Travail rémunéré et non rémunéré sur une période de trois
générations

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Par Katherine Marshall

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Adaptation de «évolution générationnelle du travail rémunéré et non rémunéré», Tendances sociales canadiennes, hiver 2011, no 92, no 11-008-X au catalogue de Statistique Canada.


La plupart des adultes consacrent plusieurs années à cumuler le travail rémunéré et les tâches domestiques afin d'assurer le maintien et le bon fonctionnement de leur ménage. Nombreux sont les facteurs qui influent sur la quantité et la nature du travail, rémunéré ou non, qui se fait dans un ménage. Il faut notamment tenir compte du stade atteint dans le cycle de vie, de l'économie, de la situation familiale et des attentes de la société. Comprendre la répartition et le partage de ces types de travail pendant la vie aide à élaborer les programmes et les politiques du travail et de la famille.

Bien que les tâches soient toujours divisées au sein des familles, les heures de travail rémunéré, les gains moyens et le temps consacré aux tâches domestiques et aux soins aux enfants sont de plus en plus semblables entre conjoints, et ce, au Canada comme dans les autres pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) (Kan et coll., 2011; Marshall, 2009 et 2006). Chez les adolescents canadiens, on constate aussi que l'écart de prise en charge des tâches domestiques est moindre entre garçons et filles qu'auparavant (Marshall, 2007).

Ces résultats indiquent que les tâches et les rôles attendus des hommes et des femmes continuent à évoluer. Cette constatation vaudrait plus particulièrement pour la génération Y, c'est-à-dire pour les gens nés entre 1980 et 1995 qui ont grandi à une époque de transformation de la dynamique et de la formation des familles. La génération dont elle est issue, celle des baby-boomers nés et élevés après la Seconde Guerre mondiale, vivait le plus souvent dans des familles à deux soutiens dont un nombre appréciable de mères étaient le principal soutien (Sussman et Bonnell, 2006). Il faut aussi dire que, pendant l'enfance des membres de la génération Y, une partie des pères avaient pu prendre un congé parental payé grâce à un programme instauré à leur intention en 1990.

Les cohortes d'âge exposées aux mêmes phénomènes historiques et culturels ont généralement des points de vue communs (Ryder, 1965). On peut en outre penser que les attitudes et les comportements générationnels s'acquièrent dans les années de formation et se stabilisent souvent à l'âge adulte (Williams et Davidson, 1996 ; van den Broek, 1999). Le fait de grandir dans une culture de double revenu familial a-t-il contribué à la façon dont les hommes et les femmes de la génération Y se livrent au travail, rémunéré ou non, dans leur ménage? Y a-t-il toujours convergence du partage des tâches dans les couples de la présente génération?

Dans le présent article, on se reporte aux données sur l'emploi du temps de l'Enquête sociale générale (ESG) de 1986, 1998 et 2010 pour examiner l'évolution de la participation à l'activité, rémunérée ou non, au sein du ménage et le temps qui y est consacré chez les membres de 20 à 29 ans de trois générations, soit celle du boom des naissances et les générations X et Y (voir Trois générations et Sources de données et définitions). Si on a choisi cette tranche d'âge, c'est pour tenir compte de la génération Y. Pour la première fois, en 2010, il était possible de regarder l'emploi du temps de la génération Y maintenant parvenue au jeune âge adulte. Dans une dernière section, on voit comment se répartit le temps entre le travail rémunéré et le travail non rémunéré dans les couples à deux soutiens.

Plus de membres de la génération Y vivent chez leurs parents

Le profil des derniers baby-boomers et des membres des générations X et Y révèle qu'un certain nombre de caractéristiques socio-économiques ont considérablement changé d'une génération à l'autre (tableau 1). Voici des différences générationnelles dignes de mention :

