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Taux de décrochage provinciaux - Tendances et conséquences

Chercheur invité :
Geoff Bowlby, Enquête sur la population active
Statistique Canada

Statistique Canada remercie le Conseil canadien sur l'apprentissage do son soutien financier pour l'analyse presentée dans cet article.

Chute du taux de décrochage
Tendances régionales relatives aux taux de décrochage
Qui sont les décrocheurs?
Quelques-unes des conséquences du décrochage sur le marché du travail
Comment le Canada se compare-t-il aux autres pays?
Conclusion

" L'école avant tout " : nous avons tous entendu ce leitmotiv, qu'il ait été lancé par des enseignants, des parents ou des fonctionnaires.

La vie nous a appris que l'éducation permet d'améliorer le sort de chacun. À l'appui de cet axiome, un grand nombre de recherches (nombre sans cesse croissant d'ailleurs) laissent entendre que plus nous étudions, plus nous rehaussons notre qualité de vie, particulièrement lorsque vient le temps de faire une transition harmonieuse vers la population active.

Un diplôme d'études secondaires est un document très important. Non seulement il donne accès à l'enseignement postsecondaire (collège ou université), mais il envoie un puissant signal aux employeurs potentiels. En 2004, le taux de chômage chez les personnes de 25 à 44 ans qui n'avaient pas terminé leurs études secondaires se situait à 12,2 %, alors qu'il était beaucoup plus bas, soit 6,8 %, chez les personnes dont le secondaire constituait le niveau de scolarité le plus élevé. Plus la scolarité augmente, plus le taux de chômage diminue, quoique l'importance de cette diminution ne soit pas la même.

Les adolescents du monde entier n'ont pas été sourds à ce conseil. Comme davantage de jeunes terminent leurs études secondaires et postsecondaires, le niveau de scolarité continue de croître dans la plupart des pays développés sur le plan économique1. Au Canada, le taux de fréquentation scolaire des jeunes de 15 à 19 ans a atteint environ 82 % à 84 % à son plus haut niveau des dernières années, une hausse considérable par rapport à 25 ans auparavant, alors que les deux tiers seulement des jeunes de ce groupe d'âge fréquentaient l'école. En fait, de 1979 à 2004, la population des adolescents a diminué de 13 % (au fur et à mesure que les baby boomers quittaient ce groupe d'âge), mais le nombre d'adolescents aux études a crû de presque 10 %.

Chute du taux de décrochage

Le taux de décrochage a considérablement diminué. Pendant l'année scolaire 1990-1991, soit la première année pour laquelle le taux de décrochage peut être calculé à l'aide des données de l'Enquête sur la population active (EPA), 16,7 % des 20 à 24 ans ne fréquentaient pas l'école ni n'avaient de diplôme d'études secondaires. En 2004-2005, le taux de décrochage avait chuté à 9,8 % (figure 1).

Qu'est-ce que cela signifie en termes de nombre de personnes? Pendant l'année scolaire 2004-2005, il y avait 2,2 millions de personnes de 20 à 24 ans au Canada, soit 7,4 % de plus qu'en 1990-1991. Environ 212 000 d'entre eux avaient abandonné leurs études secondaires, une baisse par rapport à 37,2 % en 1990-1991.

Figure 1. Décrocheurs du secondaire1 en pourcentage de toutes les personnes de 20 à 24 ans, Canada, 1990-1991 à 2004-2005

Figure 1. Décrocheurs du secondaire en pourcentage de toutes les personnes de 20 à 24 ans, Canada, 1990-1991 à 2004-2005
1 Personnes de 20 à 24 ans sans diplôme d'études secondaires et ne fréquentant pas l'école.
Source : Tableau 1

Utilisation des données de l'Enquête sur la population active (EPA) pour mesurer les taux de décrochage

Bien que le principal objectif de l'EPA soit de produire des estimations de l'emploi et du chômage (l'EPA constitue la source officielle de données sur le chômage à Statistique Canada), l'enquête n'en comporte pas moins d'importants modules sur la démographie et l'éducation.

