Section 1
Intérêt des jeunes pour les professions de la santé

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

[Télécharger le PDF de la section 1]

1.1 Aspirations professionnelles des jeunes

1.2 Caractéristiques des jeunes selon la profession d'intérêt

1.3 Perte d'intérêt pour les professions de la santé entre 15 ans et 17 ans

C'est pendant leur adolescence que les jeunes commencent à planifier leur carrière, à prendre des décisions en vue de l'orienter et à envisager différents choix professionnels. Avant d'opter pour un programme d'études en santé ou d'études connexes, les jeunes doivent avoir certains motifs pour exercer la profession souhaitée. Parmi les facteurs influençant le choix de carrière d'un jeune, on retrouve les intérêts personnels, les aptitudes et les compétences, le rendement scolaire, les caractéristiques démographiques et socioéconomiques, ainsi que l'influence des parents et des pairs. Cependant, certains jeunes verront sans doute leur choix de carrière changer au fil du temps, et d'autres ne pourront peut-être pas atteindre leurs objectifs de carrière pour une raison ou pour une autre.

Les données utilisées dans cette section, tirées de l'Enquête auprès des jeunes en transition (EJET) de Statistique Canada, aideront le lecteur à comprendre le flux des personnes qui commencent, poursuivent et achèvent les programmes d'études en santé et à en savoir davantage sur l'attrait relatif des professions de la santé pour les jeunes, sur la taille et la nature de la population des personnes qui s'intéressent aux professions de la santé et sur les changements éventuels dans l'intérêt envers ces professions chez les jeunes de 15 à 17 ans (pour plus de renseignements sur cette enquête, voir l'annexe 1). Il importe de mieux connaître les aspirations professionnelles des jeunes non seulement pour augmenter leur intérêt envers les professions de la santé, mais aussi pour mettre au point des programmes de recrutement adéquats et efficaces.

1 .1 Aspirations professionnelles des jeunes

Les jeunes s'intéressent beaucoup aux professions de la santé

Les résultats de l'EJET montrent que les professions de la santé occupent un rang élevé parmi les emplois convoités par les jeunes. En 2000, en réponse à la question sur l'emploi qu'ils aimeraient avoir à l'âge de 30 ans, les jeunes âgés de 15 ans au Canada ont classé les professions de la santé au troisième rang, après celles des sciences naturelles, appliquées et connexes et celles des arts, de la culture, des loisirs et des sports. Les professions connexes au secteur de la santé retenues pour cette enquête (c'est-à-dire psychologues, travailleurs sociaux, gestionnaires des soins de santé, secrétaires médicaux, rapporteurs et audiotypistes médicaux, inspecteurs de la santé publique, de l'environnement et de l'hygiène et de la sécurité au travail) se sont classées au septième rang. En ce qui concerne les jeunes Canadiens âgés de 18 à 20 ans, les professions de la santé occupent le quatrième rang, après les professions des sciences naturelles, appliquées et connexes, les professions des sciences sociales, de l'éducation, des services gouvernementaux et de la religion, ainsi que les professions des arts, de la culture, des loisirs et des sports (tableau 1.1.1).

Dans toutes les provinces, les professions de la santé figuraient parmi les trois professions les plus prisées des jeunes âgés de 15 ans. En ce qui a trait aux jeunes âgés de 18 à 20 ans, les professions de la santé figuraient parmi les quatre choix de carrière les plus populaires dans toutes les provinces, à l'exception de l'Ontario et du Québec, où elles occupaient respectivement les cinquième et sixième rangs (tableaux 1.1.2 à 1.1.11).

En 2000, environ 12 % des jeunes Canadiens âgés de 15 ans ont indiqué qu'ils souhaitaient travailler dans une profession de la santé, contre 3 % dans une profession connexe (psychologue ou travailleur social, par exemple). La proportion de jeunes âgés de 18 à 20 ans intéressés par les professions de la santé est plus faible, mais 8 % aspirent tout de même à ce type de profession, tandis que la proportion intéressée aux professions connexes au secteur de la santé est similaire à celle des jeunes âgés de 15 ans (tableau 1.2.1).

Quoi qu'il en soit, le nombre de jeunes manifestant un intérêt pour les professions de la santé est considérable, compte tenu du fait que les professions de la santé regroupaient seulement 5 % de la population active en 2001 et les professions connexes, 1 % (Statistique Canada 2001a).

