Les jeunes qui ne sont ni étudiants
ni employés

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Par Katherine Marshall

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Les périodes de ralentissement économique ont généralement de plus importantes répercussions sur les jeunes que sur les travailleurs du principal groupe d'âge actif. Le taux de chômage des jeunes a tendance à être plus élevé, et la qualité et la stabilité des emplois ont tendance à diminuer. Or, ce sont là des facteurs pouvant retarder la transition opportune des études au travail (Quintini et Martin, 2006). Les périodes de ralentissement peuvent donc faire obstacle à l'arrivée des jeunes dans des emplois de carrière satisfaisants et avoir des effets à long terme sur leur bien-être (Bell et Blanchflower, 2010).

Un ensemble d'indicateurs bien établis sont utilisés pour évaluer le rendement des jeunes sur le marché du travail, y compris le taux d'emploi, le taux de chômage et le taux de chômage de longue durée. À la fin des années 1990, un certain nombre de pays européens ainsi que l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont commencé à publier un autre indicateur, le taux NEET, qui renvoie à la proportion de tous les jeunes qui ne sont ni étudiants, ni employés, ni en formation. L'expression a été utilisée pour la première fois en Grande-Bretagne après le constat qu'un nombre croissant d'adolescents plus âgés cessaient d'étudier et demeuraient sans emploi pendant de longues périodes (Social Exclusion Unit, 1999).

On craignait que les jeunes NEET ne se découragent, ne se désengagent et ne deviennent socialement exclus. Une étude britannique a montré que certains jeunes « à risque » étaient plus susceptibles d'entrer dans le groupe NEET et, par la suite, plus susceptibles également de connaître une mauvaise expérience sur le marché du travail, de faire une dépression, d'avoir des enfants tôt dans la vie et d'avoir un logement médiocre (Bynner et Parsons, 2002). Pour lutter contre cette tendance, des politiques et des programmes ont été élaborés en Grande-Bretagne afin de réduire le nombre de jeunes susceptibles d'entrer dans le groupe NEET (Yates et Payne, 2006). Le phénomène ne se limitait pas à la Grande-Bretagne, puisque les auteurs d'une étude ont constaté que plus de 10 % des jeunes de 15 à 24 ans en Italie, en Grèce, en France et en Espagne étaient dans ce groupe depuis cinq ans sans interruption (Quintini et Martin, 2006).

L'acronyme NEET en est venu à désigner un concept standard en Europe. Toutefois, des chercheurs ont montré que, bien que le taux de chômage des jeunes et que le taux NEET se suivaient de près dans de nombreux pays, d'autres pays affichaient des corrélations mixtes ou opposées (Quintini et Martin, 2006; Martin, 2009). On a également soutenu que l'acronyme NEET possède une connotation nettement négative et qu'il est important de savoir que les taux de jeunes NEET très élevés peuvent être attribuables à des choix (voyages, loisirs, etc.) ou à des contraintes non économiques (conscription, etc.) (Quintini et Martin, p. 11). En réalité, les voyages ou le travail non rémunéré comme les congés parentaux ou le bénévolat ne devraient pas être assimilés à une conduite nuisible. Cependant, nous ne connaissons pas la nature exacte des activités des jeunes NEET inactifs. Malgré les difficultés conceptuelles que présente la notion de NEET, on a fait valoir le fait que la publication de cet indicateur contribue à la prise de conscience de la vulnérabilité potentielle de certains jeunes (Furlong, 2006).

L'OCDE établit des taux NEET d'ensemble et par catégorie (selon que les jeunes sont au chômage et inactifs) pour la plupart des pays membres, y compris le Canada. Cependant, les jeunes NEET au Canada ont fait l'objet d'une recherche relativement limitée. Est-ce que cet indicateur plutôt nouveau est pertinent pour les jeunes Canadiens? À l'aide de la même définition de l'OCDE et de la même source de données, soit l'Enquête sur la population active, la présente étude fait ressortir les tendances relatives aux taux NEET pour le Canada et d'autres pays membres de l'OCDE (voir Sources des données et définitions). On y présente un examen approfondi des caractéristiques des jeunes NEET au Canada, au chômage ou inactifs, en mettant l'accent sur les activités de ce dernier groupe.
 
À noter que l'OCDE établit les taux NEET en fonction des jeunes âgés de 15 à 29 ans. Dans les statistiques canadiennes, le mot « jeunes » renvoie généralement au groupe des 15 à 24 ans. Le présent article respecte la convention de l'OCDE afin d'assurer la cohérence globale avec la notion NEET.