Pour ce qui est de l'éducation, les principaux éléments obtenus à partir des données de l'EPA sont des estimations du niveau de scolarité des membres de la population ainsi que de la fréquentation scolaire. En combinant ces deux estimations, et en utilisant les renseignements sur l'âge des répondants, il est possible de calculer le " taux de décrochage ".

Même si les élèves terminent habituellement leurs études secondaires à l'âge de 18 ans, ce n'est pas le cas de tous, et ce pour différentes raisons. Toutefois, entre 20 et 24 ans, les chances de terminer le secondaire sont en grande partie compromises. Les taux de décrochage sont donc habituellement calculés à l'aide des données concernant ce groupe d'âge. Pour estimer les taux de décrochage des groupes d'âge inférieurs, on pourrait assimiler aux décrocheurs les personnes qui ont temporairement interrompu leurs études.

Il s'ensuit que le taux de décrochage correspond à la part des 20 à 24 ans qui ne fréquentent pas l'école et qui n'ont pas terminé leurs études secondaires.

L'Organisation de coopération et de développement économiques utilise cette même définition dans ses comparaisons des taux de décrochage au niveau international.

Tout au long de la présente analyse, les taux de décrochage sont établis pour la période allant de septembre à avril, soit la principale partie de l'année scolaire. L'auteur a retenu l'année scolaire, puisque les décisions stratégiques en matière d'éducation peuvent être fondées sur des événements se déroulant pendant l'année scolaire plutôt que pendant l'année civile.

Si on compare les données de l'EPA à une autre importante source d'information sur le décrochage scolaire, à savoir l’Enquête sur les jeunes en transition (EJET), on constate que les résultats sont remarquablement semblables. Par exemple, pour le mois de décembre 1999, le taux de décrochage chez les personnes de 20 ans se situait à 12,0 % d'après les données de l'EJET, soit un taux presque identique à l'estimation obtenue à partir des données de l'EPA pour les 20 à 24 ans pour le même mois (11,9 %). Deux ans plus tard, lorsque de nouveaux taux de décrochage ont été calculés pour les personnes de 22 ans toujours dans l'échantillon de l'EJET, le taux avait diminué à 11,0 %. Pour l'année scolaire 2000-2001, l'EPA indique un taux de 11,1 %.

Différentes moyennes d'année scolaire sont utilisées dans la présente étude pour établir de façon appropriée les tendances relatives aux taux de décrochage. Comme l'EPA est une enquête par sondage sujette à une certaine erreur inhérente, particulièrement chez les plus petites régions géographiques, la moyenne des taux de décrochage provinciaux est calculée sur une période de trois ans afin d'accroître le niveau de confiance. Des moyennes quadriennales ont été utilisées pour les régions plus petites que les provinces. Aucune moyenne n'a été utilisée au niveau national.

Tendances régionales relatives aux taux de décrochage

La diminution du taux de décrochage des études secondaires est généralisée : le décrochage est de moins en moins courant dans toutes les régions du Canada.

C'est dans l'est du Canada que la chute a été la plus manifeste. Pendant les années scolaires 1990-1991 à 1992-1993, environ une personne de 20 à 24 ans sur cinq n'avait pas de diplôme d'études secondaires ni ne fréquentait l'école à Terre-Neuve-et-Labrador de même qu'à l'Île-du-Prince-Édouard, où l'on constatait les taux les plus élevés au pays à l'époque (figure 2). Le taux de décrochage observé dans ces provinces dans les trois dernières années scolaires se situe entre 8 % et 10 %, soit parmi les plus bas au Canada. Les taux ont également diminué de façon marquée en Nouvelle Écosse et au Nouveau Brunswick.

Compte tenu de l'importante chute des taux de décrochage dans le Canada atlantique, deux groupes de provinces semblent maintenant se former, soit, d'une part, le Canada atlantique, l'Ontario et la Colombie Britannique, où l'on observe des taux relativement faibles de décrochage, et, d'autre part, le Québec et les provinces des Prairies, où les taux de décrochage ont atteint en moyenne plus de 10 % au cours des trois dernières années (même s'ils vont aussi en diminuant).

