyer ou d'une hypothèque. Les couples sans enfants avait la proportion la plus faible (10 %) et les mères seules, la plus élevée (32 %). Toutefois, la plupart des différences entre les types de famille étaient éliminées lorsque les caractéristiques des familles étaient neutralisées. Les mères seules faisaient exception, car elles étaient 1,3 fois plus susceptibles de prendre du retard dans leurs paiements que les couples ayant des enfants.
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Les plus grandes familles (trois enfants ou plus) différaient sensiblement des familles de deux enfants, même après neutralisation des principales caractéristiques comme le revenu et l'âge. Le fait de ne pas avoir d'enfants était associé à une probabilité plus faible de prendre du retard dans ses paiements.
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L'âge et la scolarité du principal soutien économique demeuraient importants après la neutralisation d'autres caractéristiques comme le type de famille, le revenu et la valeur nette. Les familles plus âgées et les personnes seules plus âgées étaient moins susceptibles d'avoir de la difficulté à effectuer leurs paiements à temps. Chez les familles dont le principal soutien économique avait un diplôme universitaire, la probabilité de prendre du retard dans leurs paiements était de 40 % plus faible que chez celles où le plus haut niveau de scolarité était un diplôme d'études secondaires.
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Quand les familles étaient classées en quintiles selon leur valeur nette, on a remarqué que celles du quintile inférieur (valeur nette négative ou faible) étaient six fois plus susceptibles que celles qui se trouvaient au sommet de la distribution de faire leurs paiements en retard. Il est cependant un peu étonnant de constater que 5 % des familles au sommet de la distribution avaient du retard dans leurs paiements. Le revenu familial médian de celles qui faisaient leurs paiements à temps était de près de 50 % plus élevé que le revenu de celles qui avaient du retard. Toutefois, le revenu après impôt et la valeur nette sont associés à de légères différences seulement dans la probabilité de prendre du retard dans ses paiements, les autres caractéristiques familiales étant neutralisées.
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Pour la plupart des types de familles, la proportion de personnes ayant pris du retard dans leurs paiements chez celles qui avaient déjà déclaré faillite était à peu près deux fois plus élevée que chez celles qui n'avaient pas fait faillite, soit 30 % comparativement à 15 %. Tel n'était pas le cas des mères seules, puisque la proportion était élevée même chez celles qui n'avaient jamais fait faillite. Les autres caractéristiques étant neutralisées, les familles ayant fait faillite étaient 1,6 fois plus susceptibles d'avoir de la difficulté à effectuer leurs paiements à temps. Les personnes seules qui avaient fait faillite étaient deux fois plus susceptibles d'être en retard dans leurs paiements.
Auteur
Wendy Pyper est au service de la Division de l'analyse des enquêtes auprès des ménages et sur le travail. On peut communiquer avec elle au (613) 951-0381 ou à perspective@statcan.gc.ca.
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