Indicateurs des écoles publiques pour le Canada, les provinces et les territoires, 2000-2001 à 2008-2009

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Kathryn McMullen et Riley Brockington
Division du tourisme et du centre de la statistique de l'éducation
Statistique Canada

Inscriptions et changements démographiques
Diplômés
Inscriptions à l'immersion en langue seconde et à la langue de la minorité
Programme d'enseignement de langue autochtone
Éducateurs
Ratio élèves-éducateur
Conclusion

Dans l'ensemble du Canada, le système d'éducation publique continue de réaliser des progrès importants pour ce qui est d'établir un équilibre entre les besoins de l'éducation des enfants dans une société très compétitive et très mondialisée et les défis associés à la gestion d'un important système institutionnel diversifié.

La nécessité de s'adapter aux changements dans la taille et la répartition géographique de la population d'âge scolaire compte parmi ces défis. Un peu moins de 5,1 millions d'élèves étaient inscrits dans des écoles publiques primaires et secondaires au Canada au cours de l'année scolaire 2008-2009. C'est là le niveau le plus faible depuis 1998-1999, soit la première collecte de données dans le cadre de l'Enquête sur l'enseignement primaire et secondaire. Les inscriptions ont atteint un sommet de près de 5,4 millions d'élèves en 2001-2002. Parmi les autres défis figure la satisfaction de la demande d'enseignement en langue seconde, le traitement des besoins naissants, dont ceux de la population autochtone assez importante et en croissance surtout dans les provinces de l'Ouest, et la nécessité d'employer un personnel suffisant pour offrir les très nombreux services d'enseignement qu'exige une population diversifiée d'âge scolaire.

Le présent article s'appuie sur les données de la plus récente Enquête sur l'enseignement primaire et secondaire pour examiner les grandes tendances des inscriptions et des éducateurs dans les écoles publiques primaires et secondaires au cours de la période allant de 2000-2001 à 2008-2009, selon la province et le territoire.

Inscriptions et changements démographiques

Les inscriptions à des écoles publiques primaires et secondaires ont diminué dans l'ensemble du Canada entre 2000-2001 et 2008-2009. Au cours de l'année scolaire 2008-2009, ces inscriptions s'élevaient à un peu moins de 5,1 millions d'élèves, en baisse de 5 % depuis 2000-2001.

Exception faite de l'Alberta et du Nunavut, toutes les provinces et tous les territoires ont observé une baisse des inscriptions au cours de la période 2000-2001 à 2008-2009. La plus forte baisse a été observée à Terre-Neuve-et-Labrador, où le nombre d'élèves inscrits à des écoles publiques primaires et secondaires a diminué de 22 % durant cette période (graphique 1). Des diminutions assez importantes des inscriptions ont aussi été observées dans les autres provinces de l'Atlantique. Ces baisses ont atteint 15 % en Nouvelle-Écosse, 13 % au Nouveau-Brunswick et 12 % à l'Île-du-Prince-Édouard. Le Québec, la Saskatchewan et le Yukon ont également observé des baisses de 4 %, 10 % et 13 %, respectivement.

En revanche, les inscriptions ont augmenté de 6 % au Nunavut et de 3 % en Alberta au cours de la même période.

Graphique 1
Variation en pourcentage des inscriptions (en nombre de personnes) à des écoles publiques primaires et secondaires, Canada, provinces et territoires, 2000-2001 à 2008-2009

Description pour le graphique 1

Graphique 1: Variation en pourcentage des inscriptions (en nombre de personnes) à des écoles publiques primaires et secondaires, Canada, provinces et territoires, 2000-2001 à 2008-2009

Source : Statistique Canada. Enquête sur l'enseignement primaire et secondaire.

Ces tendances vont de pair avec les données sur la variation de la taille de la population d'âge scolaire au cours de cette période. Par exemple, entre le 1er juillet 2001 et le 1er juillet 2009, le nombre de jeunes de 5 à 19 ans a diminué de 19 % à Terre-Neuve-et-Labrador, de 15 % en Nouvelle-Écosse, 14% au Nouveau-Brunswick et 12 % à l'Île-du-Prince-Édouard. Ces baisses de la taille de la population d'âge scolaire s'expliquent principalement par la diminution du taux de natalité et par la migration vers d'autres régions du Canada.

Diplômés

Le nombre de finissants ayant obtenu un diplôme d'études secondaires a continué d'augmenter en 2008-2009, 341 700 diplômes ayant été décernés dans l'ensemble du Canada. Il s'agit là d'une hausse de 11,9 % par rapport aux 305 400 diplômes décernés en 2000-2001. Cette augmentation est attribuable à la cohorte plus nombreuse d'élèves plus âgés qui font leur place dans le système scolaire de même qu'à diverses initiatives provinciales visant à garder les élèves à l'école jusqu'à l'obtention du diplôme.