Bien que les taux de décrochage aient diminué ces dernières années, ils demeurent relativement élevés à certains endroits. Les régions rurales, par exemple, ont tendance à enregistrer des taux de décrochage plus importants que ceux observés dans les régions urbaines du Canada.

Figure 2. Décrocheurs du secondaire1 en pourcentage de toutes les personnes de 20 à 24 ans, Canada et provinces, moyennes des années scolaires de 1990-1991 à 1992-1993 et de 2002-2003 à 2004-2005

Figure 2. Décrocheurs du secondaire en pourcentage de toutes les personnes de 
	  20 à 24 ans, Canada et provinces, moyennes des années scolaires de 1990-1991 à 1992-1993 et de 2002-2003 à 2004-2005
1 Personnes de 20 à 24 ans sans diplôme d'études secondaires et ne fréquentant pas l'école.
Source : Tableau 2

À l'extérieur des grands centres du Canada, le taux de décrochage pendant l'année scolaire 2004-2005 se situait à 16,7 %, soit approximativement le double (8,6 %) de celui relevé dans les régions métropolitaines de recensement et les agglomérations de recensement (RMR/AR) (Tableau 3). Dans les petites localités et les régions rurales plus isolées, le taux de décrochage était relativement élevé.

En moyenne au cours des cinq dernières années, le taux de décrochage a été particulièrement élevé dans les régions rurales et les petites localités de l'Alberta et du Québec, où environ une personne de 20 à 24 ans sur cinq n'avait pas terminé ses études secondaires ni ne fréquentait l'école. Le taux de décrochage était également élevé dans les régions rurales et les petites localités du Manitoba.

En Alberta, la division était bien marquée entre les régions rurales et les villes. Tandis que les taux de décrochage dans les régions rurales et les petites localités dépassaient 20 %, il se situait à environ 10 % dans les RMR/AR. D'autre part, non seulement les taux de décrochage étaient élevés dans les régions rurales et les petites localités du Manitoba et du Québec, ils étaient aussi plus élevés que la moyenne dans les régions urbaines de ces provinces. En moyenne, pendant la période allant de 2001-2002 à 2004-2005, les taux de décrochage dans les régions urbaines du Québec et du Manitoba se situaient à 11 %.

En Ontario, le taux de décrochage pendant la période 2001-2002 à 2004-2005 s'établissait à 9,1 %, soit environ la moitié de ce qu'il était au début des années 1990. À Toronto, le taux de décrochage se situait en moyenne à 13,5 % pendant la période 1990-1991 à 1992-1993, mais il a reculé à 7,9 % pendant la période 2002-2003 à 2004-2005. Il y a encore environ 73 000 personnes au début de la vingtaine en Ontario qui n'ont pas encore terminé leurs études secondaires. Par ailleurs, bien que la ville de Toronto ait déjà compté aux alentours de 45 000 décrocheurs, on en recense maintenant environ les deux tiers de ce chiffre.

Qui sont les décrocheurs?

La majorité des décrocheurs sont de jeunes hommes. En effet, sur les 212 000 décrocheurs au Canada en 2004-2005, 135 000 étaient des hommes (figure 3). Le taux de décrochage chez les jeunes hommes se situait à 12,2 % en 2004-2005, par comparaison avec 7,2 % chez les jeunes femmes. Tant chez les hommes que chez les femmes, les taux de décrochage ont diminué depuis 1990-1991, année où ils se situaient à 19,2 % et à 14,0 % respectivement.