Le taux de chômage de longue durée chez les jeunes est relativement faible au Canada

Parmi les pays du G7 ayant les données les plus récentes et les plus comparables de l'OCDE,1 le Canada affichait le deuxième taux NEET parmi les plus faibles (13,3 %) chez les jeunes de 15 à 29 ans en 2009 (tableau 1).

L'Allemagne enregistrait le plus faible pourcentage de jeunes qui n'étaient ni étudiants ni employés (11,6 %) et l'Italie, le plus élevé (21,2 %). Pour ce qui est des sous-catégories NEET, 5,7 % des jeunes Canadiens étaient au chômage et 7,6 % étaient inactifs. À l'instar des autres pays du G7 sélectionnés, le taux global NEET était le plus faible chez les adolescents et le plus élevé dans le groupe d'âge des 25 à 29 ans. En plus des taux NEET, les autres indicateurs connexes comprennent la durée du chômage pour les jeunes NEET à la recherche d'un emploi et les raisons d'être inactifs pour les autres jeunes NEET.

La série de l'OCDE divise en outre les jeunes chômeurs entre ceux qui ont été à la recherche d'un emploi pendant moins de six mois ou plus de six mois. Bien qu'il n'y ait pas de définition standard du chômage de longue durée, des points limites de plus de six ou douze mois sont souvent utilisés (Dubé et Dionne, 2005). Des périodes prolongées de chômage peuvent conduire à des difficultés financières et entraîner une baisse du niveau de bien-être psychologique (Dubé, 2004; Machin et Manning, 1998).

Les taux de chômage NEET de l'OCDE représentent le nombre de personnes au chômage ou au chômage de longue durée exprimé en pourcentage de la population totale des jeunes. Il s'agit d'un calcul différent du calcul standard des taux de chômage et de chômage de longue durée de l'Enquête sur la population active (EPA), qui représentent ces mêmes populations en pourcentage de la population active (voir Sources des données et définitions). Selon les données, le pourcentage de jeunes Canadiens au chômage de longue durée est relativement faible par rapport aux autres pays de l'OCDE. En 2009, une année se situant dans le milieu du récent ralentissement économique, le chômage de longue durée chez les adolescents était presque inexistant au Canada, mais il se situait entre 1,1 % et 2,2 % dans tous les autres pays du G7 membres de l'OCDE (graphique A). Chez les jeunes de plus de 19 ans, moins de 1 % étaient au chômage depuis plus de six mois au Canada, alors que pour d'autres pays les taux variaient d'un minimum de 3,1 % pour les jeunes Américains âgés de 20 à 24 ans à un maximum de 6,4 % pour les jeunes Italiens du même groupe d'âge. Ces résultats confirment ceux d'une recherche précédente de l'OCDE qui concluait que le Canada a toujours été parmi les rares pays où les jeunes affichent une « …très faible incidence du chômage de longue durée » (OCDE, 2010). La recherche sur le chômage de longue durée a montré que l'Amérique du Nord affiche généralement des niveaux inférieurs à la plupart des pays de l'OCDE (Machin et Manning, 1998; Nickell, 1997).

Les raisons pour lesquelles des jeunes sont inactifs ne sont pas disponibles sur le plan international, mais elles feront l'objet d'un examen plus loin dans l'article pour le Canada.

Le taux NEET a diminué au Canada au fil du temps, mais il a récemment augmenté

La répartition des jeunes Canadiens âgés de 15 à 29 ans selon qu'ils soient aux études, en emploi ou en statut NEET a changé au fil du temps. Le taux global NEET est passé de 22 % en 1976 à 13 % en 2011, principalement en raison d'une baisse dans la catégorie des inactifs chez les 20 à 24 ans et les 25 à 29 ans (tableau 2). Il s'agit du résultat de l'afflux de femmes sur le marché du travail et hors de la catégorie des inactifs. Depuis 2008 et le début du récent ralentissement économique, le taux NEET a augmenté d'au moins 2 points de pourcentage.

Depuis 1976, le pourcentage de jeunes fréquentant l'école a augmenté de façon constante chez tous les groupes d'âge, passant de 65 % à 81 % chez les 15 à 19 ans, de 18 % à 40 % chez les 20 à 24 ans et de 7 % à 13 % chez les 25 à 29 ans. Au cours de la dernière décennie, il y a également eu une hausse constante de la proportion des étudiants âgés de 15 à 24 ans qui occupent un emploi pendant leurs études. Cela est particulièrement vrai chez les 20 à 24 ans : depuis 2001, près de la moitié des membres de ce groupe combinent études et travail2. Le taux d'emploi élevé des étudiants peut être corrélé aux taux relativement faibles de chômage de longue durée chez les jeunes Canadiens. Beaucoup de diplômés commenceront à chercher un emploi avec une expérience de travail significative à temps partiel à leur actif.

