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en-tête principal pour « L'emploi et le revenu en perspective »
sous-titre « L'édition en ligne »

Novembre 2002     Vol. 3, no. 11

Contenu archivé

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La richesse et le revenu

Baudelaire Augustin et Dimitri Sanga

L'abondance des données sur la distribution du revenu se révèle fort utile lorsqu'il s'agit de jeter de la lumière sur les inégalités, le niveau de vie et les problèmes qui y sont reliés comme celui de la pauvreté. Cependant, pour en arriver à de justes conclusions sur de tels sujets, il importe de ne pas confondre le revenu et la richesse. Bien qu'il existe une certaine corrélation entre les deux, celle-ci est loin d'être parfaite.

L'inégalité et la pauvreté ne cessent d'alimenter les débats tant politiques qu'universitaires. Les mesures utilisées sont très souvent basées sur le revenu et donneraient un tout autre son de cloche si elles se fondaient sur la richesse. Par exemple, l'énoncé selon lequel les personnes âgées sont parmi les personnes les plus démunies de la société peut être vrai ou faux tout dépendant si l'on mesure le revenu ou la richesse. En effet, si on mesurait leur richesse, l'affirmation serait fausse. Les personnes à la retraite ont souvent des passifs moins lourds puisque leurs hypothèques et autres obligations comme les dettes scolaires sont déjà payées. Bien que le flux que constitue le revenu soit peu élevé pour la majorité des personnes âgées, le stock que constitue leur richesse pourrait être plus important.

On aborde tout d'abord dans cet article les notions fondamentales qui distinguent le revenu de la richesse : celle de flux et celle de stock. Par la suite, on utilise les distributions dans la richesse et le revenu pour montrer la différence entre ces deux concepts à l'aide d'une variété d'outils (voir Techniques utilisées).

La richesse est un stock alors que le revenu est un flux

Dans le langage courant, on ne fait guère de distinction entre le revenu et la valeur nette (richesse). On dit parfois d'une personne ayant un salaire élevé qu'elle est riche, par exemple un athlète. Parfois, on évalue le fait d'être riche sur la base des actifs possédés. Ces deux façons de voir les choses sont bien différentes.

Un flux est une quantité par unité de temps. Un stock est une quantité à un moment donné. Une image utile à la compréhension de la différence entre les deux concepts est celle d'un robinet ouvert dont l'eau coule dans une baignoire. L'eau coulant du robinet est un flux : il s'écoule un certain nombre de litres à la minute ou à l'heure. D'un autre côté, la quantité d'eau s'accumulant dans la baignoire est un stock. Pour déterminer cette quantité, il suffit de savoir quand le stock a été mesuré. Aucune périodicité n'est nécessaire. Le lien entre le débit du robinet et la quantité d'eau dans la baignoire est évident : plus le premier est élevé, plus le second augmentera rapidement.

Ces concepts de flux et de stock sont largement utilisés. Par exemple, en démographie, l'accroissement de la population est un flux alors que la population à un moment donné est un stock. En comptabilité, les comptes de l'état des résultats (revenus, dépenses, bénéfices) sont des flux, tandis que ceux du bilan (actif, passif, avoir propre) sont des stocks.

Dans le cas du revenu et de la richesse, le revenu est un flux, puisqu'il n'a de sens que défini sur une période (revenu horaire, hebdomadaire, mensuel ou annuel). La valeur nette est un stock qui augmente en fonction des nouveaux actifs acquis, des dettes remboursées ou de l'épargne accumulée. Chacun de ces éléments dépend plus ou moins directement du revenu.

Par contre, le revenu et la valeur nette ne sont pas synonymes. De même qu'un fort débit de robinet peut devenir une baignoire vide, un revenu élevé peut être associé à une faible valeur nette. C'est le cas, par exemple, des jeunes personnes en début de carrière. À l'inverse, comme une baignoire presque pleine peut correspondre à un faible débit du robinet, un faible revenu peut être associé à une valeur nette élevée. C'est le cas de certains retraités dont le revenu est peu élevé mais dont les actifs accumulés et payés, comme une maison ou des REER, peuvent être élevés.

