La mobilité des finissants d'un programme d'apprentissage au Canada entre 2002 et 2007

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Nicole Paquin
Centre de la statistique de l'éducation

Importance de la migration vers l'Alberta pour la période de 2002 à 2007
Portrait des finissants qui ont migré vers l'Alberta entre 2002 et 2007
Près du tiers des finissants ayant migré en Alberta ont étudié un métier du groupe de la fabrication de produits métalliques
Conditions de travail
De plus grandes proportions de finissants ayant migré ont des salaires horaires plus élevés
Conclusion

Selon le Recensement de 2006, près de 12 % de la population active du pays a des qualifications dans un métier spécialisé, soit un diplôme d'apprentis ou un certificat ou diplôme professionnel. Plus d'un million de canadiens ont travaillé dans les métiers spécialisés en 2007.

La période débutant à la fin des années 1990 jusqu'à 2007 a été caractérisée par une forte croissance économique qui a soulevé des préoccupations concernant une possible pénurie de travailleurs dans les métiers spécialisés, pénurie dont la gravité peut varier d'une province à l'autre1. Ce qui a mené les gouvernements à mettre en place des incitatifs pour augmenter l'offre des travailleurs de métier. Par exemple, le budget fédéral de 2009 prévoit l'octroi de 40 millions de dollars par année pour créer la subvention à l'achèvement de la formation d'apprenti. Les personnes qui réussissent leur formation d'apprentissage dans tout métier désigné Sceau rouge auront droit à une subvention imposable de 2 000 $. Ce programme du Sceau rouge facilite la mobilité interprovinciale en normalisant les compétences et certifications requises.

La mobilité géographique des apprentis peut être vue comme un mécanisme d'ajustement du marché du travail, où les apprentis exerçant dans une région économiquement moins favorable peuvent trouver du travail ou de meilleures conditions de travail dans une région plus favorable. Ils peuvent également migrer pour aller compléter leur formation et prendre de l'expérience. La migration interprovinciale fournit souvent une occasion d'accéder à d'autres marchés du travail et de décrocher un emploi plus convenable et mieux rémunéré2.

Selon les indicateurs de l'éducation au Canada, en 2004, 20 % de tous les apprentis enregistrés travaillaient en Alberta qui ne compte pourtant que pour 10 % de la population canadienne3. La conjoncture économique favorable à l'ouest durant la période de 2002 à 2007, et l'essor de l'industrie minière, pétrolière et gazifière particulièrement en Alberta, ont attiré une grande proportion des apprentis qui ont changé de province pour le travail durant la période entre 2002 et 2007.

Cet article propose donc de comparer le profil des finissants d'un programme d'apprentissage au Canada entre 2002 et 2004 (finissants) qui se sont dirigés vers la province de l'Alberta en 2007 (migrants) à ceux qui sont demeurés dans leur province de formation (non-migrants). Plus spécifiquement, l'étude compare différentes variables caractérisant les conditions de travail de ces apprentis ayant complété un programme d'apprentissage (finissants) et qui avaient migré vers l'Alberta pour le travail, aux finissants qui eux travaillaient dans leur province de formation (autre que l'Alberta). Cette comparaison devrait aider à vérifier si les finissants qui ont migré vers l'Alberta pour travailler en ont retiré des avantages en ce qui a trait au salaire et aux conditions de travail.

Encadré 1
Enquête nationale auprès des apprentis

L'Enquête nationale auprès des apprentis (ENA) de 2007 est le fruit d'une collaboration entre Ressources humaines et développement des compétences Canada (RHDSC), les autorités de l'apprentissage dans toutes les provinces et les territoires et Statistique Canada. Les travaux ont été effectués sous la direction du Conseil canadien des directeurs de l'apprentissage (CCDA).

Par l'entremise du Comité de consultation sur la recherche sur l'enquête national auprès des apprentis (CCRENA), les chercheurs des autorités provinciales et territoriales de l'apprentissage, de Ressources humaines et Développement des compétences Canada ainsi que de Statistique Canada poursuivent leur collaboration. Le CCRENA a le mandat d'élaborer une série de neuf études analytiques à pertinence stratégique, dont l'étude approfondie de la mobilité. Cet article, qui fait état des principaux résultats de l'ENA quant à la mobilité des apprentis, est le premier d'une série à être publiée dans « Questions d'éducation ». Cette série soulignera les principaux résultats de recherches fondées sur l'Enquête nationale auprès des apprentis.