Le pourcentage de jeunes âgés de 15 ans qui s'intéressent aux professions de la santé est assez stable selon les provinces, se situant entre 10 % pour la Saskatchewan et 16 % pour Terre-Neuve-et-Labrador. Comme c'est le cas à l'échelle nationale, l'intérêt des jeunes envers les professions de la santé est plus faible parmi les jeunes âgés de 18 à 20 ans dans la majorité des provinces, à l'exception du Manitoba et de la Saskatchewan, où il n'y a pas de différences statistiquement significatives entre le pourcentage des jeunes qui s'intéressent aux professions de la santé dans les deux groupes d'âge. Vers l'âge de 18 à 20 ans, la proportion de jeunes intéressés par les professions de la santé se situe entre 7 % pour le Québec et 11 % pour la Saskatchewan (tableaux 1.2.2 à 1.2.11).

Les professions de la santé semblent un choix de carrière plus populaire auprès des jeunes femmes que chez les jeunes hommes. Alors que 12 % des jeunes Canadiens âgés de 15 ans affirment vouloir travailler dans une profession de la santé, la proportion atteint 18 % chez les femmes et seulement 6 % chez les hommes (tableau 1.1.1). Quant aux jeunes Canadiens âgés de 18 à 20 ans, 8 % disent s'intéresser aux professions de la santé, soit 13 % des femmes et 4 % des hommes (tableau 1.1.1). Cette tendance se confirme pour les deux groupes d'âge dans toutes les provinces sur lesquelles il existe des données fiables (tableaux 1.1.2 à 1.1.11).

Les jeunes préfèrent nettement les carrières de professionnels de la santé

L'EJET montre que les jeunes préfèrent nettement les carrières de professionnels de la santé. Environ 10 % des jeunes âgés de 15 ans et 4 % de ceux âgés de 18 à 20 ans ont affirmé aspirer à exercer la carrière de médecin, de dentiste, de professionnel en diagnostic et en traitement, de pharmacien ou de professionnel en thérapie et en évaluation. Leur intérêt pour une telle carrière s'explique peut- être par le fait que ces professions sont, en règle générale, mieux connues du public parce que largement médiatisées.

À l'échelle nationale, environ 7 % des jeunes âgés de 15 ans ont affirmé vouloir exercer une carrière de médecin, contre seulement 2 % des jeunes âgés de 18 à 20 ans. D'autre part, 1 % des jeunes âgés de 15 ans ont dit qu'ils aimeraient devenir infirmiers/infirmières. La proportion était à peu près la même parmi les jeunes âgés de 18 à 20 ans (tableau 1.2.1). En 2001, les médecins représentaient moins de 1 % de la population active du Canada. La profession d'infirmier/ infirmière comprend des effectifs beaucoup plus nombreux, soit un peu moins de 2 % de la population active (Statistique Canada 2001a).

Le pourcentage de jeunes âgés de 15 ans qui aspirent à devenir médecins ou infirmiers/infirmières est similaire dans la majorité des provinces. Les exceptions sont le Manitoba et la Saskatchewan, où 5 % et 3 % des jeunes de 15 ans souhaitent respectivement devenir médecin, ce qui est statistiquement différent de la moyenne nationale de 7 %. Les jeunes de 15 ans vivant à Terre-Neuve-et-Labrador (3 %) et au Nouveau-Brunswick (2 %) sont proportionnellement plus nombreux que la moyenne nationale de 1 % à manifester un intérêt pour la profession d'infirmier/ infirmière (tableaux 1.2.2 à 1.2.11).

À l'échelle provinciale, il est généralement difficile d'obtenir des résultats fiables sur les préférences des jeunes âgés de 18 à 20 ans pour une profession de la santé en particulier, puisque la taille de l'échantillon limite la transmission de renseignements fiables à ce niveau.

