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en-tête principal pour « L'emploi et le revenu en perspective »
sous-titre « L'édition en ligne »

Décembre 2002     Vol. 3, no. 12

Les travailleurs plus âgés et le marché du travail

Geoff Rowe et Huan Nguyen

Les travailleurs plus âgés ont des inquiétudes particulières. Eux mêmes ou des membres de leur famille peuvent anticiper ou avoir déjà des problèmes de santé. Ils peuvent s'intéresser à des activités en dehors du travail qu'ils souhaitent poursuivre. Ces deux possibilités offrent aux travailleurs plus âgés de bonnes raisons de quitter volontairement le marché du travail. Toutefois, certains travailleurs plus âgés peuvent quitter le marché du travail de façon involontaire. Les travailleurs plus âgés qui demeurent ou retournent sur le marché du travail peuvent être l'objet de discrimination fondée sur l'âge, soit en ayant moins de possibilités d'emploi ou en devant accepter des emplois de qualité inférieure ou moins bien rémunérés (Hutchens, 1988). Certains pourraient même conclure qu'il est vain de continuer leur recherche d'emploi. Le « chômage caché » qui en résulte peut ressembler à la retraite (Osberg, 1993; Samorodov, 1999). En général, les analyses du comportement de retraite font abstraction des aspects involontaires du retrait du marché du travail (Chan et Stevens, 2001). On évalue, dans le présent article, l'importance relative de la retraite et de la perte d'emploi involontaire selon les raisons autodéclarées de la cessation d'emploi dans des cohortes de travailleurs plus âgés (Voir Taux d'incidence par cohorte).

Possibilités de carrière de la cohorte

En général, les analystes suivent les changements sur les marchés du travail d'un mois à l'autre ou d'une année à l'autre tandis que les conditions des marchés reflètent les hauts et les bas de l'économie. Une alternative, spécialement pour décrire le processus selon lequel les travailleurs plus âgés mettent fin à leur carrière, serait d'examiner les groupes nés dans la même période - une perspective axée sur la cohorte. Le présent article porte tout particulièrement sur les personnes qui ont atteint 50 ans entre 1976 et 1979. On a reconstruit les profils de cessation d'emploi et d'obtention d'un emploi des membres de ces cohortes dans les années précédant leur 65e anniversaire en utilisant les données de fichiers de l'Enquête sur la population active (EPA) portant sur 20 ans (Voir Source de données et définitions).

La perspective axée sur la cohorte est particulièrement valable lorsqu'il s'agit de déterminer la probabilité d'une retraite éventuelle. Au début des années 1900, quand l'agriculture était encore un important domaine d'emploi, de nombreuses personnes travaillaient aussi longtemps que leur état de santé le leur permettait ou jusqu'à leur mort. La probabilité qu'elles prennent leur retraite était faible. Aujourd'hui, au contraire, il est plus probable qu'une carrière se termine par une retraite. Toutefois, il est difficile de déterminer dans quelle mesure cela est plus probable qu'auparavant. Il faudrait à cette fin demander aux travailleurs s'ils se retirent du marché du travail parce qu'ils prennent leur retraite ou pour des raisons de santé. De même, certains travailleurs plus âgés peuvent perdre leur emploi avant de décider de prendre leur retraite; il est plus facile de les décrire comme des personnes involontairement sans emploi plutôt que comme des retraités. Encore une fois, pour classer ces personnes correctement, il serait nécessaire de connaître leur intention. Traditionnellement, les hommes occupent un emploi à temps plein jusqu'à leur retraite; ils quittent alors la population active et prennent leur retraite de façon permanente. Toutefois, ce tableau est loin d'être complet (Blau, 1994). En suivant l'incidence cumulative de la cessation d'emploi et de l'obtention d'un emploi dans certaines cohortes dont les membres sont âgés entre 50 et 65 ans, il est possible d'identifier la retraite autodéclarée de même que d'autres profils de participation au marché du travail. Classer les événements selon la raison de la cessation d'emploi indiquée permet de se faire une idée des intentions des travailleurs (tableau).

Seulement environ la moitié des hommes et le tiers des femmes ont pris leur retraite

Relativement peu de personnes déclarent avoir pris leur retraite. Seulement environ 51% des hommes et 30 % des femmes qui font partie des cohortes sélectionnées ont pris leur retraite avant l'âge de 65 ans. Autrement dit, seulement environ 16 % de toutes les cessations d'emploi chez les hommes de 50 à 65 ans étaient des retraites; dans le cas des femmes, il s'agissait de 12 %. Ainsi, dans de nombreux cas, la cessation d'emploi qui a en bout de ligne mis fin à une carrière devait être une mise à pied, une maladie ou incapacité ou des raisons familiales.