Encadré 2 :
Sources de données, définitions et concepts

L'Enquête nationale sur les apprentis (ENA) 2007 est la principale source de données de cette étude. L'ENA recueille des renseignements sur différentes dimensions du travail et des expériences de formation des apprentis, et ce, avant, pendant et après leur participation à un programme d'apprentissage.

L'ENA 2007 fournit une source de données standardisées pour les provinces et les territoires. La base de sondage de l'enquête représente tous les apprentis enregistrés sur les listes d'apprentis fournies par les juridictions provinciales et territoriales (à l'exception du Nunavut) pour les années de référence visées de 2002 à 2004 inclusivement.

Il existe une différence importante que l'on observe dans le champ de l'enquête entre le Québec et les autres provinces. Au Québec, ce n'est qu'une partie des métiers d'apprentissage qui sont représentés dans la base de sondage. Par exemple, seulement près de la moitié des métiers de la construction s'y retrouve. Toutefois, le nombre d'apprentis dans ces métiers y est appréciable. Étant donné que les métiers spécialisés étudiés et pratiqués diffèrent d'une province à l'autre, on a jugé qu'il était justifié de ne pas exclure le Québec de l'étude.

Population cible

Pour les fins de l'ENA en 2007, une personne fait parti de la population cible si elle avait pris part à des activités d'apprentissage pour les années de 2002 à 2004. Le but du présent article est de mesurer les facteurs de mobilité au sein des apprentis ayant terminé leur programme d'apprentissage au cours de l'une ou l'autre des années de référence 2002, 2003 ou 2004, et non inscrits à une activité d'apprentissage au 31 décembre 2004.

Apprentissage

L'apprentissage est une méthode de formation utilisée dans certains métiers de la construction tels que la plomberie, l'électricité et certains autres métiers tel que la mécanique automobile et la coiffure, par exemple. Cette méthode est généralement composée d'une formation en milieu de travail entrecoupée de périodes de formation en milieu scolaire. Les programmes sont d'une durée générale de trois à quatre ans.

Mobilité

Pour les buts de cet article, la mobilité est définie par les mouvements interprovinciaux de l'apprenti (migration) entre la province d'inscription et la province où il a travaillé à un emploi la semaine précédent l'interview en 2007.

Importance de la migration vers l'Alberta pour la période de 2002 à 2007

L'enquête nationale sur les apprentis (ENA) 2007 révèle que près de la moitié des apprentis finissants qui ont changé de province (45 %) durant la période de référence 2002 à 2007, l'ont fait pour aller vers l'Alberta (Graphique 1).

Graphique 1
Destination des apprentis finissants ne travaillant pas dans leur province d'inscription, entre 2002 et 2007

Graphique 1. Destination des apprentis finissants ne travaillant pas dans leur province d'inscription, (ENA) 2007

Note : Pour la catégorie « À destination du Québec » les données sont à utiliser avec prudence (en raison d'un petit nombre d'observations).
Source : Statistique Canada. L'Enquête nationale sur les apprentis (ENA) 2007.

Portrait des finissants qui ont migré vers l'Alberta entre 2002 et 2007

Malgré les distances importantes les séparant de l'Alberta, près d'un finissant migrant sur trois (32 %), provenait des provinces de l'Atlantique (Graphique 2). En fait, au cours de la dernière décennie, l'Alberta a été la principale destination pour les migrants de la région de l'Atlantique (pour l'ensemble des travailleurs) alors qu'auparavant l'Ontario attirait la moitié des migrants de cette région4. Durant les dix dernières années, le flux migratoire des provinces de l'Atlantique vers l'Alberta a continuellement augmenté. Les apprentis finissants qui migrent semblent également suivent cette tendance.

Graphique 2
Région de provenance des apprentis finissants ayant migré vers l'Alberta, 2007

Graphique 2. Région de provenance des apprentis finissants ayant migré vers l'Alberta, ENA 2007

Note : Pour la catégorie « Québec » les données sont à utiliser avec prudence (en raison d'un petit nombre d'observations.
Source : Statistique Canada. L'Enquête nationale sur les apprentis (ENA) 2007.

Les plus grandes proportions des finissants ayant migré vers l'Alberta proviennent ensuite de ses provinces voisines avec 26 % pour la Saskatchewan et 15 % pour la Colombie-Britannique. L'Ontario et le Manitoba suivent avec 12 % et 10 %.