1 .2 Caractéristiques des jeunes selon la profession d'intérêt

Les jeunes qui aspirent à une profession dans le domaine de la santé ont tendance à être de sexe féminin

Comme l'a montré l'EJET, les trois quarts des jeunes Canadiens qui aspirent à exercer une profession de la santé sont des femmes. Cette situation reflète le profil démographique des programmes d'étude en santé, où les femmes représentent 82 % des diplômés récents (voir la section 4) et de la population active en 2001, où les femmes comptaient pour 79 % des travailleurs des professions de la santé (Statistique Canada 2001a). Il s'ensuit que la prédominance des femmes dans le secteur de la santé ne changera probablement pas dans un avenir rapproché. La presque totalité des jeunes (97 %) qu'intéresse une carrière d'infirmier/infirmière sont des femmes. Cependant, les femmes comptent également pour près des trois quarts (72 %) des jeunes de 15 ans qui ont affirmé vouloir devenir médecins. Le pourcentage chute à 59 % pour les jeunes âgées de 18 à 20 ans (tableau 1.3.1). Selon un rapport publié en 2007 par l'Association des facultés de médecine du Canada, à peu près la moitié des jeunes diplômés en médecine étaient des femmes en 2000, comparativement à environ 60 % en 2007.

La ventilation selon le sexe des jeunes qui aspirent à une carrière en soins infirmiers et en médecine ne varie pas beaucoup à l'échelle nationale. Dans toutes les provinces, environ 90 % ou plus des jeunes voulant exercer la profession d'infirmier/infirmière sont des femmes, tant dans le groupe des jeunes de 15 ans que dans celui des jeunes âgés de 18 à 20 ans. Le pourcentage des jeunes de 15 ans qui souhaitent devenir médecins et qui sont de sexe féminin se situe entre 65 % au Manitoba et en Colombie-Britannique et 77 % au Québec (tableaux 1.3.2 à 1.3.11). Les femmes représentent environ 60 % des jeunes âgés de 18 à 20 ans qui aspirent à devenir médecins en Ontario (57 %) et en Colombie-Britannique (59 %), ce qui correspond à peu près au pourcentage à l'échelle nationale. Cependant, elles comptent pour une proportion un peu plus élevée, soit de 70 %, au Québec et à Terre-Neuve-et-Labrador, les seules provinces sur lesquelles il existe des données fiables.

Une proportion importante de jeunes aspirant à une profession dans le domaine de la santé sont membres d'une minorité visible

Au Canada, une proportion non négligeable de jeunes qui souhaitent travailler dans une profession du domaine de la santé sont membres d'une minorité visible (20 %, comparativement à 13 % de tous les jeunes). Chez les jeunes qui veulent devenir médecins, la différence est marquée. Plus du quart des jeunes de 15 ans et plus du tiers de ceux âgés de 18 à 20 ans qui aspirent à devenir médecins sont membres d'une minorité visible (tableau 1.3.1).

Il en va de même pour la langue des jeunes âgés de 15 ans qui aspirent à entrer dans une profession de la santé. Au Canada, près d'un jeune sur cinq (18 %) a déclaré une langue maternelle autre que l'anglais ou le français (comparativement à 12 % de tous les jeunes) (tableau 1.3.1).

Les six provinces où les membres d'une minorité visible représentent une proportion considérable de la population d'âge scolaire sont la Nouvelle-Écosse, le Québec, l'Ontario, le Manitoba, l'Alberta et la Colombie-Britannique. Dans ces provinces, en 2000, entre 5 % et 23 % des jeunes âgés de 15 ans faisaient partie d'une minorité visible. Dans chacune de ces provinces, saufla Colombie- Britannique, la proportion de membres d'une minorité visible chez ceux et celles qui s'intéressaient à une profession dans le domaine de la santé correspondait à leur représentation dans la population globale des jeunes de 15 ans. En Colombie- Britannique, les membres d'une minorité visible représentaient 23 % de tous les jeunes âgés de 15 ans, mais 36 % de ces jeunes qui aspiraient à exercer une profession dans le domaine de la santé. Néanmoins, les données à l'échelle provinciale laissent entendre que cette proportion peut varier par profession. En Ontario et en Colombie-Britannique (les deux provinces sur lesquelles il existe des données fiables), les membres d' une minorité visible étaient proportionnellement plus nombreux à vouloir devenir médecins que ne laissait entrevoir leur représentation dans la population globale de jeunes de 15 ans (tableaux 1.3.4, 1.3.6, 1.3.7, 1.3.8, 1.3.10 et 1.3.11).