Comme le taux de fréquentation scolaire a augmenté, le pourcentage de personnes employées a diminué pour les deux groupes d'âge plus jeunes (15 à 19 ans et 20 à 24 ans). À l'inverse, bien que le taux de fréquentation scolaire ait augmenté chez les 25 à 29 ans, le pourcentage de personnes employées a également augmenté, passant de 65 % en 1976 à 70 % en 2011, ce qui est encore une fois le résultat du taux d'emploi croissant des femmes.

En 1976, les femmes comptaient pour 91 % des personnes inactives dans le groupe d'âge des 25 à 29 ans comparativement à 67 % en 2011. En outre, en 1976, parmi les non-étudiants, 41 % des femmes étaient des personnes inactives contre 4 % des hommes. En 2011, 14 % des femmes non étudiantes étaient des personnes inactives contre 7 % des hommes (données non présentées).

À la suite du récent ralentissement économique, nous avons assisté à de petites, mais significatives baisses des taux d'emploi des étudiants de moins de 20 ans et de tous les non-étudiants de moins de 30 ans. Dans le même temps, le taux global NEET a augmenté, tout comme le pourcentage de chômeurs chez les jeunes de 20 ans et plus.

Les sous-catégories NEET varient selon l'âge et le sexe

En 2011, 13 % des jeunes âgés de 15 à 29 ans (904 000 sur 6,8 millions) n'étaient ni étudiants ni employés. Les membres du groupe NEET sont également répartis entre les hommes et les femmes (environ 452 000 pour chaque sexe) et la plupart sont plus âgés : 79 % des jeunes NEET de sexe masculin (355 000) ont entre 20 et 29 ans, tout comme 85 % des jeunes femmes NEET (382 000) (graphique B). Alors que la plupart des jeunes hommes NEET plus âgés sont au chômage (58 % de ceux âgés de 20 à 24 ans et 55 % de ceux âgés de 25 à 29 ans), la plupart des jeunes femmes NEET sont inactives (65 % des 20 à 24 ans et 70 % des 25 à 29 ans). Comme le type d'inactivité du groupe NEET (chômeurs et inactifs) varie considérablement selon l'âge et le sexe, il sera analysé séparément dans les autres sections.

Les hommes plus âgés comptent pour la moitié des jeunes NEET au chômage

En tout, 5,7 % (391 000) de tous les jeunes étaient au chômage en 2011 (tableau 3)3. Ce taux est inférieur au taux de chômage classique parce que le dénominateur inclut tous les jeunes, dont beaucoup ne sont pas dans la population active, principalement des étudiants. C'est la raison pour laquelle seul un faible pourcentage (3,1 %) de tous les adolescents (15 à 19 ans) sont au chômage, puisque plus de 80 % d'entre eux sont aux études. En chiffres absolus, les jeunes hommes dans la vingtaine comptent pour plus de la moitié des jeunes NEET au chômage, soit 200 000 sur 391 000.

Le nombre de chômeurs par rapport à la population active, ou le taux de chômage de l'EPA, constitue un meilleur indicateur de la recherche d'emploi chez les jeunes non-étudiants. Le taux de chômage de l'EPA chez les 15 à 29 ans en 2011 se situait à 11,8 %. Le taux était plus élevé chez les adolescentes (18,7 %), chez les adolescents (25,2 %), chez les hommes de 20 à 24 ans (15,7 %) et ceux qui n'avaient pas de diplôme d'études secondaires (23,0 %).

Un modèle de régression logistique a été utilisé pour prendre en compte les effets de la relation entre l'âge, les études et d'autres facteurs pouvant être liés au chômage et à l'appartenance à la population active. Les résultats confirment que, comparativement aux hommes âgés de 25 à 29 ans, les membres des deux groupes d'âge les plus jeunes chez les hommes étaient significativement plus susceptibles d'être au chômage. Le taux chez les jeunes femmes de tous les groupes d'âge ne différait pas significativement de celui des hommes âgés de 25 à 29 ans4.

Le fait d'avoir un niveau de scolarité élevé diminuait significativement la probabilité d'être au chômage. Par exemple, le fait d'être titulaire d'un diplôme universitaire réduisait des deux tiers la probabilité d'être au chômage comparativement au fait d'avoir un diplôme d'études secondaires (rapport de cotes de 0,6). La recherche a montré que la poursuite d'études supérieures est positivement corrélée à des taux d'emploi plus élevés chez les jeunes (Hango et de Broucker, 2007).