  • Vivre en couple est moins courant : Le pourcentage de gens de 20 à 29 ans mariés ou en union de fait1 a nettement diminué, passant de 48 % pour les derniers baby-boomers à 37 % pour la génération X et à 33 % pour la génération Y. Cette variation s'accorde avec la hausse déjà bien décrite de l'âge moyen au premier mariage ces quelques dernières décennies tant chez les hommes que chez les femmes (Statistique Canada, 2009).
  • Moins de gens ont des enfants : Le report du mariage veut aussi dire le report de la procréation. En 1986, 29 % des derniers baby-boomers de 20 à 29 ans avaient des enfants comparativement à 19 % des membres de la génération Y en 2010.
  • Taux d'emploi convergents entre hommes et femmes : Presque les trois quarts des gens dans la vingtaine ont dit avoir un emploi dans les trois années d'observation; en 1986, le taux d'emploi était de 10 % plus élevé chez les hommes que chez les femmes, alors qu'il n'était plus que de 3 % plus élevé en 2010.
  • Les gens fréquentent l'école plus longtemps : Les derniers baby-boomers ont dit que leur principale activité était les études dans une proportion de 15 % comparativement à 18 % pour la génération X et à 19 % pour la génération Y. La proportion d'étudiants a augmenté davantage chez les femmes que chez les hommes.
  • Plus de gens vivent chez leurs parents : La progression en pourcentage du nombre de jeunes adultes vivant chez leurs parents a été particulièrement prononcée entre la génération X et la génération Y, la proportion passant de 31 % en 1998 à 51 % en 2010. Cette évolution à la hausse se remarque tant chez les 20 à 24 ans que chez les 25 à 29 ans2.
  • La population immigrante s'accroît : La proportion de jeunes adultes nés à l'étranger a constamment augmenté. En 1986, 11 % des derniers baby-boomers étaient nés à l'étranger comparativement à 16 % pour la génération X et à 18 % pour la génération Y. Ce fait s'accorde avec la montée de l'immigration depuis les années 1990 (Citoyenneté et Immigration Canada, 2011).
  • L'appartenance religieuse est moindre : La religiosité a nettement diminué chez les jeunes adultes; 14 % des derniers baby-boomers n'ont déclaré aucune appartenance religieuse et plus du tiers (35 %) des membres de la génération Y ont fait de même.

Le temps consacré au travail rémunéré et non rémunéré est semblable entre générations

Malgré les différences de caractéristiques socioéconomiques entre les trois générations en cause, les données de l'ESG sur l'emploi du temps indiquent que, dans l'ensemble, la participation au travail rémunéré et au travail non rémunéré dans le ménage et le temps affecté à ces deux catégories sont à peu près semblables au fil des ans. Sur une moyenne d'une semaine, les données du journal de 24 heures indiquent que, pour les trois périodes (1986, 1998 et 2010), environ la moitié des jeunes adultes de 20 à 29 ans avaient un emploi le jour où ils ont été interrogés et que plus des trois quarts faisaient aussi un certain travail non rémunéré dans le ménage, s'occupant notamment de tâches domestiques, de soins aux enfants ou d'achats de biens et de services (tableau 2). À 47 %, le taux quotidien de participation au travail rémunéré était le plus bas dans le cas de la génération Y.

Pour ce qui est du travail non rémunéré dans le ménage, le taux quotidien de participation a augmenté constamment pour les tâches domestiques. Il a crû de 63 % en 1986 chez les derniers baby-boomers à 70 % en 2010 chez la génération Y. Il était relativement bas pour les soins aux enfants (une personne sur cinq environ) et les achats de biens et services (deux personnes sur cinq environ). Le taux de soins aux enfants est faible dans les trois générations, parce que seule une minorité des 20 à 29 ans avaient des enfants.

Chez les gens ayant participé aux activités choisies dans la journée de référence, bien plus de temps était consacré en moyenne au travail rémunéré (de 8,5 à 8,8 heures par jour) qu'au travail non rémunéré (de 3,1 à 3,5 heures par jour). Deux variations sont dignes de mention entre 1986 et 2010, à savoir une diminution du temps moyen passé à accomplir des tâches domestiques (évolution en baisse de 2,1 à 1,7 heure) et une augmentation du temps moyen consacré aux soins aux enfants (évolution en hausse de 2,4 à 3,0 heures).

Dans le cas des tâches domestiques, la variation est probablement attribuable à une proportion supérieure de jeunes vivant chez leurs parents et qui, en général, font moins de tâches domestiques que les jeunes occupant leur propre logement. Il reste que les données décrivant toute la population montrent que le temps consacré aux tâches domestiques a décru dans l'ensemble au Canada et aux États-Unis (Marshall, 2006; Bianchi et coll., 2000). Comme le taux quotidien de participation aux tâches domestiques a augmenté et que la durée de cette participation a diminué, la durée moyenne des tâches domestiques à l'échelle de la population n'a que légèrement varié de génération en génération (on est passé de 1,3 heure en 1986 à 1,2 heure en 2010).

L'augmentation du temps passé aux soins aux enfants peut être attribuable à ce que les parents de la génération Y ont de plus jeunes enfants à la maison. En 2010, 56 % des parents de cette génération avaient à s'occuper d'un nourrisson (de moins de deux ans) comparativement à 48 % des parents de la génération X en 19983.