Les femmes sont faiblement représentées dans plusieurs métiers d'apprentissage, plus particulièrement dans les métiers de la construction. On observait chez les finissants qui ont migré vers l'Alberta, une proportion moins élevée de femmes (7 %) que pour les finissants étant demeurés dans leur province de formation (11%). Ce qui peut s'expliquer par le fait que la demande était davantage pour des métiers où les femmes sont moins représentées ; par exemple, pour les groupes de métiers tels que « fabrication de produits métalliques » et « véhicules automobiles et matériel lourd ». Or, le groupe de métiers pour lequel les femmes sont plus présentes est celui de l'alimentation et services et il s'agit d'un des groupes ayant attiré les plus petites proportions de finissants ayant migré vers l'Alberta, avec 8 %.

Près du tiers des finissants qui étaient inscrits à un programme d'apprentissage entre 2002 et 2004 et qui sont demeurés dans leur province de formation étaient âgé de moins de 29 ans. Cette proportion augmente significativement à 44 % chez les finissants qui ont migré vers l'Alberta. Donc, les finissants plus jeunes sont plus susceptibles d'être mobiles. On retrouve la même proportion (44 %) pour les finissants de 29 à 39 ans ayant migré vers l'Alberta alors que ce groupe d'âge représente une proportion un peu plus grande avec 49 % pour les finissants n'ayant pas migré.

Une plus grande proportion de célibataires, jamais mariés, est attribuée aux apprentis qui ont migré vers l'Alberta par rapport aux apprentis qui sont demeurés dans leur province ou territoire. Cette proportion atteint même la moitié ( 50 %) des finissants ayant migré vers l'Alberta alors qu'elle était de 41 % pour les non migrants. Des différences ont également été observées en ce qui concerne les finissants étant mariés ou en union libre. Ces derniers représentaient 46 % des finissants ayant migré vers l'Alberta et 55 % des finissants n'ayant pas migré.

Près du tiers des finissants ayant migré en Alberta ont étudié un métier du groupe de la fabrication de produits métalliques

Chez les apprentis qui ont migré, on y retrouve 30 % des finissants qui avaient étudié dans un métier de la fabrication de produits métalliques (Graphique 3). Le secteur des véhicules automobiles et matériel lourd suivait de près avec 26 %. Ces deux groupes sont significativement plus hauts que les autres groupes de métiers.

Cependant, plus de la moitié (52 %) des finissants ayant déménagé en Alberta ne travaillait pas dans leur domaine d'étude. C'est le cas de deux finissants sur cinq (40 %) pour ceux qui étaient demeurés dans leur province de formation. Ainsi, on constate que plus de deux finissants (migrants ou non) sur cinq (42 %) travaillaient dans l'industrie de la construction, alors que la proportion de ces apprentis ayant étudié en construction de bâtiment était de 12 % pour les finissants migrants et de 17 % pour les finissants n'ayant pas migré5.

Les industries de la fabrication et celle des autres services (sauf les administrations publiques) suivent avec 16 % chacun des finissants ayant migré. Ensuite, on retrouve 6% des finissants migrants dans l'industrie du commerce de détail. Pour ces industries, on retrouvait des proportions similaires pour les finissants qui ont migré vers l'Alberta à ceux qui ne l'avaient pas fait.

L'industrie de l'extraction minière et extraction de pétrole et de gaz donnait du travail à 5 % des finissants ayant migré vers l'Alberta alors que c'était le cas de 2 % de ceux n'ayant pas migré.

Graphique 3
Métiers étudiés par les finissants ayant migré vers l'Alberta, 2007

Graphique 3. Métiers étudiés par les finissants ayant migré vers l'Alberta, ENA 2007

Source : Statistique Canada. L'Enquête nationale sur les apprentis (ENA) 2007.

Conditions de travail

Dans un contexte de pénurie de travailleurs dans les métiers, on peut supposer que les apprentis n'ont pas de difficulté à trouver un emploi. C'est effectivement ce que l'on observait avec une proportion de 99 % pour les finissants qui ont migré vers l'Alberta et 96 % pour les apprentis n'ayant pas migré. La différence est statistiquement significative même si elle n'est pas substantielle (Tableau 1).