Les jeunes qui étaient mariés et sans enfants étaient également significativement moins susceptibles d'être au chômage que les jeunes célibataires. Enfin, après la prise en compte d'autres facteurs, les jeunes vivant à la maison affichaient des probabilités considérablement plus élevées (1,5 fois) d'être au chômage que ceux ne vivant pas à la maison, ce qui témoigne peut-être de la difficulté des jeunes de vivre seuls sans emploi.

Les longues périodes de chômage ne sont pas courantes, mais elles frappent surtout les hommes

Sur les 391 000 jeunes chômeurs en 2011, 55 000 avaient cherché du travail pendant plus de six mois. Ce chiffre représente 1 % de tous les jeunes âgés de 15 à 29 ans et 14 % des chômeurs dans ce groupe d'âge. Cette population est trop petite pour permettre une analyse détaillée, mais de simples tableaux croisés montrent que la majorité comprend des jeunes plus âgés – 88 % sont âgés de 20 à 29 ans (49 000 sur 55 000). Parmi les chômeurs de longue durée dans la vingtaine, 66 % sont des hommes (tableau 4). En outre, 54 % des jeunes chômeurs de longue durée dans la vingtaine ont un diplôme d'études secondaires ou moins, comparativement à 47 % de tous les jeunes de 20 à 29 ans5. Les jeunes hommes de 20 à 29 ans sont plus susceptibles que les femmes d'être titulaires d'un diplôme d'études secondaires ou moins (51 % contre 42 %), et ceux ayant des niveaux inférieurs de scolarité ont moins de possibilités d'emploi et affichent des taux de chômage plus élevés (Hango et de Broucker, 2007; Martin, 2009).

Les enfants font croître le taux d'inactivité chez les femmes et le font baisser chez les hommes

La plus grande partie des jeunes qui ne sont ni étudiants ni employés sont inactifs : 7,5 % (513 000) de tous ceux âgés de 15 à 29 ans. Un nombre plus élevé de jeunes femmes que d'hommes sont inactives, soit 9,1 % (305 000) par rapport à 6,0 % (208 000) (tableau 5). Plus du tiers (117 000 ou 38,4 %) des femmes inactives sont mariées et ont des enfants, comparativement à 6,7 % des hommes inactifs (14 000). Comme la situation familiale a des effets différents sur les hommes et sur les femmes, les données sur les personnes inactives sont présentées en détail selon le sexe.

Encore une fois, il est instructif d'examiner les jeunes NEET inactifs en excluant la population étudiante. En d'autres termes, si un jeune n'est plus aux études, il est important de comprendre sa relation avec le marché du travail. Excluant les étudiants, quelles sont les caractéristiques de la population des jeunes inactifs?

Chez les non-étudiants, 10,3 % des hommes et  16,9 % des femmes sont inactifs. En excluant les étudiants et après avoir tenu compte des effets des autres facteurs, nous constatons que le fait d'être marié et d'avoir des enfants augmente considérablement la probabilité d'être inactive pour une femme (3,1 fois) et diminue d'environ de la moitié la probabilité d'être inactif chez les hommes (0,6) par rapport au fait d'être célibataire. Le tiers (33,2 %) des non-étudiantes mariées ayant des enfants sont inactives, comparativement à 6,3 % de leurs homologues masculins. Cette constatation laisse entendre que de nombreuses jeunes mères sont, au moins temporairement, hors du marché du travail pour s'occuper de jeunes enfants.

Comme pour les chômeurs, un plus petit nombre d'adolescentes et d'adolescents sont inactifs, car la plupart sont encore aux études. Cependant, chez les adolescents qui ne sont plus étudiants, une fille et un garçon sur quatre sont inactifs. En comparaison avec les jeunes non-étudiants dans la vingtaine, les adolescents sont significativement plus susceptibles d'être inactifs (1,5 fois pour les garçons et 1,3 fois pour les filles).

Les faibles niveaux de scolarité sont corrélés à des taux plus élevés d'inactivité

En excluant les étudiants et après avoir tenu compte d'autres facteurs, nous observons que les jeunes ayant des niveaux de scolarité plus élevés sont moins susceptibles d'être inactifs. Par exemple, les jeunes ayant moins qu'un diplôme d'études secondaires affichaient le pourcentage le plus élevé d'inactivité (24,1 % des hommes et 42,3 % des femmes), tandis que ceux qui étaient titulaires d'un diplôme universitaire affichaient le plus faible pourcentage (4,6 % des hommes et 8,4 % des femmes). La probabilité d'être inactif est également significativement plus élevée pour les hommes et les femmes qui sont nés à l'extérieur du Canada.