Selon les estimations de l'obtention d'un emploi, avant l'âge de 65 ans, 14 % des hommes et 7 % des femmes avaient pris leur retraite puis débuté un nouvel emploi dans l'année qui a suivi - soit environ 27 % et 23 % des retraités, respectivement. Il s'agit donc d'une proportion importante. Lorsqu'on essaie de distinguer les retraités au sens traditionnel - soit ceux qui occupaient leur emploi depuis au moins l'âge de 50 ans et qui ont pris leur retraite entre 60 et 65 ans - on constate que seulement 20 % des hommes et 10 % des femmes entrent dans cette catégorie.

Roulement relativement élevé des travailleurs plus âgés

Le total cumulatif des cessations d'emploi chez les travailleurs âgés de 50 à 65 ans était en moyenne de 3,2 pour les hommes et de 2,6 pour les femmes. Puisqu'une seule cessation d'emploi finale est possible, les autres cessations devaient faire partie du roulement habituel des emplois sur le marché du travail. D'ailleurs, dans la majorité des cas, il s'agissait d'une mise à pied - plus souvent permanente que temporaire - et, dans un nombre considérable de cas, d'un changement d'emploi. Moins souvent, les cessations d'emploi étaient associées à une maladie ou à une incapacité qui n'aurait pas nécessairement entraîné une cessation d'emploi permanente note 1 . Environ 60 % de toutes les cessations d'emploi, tant dans le cas des hommes que des femmes, peuvent être qualifiées d'involontaires. Outre la retraite, les raisons déclarées le moins souvent étaient les raisons familiales et l'insatisfaction au travail; toutefois, une proportion considérable de cessations d'emploi entrait dans la catégorie « autres » raisons.

Comme l'incidence globale des cessations d'emploi était considérablement supérieure à un, les emplois obtenus par la suite devaient être assez nombreux. C'est ce dont attestent les moyennes globales de 2,7 emplois obtenus pour les hommes et de 2,2 pour les femmes de 50 à 65 ans. Typiquement, ces emplois étaient obtenus dans les 12 mois suivant une cessation d'emploi. Dans la plupart des cas, les cessations d'emploi involontaires étaient suivies de l'obtention d'un emploi dans les 12 mois. L'obtention d'un emploi était moins fréquente après une cessation d'emploi volontaire et le moins probable à la suite d'une retraite autodéclarée.

Taux d'attrition de l'emploi semblables chez les travailleurs plus âgés et les travailleurs plus jeunes

Les taux élevés de changement d'emploi dans ces cohortes viennent à l'encontre de la perception selon laquelle les carrières des travailleurs plus âgés sont caractérisées soit comme un processus de désengagement progressif, soit comme un palier stable qui précède un retrait final abrupt. Cependant, la volatilité apparente de l'emploi chez les travailleurs plus âgés serait-elle attribuable aux taux particulièrement élevés de cessation d'emploi chez les travailleurs plus âgés?

L'un des indices d'attrition de l'emploi est la proportion de travailleurs plus âgés ayant perdu un emploi particulier après une période donnée - la moyenne calculée sur une période de 25 ans - période suffisamment longue pour représenter la gamme complète des conditions économiques. Les taux sont dérivés des estimations des travailleurs occupant leur emploi depuis un an ou plus, exprimée comme une proportion de personnes employées une année plus tôt et plus jeunes d'un an.

Entre 30 et 60 ans, les travailleurs ont affiché des taux annuels moyens similaires de cessation d'emploi sur de multiples cycles macroéconomiques (graphique A). (Une moyenne calculée sur 25 ans a l'inconvénient d'être une moyenne établie sur des tendances séculaires ainsi que sur des cycles économiques. Plus particulièrement, les profils d'âge des femmes employées ont changé de façon considérable au cours de la période étudiée.) Les taux d'attrition de l'emploi étaient plus élevés chez les travailleurs de moins de 25 ans et chez ceux de plus de 60 ans. Dans ce dernier cas, les taux annuels de cessation d'emploi semblaient exceptionnels seulement près de l'âge traditionnel de la retraite.

Plus faibles taux d'emploi chez les travailleurs plus âgés

Si la diminution de l'activité sur le marché du travail des travailleurs plus âgés ne s'explique pas par l'augmentation des taux d'attrition de l'emploi avec l'âge, alors elle doit être en partie attribuable à de plus faibles taux de réemploi. Les taux de réemploi qui représentent les personnes employées mais n'occupant leur emploi que depuis moins d'un an complètent les taux annuels d'attribution. Ils ne mesurent pas les entrées sur le marché du travail, mais représentent plutôt les personnes qui occupent un emploi obtenu récemment comme proportion de la population excluant les personnes qui occupent un emploi depuis plus longtemps. Comme dans le cas des taux de cessation d'emploi, ces ratios de réemploi représentent des moyennes établies sur 25 ans.