Bien que le tableau d'ensemble de l'évolution générationnelle du travail rémunéré et non rémunéré semble avoir peu changé, il en est autrement des tendances selon le sexe. Dans la suite du présent article, on s'attache aux différences hommes-femmes sur le plan du travail rémunéré et des tâches domestiques chez les derniers baby-boomers et les membres des générations X et Y. Les tâches domestiques sont la seule partie du travail non rémunéré dont on a tenu compte. Elles forment le gros de tout le travail non rémunéré du ménage et, par nécessité, un grand nombre d'activités de base qui en font partie (préparation des repas, desserte de la table, nettoyage de l'intérieur, lavage, etc.) sont normalement des travaux quotidiens. Les soins aux enfants sont un aspect important, mais ils demandent une analyse distincte où l'on irait plus en profondeur.

Les habitudes de travail convergent le plus entre les hommes et les femmes de la génération Y

Comme on l'a déjà mentionné, les heures journalières moyennes consacrées au travail rémunéré et aux tâches domestiques chez les 20 à 29 ans ont été relativement stables chez les trois générations observées. Précisons toutefois que, derrière les moyennes, il y a des différences entre les sexes, de même que des écarts moindres au fil des ans. Pour ce qui est du taux quotidien de participation et de la durée moyenne de cette participation, les différences hommes-femmes ont constamment diminué de 1986 à 2010, tant pour le travail rémunéré que pour les tâches domestiques.

En 1986, en moyenne, la durée quotidienne du travail rémunéré était plus grande de 1,4 heure chez les hommes que chez les femmes parmi les derniers baby-boomers tandis que cette différence n'était plus que de 1,1 heure en 2010 chez les membres de la génération Y (graphique B). Pour ce qui est des tâches domestiques, les femmes de 20 à 29 ans y consacraient chaque jour 1,2 heure de plus que les hommes en 1986, mais seulement 0,4 heure de plus en 2010. Il convient de noter que l'écart de durée concernant ces tâches a aussi rétréci entre les sexes, ce qui s'explique entièrement par la diminution du temps que les femmes y ont consacré. En 1986, chez les gens qui avaient accompli des tâches domestiques dans la journée de référence, la durée de ce travail avait été de 2 heures 25 minutes pour les femmes et de 1 heure 31 minutes pour les hommes contre 1 heure 54 minutes et 1 heure 34 minutes respectivement en 2010 (données non présentées).

Comme pour la durée du travail rémunéré, le taux quotidien de participation au travail rémunéré a aussi été invariablement plus élevé chez les hommes que chez les femmes, mais là encore la différence a décru de période en période. Par exemple, en 1986, chez les derniers baby-boomers, la différence était de 12 points de pourcentage. Elle n'était plus que de 8 points chez les membres de la génération Y en 2010 (graphique C).

Le plus remarquable, c'est la diminution de l'écart entre hommes et femmes du taux quotidien de participation aux tâches domestiques. En 1986, parmi les derniers baby-boomers, 48 % des hommes et 78 % des femmes ont déclaré en avoir fait dans la journée de référence. En 2010, les taux correspondants étaient de 65 % et 76 % pour la génération Y. L'écart était donc de 30 points de pourcentage en 1986 et de 11 points de pourcentage en 2010.

La présence d'enfants a des effets contraires sur le travail rémunéré des hommes et des femmes

Plusieurs facteurs peuvent influer sur le degré de participation au travail rémunéré et aux tâches domestiques chez les jeunes adultes, notamment les études, la situation familiale, la présence d'enfants à charge à la maison et la situation des particuliers dans le ménage. Les attentes et les tendances en matière culturelle peuvent aussi agir sur les comportements, bien que leur mesure soit plus difficile. Pour établir quels facteurs sont associés avec le temps consacré au travail rémunéré et aux tâches domestiques, nous avons exécuté des modèles distincts de régression linéaire pour les hommes et les femmes de chaque génération.

Bien que l'écart de travail rémunéré ait rétréci au fil des ans, en 2010, les jeunes hommes de la génération Y consacraient plus de temps, en moyenne sur la population, que les jeunes femmes (4 heures 35 minutes par jour contre 3 heures 32 minutes). Il reste que plusieurs caractéristiques liées au nombre d'heures de travail rémunéré sont les mêmes pour les deux sexes et s'avèrent constantes d'une génération à l'autre. Après prise en compte des autres facteurs, par exemple, on constate une durée significativement moindre du travail rémunéré chez les étudiants que chez les non-étudiants, ce dont on ne s'étonnera pas puisque la fréquentation scolaire est l'activité principale des étudiants (tableau 3). On peut cependant voir que, avec le temps, les étudiants ont accru leur participation au travail rémunéré dans la journée de référence, confirmant ainsi d'autres constatations selon lesquelles les étudiants à plein temps sont proportionnellement plus nombreux à combiner les études et l'emploi4.