Il est difficile de connaître les activités de nombreux jeunes inactifs

Contrairement aux 6 % des jeunes NEET qui sont au chômage et à la recherche d'un emploi, l'activité principale des jeunes NEET inactifs est moins évidente. Cela peut expliquer en partie les connotations négatives associées globalement aux jeunes NEET, c'est-à-dire que le fait de n'être ni aux études, ni en emploi et ni à la recherche d'un emploi suppose un certain comportement inactif et improductif pouvant se solder par une situation négative ou problématique. « Il existe une perception largement répandue selon laquelle le fait de n'être ni employé, ni étudiant et ni en formation présente pour les jeunes un risque élevé d'exclusion sociale » (traduction, Yates et Payne, 2006, p. 329). Toutefois, avant d'affirmer que les jeunes NEET inactifs sont « à risque », il est important de déterminer ce qu'ils font.

L'Enquête sur la population active, la source de données utilisée pour établir l'indicateur NEET de l'OCDE, ne contient pas de questions sur les activités des jeunes inactifs menées en dehors du marché du travail. En outre, aucun renseignement n'est recueilli sur la durée des périodes d'inactivité qui, comme c'est le cas pour les périodes de chômage, pourraient constituer un problème si l'activité est contre-productive ou inquiétante. Toutefois, une autre source de données, l'Enquête auprès des jeunes en transition (EJET), peut jeter un certain éclairage sur la durée de n'importe quelle période pendant laquelle une personne n'est ni étudiante, ni employée et ni en formation. Bien que le type de période ne soit pas connu (chômage ou inactivité), une recherche récente menée sur les jeunes NEET en utilisant les données de l'EJET a montré que presque 40 % des jeunes avaient été dans ce groupe pendant cinq mois ou plus au moins une fois au cours des cinq cycles de l'enquête, mais un petit nombre d'entre eux seulement semblent être dans un état permanent de détachement. L'auteur de l'étude en est venu à la conclusion que seulement un petit sous-groupe de jeunes Canadiens était devenu définitivement détaché du système scolaire ou du marché du travail (Drewes, 2011).

Un jeune inactif sur cinq déclare vouloir un emploi

Certains jeunes inactifs disent vouloir un emploi malgré le fait qu'ils ne sont pas à la recherche d'un emploi. Aux membres de ce groupe, l'EPA demande pourquoi ils n'ont pas cherché d'emploi pendant la semaine de référence. Ce renseignement donne un aperçu de l'activité principale et de la situation actuelle d'une partie de la population des inactifs. Chez les 513 000 jeunes inactifs, un cinquième (18 %) a déclaré vouloir un emploi tout en affirmant ne pas en avoir cherché un (tableau 6). Quelques-unes des raisons invoquées pour ne pas chercher d'emploi témoignent d'une situation quelque peu négative, comme le fait d'être découragé et de croire qu'aucun travail n'est disponible (1 %), le fait d'attendre d'être rappelé à un ancien emploi ou d'espérer des réponses d'employeurs (2 %) et le fait d'être trop malade pour chercher un emploi (2 %). Cependant, pour le plus important groupe (7 %) de jeunes inactifs qui veulent un emploi, les motifs pour ne pas chercher d'emploi ne sont pas connus.

La plupart des jeunes inactifs ne désiraient pas d'emploi

La plupart des jeunes inactifs n'ont pas déclaré vouloir un emploi (418 000) : 82 % dans l'ensemble, soit 77 % des hommes et 84 % des femmes. Pour environ la moitié de ce groupe, la principale activité pouvait être mise au jour et, à l'exception des jeunes frappés d'une incapacité permanente de travailler pour cause de maladie ou d'invalidité, leur situation n'indiquait pas de détachement du travail ou de l'école. Par exemple, 26 000 (5 %) jeunes avaient un emploi qui devait commencer ou recommencer plus tard, 34 000 (7 %) fréquentaient d'autres écoles (voir Sources des données et définitions) et 103 000 (20 %) n'avaient déclaré aucune activité, mais avaient des enfants à la maison (97 400 étaient des femmes). Le dernier groupe inclut probablement les parents à la maison s'occupant des enfants.

En ce qui concerne les autres 226 000 jeunes inactifs sans enfants et ne voulant pas de travail (44 %), aucune information sur leur activité principale, présumée ou autre, n'était disponible. L'Enquête sociale générale (ESG) est une autre source de données pouvant aider à déterminer l'activité des jeunes inactifs. L'ESG contient une question s'adressant à tous les répondants et portant sur leur activité principale pendant la semaine précédente, ce qui permet d'obtenir une définition des jeunes NEET semblable à celle de l'OCDE, sans cependant être identique à celle-ci (voir Sources des données et définitions). Les résultats de l'ESG indiquent un taux NEET comparable à celui de l'EPA chez les jeunes. En 2010, 15 % des jeunes de 15 à 29 ans ont déclaré que leur activité principale n'était ni les études ni un emploi (NEET) au cours de la semaine précédente6 (tableau 7).