Huit provinces et territoires ont enregistré une hausse du nombre de diplômés entre 2000-2001 et 2008-2009 (graphique 2). Les augmentations assez importantes au Nunavut, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Yukon correspondent à un petit nombre sous-jacent de diplômés. Des hausses supérieures à la moyenne nationale ont aussi été observées en Ontario (+22 %) et en Alberta (+15 %). Par contre, le nombre de diplômés a diminué, durant cette période, de 20 % à Terre-Neuve-et-Labrador, de 10 % en Saskatchewan et de 5 % au Nouveau-Brunswick.

Graphique 2
Variation en pourcentage du nombre de diplômés des écoles publiques primaires et secondaires, Canada, provinces et territoires, 2000-2001 à 2008-2009

Description pour le graphique 2

Graphique 2: Variation en pourcentage du nombre de diplômés des écoles publiques primaires et secondaires, Canada, provinces et territoires, 2000-2001 à 2008-2009

Source : Statistique Canada. Enquête sur l'enseignement primaire et secondaire.

Inscriptions à l'immersion en langue seconde et à la langue de la minorité

Contrairement aux tendances à l'inscription globale dans les écoles de l'ensemble du Canada, les inscriptions à des programmes d'immersion en langue seconde dans les écoles publiques primaires et secondaires ont augmenté au fil des ans. En 2008-2009, environ 317 000 élèves étaient inscrits à des programmes d'immersion en langue seconde, une hausse de 14 % par rapport à 2000-2001 (graphique 3).

Au cours de cette période, le nombre d'élèves inscrits à des programmes d'immersion en langue seconde a augmenté de 62 % à Terre-Neuve-et-Labrador, de 40 % en Colombie-Britannique, de 31 % en Nouvelle-Écosse et de 24 % en Alberta. En revanche, le nombre d'étudiants inscrits à des programmes d'immersion en langue seconde a diminué de 18 % au Nouveau-Brunswick. Dans l'ensemble, l'Ontario représentait le plus grand nombre d'élèves inscrits à des programmes d'immersion en langue seconde en 2008-2009, ces inscriptions s'élevant à plus de 167 000.

Graphique 3
Variation en pourcentage entre 2000-2001 et 2008-2009 pour les inscriptions à des programmes d'immersion en langue seconde et à des programmes dans la langue de la minorité dans les écoles publiques primaires et secondaires, Canada et provinces

Description pour le graphique 3

Graphique 3: Variation en pourcentage entre 2000-2001 et 2008-2009 pour les inscriptions à des programmes d'immersion en langue seconde et à des programmes dans la langue de la minorité dans les écoles publiques primaires et secondaires, Canada et provinces

1 2001-2002 à 2008-2009.
2 Comprend les programmes d'immersion en français et les programmes intensifs de français.
3 Les écoles publiques primaires et secondaires du Québec n'offrent pas de programmes d'immersion en anglais.
Source : Statistique Canada. Enquête sur l'enseignement primaire et secondaire.

En plus des programmes d'immersion en langue seconde visant les élèves anglophones dans les provinces autres que le Québec, toutes les provinces offrent aussi des programmes d'enseignement dans la langue de la minorité qui visent les élèves de langue maternelle française dans des provinces autres que le Québec et ceux de langue maternelle anglaise au Québec.

L'article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés précise qu'on doit offrir une instruction dans la langue de la minorité « lorsque le nombre le justifie ». La taille des populations de langue minoritaire varie beaucoup d'une province à l'autre, tout comme leur répartition au sein des provinces. Par conséquent, la densité de la population d'enfants et de jeunes de langue minoritaire joue un rôle important pour déterminer s'il est faisable d'offrir une instruction dans la langue de la minorité dans un emplacement donné.

Globalement, un peu moins de 244 000 élèves étaient inscrits à des programmes d'enseignement dans la langue de la minorité dans les écoles publiques primaires et secondaires du Canada en 2008-2009. Les nombres les plus élevés ont été dénombrés au Québec, soit presque 99 000, et en Ontario, soit près de 92 000.

À l'échelle du Canada, le nombre d'élèves inscrits à des programmes dans la langue de la minorité dans les écoles publiques primaires et secondaires a diminué de 4 % entre 2000-2001 et 2008-2009. La plus forte baisse s'est produite au Nouveau-Brunswick, les inscriptions à ces programmes ayant diminué de 19 % au cours de la période, vient ensuite le Québec avec une baisse de 6 %. Par contre, la Colombie-Britannique, l'Alberta et la Saskatchewan ont observé de fortes hausses des inscriptions à des programmes dans la langue de la minorité, ces hausses s'établissant à 52 %, 40 % et 16 %, respectivement. Il convient toutefois de noter que ces variations importantes en pourcentage correspondent à des nombres relativement faibles d'élèves par rapport à ceux du Québec et de l'Ontario.