Au Canada, la proportion des jeunes déclarant le français comme langue maternelle est la même pour l'ensemble des jeunes et pour les jeunes aspirant aux professions de la santé (environ un jeune sur cinq). Cependant, elle varie d'une province et d'une profession à l'autre. Par exemple, au Québec, où 84 % de tous les jeunes de 15 ans déclarent le français comme langue maternelle, 71 % des jeunes aspirent à devenir médecins (tableau 1.3.6). Au Nouveau-Brunswick, autre province comptant une proportion élevée de francophones, les jeunes déclarant le français comme langue maternelle représentent 30 % de tous les jeunes âgés de 15 ans, et une proportion similaire (35 %) de jeunes qui aspirent à devenir médecins déclarent le français comme langue maternelle (tableau 1.3.5).

À l'échelle nationale, les jeunes déclarant l'anglais comme langue maternelle représentent 62 % des jeunes âgés de 15 ans qui veulent exercer une profession dans le domaine de la santé, comparativement à 66 % de tous les jeunes Canadiens de 15 ans (tableau 1.3.1). Au Québec, la seule province où les jeunes déclarant l'anglais comme langue maternelle sont en minorité (9 %), la proportion des jeunes âgés de 15 ans qui aspirent à entrer dans une profession de la santé est, en général, similaire à leur représentation dans l'ensemble de cette population (tableau 1.3.6).

Les jeunes intéressés aux professions de la santé sont un peu moins susceptibles de venir d'une région rurale que l'ensemble des jeunes

Selon l'EJET, environ les trois quarts (76 %) des jeunes âgés de 15 ans habitaient dans un centre urbain en 2000. Il n'est pas étonnant de constater que la proportion de jeunes vivant dans un centre urbain diffère largement selon la province. Ainsi, 43 % des jeunes de 15 ans habitent dans un centre urbain à Terre-Neuve-et- Labrador, contre plus de 80 % en Ontario et en Colombie-Britannique (tableaux 1.3.2 à 1.3.11).

Il faudrait en savoir davantage sur les aspirations professionnelles des jeunes des régions rurales et cerner si leurs aspirations diffèrent de celles des jeunes des centres urbains, et en particulier s'ils ont des objectifs professionnels moins élevés.

La géographie rurale ou urbaine est déterminée en fonction de l'adresse des parents ou des tuteurs à la date de l'interview. L'indication rurale ou urbaine, selon le code des zones d'influence des régions métropolitaines de recensement (ZIM), est donnée d'après le code de classification des secteurs statistiques utilisé pour le recensement de 1996.

Selon les résultats de l'EJET, les jeunes aspirant à une profession dans le domaine de la santé en 2000 ne seraient généralement qu'un peu moins susceptibles de venir d'une région rurale que l'ensemble des jeunes. Ceci a une incidence en matière de planification des ressources humaines en santé dans les régions rurales, notamment à la lumière d'autres études qui suggèrent que les étudiants qui viennent d'un milieu rural sont plus susceptibles de choisir de pratiquer dans ces milieux.1 Selon une étude de Rourke en 2005, l'atteinte d'un nombre suffisant de médecins pratiquant en milieux ruraux nécessite, en partie, de s'assurer qu'un nombre suffisant d'étudiants de ces milieux soient admis dans les établissements offrant de tels programmes d'études.

Au Canada, 20 % des jeunes âgés de 15 ans qui veulent entrer dans une profession du domaine de la santé proviennent d' une région rurale, comparativement à environ le quart de la population des jeunes de 15 ans provenant d'une telle région (tableau 1.3.1). Dans la plupart des provinces, les jeunes âgés de 15 ans souhaitant exercer une profession dans le domaine de la santé ne sont qu'un peu moins susceptibles de venir d'une région rurale que l'ensemble des jeunes de 15 ans. Toutefois, au Québec et au Manitoba, la différence entre la proportion de jeunes habitant une région rurale qui veulent entrer dans une profession du domaine de la santé et la proportion de la population des jeunes de 15 ans habitant dans une région rurale est plus marquée (neuf points de pourcentage au Québec et dix points au Manitoba). Dans toutes les provinces sur lesquelles il existe des données fiables (c.-à-d. Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Québec et l'Ontario), le pourcentage de jeunes des régions rurales qui aspirent à entrer dans une profession du domaine de la santé est stable, que ces jeunes soient âgés de 15 ans ou de 18 à 20 ans, sauf en Nouvelle- Écosse, où le pourcentage pour les jeunes âgés de 18 à 20 ans est de 49 %, comparativement à 33 % pour les jeunes âgés de 15 ans (tableaux 1.3.2 à 1.3.11 et graphique 1.1).