Figure 3. Milliers de décrocheurs du secondaire1, selon le sexe, Canada, 1990-1991 à 2004-2005

Figure 3. Milliers de décrocheurs du secondaire, selon le sexe, Canada, 1990-1991 à 2004-2005
1 Personnes de 20 à 24 ans sans diplôme d'études secondaires et ne fréquentant pas l'école.
Source : Tableau 4

Même si la surreprésentation des décrocheurs de sexe masculin ne constitue pas un fait nouveau, leur pourcentage a augmenté ces dernières années. En 1990-1991, une majorité considérable de décrocheurs était des hommes (58,3 %) mais, en 2004-2005, ce pourcentage est passé à 63,7 %. Cette situation n'était pas attribuable au fait qu'un plus grand nombre d'hommes abandonnaient leurs études - en réalité, le nombre de décrocheurs de sexe masculine a diminué - mais plutôt à la plus forte diminution du taux de décrochage chez les jeunes femmes.

On constate qu'il y a davantage de décrocheurs que de décrocheuses dans toutes les provinces. Cette tendance est la plus manifeste au Québec où, en 2004-2005, sept décrocheurs sur dix étaient de jeunes hommes.

Comme on le signale dans la parution d'octobre 2004 de Questions d'éducation2, les raisons motivant la décision d'abandonner les études secondaires et déclarées par les personnes de 20 ans dans le contexte de l'Enquête auprès des jeunes en transition (EJET) diffèrent quelque peu entre les hommes et les femmes. Les jeunes hommes étaient moins susceptibles d'être engagés dans les activités scolaires que les jeunes femmes, et ils étaient aussi plus enclins à déclarer le désir de travailler/gagner de l'argent comme raison pour abandonner les études secondaires. Par contraste, la grossesse chez les adolescentes pèse plus lourd dans la décision des jeunes femmes de cesser leurs études. Selon l'EJET, 15,9 % des femmes ont décroché parce qu'elles étaient enceintes et devaient s'occuper de leur enfant3.

Selon les données de l'EPA, presque quatre jeunes décrocheuses sur dix avaient des enfants et étaient à la tête d'un ménage. Ici encore toutefois, la tendance est la baisse. Au début des années 1990, environ 60 000 décrocheuses étaient à la tête d'un ménage et avaient des enfants au Canada. Ce chiffre a diminué à environ 30 000 ces dernières années. La proportion de décrocheuses qui avaient des enfants était élevée dans chaque province, mais c'est dans l'est du Canada et en Saskatchewan qu'elle était la plus importante. En moyenne, au cours des 16 dernières années, plus de la moitié des décrocheuses dans ces régions du pays étaient à la tête d'un ménage et avaient des enfants.

Quelques-unes des conséquences du décrochage sur le marché du travail

Comme nous l'avons signalé plus haut, le marché du travail au Canada récompense ceux qui font des études. Il s'ensuit que ceux qui ont décroché du secondaire ont plus de difficulté à trouver du travail que ceux qui ont franchi cette étape et qui, peut-être, ont poursuivi leurs études.

Environ 61,7 % des décrocheurs travaillaient en 2004-2005 (figure 4). Il s'agit d'une augmentation considérable par rapport à 1996-1997 (54,4 %), alors que le marché du travail des jeunes commençait à se remettre de la grave récession du début des années 1990. Cette récession a durement frappé tous les jeunes, mais particulièrement les jeunes décrocheurs. Même si le taux d'emploi des décrocheurs a remonté depuis, il demeure bien en deçà du taux d'emploi pour l'ensemble des personnes de 20 à 24 ans (67,8 %).

Bien qu'ils aient de la difficulté à trouver un emploi, les jeunes décrocheurs sont néanmoins actifs sur le marché du travail. Depuis 1997-1998, ils sont plus susceptibles d'être à la recherche de travail que les autres personnes de leur âge. En un sens, c'est un élément positif. En effet, on pourrait s'attendre à ce que les jeunes décrocheurs se découragent et cessent de chercher un emploi. Cependant, même si les jeunes décrocheurs sont activement à la recherche d'un travail, peu d'employeurs sont intéressés à les embaucher, comme en témoigne le taux de chômage très élevé chez ce groupe. En 2004-2005, ce taux se situait à 19,4 %, soit le double du taux de chômage des autres personnes de 20 à 24 ans.