Chez les hommes et les femmes de la génération Y, avoir plus qu'un diplôme d'études secondaires constituait un facteur positif significatif de la durée du travail rémunéré. Une meilleure scolarisation les a sans doute aidés à trouver et à conserver un emploi en 2010, année de relance dans le cycle économique. Pendant la contraction de 2008-2009, les pertes d'emplois avaient été particulièrement nombreuses chez les jeunes et chez ceux ayant un diplôme d'études secondaires ou moins (LaRochelle-Côté et Gilmore, 2009).

La proportion de femmes de 20 à 29 ans ayant fait des études postsecondaires a largement augmenté d'une génération à l'autre. En 2010, c'était le cas de 83 % des femmes de la génération Y, comparativement à 56 % des femmes de la deuxième vague du baby-boom en 1986 (données non présentées). Les femmes plus scolarisées présentent des taux supérieurs d'emploi et sont plus susceptibles de travailler à plein temps (Chung, 2006).

Les variables liées à la famille avaient une incidence significative sur la durée du travail rémunéré chez les femmes en 1986, 1998 et 2010, mais non chez les hommes. Cette durée était généralement plus grande chez les hommes mariés ayant des enfants que chez les hommes célibataires et les hommes mariés sans enfants, alors que c'était le contraire chez les femmes. Après prise en compte des autres facteurs, on constatait que les femmes mariées ayant des enfants avaient des heures de travail rémunéré significativement moindres que celles des femmes célibataires dans chacune des générations. Chez les femmes de la deuxième vague du baby-boom, la durée du travail rémunéré était significativement moins élevée pour les femmes mariées sans enfants que pour les femmes célibataires, mais tel n'était plus le cas pour leurs homologues des générations X et Y.

Les mères de la génération Y ont passé bien moins de temps par jour à travailler contre rémunération (1 heure 33 minutes) que celles de la seconde vague du baby-boom (2 heures 2 minutes) et de la génération X (2 heures 20 minutes), bien que, dans l'ensemble, le taux de participation des mères ayant de jeunes enfants se soit constamment élevé depuis 20 ans (Luffman, 2006). L'écart tient peut-être à des changements apportés aux congés payés assurés par l'État et à la fréquence de la présence d'enfants à la maison5, ce qui accroît les chances que les femmes de la génération Y se trouvent en congé au moment de l'enquête. Ces femmes ont droit à une combinaison de congé de maternité et de congé parental payés s'étalant jusqu'à un an après la naissance, alors que, pour les femmes de la génération X âgées de 20 à 29 ans, le congé de maternité et parental était de 6 mois, et que pour les femmes de la seconde vague du baby-boom, le congé de maternité était de 4 mois.

Les femmes mariées font moins de tâches domestiques et les hommes mariés en font davantage

Comme pour le travail rémunéré, certains facteurs influent sur le taux de participation aux tâches domestiques et sur la durée de ces tâches d'une génération à l'autre tant chez les hommes que chez les femmes. Invariablement, cette participation était significativement moindre chez les étudiants et ceux qui passaient un certain temps dans un emploi pendant la journée de référence que chez les non-étudiants et chez ceux n'ayant pas fait de travail rémunéré (tableau 4). Cette participation aux tâches domestiques était significativement plus élevée chez les hommes des générations X et Y de 25 à 29 ans que chez ceux qui avaient de 20 à 24 ans, tout comme pour ceux qui occupaient leur propre logement en 1986 et en 2010.

En moyenne, le niveau de scolarité influait moins sur la participation aux tâches domestiques chez les hommes que chez les femmes. Après prise en compte des autres facteurs, on pouvait constater que, en 1986 et en 2010, les femmes plus scolarisées faisaient significativement moins de tâches domestiques que les femmes ayant seulement obtenu un diplôme d'études secondaires. On sait par ailleurs que les ménages plus fortunés (caractéristique liée à une meilleure scolarisation) sont plus susceptibles de recourir à l'aide domestique (Marshall, 2006), mais cette activité ne joue probablement pas comme facteur dans les différences relevées ici. Seule une faible proportion des travailleuses de 20 à 29 ans faisaient partie d'un ménage où l'on se payait des services de nettoyage (7 % en 2010)6.