Graphique 1.1
Les jeunes intéressés aux professions de la santé sont moins susceptibles de venir d'une région rurale que l'ensemble des jeunes

Dans toutes les provinces, les jeunes qui aspirent à devenir médecins sont plus susceptibles que la moyenne de venir d'un centre urbain

Les jeunes de 15 ans qui aspirent à devenir infirmiers/infirmières sont plus susceptibles de venir d'une région rurale que l'ensemble des jeunes dans la majorité des provinces, à l'exception de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de l'Alberta. En revanche, ceux qui aspirent à devenir médecins sont plus susceptibles que l'ensemble des jeunes de venir d'un centre urbain dans toutes les provinces. La différence entre le pourcentage des jeunes des régions rurales voulant devenir médecins et l'ensemble des jeunes âgés de 15 ans vivant dans une région rurale est la plus faible à Terre-Neuve-et-Labrador (quatre points de pourcentage) et la plus élevée au Manitoba (15 points) (tableaux 1.3.2 à 1.3.11 et graphique 1.2).

Graphique 1.2
Les jeunes intéressés à devenir médecins sont moins susceptibles de venir d'une région rurale que l'ensemble des jeunes

1 .3 Perte d'intérêt pour les professions de la santé entre 1 5 ans et 1 7 ans

Malgré la popularité des professions de la santé, bon nombre de jeunes changent d'avis entre 15 ans et 17 ans

Selon l'EJET, de nombreux jeunes voient leurs aspirations changer entre 15 et 17 ans. Lorsqu'on leur demande à 17 ans quel emploi ils aimeraient occuper à 30 ans, 59 % des jeunes font état d'une profession différente de celle déclarée à 15 ans. Cela vaut également pour ceux qui aspiraient d'abord à exercer une profession de la santé. Seulement 20 % ont déclaré la même profession, 26 %, une profession différente dans le domaine de la santé et 32 % une profession hors santé; 22 % n'ont pas répondu ou ont affirmé ne pas le savoir (tableau 1.4.1 et graphique 1.3).

Dans l'ensemble, cela signifie que 58 % des jeunes âgés de 15 ans qui ont déclaré souhaiter travailler dans une profession de la santé ne le veulent plus (excluant ceux qui n'ont pas répondu ou qui ont affirmé ne pas le savoir). En revanche, 8 % des jeunes qui aspiraient initialement à une profession hors santé ont changé d'avis et sont désormais intéressés au domaine de la santé (tableau 1.4.1 et graphique 1.3).

La perte d'intérêt envers les professions de la santé entre 15 et 17 ans se manifeste dans toutes les provinces. On retrouve peu de variabilité par province en ce qui a trait à la proportion de jeunes qui ont déclaré vouloir travailler dans une profession de la santé à 15 ans, mais qui ont changé d'avis à l'âge de 17 ans; la proportion va de 52 % à l'Île-du-Prince-Édouard à 65 % en Nouvelle-Écosse. Tout comme à l'échelle nationale, une proportion beaucoup plus faible de jeunes qui aspiraient initialement à une profession hors santé ont changé d'avis et sont désormais intéressés au domaine de la santé. Cette proportion va de 6 % au Québec à 12 % à l'Île-du-Prince-Édouard (tableaux 1.4.2 à 1.4.11 et graphique 1.3).

Des recherches plus poussées sont nécessaires pour bien comprendre quels facteurs sont liés à l'éveil et à la perte d'intérêt pour les professions de la santé et pour déterminer si ces jeunes réaliseront leurs aspirations. Plusieurs facteurs peuvent être pris en compte, notamment les changements au niveau du rendement scolaire au fil du temps, la sensibilisation croissante à d'autres emplois, la perception de choix de carrière plus réalistes et l'évolution des expériences de vie. Les cycles ultérieurs de l'EJET donneront des renseignements sur les jeunes qui poursuivent ou non des études postsecondaires en santé en fonction de leurs aspirations de carrière antérieures.

Graphique 1.3
Malgré la popularité des professions de la santé, bon nombre de jeunes changent d'avis entre 15 ans et 17 ans