L'impôt foncier
Raj K. Chawla et Ted Wannell
- En 1998, l'impôt foncier moyen était
le plus élevé au Canada central (2 230
$ en Ontario et 2 030 $ au Québec) et le
plus faible à Terre-Neuve-et-Labrador (640 $).
- Les familles de la Colombie-Britannique, où
la valeur des propriétés est relativement
plus élevée, ne payaient pas nécessairement
plus d'impôt foncier. En 1998, ils payaient 0,7
% de la valeur marchande de la propriété
comparativement à 1,9 % au Québec
et au Manitoba.
- L'impôt sur le revenu dépasse largement
l'impôt foncier. En 1998, la majorité des
familles dépensaient moins de 5 % de leur
revenu en impôt foncier, alors qu'elles dépensaient
10 % ou plus en impôt sur le revenu. Dans
l'ensemble, le compte d'impôt sur le revenu représentait
en moyenne plus de sept fois celui d'impôt foncier.
- Alors que l'impôt sur le revenu est progressif
(réduisant l'inégalité du revenu),
l'impôt foncier est régressif (augmentant
l'inégalité). Les familles ayant des revenus
de 100 000 $ ou plus payaient 28,6 % de leurs revenus
en impôt sur le revenu, comparativement à
seulement 1,8 % en impôt foncier. Les parts respectives
étaient de 4,0 % et de 10,0 % pour ceux
aux revenus inférieurs à 20 000 $. L'impôt
foncier était plus régressif à
la partie inférieure de la distribution des revenus.
- Puisque l'impôt foncier n'est pas lié
à la capacité de payer, les personnes
âgées et les gens faisant partie des groupes
à faibles revenus payaient proportionnellement
plus. Même si les personnes âgées
avaient en moyenne d'importants avoirs financiers et
une valeur de propriété élevée,
les personnes âgées à faibles revenus
payaient 11,7 % de leur revenu en impôt foncier,
alors que leurs homologues n'étant pas à
faible revenu payaient seulement 4,2 %.
Auteurs
Raj Chawla et Ted Wannell sont au service de la Division
de l'analyse des enquêtes auprès des ménages
et sur le travail. On peut joindre Raj Chawla au (613)
951-6901, Ted Wannell au (613) 951-3546 ou l'un et l'autre
à perspective@statcan.gc.ca.
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