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Les bibliothèques scolaires sont-elles des ressources sous financées?

Évolution du rôle de l’enseignant bibliothécaire
Utilisation des technologies dans les écoles
Les bibliothécaires : une ressource éducative

Les bibliothèques de la plupart des écoles canadiennes sont sous financées et reçoivent peu d’argent pour l’achat d’ouvrages ou le recrutement de personnel. Il s’agit là de l’une des principales conclusions d’une récente étude menée par David Coish, chercheur à Statistique Canada1. Ces résultats ont suscité beaucoup d’intérêt dans la presse et au sein du personnel des écoles, des associations de parents et des associations professionnelles.

L’état de santé des bibliothèques scolaires devrait intéresser au premier chef, non seulement les enseignants, les bibliothécaires et les représentants des commissions scolaires, mais aussi les élèves et leurs parents. Les recherches révèlent que le financement des bibliothèques scolaires et la présence bibliothécaires qualifiés ont des répercussions positives sur les résultats des élèves. En 1997, la Commission des relations de travail en éducation de l’Ontario a reconnu l’existence d’une importante quantité de données démontrant que la présence de bons enseignants bibliothécaires peut faire une grande différence dans la vie d’une école et contribuer à améliorer le rendement des élèves2. Ken Haycock (2003) a passé en revue les recherches sur la relation existant entre la présence de bibliothèques scolaires et d’enseignants-bibliothécaires et le rendement des élèves. Selon ces recherches, Haycock a constaté que des collections plus riches, un meilleur financement de la bibliothèque scolaire et le fait d’avoir un meilleur accès aux services d’un enseignant-bibliothécaire qualifié sont en corrélation avec des niveaux de rendement supérieurs chez les élèves. Les progrès étaient encore plus marqués lorsque les enseignants bibliothécaires collaboraient avec leurs collègues titulaires de classes, c’est-à-dire en enseignant la lecture et l’écriture et en participant à la gestion de la technologie à l’école3.

Coish conclut qu’il y a une détérioration des ressources mises à la disposition des bibliothèques dans de nombreuses écoles canadiennes. Souvent, les postes bibliothécaires à temps plein sont devenus à temps partiel ou ont été carrément éliminés. D’autres sources de données sur les bibliothèques scolaires, comme celles du système de suivi mis au point par l’organisme People for Education, révèlent que le nombre d’écoles primaires ontariennes comptant un enseignant bibliothécaire à plein temps a diminué de 60 % depuis 1998-19994. En outre, la réduction des effectifs dans les bibliothèques aurait des répercussions, y compris le vieillissement et l’appauvrissement des collections des bibliothèques scolaires et l’accès restreint aux bibliothèques existantes.



Figure 1. Pourcentage d’écoles ayant une bibliothèque et proportion d’écoles dont la bibliothèque dispose des services d’un enseignant-bibliothécaire, selon la province, 2003-2004

Figure 1. Pourcentage d’écoles ayant une bibliothèque et proportion d’écoles dont la bibliothèque dispose des services d’un enseignant-bibliothécaire, selon la province, 2003-2004 Note : Les données pour l'Île-du-Prince-Édouard pour le pourcentage des écoles ayant une bibliothèque sont trop peu fiable pour être publiées

Source : David Coish, Bibliothèques scolaires et enseignants-bibliothécaires au Canada : résultats de l’Enquête sur les technologies de l’information et des communications dans les écoles, 2003-2004 , Culture, tourisme et Centre de la statistique de l’éducation, produit numéro 81-595-MIF au catalogue de Statistique Canada, Ottawa, 2005. Document de recherche no 28.

Compte tenu du lien apparent qui existe entre la réussite des élèves et la présence de bibliothèques scolaires et d’enseignants bibliothécaires, il nous semble utile d’examiner de quelle façon ces ressources contribuent à l’apprentissage.

Évolution du rôle de l’enseignant bibliothécaire

Les enseignants bibliothécaires sont non seulement des éducateurs qui enseignent de la maternelle à la 12e année, mais aussi des bibliothécaires qui gèrent la bibliothèque d’une école. À ce double titre, ils s’occupent d’enseigner la lecture, de montrer comment faire des recherches et de tenir à jour la collection de la bibliothèque scolaire. Selon l’organisme People for Education, les enseignants-bibliothécaires travaillent avec les titulaires de classe à coordonner les ressources de la bibliothèque et les exigences des programmes d’études. En plus de contribuer à enrichir la collection de la bibliothèque, ces personnes enseignent aussi l’écriture aux élèves5.

