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Le profil socioéconomique des personnes participant aux diverses activités culturelles peut fournir des informations très utiles à différentes parties prenantes. Il peut permettre aux organismes chargés d'offrir et de commanditer des projets ou des programmes culturels de comprendre les personnes les plus susceptibles d'assister à leurs événements et de cerner les groupes sous-représentés, en vue de déterminer les sources potentielles de croissance du marché.

Dans le présent document de recherche, nous utilisons les données issues du supplément culturel de l'Enquête sociale générale de 2005 de Statistique Canada pour examiner, d'une perspective multivariée, la participation aux activités culturelles en fonction des caractéristiques socioéconomiques et démographiques. Nous nous distinguons des études quantitatives canadiennes antérieures à deux égards. D'abord, notre analyse porte sur un plus large éventail d'activités culturelles, auxquelles s'adonnent souvent les Canadiens de tous les âges et de tous les groupes de revenu. Ensuite, au lieu de tenter de déterminer si une personne participe ou non à une activité (comme c'était souvent le cas dans les recherches antérieures), nous appuyons notre étude sur le nombre de fois qu'un répondant a participé à l'activité culturelle en question. Grâce à cet indicateur de participation clé, nous ne sous-estimons jamais l'importance d'un groupe démographique dans le cadre d'une activité culturelle donnée si ce groupe participe à une fréquence anormalement élevée, et ne surestimons pas l'effet d'un groupe démographique lorsque la fréquence absolue est anormalement faible.

Notre analyse multivariée, conformément aux recherches empiriques passées, révèle que le revenu du ménage, l'activité économique et le niveau d'éducation sont tous associés positivement à la participation accrue aux activités culturelles. Par ailleurs, nos résultats suggèrent que les différences en matière de consommation des commodités culturelles sont rattachées aux antécédents familiaux et au niveau de scolarité du partenaire conjugal. Cependant, pour toutes les activités culturelles, le niveau de scolarité du conjoint (ou de la conjointe) a plus de poids que les antécédents familiaux.