Parmi les jeunes NEET inactifs identifiés par l'ESG, 50 % ont déclaré que leur activité principale était de s'occuper des enfants, 10 %, les travaux ménagers, et 31 % étaient dans des catégories trop petites pour être prises en compte, comme un congé de maternité, du bénévolat et « Autre – Préciser ». Dans ce dernier cas, les répondants étaient invités à préciser leur activité principale et les intervieweurs devaient consigner la réponse. Les réponses écrites courantes comprenaient les loisirs, les vacances du mois de mars ou la semaine de relâche et la pratique de sports. D'autre part, les congés sabbatiques, les stages, les travaux de rénovation, la détente et le chômage sont des exemples de réponses données7. Bien que les données de l'ESG ne permettent pas de déterminer si les jeunes inactifs voulaient ou ne voulaient pas un emploi, les renseignements sur les activités laissent entendre que peu de jeunes étaient oisifs.

Conclusion

Depuis la fin des années 1990, les pays membres de l'OCDE et quelques pays européens ont ajouté l'indicateur NEET à leur analyse des jeunes sur le marché du travail. L'acronyme NEET renvoie à la proportion de la population des 15 à 29 ans qui ne sont ni employés ni étudiants. Les jeunes NEET se retrouvent dans deux groupes : ceux qui sont au chômage et qui sont activement à la recherche d'un emploi et ceux qui n'appartiennent pas à la population active (inactifs).

L'indicateur a vu le jour au Royaume-Uni, à une époque où on craignait que les jeunes défavorisés se découragent et soient victimes d'exclusion sociale. Des politiques d'intervention ont été mises en œuvre pour réduire les taux NEET. Dans ce contexte historique, l'indicateur NEET est associé aux jeunes à risque. Les critiques de l'indicateur laissent entendre que les jeunes NEET ne sont pas tous à risque et que le fait de cibler précisément ce groupe peut nuire à d'autres groupes qui ont un plus grand besoin de politiques d'intervention (Yates et Payne, 2006; Roberts, 2011).

Le Canada a enregistré un taux NEET se situant entre 12 % et 14 % au cours de la dernière décennie, ce qui est relativement faible par rapport à d'autres pays du G7. En 2011, 13,3 % des jeunes faisaient partie du groupe NEET : 5,7 % étaient au chômage et 7,5 % étaient inactifs. Les autres étaient étudiants (43,7 %) ou employés (43,0 %). Le taux de chômage des moins de 30 ans, par rapport à l'ensemble de la population active, s'établissait à 11,8 %.

Pour les jeunes, le chômage est souvent une étape escomptée entre la fin des études et un emploi, et ses effets ne sont pas nécessairement nuisibles, en particulier s'il est de brève durée. Comparativement à d'autres pays, le Canada affichait de faibles proportions de chômage de longue durée chez les jeunes (1 % de tous les jeunes et 14 % des jeunes chômeurs). Les faibles niveaux de scolarité étaient significativement liés à des taux plus élevés de chômage et de chômage de longue durée. Les hommes de moins de 25 ans étaient également plus susceptibles d'être au chômage que les jeunes hommes de 25 à 29 ans ou que les jeunes femmes.

Chez ceux n'appartenant pas à la population active, 18 % ont déclaré vouloir un emploi malgré le fait qu'ils n'en ont pas cherché. Parmi les autres 82 % de jeunes NEET inactifs qui ne voulaient pas d'emploi, 5 % avaient pris des arrangements concernant un futur emploi, 6 % avaient une incapacité permanente de travailler, 7 % étaient des étudiants non traditionnels, 20 % n'avaient pas d'activité connue, mais avaient de jeunes enfants à la maison et 44 % n'avaient pas d'activité connue et n'avaient pas d'enfants à la maison. Selon des données correspondantes de l'ESG, de nombreux jeunes dans cette dernière catégorie « inconnue » déclarent un large éventail d'activités non rémunérées.

Les jeunes inactifs qui ne sont pas aux études avaient des niveaux de scolarité considérablement plus faibles que leurs homologues dans la population active, après la prise en compte d'autres facteurs. Cette situation donne à penser que certains jeunes inactifs peuvent avoir de la difficulté à trouver un emploi.

Les jeunes NEET Canadiens se sont révélés être un groupe hétérogène : nombre d'entre eux sont au chômage, probablement pour une brève période, et de nombreux autres sont inactifs. Toutefois, cela ne revient pas à affirmer qu'aucun jeune NEET ne risque de se désengager, comme ceux qui traversent une longue période de chômage ou ceux qui veulent du travail, mais qui ont renoncé à chercher un emploi parce qu'ils croient qu'aucun emploi n'est disponible. 