Programme d'enseignement de langue autochtone

C'est en 2002-2003 que l'Enquête sur l'enseignement primaire et secondaire a commencé à recueillir des données sur le nombre d'élèves suivant un programme d'enseignement de langue autochtone. Ces données visent tous les élèves, autochtones et non autochtones, qui vont à une école publique hors réserve.

Entre 2002-2003 et 2008-2009, les inscriptions à ces programmes ont augmenté de 3 % (excluant l'Alberta, province pour laquelle on ne dispose pas de données). À part l'Alberta, presque 48 000 élèves prenaient la langue autochtone comme matière d'enseignement en 2008-2009. La Colombie-Britannique a déclaré le nombre le plus important d'élèves prenant la langue autochtone comme matière à l'école, soit plus de 29 000 élèves en 2008-2009.

Éducateurs

Malgré la diminution des inscriptions dans l'ensemble du Canada, le nombre total d'éducateurs (en équivalents temps plein) a continué d'augmenter. En 2008-2009, on dénombrait plus de 339 000 éducateurs au Canada, en hausse de 7 % depuis 2000-2001.

La plupart des provinces et tous les territoires ont déclaré une augmentation du nombre d'éducateurs en équivalents temps plein (ETP) entre 2000-2001 et 2008-2009. Les plus fortes hausses au cours de cette période ont été constatées en Saskatchewan (+37 %) et au Nunavut (+34 %). D'importantes hausses ont aussi été observées dans les Territoires du Nord-Ouest, en Alberta et en Ontario, celles-ci s'établissant à 16 %, 13 % et 12 %, respectivement. En revanche, le nombre d'éducateurs en équivalents temps plein a diminué à Terre-Neuve-et-Labrador (-11 %), en Colombie-Britannique (-7 %) et à l'Île-du-Prince-Édouard (-3 %).

Ratio élèves-éducateur

Lorsqu'on examine le ratio élèves-éducateur, il importe de noter que le terme « éducateur » renvoie non seulement aux enseignants, mais comprend aussi les administrateurs scolaires et le personnel de soutien pédagogique. Par conséquent, une diminution du ratio élèves-éducateur ne signifie pas nécessairement que les enseignants ont moins d'élèves en classe, mais cette baisse peut correspondre à une augmentation du personnel pédagogique ou des administrateurs dans le système.

Le ratio élèves-éducateur a diminué dans tous les secteurs de compétence entre 2000-2001 et 2008-2009, sauf en Colombie-Britannique où il est resté à peu près inchangé à environ 16,4 élèves par éducateur (graphique 4). L'Alberta affichait un ratio élèves-éducateur comparable de 16,5 en 2008-2009, en baisse par rapport à 18,2 en 2000-2001.

La plupart des autres provinces et territoires ont observé des diminutions plus importantes du ratio élèves-éducateur au cours de cette période, ce ratio baissant d'environ 16 élèves par éducateur à 13 ou 14 élèves par éducateur. En 2008-2009, les ratios élèves-éducateur les plus faibles ont été observés au Yukon (10,1), en Saskatchewan (10,6) et à Terre-Neuve-et-Labrador (12,1).

Graphique 4
Ratio élèves-éducateur1, selon la province et le territoire, 2000-2001 et 2008-2009

Description pour le graphique 4

Graphique 4: Ratio élèves-éducateur1, selon la province et le territoire, 2000-2001 et 2008-2009

1 Le terme « éducateur » renvoie aux enseignants, aux administrateurs scolaires et au soutien pédagogique.
Source : Statistique Canada. Enquête sur l'enseignement primaire et secondaire.

Source : Statistique Canada. Enquête sur l'enseignement primaire et secondaire.

Conclusion

Les ministères provinciaux et territoriaux de l'Éducation sont constamment confrontés au besoin de s'adapter aux changements de la taille et de l'emplacement géographique de la population d'âge scolaire. La tendance soutenue de réduction de la taille de la population d'âge scolaire fait partie de ce défi, puisque les conseils scolaires essaient d'établir un équilibre entre le besoin d'installations dans les secteurs où de nouvelles écoles sont requises et le besoin d'aborder le problème du déclin de la population d'âge scolaire dans d'autres secteurs.

Parallèlement, la demande de services éducatifs augmente à d'autres égards. C'est notamment le cas pour satisfaire la demande croissante de programmes d'immersion en français et de programmes dans la langue de la minorité dans la plupart des provinces ainsi que la demande d'instruction dans les langues autochtones, particulièrement dans les provinces de l'Ouest où la taille de la population autochtone est relativement importante et en croissance.

Il faut également tenir compte des conséquences à long terme. La diminution du nombre d'élèves inscrits dans les écoles aujourd'hui se traduira par une réduction du nombre de diplômés quittant le système au cours de la prochaine décennie environ. Cela aura à son tour une incidence sur le nombre d'élèves admissibles pour suivre des études postsecondaires à l'avenir et, en définitive, sur le nombre de nouveaux venus sur le marché du travail.