Par rapport au célibat, le mariage et les enfants ont une incidence significative à la hausse sur le temps moyen consacré aux tâches domestiques par les hommes de la génération X et les femmes de toutes les générations. Même si les différences ne sont pas significatives par rapport aux hommes qui ne vivent pas en couple, les hommes mariés, avec ou sans enfants, de la génération Y consacraient le même temps aux tâches domestiques que les hommes de la génération X. Dans l'ensemble, l'écart de durée des tâches domestiques entre les hommes et les femmes vivant en couple a progressivement rétréci au fil des générations. En 1986, par exemple, les femmes mariées sans enfants de la seconde vague du baby-boom consacraient 1 heure 6 minutes de plus par jour aux tâches domestiques que les hommes mariés sans enfants, alors que, en 2010, les femmes de la génération Y y affectaient 19 minutes de plus que les hommes.

Contrairement à ce qui se passe dans le cas du travail rémunéré, on relève des tendances opposées de durée moyenne des tâches domestiques selon le sexe avec une augmentation de la participation des hommes compte tenu de toutes les caractéristiques personnelles et démographiques et une constante diminution chez les femmes. En moyenne sur la population, les hommes de la génération Y faisaient 1 heure 1 minute par jour de tâches domestiques comparativement à 44 minutes seulement pour les hommes de la seconde vague du baby-boom en 1986 et à 53 minutes pour ceux de la génération X en 1998. De leur côté, les femmes de la génération Y faisaient 1 heure 26 minutes de tâches domestiques par jour contre seulement 1 heure 54 minutes pour les femmes de la seconde vague du baby-boom et 1 heure 47 minutes pour celles de la génération X.

Les jeunes hommes pourraient accroître leur participation aux tâches domestiques du fait de la socialisation et des attentes culturelles. La recherche montre que les hommes mariés issus de ménages où la mère avait un emploi consacrent plus de temps aux tâches ménagères que ceux dont la mère ne travaillait pas à l'extérieur (Gupta, 2006). Comme nous l'avons indiqué, le partage des tâches domestiques est plus équitable entre adolescents et adolescentes depuis 20 ans (Marshall, 2007).

Les habitudes de travail se ressemblent plus chez les jeunes couples à deux soutiens

La différence moindre de temps consacré aux tâches domestiques entre les hommes et les femmes appartenant au jeune âge adulte pourrait aussi être liée à l'évolution des heures de travail rémunéré dans l'ensemble des familles. Depuis les années 1980, les familles à deux soutiens prédominent mais les femmes continuent d'y accroître en proportion ce qu'elles apportent comme heures de travail rémunéré (Marshall, 2009). À mesure que les femmes augmentaient leurs heures de travail rémunéré, les hommes relevaient invariablement leur contribution aux tâches domestiques, ce qui pourrait à son tour venir changer les attitudes en matière de partage des tâches.

Chez les jeunes adultes des générations X et Y, il n'y avait qu'une minorité d'entre eux qui vivaient en couple et proportionnellement encore moins qui vivaient en couple à deux soutiens7. Les populations où l'on vit en couple à deux soutiens sont néanmoins suffisamment nombreuses pour que nous puissions examiner en général la contribution respective des conjoints en heures de travail rémunéré et de tâches domestiques.

La plupart des hommes et des femmes des générations X et Y vivant en couple à deux soutiens ont déclaré avoir participé au travail rémunéré et aux tâches domestiques dans la journée de référence. En 1998 et 2010, le taux de travail rémunéré variait de 70 % à 76 % chez les deux sexes (graphique D). Comme le taux de participation est exprimé en moyenne sur la semaine, le taux de travail rémunéré était inférieur au taux de tâches domestiques, le travail rémunéré étant habituellement de 5 jours au plus par semaine, alors que les tâches de préparation des repas et de nettoyage sont souvent quotidiennes, par exemple. Dans les générations X et Y, le taux quotidien de participation aux tâches domestiques est plus élevé chez les femmes que chez les hommes; l'écart était de 10 points de pourcentage pour ceux de la génération X en 1998 et de 14 points de pourcentage pour ceux de la génération Y en 20108.

Pour ce qui est de la durée du travail rémunéré, les femmes de la génération X vivant en couple à deux soutiens y consacraient 6,4 heures par jour en 1998 et celles de la génération Y, 6,7 heures en 2010 (tableau 5). Ces moyennes pour 1998 et 2010 correspondent respectivement à 48 % et 47 % de tout le travail rémunéré des couples. Si on les compare à d'autres données de l'ESG sur l'emploi du temps, elles sont proportionnellement supérieures aux valeurs des femmes de 25 à 54 ans vivant en couple à deux soutiens en 1992 (45 %) et en 2005 (46 %) (Marshall, 2006).