Sources des données et définitions

L'Enquête sur la population active (EPA) est une enquête-ménage mensuelle qui recueille des renseignements concernant l'activité sur le marché du travail de toutes les personnes de 15 ans et plus. On demande également aux répondants s'ils fréquentent l'école en ce moment et, dans l'affirmative, de quel type d'établissement il s'agit. Les données de l'EPA sur l'emploi et les études sont utilisées pour établir un indicateur des jeunes qui ne sont ni étudiants ni employés (NEET), selon la définition et la méthode de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) (voir ci-dessous).

L'Enquête sociale générale (ESG) est une enquête-ménage annuelle qui permet de recueillir des renseignements relatifs à un large éventail de tendances sociales et d'enjeux stratégiques. Les questions concernent un membre du ménage âgé de 15 ans ou plus, et les données sont recueillies toute l'année. Les questions de chaque cycle de l'enquête portent sur la principale activité du répondant dans la semaine écoulée. Afin de bien évaluer l'activité régulière des jeunes, tous les mois d'été sont exclus des calculs (mai à août). Tous les fichiers comprennent un ensemble de poids bootstrap pour faciliter l'ajustement du plan de l'enquête.

La population cible est formée de toutes les personnes âgées de 15 à 29 ans, à l'exception des membres des forces armées. Si les membres des forces armées devaient être visés par l'étude, ils seraient considérés comme de jeunes employés. À noter que la définition des jeunes de l'OCDE diffère de celle généralement utilisée dans le cadre de l'EPA menée au Canada (15 à 24 ans).

L'indicateur NEET de l'OCDE est établi à partir des bases de données de l'OCDE et d'Eurostat, elles-mêmes compilées à partir des renseignements recueillis dans le cadre des enquêtes nationales sur la population active. Les données renvoient aux trois premiers mois de l'année civile (janvier, février et mars) afin d'exclure les emplois d'été. Les jeunes sont divisés en trois grands groupes : ceux qui fréquentent une école dans le cadre d'un système ordinaire d'éducation (à temps partiel ou à temps plein et qu'ils aient ou non un emploi pendant leurs études), ceux qui ont un emploi (à temps partiel ou à temps plein et qui ne fréquentent pas l'école) et ceux qui ne sont ni étudiants ni employés (NEET). Ce dernier groupe est formé de deux catégories : les chômeurs (selon la durée du chômage) et les inactifs. Selon la méthode de l'OCDE, les étudiants qui fréquentent d'« autres » écoles au Canada ne sont pas considérés comme des étudiants aux fins de l'établissement de l'indicateur (OCDE, 2011).

Le groupe des étudiants est formé de toutes les personnes fréquentant une école primaire ou secondaire, un collège communautaire, un collège préuniversitaire ou un Collèges d'enseignement général et professionnel (CÉGEP) ou une université pendant la semaine de référence de l'EPA. Aux fins de la présente étude, les personnes fréquentant d'autres écoles ne sont pas considérées comme des étudiants. Par exemple, les personnes suivant des cours d'intérêt général ne comptant pas pour l'obtention d'un grade, d'un certificat ou d'un diplôme et les personnes suivant des cours avec crédits parrainés et offerts par l'employeur ne sont pas des étudiants. Dans la présente étude, 1 % de tous les jeunes fréquentaient une autre école selon la définition de l'OCDE, tandis qu'environ la moitié étaient des employés et que les autres étaient des jeunes du groupe NEET qui n'étaient pas sur le marché du travail.

Les jeunes employés sont des non-étudiants qui ont déclaré faire une forme quelconque de travail dans le cadre d'un emploi ou dans une entreprise ou être temporairement éloignés de leur emploi pendant la période de l'interview (semaine de référence de l'EPA). Aux fins de la présente étude, les étudiants employés faisaient partie de la population des étudiants.

Les jeunes chômeurs sont des non-étudiants qui, pendant la semaine de référence, étaient sans emploi, mais étaient activement à la recherche d'un emploi et étaient disponibles pour travailler ou qui n'étaient pas activement à la recherche d'un emploi, mais avaient été mis à pied et espéraient retourner au travail ou qui devaient commencer un nouvel emploi dans les quatre semaines. Le taux de chômage NEETrenvoie au nombre de jeunes chômeurs exprimé en pourcentage de tous les jeunes, tandis que le taux de chômage de l'EPArenvoie au nombre de jeunes chômeurs exprimés en pourcentage des jeunes sur le marché du travail (les personnes employées et les chômeurs).