Le lien entre la richesse et le revenu peut être exprimé sous forme d'une simple équation mathématique :

Richesse(t) = Richesse(t-1)  (1+r) + Revenu après impôts(t) + Transferts nets entre les ménages(t) - Consommation(t) avec « t » comme le temps présent et « r » le taux de rendement annuel considéré constant pour simplification.

La richesse d'une famille à un moment donné est tout simplement la somme de ses avoirs nets qui peuvent provenir d'un legs et de son épargne placée à un taux de rendement annuel réel « r » plus les transferts entre les ménages. L'épargne est à son tour égale au total du revenu après impôts moins les dépenses de consommation. Ainsi, une famille qui dépense tout son revenu après impôts durant une période donnée ne contribuera pas à augmenter sa richesse au cours de celle-ci (voir Source des données et définitions).

Richesse nette et revenu après impôts : une relation claire mais imparfaite

Si le revenu et la richesse étaient synonymes, les personnes les plus nanties du point de vue du revenu devraient également l'être du point de vue de la richesse. En d'autres termes, les 20 % de personnes les plus nanties du point de vue du revenu devraient également être les 20 % de personnes les plus pourvues du point de vue de la richesse nette. Le cas correspondant devrait s'appliquer pour les 20 % de personnes ayant le revenu le plus faible et pour tous les autres quintiles.

Par exemple, dans un tableau présentant les quintiles de revenu et les quintiles de richesse, les cellules de la diagonale principale devraient toutes avoir 20 % de la population et toutes les autres cellules devraient avoir 0 %. Si le revenu et la richesse n'étaient pas du tout reliés, la population serait distribuée également entre toutes les cellules. Dans ce cas, toutes les cellules auraient une valeur de 4%. De toute évidence, ce n'est pas le cas (tableau 1). Prenez, par exemple, le quintile de revenu inférieur. On constate que seulement un peu plus de la moitié de ce quintile (11 % sur 20 %) se retrouve dans le quintile de richesse inférieur. En fait, un vingtième d'entre eux (1 % sur 20 %) se retrouve dans le quintile de richesse le plus élevé.

Il existe néanmoins une relation imparfaite mais clairement distincte entre le revenu et la richesse. Une personne très démunie du point de vue de la richesse nette a plus d'une chance sur deux d'être également démunie du point de vue du revenu. Il lui reste néanmoins 45 % de chance de se classer dans un quintile de revenu supérieur à celui qu'elle occupe du point de vue de la richesse nette. À l'inverse, une personne qui se classe dans le quintile supérieur de richesse nette a 45 % de chance d'être également classée dans le même quintile du point de vue du revenu. Mais, là encore, 55 % des gens qui se classent dans le quintile supérieur en fait de richesse nette ne se classent pas dans le même quintile pour le revenu après impôts.

Les parts de revenu et de richesse détenues par les ménages ne sont pas les mêmes

Les ménages situés dans le premier et le dernier quintile détiennent une part plus importante de richesse nette que de revenu après impôts (tableau 2). Les ménages du troisième et quatrième quintile détiennent une part plus importante de revenu après impôts que de richesse nette alors que le deuxième quintile fait état d'une situation où on a les mêmes parts de revenu que de richesse nette.

Cette relation peut aussi être observée pour ce qui est des centiles de revenu après impôts. (Les centiles divisent les ménages en cent parts allant des ménages ayant les revenus les plus faibles jusqu'à ceux ayant les revenus les plus élevés).

Si la part du revenu après impôts était identique à celle de la richesse nette, la relation entre ces deux mesures donnerait lieu à une ligne droite (graphique A). On aurait, en effet, dans chaque centile, le même pourcentage de revenu après impôts que de richesse nette. On constate par contre que les parts de revenu et de richesse sont différentes à bien des égards, quel que soit le centile pris en considération.