Les proportions de salariés pour un emploi permanent sont similaires chez les deux groupes (ceux ayant migré vers l'Alberta et ceux n'ayant pas migré), alors que les proportions respectives sont de 77 % et 79 %. Même scénario en ce qui concerne les travailleurs autonomes où les proportions étaient de 10 % et 11 %. Quant aux emplois temporaires, ils sont le lot d'une plus grande proportion des finissants ayant migré que ceux n'ayant pas migré, (9 %) soit près du double, de ceux n'ayant pas migré.

Des proportions supérieures de finissants ayant migré ont droit à des bénéfices par rapport aux finissants n'ayant pas migré vers l'Alberta. Les avantages sont significatifs au niveau de l'obtention d'une assurance-maladie supplémentaire (78 % versus 69 %), d'un plan dentaire (78 % versus 68 %) et d'autres avantages sociaux (30 % versus 24 %) pour les finissants ayant migré vers l'Alberta.

On observait des proportions presque identiques chez les finissants qui obtiennent un régime de retraite qu'ils aient migré ou non (58 % versus 57 %).

Une différence notable au niveau des bénéfices est qu'une proportion significativement moins importante de finissants ayant migré vers l'Alberta avaient des vacances payées (68 % comparativement à 73 %). Les employeurs de l'Alberta cherchant à combler un manque de main d'œuvre peuvent être moins enclins à offrir ce bénéfice aux employés et peuvent cependant compenser en offrant davantage d'autres types de bénéfices.

Tableau 1
Quelques variables reliées aux conditions de travail des finissants ayant migré vers l'Alberta ou non, 2007
  Finissant ayant migré à
destination de l'Alberta
Finissant étant demeuré dans la
même province ou le même territoire 1
Pourcentage
Population active
Au travail 99* 96
Type d'emploi
Salarié, emploi permanent 77 79
Salarié, emploi temporaire 9* 5
Salarié, emploi saisonnier 4*,E 2
Travailleur autonome 10 11
Horaire de travail
Temps complet 99* 97
Travail dans le même domaine d'études
Oui 47* 59
Non 52* 40
Bénéfices
Assurance maladie supplémentaire 78* 69
Plan dentaire 78* 68
Régime de retraite 58 57
Vacances payées 68* 73
Autres avantages sociaux 30* 24

1. Excluant les finissants inscrits en Alberta et travaillant toujours en Alberta
* Différence significative par rapport aux finissants n'ayant pas migré au niveau 0.05 ou moins.
E à utiliser avec prudence

Source : Statistique Canada. L'Enquête nationale sur les apprentis (ENA) 2007.

De plus grandes proportions de finissants ayant migré ont des salaires horaires plus élevés

Il est intéressant de constater les différences, et elles sont significatives, entre les salaires horaires des finissants ayant migré vers l'Alberta et ceux n'ayant pas migré. Trois fois plus (35 %), des finissants ayant migré touchaient un salaire de 35$ alors que c'était le cas de 11 % des finissants non migrants (Tableau 2). Près du quart des finissants qui ont migré avaient un salaire horaire entre 30.00 $ et 34.99 $ comparativement à 17 % pour ceux qui n'ont pas migré. En outre, la proportion pour les salaires horaire de moins de 20$, est près de la moitié celle des finissants n'ayant pas migré vers l'Alberta, avec 13 % en comparaison de 25 %.

Tableau 2
Salaire horaire des finissants selon leur statut de migration vers l'Alberta, 2007
  Finissant ayant migré à
destination de l'Alberta
Finissant étant demeuré dans la
même province ou le même territoire 1
Pourcentage
Moins de 20 $ 13* 25
Entre 20 et 24,99 $ 11* 19
Entre 25 et 29,99 $ 16* 27
Entre 30 et 34,99 $ 24* 17
35 $ et plus 35* 11

1. Excluant les finissants inscrits en Alberta et travaillant toujours en Alberta.
* Différence significative par rapport aux finissants n'ayant pas migré au niveau 0.05 ou moins.
Source : Statistique Canada. L'Enquête nationale sur les apprentis (ENA) 2007.

En comparant la satisfaction des finissants à l'égard de leur revenu, on est en mesure de constater des différences assez importantes. En effet, un peu plus d'un finissant migrant sur trois (36 %) se disait très satisfait de son revenu en comparaison à un peu moins d'un finissant sur quatre (23 %) pour les finissants n'ayant pas migré (Graphique 4). Quant au niveau d'insatisfaction, la proportion des finissants non migrants se disant insatisfaits de leur revenu (10 %) correspondait au double de celle des finissants migrants (5 %).