Les jeunes inactifs sont ceux qui ne sont ni employés ni au chômage et qui par conséquent ne sont pas dans la population active. Les étudiants font normalement partie de la catégorie des inactifs. Cependant, aux fins de l'analyse des jeunes NEET, les étudiants ne sont pas membres de la population standard des inactifs et forment leur propre catégorie d'« étudiants ». De plus, le groupe NEET-inactifs peut comprendre ceux qui ont déclaré vouloir un emploi, malgré le fait qu'ils n'étaient pas à la recherche d'un emploi, et ceux qui n'ont pas déclaré vouloir un emploi. Une variable dérivée de l'EPA énumère les raisons pour lesquelles les jeunes inactifs désiraient un emploi sans être à la recherche d'un emploi.

Les jeunes sont considérés comme vivant avec leurs parents lorsqu'ils sont répertoriés comme les fils ou les filles de la personne de référence du ménage. La personne de référence doit être l'un des membres adultes du ménage qui « a la responsabilité des soins de la famille ou qui a la charge de la famille ». On suppose que les jeunes vivant à la maison font partie de ménages où l'un des parents a été identifié comme la personne de référence. Les jeunes qui s'identifient comme personne de référence, comme conjoint de la personne de référence ou comme une autre personne apparentée sont considérés comme ne vivant pas avec les parents.

Dans la présente étude, 23 % des jeunes étaient des personnes mariées (y compris des conjoints de fait) et 77 % étaient des célibataires (y compris 1 % des jeunes qui étaient veufs, séparés ou divorcés).

Lorsque les jeunes sont enregistrés comme les personnes de référence ou les conjoints des personnes de référence, il est possible de déterminer s'ils ont leurs propres enfants à la maison. Le code de personne de référence ou de conjoint de la personne de référence est attribué à la vaste majorité des jeunes mariés (94 %). Les jeunes qui forment des familles monoparentales et qui ne vivent pas avec leurs parents peuvent aussi être identifiés, mais ils ne sont pas visés par l'étude. Il est impossible de déterminer si les jeunes vivant à la maison ont leurs propres enfants. Cependant, 99 % des jeunes vivant avec leurs parents sont célibataires.

Des modèles de régression logistique ont été utilisés pour examiner la probabilité que des personnes soient au chômage dans la population active ainsi que la probabilité que des personnes ne soient pas dans la population active au sein de la population des non-étudiants. Des tests diagnostiques de multicolinéarité ont été exécutés pour tous les modèles. Puisqu'il est impossible d'utiliser le programme d'estimation de la variance de l'EPA pour prendre en compte le plan de sondage complexe, un niveau plus prudent de signification statistique (<0,001) a été établi pour les modèles de régression afin de garantir des résultats fiables. Des coefficients de variation ont été produits pour toutes les autres estimations de l'EPA en utilisant le programme d'estimation jackknife avec des seuils de signification à <0,01.


Notes

  1. Le Japon n'est pas pris en considération en raison d'une interruption, depuis 2004, dans la série (OCDE, 2011).
  2. D'autres études ont montré que, depuis les années 1990, presque la moitié des étudiants de niveau postsecondaire occupaient un emploi pendant l'année scolaire (Marshall, 2010). Les données de la présente étude sont fondées sur les mois d'enquête de janvier, de février et de mars, qui sont des mois importants du semestre scolaire.
  3. Les données de cette section renvoient à la moyenne des mois de janvier, février et mars (voir Sources des données et définitions).
  4. Même si les adolescentes affichaient un taux de chômage élevé (18,7 %), la petite taille de l'échantillon d'adolescentes (24 000 ou 2,3 % de toutes les adolescentes) peut expliquer en partie l'absence de signification statistique.
  5. L'analyse de la situation des jeunes touchés par des périodes de chômage de longue durée ne tient pas compte du petit nombre d'adolescents dans cette catégorie (6 000) afin de clarifier le lien entre la durée du chômage et le fait d'être titulaire d'un diplôme d'études secondaires, puisque la plupart des jeunes de 15 à 19 ans n'ont pas encore eu la chance de terminer leurs études secondaires.
  6. Afin d'éviter les mois d'été, pendant lesquels de nombreux jeunes ne sont pas aux études, les totalisations de l'ESG sont fondées sur tous les mois de collecte sauf ceux de mai à août.
  7. Même si les réponses écrites à la question sur l'activité principale ne sont pas versées dans le fichier principal, l'auteure a eu une permission spéciale pour consulter les réponses écrites.

Documents consultés

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Auteur

Katherine Marshall travaille à la Division de la statistique du travail. Elle peut être rejointe au 613-951-6890 ou à perspective@statcan.gc.ca.

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