Par ailleurs, la durée des tâches domestiques chez les femmes a diminué par rapport à la durée totale de cette activité dans les couples. Les femmes de la génération Y vivant en couple à deux soutiens faisaient 53 % de toutes les tâches domestiques des couples; c'est moins que les 59 % des femmes de la génération X dans la même situation. Là encore, les proportions sont inférieures à celles des femmes de 25 à 54 ans vivant en couple à deux soutiens qui, en 2006, se chargeaient de 62 % de toutes les tâches domestiques des couples (Marshall, 2006). En cas de présence d'enfants à charge et comme pour les couples plus âgés à deux soutiens, la contribution des femmes diminue dans la durée totale du travail rémunéré des couples et augmente dans la durée totale des tâches domestiques du couple9.

Conclusion

Les grands événements dans la vie des jeunes adultes de 20 à 29 ans sont généralement les mêmes d'une génération à l'autre, mais le facteur temps peut changer. Si on les compare aux derniers baby-boomers (gens nés entre 1957 et 1966) et aux membres de la génération X (gens nés entre 1969 et 1978), les membres de la génération Y (nés entre 1981 et 1990) étaient les moins susceptibles d'être mariés ou en union de fait et d'avoir des enfants. Ils étaient aussi les plus susceptibles de vivre encore chez leurs parents. De plus, les membres tant de la génération X que de la génération Y avaient plus de chances de fréquenter l'école que ceux de la seconde vague du baby-boom.

Malgré l'évolution des caractéristiques socioéconomiques des trois générations observées, la participation au travail rémunéré et sa durée ont été relativement stables; la moitié environ des intéressés occupaient un emploi dans la journée de référence et y consacraient de 8,5 à 8,8 heures. En revanche, la participation aux tâches domestiques quotidiennes a augmenté avec le temps (70 % en 2010), mais sa durée a diminué, passant de 2,1 heures par jour en 1986 à 1,7 en 2010. Cette tendance s'explique par une hausse du pourcentage d'hommes participant aux tâches domestiques et une baisse du temps que les femmes y consacrent.

Quelle que soit la génération observée, les étudiants présentaient une durée de travail rémunéré significativement moindre. Cependant, un plus haut niveau de scolarité était synonyme de plus de travail rémunéré tant pour les hommes que pour les femmes de la génération Y. Par ailleurs, si la présence d'enfants n'influait pas sur la durée du travail rémunéré des hommes, elle amenait une diminution significative de cette durée chez les femmes.

Les facteurs d'une réduction significative des tâches domestiques sont notamment les études, le travail rémunéré dans la journée de référence et, dans le cas des hommes, le fait d'être plus jeune et de vivre chez ses parents. Si on vivait en couple avec ou sans enfants, il y avait une hausse significative de la durée des tâches domestiques pour les hommes de la génération X et les femmes des trois générations observées.

Dans un mouvement progressif entre la seconde vague du baby-boom et la génération Y, la participation des jeunes hommes et des jeunes femmes au travail rémunéré et aux tâches domestiques a été en convergence. Il reste que, malgré un rétrécissement des écarts, les hommes continuent par rapport aux femmes à participer généralement plus au travail rémunéré et moins aux tâches domestiques. Chez les derniers baby-boomers, par exemple, les hommes consacraient 1,4 heure de plus par jour au travail rémunéré que les femmes; les hommes de la génération Y travaillaient 1,1 heure de plus. Par ailleurs, la durée des tâches domestiques était de 1,2 heure de plus par jour chez les femmes que chez les hommes de la seconde vague du baby-boom et cet écart n'était que de 0,4 heure de plus chez les femmes de la génération Y.

L'examen des gens de 20 à 29 ans vivant en couple à deux soutiens confirme la tendance à un partage plus équitable des responsabilités économiques et domestiques. En 2010, les femmes de la génération Y vivant en couple à deux soutiens se chargeaient de 47 % du travail rémunéré et de 53 % des tâches domestiques du couple. Toutefois, comme par le passé, la présence d'enfants à charge à la maison modifie généralement la division des tâches dans les jeunes couples à deux soutiens.

Source de données et définitions

Tous les ans depuis 1985, on interroge les Canadiens de 15 ans et plus des dix provinces sur une grande diversité de questions dans le cadre de l'Enquête sociale générale (ESG). À l'aide d'un journal tenu sur les 24 heures de la journée, on a ainsi recueilli des données détaillées sur l'emploi du temps pour 5 années (1986, 1992, 1998, 2005 et 2010). Pendant les 24 heures d'une journée de référence, on consigne les activités de chacun dans l'ordre de leur déroulement. Celles-ci sont codées par la suite par renvoi à une classification internationale type. Chaque jour de la semaine est échantillonné puis on effectue une moyenne de l'emploi du temps sur une période de sept jours. En 1986, la collecte a eu lieu seulement en novembre et en décembre, mais la période d'observation a été de 12 mois pour tous les autres cycles.