Les décrocheurs de l'Alberta étaient les plus susceptibles de travailler en 2004-2005. Au cours des trois dernières années scolaires, le taux d'emploi des personnes qui n'avaient pas terminé leur études secondaires dans cette province s'établissait en moyenne à 68,7 %, ce qui signifie que les décrocheurs de l'Alberta, où l'économie est vigoureuse, étaient plus susceptibles de travailler que ceux qui avaient un diplôme d'études secondaires dans les autres provinces.

Figure 4. Taux d'emploi, décrocheurs du secondaire1 et toutes les personnes de 20 à 24 ans, Canada, 1990-1991 à 2004-2005

Figure 4. Taux d'emploi, décrocheurs du secondaire et toutes les personnes de 20 à 24 ans, Canada, 1990-1991 - 2004-2005
1 Personnes de 20 à 24 ans sans diplôme d'études secondaires et ne fréquentant pas l'école.
Source : Tableau 5

Comment le Canada se compare-t-il aux autres pays?

Maintenant que nous comprenons un peu mieux les tendances nationales et régionales relatives au décrochage au Canada et que nous savons quelles sont les personnes qui décrochent et quelles sont quelques-unes des conséquences économiques de ce décrochage, il peut sembler naturel de se comparer à d'autres pays.

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a récemment compilé des données sur les taux de décrochage établis d'après les enquêtes sur la population active menées dans 25 pays4. En utilisant la même définition que dans le présent rapport, elle a montré que, en 2002, le Canada se situait près du milieu du peloton.

Le taux de décrochage au Canada pour l'année civile 2002 se situait à 10,9 %, soit un taux légèrement inférieur à celui observé aux États-Unis (12,3 %) une année plus tôt. Dans l'étude de l'OCDE, le pays ayant enregistré le taux de décrochage le plus rapproché de celui du Canada était la Finlande. Même si le taux de décrochage du Canada est inférieur à celui de nombreux pays, il n'en demeure pas moins que ce taux est encore moins élevé dans neuf autres pays visés par l'étude de l'OCDE, plus particulièrement en Norvège, où le taux de décrochage n'était que de 4,6 %.

Conclusion

La recherche laisse entendre que d'importants progrès ont été réalisés au niveau national pour réduire le taux de décrochage au secondaire chez les jeunes canadiens. La baisse a été observée partout au Canada, particulièrement dans les provinces de l'Atlantique.

Les sous-groupes n'ont cependant pas tous évolué de la même façon. Les taux de décrochage demeurent généralement plus élevés dans les régions rurales et les petites localités que dans les régions urbaines, particulièrement au Québec, au Manitoba et en Alberta. De plus, les jeunes hommes continuent manifestement d'être plus susceptibles de décrocher que les jeunes femmes. En fin de compte, malgré les progrès accomplis, plus de 200 000 jeunes canadiens peuvent encore être assimilés à des " décrocheurs ". Cette situation est préoccupante, particulièrement à la lumière du fait que certains jeunes décrocheurs ont un rendement scolaire raisonnablement bon5.

En outre, les données indiquent clairement que les employeurs potentiels ne sont pas intéressés à embaucher de décrocheurs. Le taux d'emploi chez ce groupe est le double de celui des autres personnes de 20 à 24 ans, une réalité qui se répercutera à long terme sur le revenu et les perspectives d'avenir des décrocheurs.

L'importante diminution du taux de décrochage au cours de la dernière décennie porte à croire que beaucoup de programmes mis en place pour encourager les jeunes à terminer leurs études connaissent du succès. Des programmes sont également offerts aux décrocheurs pour leur donner une seconde chance d'obtenir leur diplôme d'études secondaires. Il y a lieu de penser que la participation à ces programmes dépend en partie de l'expérience des jeunes décrocheurs sur le marché du travail, qui ont rencontré des difficultés concrètes à trouver un emploi stable et à long terme accompagné d'un salaire décent.