Les enseignants bibliothécaires reçoivent une formation sur la façon d’utiliser les technologies de l’information (TI) pour la recherche et l’extraction de données. De plus, ils sont souvent appelés, dans le cadre de leurs fonctions, à former le personnel et les élèves relativement à l’utilisation de ces outils. En outre, dans certaines écoles, l’enseignant-bibliothécaire joue aussi le rôle de personne-ressource en matière de TI. L’American Association of School Librarians souligne que la bibliothèque scolaire a connu un changement d’orientation radical, dépassant ainsi la simple fourniture de ressources aux élèves et s’employant désormais à former des personnes qui apprennent tout au long de leur vie et qui ont acquis les compétences voulues pour trouver, utiliser et évaluer l’information. L’acquisition de connaissances informationnelles, de façon électronique ou autre, est essentielle au programme des bibliothèques scolaires6.

Utilisation des technologies dans les écoles

L’Enquête sur les technologies de l’information et des communications dans les écoles (ETICE) a permis de recueillir des renseignements auprès des directeurs sur l’infrastructure des technologies de l’information et des communications (TIC) et sur l’accès aux ordinateurs et aux applications informatiques dans leurs établissements pour l’année scolaire 2003-20047. Dans le numéro de septembre 2004 de Questions d’éducation, on présentait certains résultats de l’ETICE. On y indiquait que les trois quarts des directeurs d’école croyaient que plus de 75 % des enseignants possédaient les compétences techniques requises pour utiliser des ordinateurs à des fins administratives — pour la préparation des bulletins scolaires et la consignation des présences et des notes. Toutefois, moins de la moitié des directeurs d’école étaient d’avis que la majorité des enseignants (plus de 75 %) avaient les compétences nécessaires pour intégrer efficacement les applications informatiques dans leurs plans de cours ou apprendre aux élèves comment utiliser les ordinateurs pour améliorer leur apprentissage.

Selon les directeurs d’école, le logiciel de traitement de texte était l’application la plus souvent intégrée aux pratiques d’enseignement, 78 % des directeurs ayant déclaré que ce logiciel était utilisé « la plupart du temps » ou « toujours ». Venaient ensuite Internet et intranet (34 %) ainsi que le logiciel pour les élèves ayant des besoins particuliers et les programmes de rattrapage offrant un enseignement personnalisé (29 %)8.

Coish a aussi examiné les données canadiennes afin de voir s’il existe une relation entre la présence d’un enseignant bibliothécaire qualifié dans une école et la probabilité que des applications technologiques soient intégrées aux pratiques d’enseignement. Il a tenté de déterminer dans quelle mesure la présence d’un enseignant bibliothécaire donnait lieu à l’utilisation de diverses applications technologiques pour l’enseignement. Il a en outre étudié de quelle façon l’utilisation de diverses applications dans l’enseignement était liée au niveau de financement des bibliothèques scolaires.

Coish conclut que la probabilité que chacune des applications technologiques soit intégrée aux pratiques d’enseignement augmentait selon le nombre d’enseignants bibliothécaires se rapportant à une école. Cela était surtout vrai pour l’utilisation de chiffriers et de logiciels de base de données, d’applications logicielles appuyant les œuvres de création (par exemple la musique, les beaux arts, la conception graphique), de logiciels pour les élèves ayant des besoins particuliers et de logiciels d’éditique. La relation entre la présence d’un enseignant bibliothécaire et l’utilisation d’applications plus génériques, comme le traitement de texte et l’utilisation d’Internet et d’intranet pour diffuser l’information, était plus faible, mais néanmoins significative. Cela laisse supposer un lien étroit entre la présence d’enseignants bibliothécaires et l’intégration d’applications spécialisées aux pratiques d’enseignement dans les écoles.

Tout comme les résultats relatifs à la présence d’un enseignant bibliothécaire, le montant absolu de financement versé à la bibliothèque scolaire était étroitement lié à l’utilisation d’applications technologiques intégrées aux pratiques d’enseignement. Les liens les plus étroits concernaient l’utilisation de logiciels de présentation, de chiffriers et de logiciels de base de données, ainsi que d’applications logicielles appuyant les œuvres de création.