Graphique 4
Distribution de la satisfaction des finissants à l'égard de leur revenu en fonction de leur statut de migration, 2007

Graphique 4. Distribution de la satisfaction des finissants à l'égard de leur revenu en fonction de leur statut de migration

Note : Pour les finissants qui ont migré en Alberta les données pour les catégories « très insatisfait » doivent être utilisée avec précaution.
Source : Statistique Canada. L'Enquête nationale sur les apprentis (ENA) 2007.

Bien que la rémunération joue un rôle important, elle n'est pas le seul indicateur de la qualité d'un emploi. La sécurité d'emploi est un autre facteur important dans le cadre de la mesure de la satisfaction vis-à-vis de l'emploi occupé.

Tout comme pour la satisfaction en matière de revenu, la proportion des finissants ayant migré se disant très satisfaits de leur sécurité d'emploi est plus élevée que celle pour ceux n'ayant pas migré (44 % versus 36 %).

Conclusion

Ce portrait permet de constater que les finissants ayant migré vers l'Alberta semblent en avoir tiré des avantages appréciables. En outre, la comparaison entre les deux groupes de finissants démontre que la plupart du temps les finissants ayant migré vers l'Alberta sont avantagés. Les deux groupes se distinguent l'un par rapport à l'autre selon plusieurs caractéristiques plus particulièrement en ce qui concerne le salaire horaire.

Cette étude visait la période de 2002 à 2007 où l'Alberta jouissait d'une forte croissance économique. Avec les conditions économiques actuelles, l'Alberta n'est pas épargnée. D'ailleurs, depuis octobre 2008, l'emploi a chuté de 48 000 (-2,4 %) dans cette province, surtout dans le secteur de production des biens. Néanmoins, l'Alberta (5,4 %) avec la Saskatchewan (4,7 %) et le Manitoba (4,8 %) continuent d'avoir les plus faibles taux de chômage, bien en dessous de la moyenne nationale de 8 % en mars 2009; le taux était le plus élevé à Terre-Neuve et Labrador à 15,1 %. Il serait intéressant de vérifier si l'impact de ces pertes d'emploi est aussi important sur les métiers spécialisés et plus particulièrement sur les finissants qui avaient migré vers cette province entre 2002 et 2007.

Notes

  1. Skof Karl, 2006. Tendance de la formation des apprentis inscrits au Canada. Questions d'éducation, volume 3, no 2, produit numéro 81 004 XIF au catalogue de Statistique Canada, Ottawa.

  2. Bernard A., Finnie R, et St-Jean B. 2008. Mobillité interprovinciale et gains. L'emploi et le revenu en perspective. Octobre 2008. Volume 9, numéro 10. Numéro 75 001 XWF au catalogue de Statistique Canada.

  3. Conseil des ministres de l'Éducation (Canada) et Statistique Canada. 2007. Indicateurs de l'éducation au Canada Rapport du programme d'indicateurs pancanadiens de l'éducation de 2007. Numéro 81 582 XPF au catalogue, p. 81-82.

  4. Dion P, et Coulombe, S. 2005 et 2006. « Portrait de la mobilité des Canadiens en 2006 : trajectoire et caractéristiques des migrants ». Rapport sur l'état de la population du Canada. Numéro 91 209 X au catalogue de Statistique Canada.

  5. Une étude récente sur les tendances de l'emploi et de la rémunération de 2002 à 2007 indique que même s'il n'y a pas eu de récession de 2004 à 2007, le secteur de la fabrication a subi trois années consécutives de pertes d'emploi. Ce qui pourrait expliquer que les apprentis qui avaient étudié dans la fabrication de produits métalliques ayant plus de difficulté à trouver un emploi étaient plus susceptibles de déménager en Alberta pour travailler dans l'industrie de la construction, par exemple. Voir Lin, Jane. 2008. « Tendances de l'emploi et de la rémunération de 2002 à 2007 ». L'emploi et le revenu en perspective. Septembre 2008. Volume 9, numéro 9. Numéro 75 001 XWF au catalogue de Statistique Canada.

  6. Statistique Canada. Le Quotidien du 9 avril 2009, " Enquête sur la population active".