Notes

  1. Organisation de Coopération et de Développement Économiques. Regards sur l'éducation - Les indicateurs de l'OCDE 2005, Résumé, Éditions OCDE, Paris, page 1.

  2. Réussite scolaire : l'écart entre les garçons et les filles, Questions d'éducation, octobre 2004, numéro 4., produit numéro 81 004 XIF au catalogue de Statistique Canada.

  3. Bowlby, J. et K. McMullen, 2002. À la croisée des chemins : premiers résultats de la cohorte des 18 à 20 ans de l’Enquête auprès des jeunes en transition, produit numéro 81 591 XIF au catalogue de Statistique Canada.

  4. De Broucker, P., 2005. Without a Paddle: What to do About Canada's Young Drop-outs?, Réseaux canadiens de recherche en politiques publiques, Ottawa.

  5. Bowlby, J. et K. McMullen, 2002. À la croisée des chemins : premiers résultats de la cohorte des 18 à 20 ans de l’Enquête auprès des jeunes en transition, produit numéro 81 591 XIF au catalogue de Statistique Canada.

Tableaux :

Tableau 1 : Milliers de décrocheurs du secondaire1 et taux de décrochage, Canada, moyennes des années scolaires 1990-1991 à 2004-2005
 
Nombre Taux (%)
1990-1991 337,8 16,7
1991-1992 320,3 15,9
1992-1993 289,8 14,5
1993-1994 279,2 14,1
1994-1995 265,0 13,5
1995-1996 245,9 12,6
1996-1997 237,7 12,1
1997-1998 242,4 12,3
1998-1999 223,3 11,3
1999-2000 230,0 11,5
2000-2001 225,6 11,1
2001-2002 223,9 10,8
2002-2003 228,4 10,8
2003-2004 207,7 9,7
2004-2005 212,3 9,8
1 Personnes de 20 à 24 ans sans diplôme d'études secondaires et ne fréquentant pas l'école.
Source :Statistique Canada, Enquête sur la population active.

Tableau 2 : Milliers de décrocheurs du secondaire1 et taux de décrochage, Canada et provinces, moyennes des années scolaires 1990-1991 à 1992-1993 et 2002-2003 à 2004-20052
  1990-1991 à
1992-1993
2002-2003 à
2004-2005
Nombre Taux (%) Nombre Taux (%)
Canada 316,0 15,7 216,2 10,1
Terre-Neuve-et-Labrador 10,0 20,0 2,8 8,0
Île-du-Prince-Édouard 1,8 19,1 0,9 9,7
Nouvelle-Écosse 12,0 17,9 5,7 9,3
Nouveau-Brunswick 8,6 15,4 4,5 9,2
Québec 84,3 17,4 60,1 11,9
Ontario 114,2 14,7 74,8 9,1
Manitoba 12,5 16,1 9,9 13,0
Saskatchewan 10,4 16,3 7,3 10,7
Alberta 30,8 15,8 28,8 12,0
Colombie-Britannique 31,5 13,3 21,2 7,5
1 Personnes de 20 à 24 ans sans diplôme d'études secondaires et ne fréquentant pas l'école.
2 Comme l'Enquête sur la population active est une enquête par sondage sujette à une certaine erreur inhérente, particulièrement chez les plus petites régions géographiques, la moyenne des taux de décrochage provinciaux est calculée sur une période de trois ans afin d'accroître le niveau de confiance.
Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active.