Les ménages se trouvant dans les centiles de revenu après impôts les plus faibles ont généralement plus de richesse que de revenu après impôts. Cela peut s'expliquer par le fait que les personnes âgées, pour qui les prestations du Régime de pensions du Canada, du Régime de rentes du Québec et de la Sécurité de la vieillesse sont souvent les seules sources de revenu, se retrouvent dans ces faibles centiles de revenu après impôts. Par ailleurs, elles ont des avoirs nets non négligeables en ce sens qu'elles se sont déjà acquittées de la plupart de leurs dettes. On retrouve également dans ces centiles les travailleurs autonomes qui peuvent subir des pertes, lesquelles viennent faire en sorte que leur revenu après impôts soit négatif quand bien même ils ont des avoirs nets importants.

Les centiles plus élevés comprennent plusieurs familles qui détiennent une part de revenu après impôts plus élevée que celle de richesse nette. Ces familles gagnent des revenus importants mais font aussi face à des obligations importantes comme les hypothèques, les prêts étudiants et les autres dettes.

Entre les deux extrêmes, on observe des centiles dans lesquels les parts de revenu après impôts sont équivalentes à celles de richesse nette. (La relation entre les parts de revenu et de richesse pour les familles économiques et les personnes seules est équivalente à celle observée pour toutes les familles, ces dernières étant la somme des deux premières.)

Le revenu et la richesse tendent à varier dans le même sens mais pas au même rythme

Pour reprendre l'analogie entre la richesse et le revenu nets et l'eau du robinet coulant dans une baignoire dont le bouchon a été retiré, on dira que l'eau coulant du robinet est le revenu et que celle s'accumulant dans le bain est la richesse. Celle qui s'échappe par le drain représente les dépenses courantes, c'est-à-dire la partie du revenu qui a été consommée et qui n'a pas été conservée comme richesse.

Cette relation est toujours présente mais varie considérablement selon les étapes du cycle de vie. Quoique les expériences particulières à chaque individu diffèrent considérablement, on tend tous à suivre un canevas général : on naît, on grandit, on étudie, on fonde des ménages, puis une famille. On s'efforce de trouver un premier emploi, on opte pour une carrière puis, finalement, on prend sa retraite. C'est le cycle de vie. Chaque étape implique des comportements très différents en ce qui a trait à la création de revenus, aux dépenses et à l'épargne.

En l'absence de données longitudinales, on doit utiliser des données transversales concernant l'âge pour estimer les différentes étapes du cycle de vie. Plutôt que de suivre les mêmes individus pendant toute leur vie, on compare différents individus à différentes étapes du cycle. Les données utilisées ne traduisent pas seulement les effets du cycle de vie (uniquement l'âge) mais aussi les effets de cohorte (tableau 3).

Le groupe des personnes de moins de 25 ans apparaît comme celui ayant la richesse nette la plus faible (1 800 $) et également le revenu net après impôts le plus faible (12 600 $). Ce groupe est probablement formé largement d'étudiants sans revenus ou à emplois précaires et de jeunes travailleurs peu qualifiés ou en début de carrière. De même, sur le plan de la richesse, il est clair qu'ils n'ont bénéficié que de peu de temps pour épargner.

On s'attend à ce que le groupe des personnes âgées de 25 à 34 ans soit formé en grande partie de jeunes professionnels qui entrent dans leur carrière et qui fondent leurs familles. Le revenu et les actifs augmentent rapidement, mais les dettes aussi. Ce qui a pour effet de ralentir l'augmentation de la richesse nette. De 35 à 49 ans, on avance dans la carrière. Le salaire augmente à un rythme moindre mais régulier. La croissance de la dette diminue, ce qui a pour effet d'accroître la richesse nette très rapidement. Alors que le revenu passe de 33 000 $ à 42 100 $, soit une augmentation de 28 %, la richesse nette fait plus que tripler passant de 28 100 $ à 86 500 $, soit une augmentation de 208 %.

Entre 50 et 64 ans, le salaire n'augmente guère. Néanmoins, l'épargne continue de faire accroître les actifs et les dettes totales diminuent car la maison et l'automobile ont été payées. Les personnes âgées de 50 à 64 ans constituent le groupe ayant la richesse nette la plus élevée, même si leur revenu n'est guère différent du groupe d'âge précédent. Le groupe des personnes âgées de 65 ans et plus est celui qui voit poindre la retraite. Le revenu chute de façon marquée, passant d'une moyenne de 39 300 $ à 24 400 $, ce qui fait de ce groupe celui ayant le plus faible revenu après impôts après celui des personnes de moins de 25 ans. Les actifs chutent également. Mais du fait que les dettes sont désormais presque inexistantes, la richesse nette ne chute pas autant. En fait, le groupe des personnes de 65 ans et plus se classe au deuxième rang en termes de richesse nette.