Les bibliothécaires : une ressource éducative

Coish souligne que le lien entre la présence d’un enseignant bibliothécaire, le niveau de financement de la bibliothèque scolaire et la mesure dans laquelle les technologies spécialisées sont intégrées aux pratiques d’enseignement n’est pas nécessairement direct. Il se pourrait que le nombre d’enseignants bibliothécaires soit plus élevé dans les écoles qui sont davantage financées globalement et qui, par conséquent, ont plus d’argent pour acheter non seulement des ouvrages, mais aussi des applications technologiques spécialisées.

Les directeurs visés par l’ETICE ont mentionné que les activités de mentorat et d’accompagnement avec d’autres enseignants ou professionnels des TIC constituaient la stratégie la plus couramment utilisée pour aider les enseignants à apprendre comment utiliser des ordinateurs. Parmi les autres stratégies auxquelles les directeurs accordaient « quelque peu » ou « beaucoup » d’importance figuraient le perfectionnement professionnel, le partage d’information avec d’autres employés, les séances de formation et les activités d’apprentissage personnelles. Toutefois, une proportion relativement faible de directeurs a déclaré accorder « beaucoup » d’importance à l’une ou l’autre de ces stratégies. Pour ce qui est de l’efficacité, un plus grand pourcentage de directeurs d’école ont classé les activités d’accompagnement et de mentorat comme étant très efficaces. Toutefois, ces activités n’étaient mentionnées que par un peu plus du tiers des directeurs d’école (38 %).

La formation bibliothécaires pour la gestion des ressources de la bibliothèque est essentiellement importante du point de vue de la qualité des moyens offerts dans le milieu scolaire. Les effectifs des bibliothèques sont susceptibles de faire la promotion du soutien permanent des ressources de la bibliothèque et de l’investissement dans ces ressources. En outre, si des bibliothécaires qualifiés sont formés pour l’utilisation des TI et agissent comme conseillers techniques dans les écoles, ils peuvent donc être considérés comme une ressource éducative précieuse, non seulement parce qu’ils aident les élèves à apprendre et à utiliser différentes applications technologiques, mais aussi parce qu’ils jouent le rôle de mentors auprès de leurs collègues enseignants en les aidant à apprendre comment se servir de ces applications dans leurs pratiques quotidiennes d’enseignement.

Notes

  1. David Coish, Bibliothèques scolaires et enseignants bibliothécaires au Canada : résultats de l’Enquête sur les technologies de l’information et des communications dans les écoles de 2003-2004, Culture, Tourisme et Centre de la statistique de l’éducation, produit numéro 81 595 MIF au catalogue de Statistique Canada, Ottawa, 2005. Documents de recherche numéro 028; Bibliothèque et Archives Canada ainsi que la Canadian Association for School Libraries ont contribué au financement nécessaire pour préparer ce rapport d’analyse.

  2. Ken Haycock, The Crisis in Canada’s School Libraries: The Case for reform and Re-investment, Association of Canadian Publishers et Patrimoine canadien, 2003.

  3. Ken Haycock, The Crisis in Canada’s School Libraries, 2003.

  4. People for Education, The 2004 Elementary School Tracking Report, juin 2004, p. 9.

  5. Valerie McDonald, School Libraries an Endangered Service, People for Education, mai 2002.

  6. Michele Lonsdale, Impact of School Libraries on Student Achievement: a Review of the Research, Australian School Library Association, 2003.

  7. L’ETICE a été menée par Statistique Canada et parrainée par le programme Rescol d’Industrie Canada. Bibliothèque et Archives Canada a également contribué l’inclusion de quatre questions sur les bibliothèques scolaires dans le questionnaire. Ces questions visaient à vérifier la présence d’une bibliothèque scolaire, le nombre d’employés équivalent temps plein affectés à la bibliothèque, selon le type de poste, les dépenses annuelles pour l’enrichissement de la collection et les sources de financement.

  8. Johanne Plante and David Beattie (2004). Connectivité et intégration des TIC dans les écoles élémentaires et secondaires au Canada : Premiers résultats de l'Enquête sur les technologies de l'information et des communications dans les écoles, 2003-2004, Culture, Tourisme et Centre de la statistique de l’éducation, produit numéro 81 595 MIF au catalogue de Statistique Canada, Ottawa, 2005. Documents de recherche numéro 017.


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Date de modification : 2008-12-01 Avis importants
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