Comme l'ESG est une enquête téléphonique à composition aléatoire dont la base de sondage comprend les numéros de lignes téléphoniques terrestres, les ménages disposant seulement de téléphones cellulaires se trouvent exclus de l'échantillon.

Population visée : tous les répondants de 20 à 29 ans en 1986, 1998 et 2010, avec des échantillons respectifs de 2 400, de 1 700 et de 1 500 personnes. La tranche d'âge et les années d'enquête permettent de tenir compte de la majorité des membres plus jeunes de la génération du boom des naissances (derniers baby-boomers), ainsi que des membres des générations X et Y quand ils étaient dans la vingtaine (voir Trois générations pour plus de détails).

Travail rémunéré : temps consacré à toute activité d'emploi ou d'entreprise. Dans les enquêtes sur l'emploi du temps, on tient également compte de tout le temps passé à se déplacer à destination et en provenance du lieu de travail, ainsi que du travail non rémunéré dans une entreprise ou une exploitation agricole.

Travail non rémunéré dans le ménage : temps consacré à toutes les tâches du ménage et aux activités connexes (tâches domestiques, soins aux enfants, achats de biens et de services).

Tâches domestiques : une partie du travail non rémunéré dans le ménage qu'on répartit souvent entre les activités de base et les autres activités. Dans la présente étude, on tient compte des heures consacrées à ces deux catégories de tâches. Les activités de base sont la préparation des repas, la desserte de la table (nettoyer la table, faire la vaisselle), le nettoyage de l'intérieur (enlever la poussière, passer l'aspirateur) et le lavage. Les autres activités sont notamment le nettoyage de l'extérieur, le raccommodage ou la couture, l'entretien et la réparation de l'intérieur et de l'extérieur, le jardinage, les soins aux animaux familiers et aux plantes et l'administration du ménage.

Vivant chez l'un ou deux de ses parents : tous les jeunes adultes qui vivent chez leurs parents de même que ceux qui sont temporairement absents pour fréquenter l'école ou effectuer un travail saisonnier. On code quelqu'un comme demeurant dans le ménage bien que temporairement absent s'il vit au moins 30 jours à la maison dans l'année.

Couple à deux soutiens : couples mariés ou en union de fait où la principale activité des conjoints dans les 7 derniers jours a consisté à « travailler à un emploi rémunéré ou à son propre compte ».

Taux de participation à une activité : proportion de la population (ou d'une sous-population) ayant déclaré consacrer un certain temps à une certaine activité dans la journée de référence. Il s'agit d'un taux quotidien et, sauf avis contraire, d'un taux quotidien moyen sur une semaine de sept jours (on prend la moyenne des taux individuels des journées de référence du dimanche au samedi).

Temps moyen consacré à certaines activités de la population ou d'une sous-population : tout le temps que l'ensemble des répondants ont déclaré consacrer à une certaine activité, divisé par le chiffre de population, dont on fait une moyenne sur une semaine de sept jours. Le temps moyen de participation à des activités des participants vise seulement les personnes ayant pris part à l'activité dans la journée de référence, mais là encore sur une moyenne de sept jours.

Modèles de régression linéaire : modèles ayant servi à examiner la relation entre le temps (nombre de minutes) consacré au travail rémunéré et aux tâches domestiques dans la journée de référence, d'une part, et certaines variables explicatives, d'autre part. On exécute ces modèles tant pour les hommes que pour les femmes dans chaque génération. On emploie des tests de diagnostic de multicolinéarité pour tous ces modèles et on procède par pondération bootstrap pour apporter une correction de plan de sondage.

Trois générations

Grâce aux travaux de l'économiste David Foot et de l'auteur Douglas Coupland, la plupart d'entre nous savent à quelle génération ils appartiennent. La génération du boom des naissances, dont les membres sont nés entre 1947 et 1966, est probablement la mieux connue, mais on a aussi beaucoup écrit au sujet des générations de la dénatalité (gens nés entre 1967 et 1979) et de l'écho du boom des naissances (gens nés entre 1980 et 1995), aussi appelées générations X et Y (Foot, 1998; Coupland, 1991).

Une génération est une tranche d'années de naissance qui est délimitée en fonction d'une période historique distincte. Les personnes qui la composent partagent une époque économique et culturelle homogène, ce qui concourt à façonner leurs attitudes et leurs comportements. L'étude des différences générationnelles nous éclaire sur les tendances possibles de l'évolution sociale et économique. D'après David Foot, la dynamique démographique explique les « deux tiers de tout » : habitudes de consommation, demande de services, scolarisation, formation des familles, autant d'influences qui peuvent s'exercer sur la politique publique (Foot, 1998).