Une façon d'étudier la relation entre le revenu et la richesse consiste à diviser le revenu après impôt, la valeur nette, les avoirs et les dettes en séries de classes d'âge et à comparer la médiane de chaque classe d'âge d'une série à la médiane qui a la plus grande valeur dans cette série. Chaque valeur ainsi trouvée est donc un pourcentage de la valeur maximale observée (graphique B) note 1 . Cette façon de faire permet de voir de quelle manière chaque variable change au fil du temps - qu'il s'agisse de hausses ou de baisses - mais non les niveaux réels. (En raison des limitations en ce qui touche à la taille de l'échantillon, les classes d'âge aux deux extrêmes ont été regroupées - les personnes de moins de 25 ans et celles de 80 ans ou plus.)

Le revenu après impôts et la richesse nette ont une évolution similaire en ce qu'elles croissent au début du cycle puis décroissent lentement par la suite. Néanmoins, certaines différences sont manifestes. Le revenu après impôts atteint son maximum pour le groupe des personnes de 45 à 49 ans. Ce groupe a un revenu moyen qui est 3,5 fois celui du groupe des 25 ans et moins. La richesse nette n'atteint son maximum que vingt ans plus tard, vers le début de la retraite, chez les personnes âgées de 65 à 69 ans. À cet âge, la richesse médiane équivaut à plus de 98 fois celle du groupe des moins de 25 ans.

Au début du cycle de vie, les jeunes ménages s'endettent afin de poursuivre des études et de fonder une famille. La dette est donc la variable qui croît le plus rapidement chez les premiers groupes d'âge. En dollars, la dette n'est pas très importante en comparaison de la richesse nette et des actifs totaux. Mais son évolution est révélatrice des relations entre la richesse nette, les actifs totaux et le revenu après impôts au cours du cycle de vie. La dette atteint son point maximum chez les personnes de 35 à 39 ans puis décroît rapidement pour pratiquement disparaître à partir de 65 ans.

Le revenu, qui croît aussi pour ces groupes d'âges, a pour effet de stopper la croissance de la dette et de faire augmenter les actifs totaux. Aux alentours de 45 à 49 ans, la croissance du revenu cesse. La richesse nette continue néanmoins de croître grâce à l'épargne mais aussi à la diminution de la dette et à de possibles héritages. Mais la croissance de la richesse nette ne dure qu'un temps. À partir de 55 à 59 ans, son évolution ralentit sensiblement et finit par chuter pour les deux derniers groupes d'âge.

En résumé, la richesse et le revenu évoluent de façon semblable mais à un rythme différent. Au début du cycle de vie, le revenu croît plus vite que la richesse. Vers le milieu de ce cycle, le revenu stagne tandis que la richesse continue de croître. À la retraite, le revenu et la richesse tendent tous deux à décroître.

Résumé

Le revenu et la richesse sont couramment utilisés pour avoir une idée du bien être des individus, des familles ou des entités. Si les deux mesures sont reliées, il n'en demeure pas moins que ce lien n'est pas parfait : plus de revenu est susceptible de signifier plus de richesse, mais ce n'est pas toujours le cas.

 

Source des données et définitions

On a utilisé pour cette étude l'Enquête sur la sécurité financière de 1999 pour laquelle on a recueilli les données sur les avoirs et les dettes des familles et des personnes seules.

Unité familiale : famille économique ou personne seule.

Famille économique : Famille constituée d'un groupe de deux personnes ou plus qui partagent un même logement et qui sont apparentés par le sang, l'alliance, l'adoption ou qui vivent en union libre.

Personne seule : personne qui vit seule ou avec d'autres personnes avec lesquelles elle n'a aucun lien de parenté.