Tableau 3 : Milliers de décrocheurs du secondaire1 et taux de décrochage, régions métropolitaines de recensement et non- régions métropolitaines de recensement, selon la province, moyenne des années scolaires 2001-2002 à 2004-20052
    Autre que RMR/AR
Province RMR/AR Total Pet. loc. Rég. rur.
Pourcentage
Canada 10,2 9,2 16,4 15,1 17,2
Terre-Neuve-et-Labrador 8,0 5,8 11,2 8,9 12,5
Île-du-Prince-Édouard 9,8 7,3 13,9 16,9 13,0
Nouvelle-Écosse 9,9 8,2 14,3 12,6 15,0
Nouveau-Brunswick 9,3 7,4 12,4 10,8 12.8
Québec 12,6 11,3 19,5 19,6 19,4
Ontario 9,1 8,6 13,8 12,5 14,8
Manitoba 12,7 10,8 19,0 16,2 21,0
Saskatchewan 10,7 9,4 14,6 12,6 16,0
Alberta 11,8 9,9 21,3 18,5 24,8
Colombie-Britannique 7,7 7,3 12,6 10,7 14,9
1 Personnes de 20 à 24 ans sans diplôme d'études secondaires et ne fréquentant pas l'école.
2 Comme l'Enquête sur la population active est une enquête par sondage sujette à une certaine erreur inhérente, particulièrement chez les plus petites régions géographiques, la moyenne des taux de décrochage provinciaux est calculée sur une période de trois ans afin d'accroître le niveau de confiance. Des moyennes quadriennales ont été utilisées pour les régions plus petites que les provinces.
Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active.

Tableau 4 : Milliers de décrocheurs du secondaire1 et taux de décrochage, selon le sexe, Canada, moyenne des années scolaires 1990-1991 à 2004-2005
  Hommes Femmes
Nombre Taux de décrochage (%) Nombre Taux de décrochage (%)
Pourcentage
1990-1991 196,9 19,2 140,9 14,0
1991-1992 185,2 18,2 135,2 13,6
1992-1993 165,3 16,3 124,5 12,6
1993-1994 162,8 16,2 116,4 11,9
1994-1995 157,0 15,8 108,0 11,1
1995-1996 143,9 14,5 102,0 10,6
1996-1997 142,8 14,4 94,9 9,8
1997-1998 147,0 14,7 95,5 9,9
1998-1999 136,5 13,5 86,8 8,9
1999-2000 142,1 13,9 87,9 8,9
2000-2001 137,0 13,2 88,7 8,9
2001-2002 134,9 12,7 89,0 8,7
2002-2003 144,7 13,4 83,7 8,1
2003-2004 127,7 11,7 80,0 7,6
2004-2005 135,3 12,2 77,1 7,2
1 Personnes de 20 à 24 ans sans diplôme d'études secondaires et ne fréquentant pas l'école.
Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active.

Tableau 5 : Caractéristiques des décrocheurs du secondaire1 et de l'ensemble du groupe des 20 à 24 ans relativement au marché du travail, Canada, moyenne des années scolaires 1990-1991 à 2004-2005
  Décrocheurs Tous les 20 à 24 ans
Taux de chômage Taux d'emploi Taux d'activité Taux de chômage Taux d'emploi Taux d'activité
Pourcentage
1990-1991 28,1 54,0 75,1 14,6 65,5 76,7
1991-1992 27,3 55,4 76,1 15,6 64,5 76,3
1992-1993 30,3 51,4 73,8 15,9 62,8 74,7
1993-1994 30,4 50,1 72,1 15,8 62,5 74,2
1994-1995 26,5 52,8 71,9 13,1 64,4 74,1
1995-1996 24,8 53,6 71,3 13,1 63,1 72,6
1996-1997 24,6 54,4 72,3 13,4 63,2 73,0
1997-1998 23,5 58,0 75,8 12,9 63,1 72,4
1998-1999 23,1 57,0 74,2 11,4 65,2 73,6
1999-2000 20,0 60,3 75,5 10,5 66,4 74,2
2000-2001 20,0 58,6 73,3 9,8 67,1 74,5
2001-2002 20,6 60,2 75,9 10,8 66,7 74,8
2002-2003 19,9 62,4 78,0 10,2 68,3 76,1
2003-2004 18,8 62,7 77,3 10,7 68,1 76,2
2004-2005 19,4 61,7 76,6 9,9 67,8 75,2
1 Personnes de 20 à 24 ans sans diplôme d'études secondaires et ne fréquentant pas l'école.
Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active.


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Date de modification : 2008-12-01 Avis importants
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