Dans la présente étude, on dégage les tendances de l'emploi du temps entre travail rémunéré et travail non rémunéré pour les membres des trois générations lorsqu'ils avaient de 20 à 29 ans. On a choisi cette tranche d'âge par souci de comparabilité et parce qu'elle correspond en gros à l'intervalle d'âge de la génération Y en 2010. Le moment auquel les autres cycles de l'ESG sur l'emploi du temps ont eu lieu rend aussi cette étude possible. En 1986, par exemple (première année de l'ESG canadienne sur l'emploi du temps), les derniers baby-boomers10, soit ceux nés entre 1956 et 1966 avaient de 20 à 30 ans. De ceux-ci, on n'a choisi que ceux nés entre 1957 et 1966 puisqu'ils avaient de 20 à 29 ans en 1986. L'ESG sur l'emploi du temps de 1998 a servi à examiner la génération X. Les années de naissance de ses membres sont comprises entre 1967 et 1979. Toutefois, on n'a tenu compte que des personnes nées entre 1969 et 1978 qui avaient de 20 à 29 ans en 1998. Finalement, les membres de la génération Y nés entre 1981 et 1990 ont été choisis lors de l'ESG sur l'emploi du temps de 2010 alors qu'ils avaient de 20 à 29 ans.

Les derniers baby-boomers appartiennent à une seconde vague de naissances comprenant les années de culmination du taux annuel de natalité (graphique A). Entre 1957 et 1966, on a dénombré environ 4,6 millions de naissances au Canada. On a fait le lien entre l'introduction de la pilule anticonceptionnelle et l'activité accrue des femmes sur le marché du travail et la forte décroissance démographique qui s'est amorcée dans les années 1960 (Foot, 1998). De 1969 à 1978, il y a eu 3,6 millions de naissance au total et de 1981 à 1990, 3,8 millions. La population totale par année de naissance varie dans le temps avec la mortalité, l'émigration et l'immigration.


Notes

  1. Dans le reste de cet exposé, le terme « mariés » se rapporte aux gens « mariés » ou en union de fait.
  2. L'importance de la progression fait voir une véritable tendance sociale chez les jeunes adultes à vivre plus longtemps à la maison des parents et s'accorde avec les données du Recensement de 2006, mais un autre facteur pourrait entrer en jeu (Milan et coll., 2007). Il est probable que le nombre de jeunes adultes occupant leur propre logement soit sous-représenté dans l'enquête de 2010, puisque nombre d'entre eux appartiennent à des ménages où l'on n'utilise que le téléphone cellulaire et se trouvent exclus de la base de sondage (voir Sources de données et définitions).
  3. On ne dispose pas de données détaillées sur l'âge des enfants dans l'enquête de 1986 en ce qui concerne les derniers baby-boomers.
  4. Depuis les dernières années de la décennie 1990, presque de 50 % des étudiants à plein temps de 15 à 24 ans du postsecondaire occupent un emploi pendant l'année scolaire comparativement à 35 % seulement en 1985-1986 (Marshall, 2010; Usalcas et Bowlby, 2006).
  5. Les mères de la génération Y avaient au moins un enfant de moins de deux ans à la maison dans une proportion de 59 % comparativement à 46 % des mères de la génération X (on ne dispose pas de données correspondantes pour les derniers baby-boomers).
  6. La taille de l'échantillon est trop modeste pour pouvoir examiner les différences d'achats selon le niveau de scolarité.
  7. Il est impossible d'examiner la situation des derniers baby-boomers vivant en couple à deux soutiens, car on ne s'est pas enquis de l'activité principale du conjoint du répondant lors de l'Enquête sociale générale de 1986.
  8. À 0,054, la valeur de probabilité de la différence de 1998 était proche du niveau de signification à < 0,05.
  9. Un grand nombre de différences de durée du travail rémunéré et des tâches domestiques entre hommes et femmes ayant des enfants à la maison seraient sans doute significatives si l'échantillon était d'une taille supérieure. Les estimations ont des coefficients de variation relativement élevés.
  10. Au Canada, le baby-boom a duré 20 ans. On parle souvent de deux groupes et de deux vagues successives. Pour simplifier, nous désignerons par le terme « derniers baby-boomers » les gens nés dans cette seconde vague de natalité.

Documents consultés

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Auteur

Katherine Marshall travaille à la Division de la statistique du travail à Statistique Canada. On peut la joindre au 613-951-6890 ou à perspective@statcan.gc.ca.

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