Revenu total : Revenu de toute provenance (y compris les transferts gouvernementaux) avant déduction des impôts fédéral et provincial. Le revenu total est aussi appelé revenu avant impôts (mais après transferts). Il comprend le revenu du marché et les transferts gouvernementaux.

Revenu du marché : Somme des gains (provenant d'un travail salarié ou autonome), du revenu de placements, du revenu de retraite (régime privé de pension) et des éléments compris dans Autre revenu. Il correspond au revenu total moins les transferts gouvernementaux. Le revenu du marché est aussi appelé revenu avant impôts et transferts.

Les transferts gouvernementaux : Tous les transferts directs faits aux particuliers et aux familles par les administrations fédérale, provinciales et municipales. Ils comprennent la Sécurité de la vieillesse et le supplément de revenu garanti, les allocations au conjoint, les prestations du Régime de pensions du Canada et du Régime de rentes du Québec, les prestations fiscales pour enfants, les prestations d'assurance-emploi, les indemnités pour accidents du travail, les crédits pour la TPS et la TVH, les crédits d'impôt provinciaux ou territoriaux, l'assistance sociale et les autres transferts gouvernementaux.

Impôt à payer sur le revenu : Somme des impôts fédéraux et provinciaux payés sur le revenu et les gains en capital au cours d'une année donnée.

Revenu après impôts : Revenu total moins l'impôt à payer sur le revenu.

Avoirs : L'ensemble des actifs de la famille incluant les avoirs financiers (REER, autres régimes enregistrés, dépôts dans les institutions financières, fonds mutuels et de placement, capital-actions, obligations d'épargne et autres et les autres avoirs financiers) et les avoirs non financiers (résidence principale, autres biens immobiliers, véhicules, autres avoirs non financiers et les capitaux propres dans une entreprise).

Dettes : L'ensemble des obligations que la famille doit. Elles comprennent les hypothèques, les marges de crédit, les cartes de crédit, les prêts étudiants, les prêts automobiles et les autres dettes.

Pour des plus amples détails sur les définitions des différentes composantes, consulter le guide des concepts et définitions produit par la Division de la statistique du revenu.

 

Techniques utilisées

La différence entre le revenu et la richesse nette peut être illustrée à l'aide de plusieurs concepts parmi lesquels on note la manière dont chacun est distribué pour une population donnée. Une des manières les plus prisées pour déterminer la distribution du revenu ou de la richesse est de voir quelle part de richesse ou de revenu est détenue par un pourcentage donné de la population d 'intérêt. Ainsi s'intéresse-t-on aux quintiles, déciles et centiles. Ces derniers décrivent quelle est la part de richesse ou de revenu détenue respectivement par 20 %, 10 % ou 1 % de la population, allant des valeurs les plus faibles aux valeurs les plus élevées.

Dans cette étude, on a utilisé les quintiles et les centiles. Les quintiles utilisés (tableau 1) sont des cinquièmes de population ordonnés comme une fonction croissante du revenu après impôts et de la richesse nette. Les centiles sont établis par rapport au revenu après impôt et donc la richesse est également calculée selon le centile de revenu après impôt pour maintenir la même population par centile. On aurait aussi bien pu utiliser la richesse nette comme point de départ pour ensuite calculer le revenu après impôt pour chaque centile de richesse.

Comme c'est généralement le cas dans les études sur la richesse et le revenu où les valeurs extrêmes sont courantes, on a utilisé les valeurs médianes. La médiane est moins sensible aux valeurs extrêmes.

Notes

  1. La valeur médiane a été préférée à la moyenne dans les tableaux car elle est considérée comme mieux représentative des ménages dans chaque groupe. La médiane est moins sensible aux cas extrêmes comme celui d'un petit groupe de personnes ayant des revenus ou des actifs anormalement élevés.

Auteur

Baudelaire Augustin est au service de la Division de la statistique de la santé. On peut communiquer avec lui au (613) 951-6083 ou à perspective@statcan.gc.ca.

Dimitri Sanga est au service de la Division des prix. On peut communiquer avec lui au (613) 951-3116 ou à perspective@statcan.gc.ca.
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© Statistique Canada - Conditions d'utilisation Date de publication : 2002-11-19