La probabilité de réemploi diminue fortement à partir de 25 ans environ et baisse progressivement par la suite (graphique B). Les taux de cessation d'emploi des travailleurs plus âgés étaient semblables à ceux des travailleurs plus jeunes, mais dans leur cas, la cessation d'emploi était le plus souvent involontaire. Les travailleurs plus âgés diffèrent des travailleurs plus jeunes davantage par leur taux de réemploi plus faible que par leur décision de prendre leur retraite.

La retraite en perspective

Certains économistes ont fait part de leurs inquiétudes quant à l'effet que peuvent avoir les incitations à une retraite anticipée sous forme d'importantes prestations de pension sur les décisions en matière d'emploi des travailleurs plus âgés (Blöndal et Scarpetta, 1998). Une plus grande espérance de vie et le départ à la retraite à un âge de plus en plus jeune menaceraient la solidité sur le plan actuariel des régimes de pension à prestations déterminées. Comme ils vivent plus longtemps mais ont des carrières plus courtes, les retraités touchent des prestations pendant plus longtemps après avoir cotisé au régime sur une moins longue période.

Étant donné les changements d'emploi qui surviennent en fin de carrière, on devrait sans doute aussi se préoccuper des obstacles ou de la dissuasion relative à l'emploi auxquels se heurtent les travailleurs plus âgés. Parmi les raisons données pour la cessation d'emploi, seule la retraite semble exprimer l'intention de se retirer du marché du travail. En outre, puisque seulement une faible majorité d'hommes et une minorité de femmes ont formellement pris leur retraite, plusieurs travailleurs plus âgés semblent intéressés à continuer de travailler.

 

Source de données et définitions

Cessations d'emploi et obtentions d'un emploi selon la raison donnée

Comparer les réponses à l'Enquête sur la population active (EPA) pendant deux mois consécutifs permet d'identifier les répondants qui viennent de terminer une période d'emploi et les raisons autodéclarées pour leur départ. Ces raisons entrent dans l'une de deux grandes catégories, soit involontaire (« mise à pied » ou « maladie ou incapacité du travailleur ») ou volontaire (« retraite », « responsabilités personnelles ou familiales », « insatisfaction au travail » ou « autres raisons »). En outre, la situation d'activité dans laquelle les répondants sont entrés permet de faire une distinction entre les mises à pied « permanentes » et « temporaires ». (Bien qu'au cours des dernières années on n'ait pas compté les mises à pied temporaires devant durer plus d'un an et qu'on ait peut-être attribué aux répondants qui ont commencé une période « sans emploi, mise à pied temporaire » un code différent au cours des mois subséquents (p. ex., « inactif, apte à travailler »). On peut aussi repérer les personnes qui ont changé d'emploi, c'est-à-dire les répondants qui ont quitté un emploi principal pour un autre mais qui étaient employés au moment de chaque entrevue consécutive de l'EPA. Enfin, on peut cerner les répondants qui viennent de reprendre un emploi et, si ce retour a eu lieu dans les 12 mois qui ont suivi la cessation d'emploi précédente, la raison de la cessation est indiquée. L'accumulation de ces données au fil des ans permet de reconstruire l'expérience moyenne des membres d'une cohorte exprimée sous forme de taux d'incidence d'événements classés selon la cohorte, l'âge et la raison donnée (types d'événements).

 

Taux d'incidence par cohorte

La façon la plus simple de calculer le nombre cumulatif moyen de cessations d'emploi et d'obtentions d'un emploi dans une cohorte consisterait à suivre directement le nombre de ces événements au fil du temps. Dans le cas des cohortes étudiées ici, il faudrait examiner les fichiers chronologiques de l'EPA pour compter les événements vécus par les personnes qui étaient âgées de 50 ans entre 1976 et 1979, par les personnes âgées de 51 ans de 1977 à 1980 et ainsi de suite jusqu'au groupe des 65 ans. La dernière étape consisterait à diviser le total cumulatif des événements par la taille de la cohorte au départ (c.-à-d. par le nombre initial de personnes âgées de 50 ans).

Cette approche présente toutefois certains inconvénients. Selon les estimations officielles de la population, la cohorte des personnes âgées de 50 ans entre 1976 et 1979 qui résidaient au Canada a augmenté de 6,6 % à cause de l'immigration avant l'âge de 65 ans, mais elle a aussi diminué de 1,3% à cause de l'émigration et d'environ 13,7 % à cause de la mortalité. Ainsi, la cohorte suivie dans les fichiers de l'EPA est en évolution constante. Par conséquent, il est préférable d'utiliser des méthodes démographiques qui ont été élaborées pour estimer le nombre moyen cumulatif d'événements qui se produisent au sein d'une population au fil du temps. Par exemple, le nombre de naissances par femme ou le nombre moyen de demandes de remboursement de frais de réparation d'une automobile durant une période de garantie, ainsi que les événements liés au marché du travail (Borgan et Hoem, 1988; Lawless, 1995). Ces méthodes permettent d'utiliser des données sur une population pouvant subir des mouvements migratoires. En outre, elles permettent d'utiliser des données sur la mortalité des membres des cohortes pour améliorer les estimations et elles sont robustes aux erreurs concernant l'âge. Cela aurait un effet sur le dénombrement direct des événements.

La méthode démographique comprend trois étapes d'estimation de l'incidence des cessations d'emploi. Pour chaque groupe d'âge de la cohorte et pour chaque type d'événement, on estime le nombre d'événements par membres de la cohorte. Puis, pour chaque âge cible, on multiplie les taux d'incidence conditionnelle par la probabilité correspondante de survie de l'âge initial jusqu'à l'âge cible. Enfin, on cumule les taux d'incidence rajustés en tenant compte de la mortalité selon l'âge. Pour obtenir l'incidence d'obtention d'un emploi selon l'âge, on a estimé d'abord la probabilité selon l'âge d'être sans emploi pendant 12 mois suivant une cessation d'emploi de chaque type. On a estimé ensuite l'incidence d'obtention d'un emploi en multipliant par l'incidence de chaque cessation d'emploi rajustée pour tenir compte de la mortalité et par la probabilité correspondante d'obtenir un emploi dans les 12 mois qui suivent (c.-à-d. le complément de la probabilité d'être sans emploi pendant 12 mois). On a ensuite cumulé l'incidence d'obtention d'un emploi rajustée pour tenir compte de la mortalité selon l'âge.

Notes

  1. Les taux annuels de cessation d'emploi des travailleurs plus âgés étaient semblables à ceux des travailleurs plus jeunes. Une observation semblable peut être effectuée en observant exclusivement les cessations d'emploi involontaires. Une étude utilisant des données administratives a démontré que les taux de cessations d'emploi permanentes entre 1978 et 1994 étaient similaires entre les différents groupes d'âge (Statistique Canada, 1998). Par exemple, la moyenne des taux annuels de cessations d'emploi permanentes sur une période de 17 ans était de 6,3 % pour les travailleurs de 55 à 64 ans et de 6,4 % pour ceux de 35 à 44 ans.

Documents consultés

  • BLAU, D. « Labor force dynamics of older men, » Econometrica 62, no 1, janvier 1994, p. 117 à 156.
  • BLÖNDAL, S. et S. SCARPETTA. The retirement decision in OECD countries, Organisation for Economic Cooperation and Development, Economics Department Working Paper Series no 202, Paris, 1998.
  • BORGAN, Ø. et J. M. HOEM. « Demographic reproduction rates and the estimation of an expected total count per person in an open population, » Journal of the American Statistical Association 83, no 403, 1988, p. 886 à 891.
  • CHAN, S. et A. H. STEVENS. "Job loss and employment patterns of older workers," Journal of Labor Economics 19, no 2, avril 2001, p. 484 à 521.
  • HUTCHENS, R. M. « Do job opportunities decline with age, » Industrial and Labor Relations Review 42, no 1, octobre 1988, p. 89 à 99.
  • LAWLESS, J. F. « The analysis of recurrent events for multiple subjects, » Applied Statistics 44, no 4, 1995, p. 487 à 498.
  • OSBERG, L. « Is it retirement or unemployment? Induced retirement and constrained labour supply among older workers, » Applied Economics 25, no 4, avril 1993, p. 505 à 519.
  • SAMORODOV, A. « Ageing and labour markets for older workers, » Employment and Training Paper Series no 33, International Labour Office, Genève, 1999.
  • STATISTIQUE CANADA. « Mises à pied permanentes, démissions et embauches dans l'économie canadienne, 1978 à 1995, » no 71-539-XPB au catalogue de Statistique Canada, Ottawa, 1998.

Auteur

Les auteurs sont au service de la Division des études sociales et économiques. On peut communiquer avec Geoff Rowe au (613) 951-8215 ou à perspective@statcan.gc.ca.

On peut communiquer avec Huan Nguyen au (613) 951-3768 ou à perspective@statcan.gc.ca.
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