Section 2
Évaluation et reconnaissance des acquis (ÉRA) des études antérieures et des titres de compétence étrangers

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2.1 Fréquence des demandes d'ÉRA présentées par un immigrant dans les deux années suivant son arrivée au Canada

2.2 Caractéristiques des immigrants qui demandent une ÉRA auprès d'un établissement d'enseignement postsecondaire

2.3 Raisons pour lesquelles les immigrants n'ont pas demandé une ÉRA auprès d'un établissement d'enseignement postsecondaire dans les deux années suivant leur immigration au Canada

Chaque année, le Canada accueille plus de 200 000 immigrants. L'immigration est une composante importante de la croissance démographique au pays. Selon un rapport de Statistique Canada, les immigrants sont responsables de plus des deux tiers (69 %) de la croissance de la population entre 2001 et 2006 (Statistique Canada, 2007). Comme la majorité des immigrants entrent au Canada grâce au système d'immigration utilisé pour traiter les demandes des travailleurs qualifiés 2, ils élargissent énormément le bassin des personnes au pays ayant une formation postsecondaire (Centre syndical et patronal du Canada 2004). Le bassin de travailleurs très instruits et qualifiés est considéré comme indispensable à la capacité du pays de faire face à la concurrence au sein d'une économie basée sur le savoir.

Toutefois, à leur arrivée, les professionnels instruits à l'étranger font face à un processus d'adaptation, car ils doivent s'intégrer à une nouvelle société et trouver un travail convenable. Le plus souvent, les nouveaux immigrants ne connaissent pas la structure des marchés du travail local et national, ne peuvent pas compter sur un réseau social capable de les soutenir dans la recherche d'un emploi, connaissent mal la ou les langues et ne possèdent pas d'expérience de travail au Canada.

Les membres d'une profession libérale se heurtent à un obstacle additionnel lorsqu'ils cherchent un emploi convenable dans leur champ de compétence. S'ils désirent exercer une profession réglementée – comme celles dans le domaine de la santé –, ils doivent être agréés ou titulaires d'une licence d'une association professionnelle, qui est habituellement régie par l'État.

L'agrément a pour but de veiller à la santé et à la sécurité du public. Alors que les membres d'une profession libérale formés au Canada ont suivi un programme d'études reconnu, ont une expérience de travail valide et maîtrisent la langue de travail, leurs homologues immigrants peuvent avoir du mal à faire reconnaître leur diplôme, leur expérience de travail et leurs capacités linguistiques. Le conflit entre les politiques nationales en matière d'immigration et l'agrément professionnel crée donc un paradoxe : bien que les immigrants très instruits soient recrutés en vue d'un éventuel apport professionnel à la société canadienne, les exigences qu'ils doivent respecter pour faire reconnaître leurs titres de compétence font souvent obstacle à la pleine exploitation de leurs aptitudes (Boyd et Schellenberg, 2007).

Dans le but de favoriser la création de stratégies efficaces en matière d'intégration au marché du travail, il est important de bien comprendre comment les immigrants entrent sur le marché du travail canadien et, surtout, dans quelle mesure leurs titres antérieurs, leurs connaissances, ainsi que leurs compétences sont reconnus lorsqu'ils le sont. De plus, on se rend compte de plus en plus qu'il faut prendre en considération à la fois les titres antérieurs et les connaissances et compétences informelles pour déterminer les habiletés des immigrants au Canada (Association canadienne pour la reconnaissance des acquis, 2006).

La démarche de l'évaluation et de la reconnaissance des acquis (ÉRA) est souvent utilisée par les établissements d'enseignement postsecondaire, les organismes de réglementation, les associations professionnelles et les employeurs pour évaluer les études antérieures ainsi que l'expérience de travail des personnes formées à l'étranger (et les personnes formées au Canada 3 ). L'ÉRA est un processus qui peut faciliter l'intégration des immigrants au marché du travail grâce à la reconnaissance des titres qu'ils ont obtenus à l'étranger ou à l'identification des lacunes qu'ils peuvent combler dans leur apprentissage ou dans leur formation par rapport aux normes canadiennes.

L'Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada (ELIC) menée par Statistique Canada rassemble certains renseignements sur les immigrants ayant demandé l'ÉRA dans les deux ans suivant leur arrivée au Canada (pour plus de renseignements sur cette enquête, consulter l' annexe 1). À partir des renseignements de l'ELIC, cette section examine combien d'immigrants ayant des titres de compétence étrangers présentent une demande d'évaluation et de reconnaissance des acquis (ÉRA) dans les deux ans suivant leur arrivée au Canada auprès des diverses entités offrant ce service. Conformément au mandat d'Éducation et ressources humaines en santé, qui consiste à examiner et à quantifier le rôle du système d'éducation dans l'offre de ressources humaines en santé, cette section se concentre ensuite uniquement sur les immigrants présentant une demande d'ÉRA auprès d'un établissement d'enseignement postsecondaire au Canada et sur les résultats de ces évaluations. Comme la plupart des immigrants s'installent dans les grandes régions métropolitaines que sont Montréal, Toronto, Ottawa- Gatineau, Calgary et Vancouver, on dispose de peu de données par province et par territoire, sauf pour le Québec, l'Ontario, l'Alberta et la Colombie-Britannique.

2.1 Fréquence des demandes d'ÉRA présentées par un immigrant dans les deux années suivant son arrivée au Canada

Chez les immigrants qui sont arrivés au Canada en 2000, environ un sur dix comptait travailler dans une profession liée à la santé; 2 % de ceux-ci voulant exercer la profession de médecin.

Sur les quelques 164 000 immigrants âgés de 15 ans et plus qui sont arrivés au Canada entre octobre 2000 et septembre 2001, 161 000 habitaient toujours au Canada deux ans plus tard (Statistique Canada, 2006). De ce nombre, environ 79 200 (ou 49 %) savaient quelle profession ils voulaient exercer quand ils ont décidé d'immigrer ici (tableau 2.1.1).

Au total, 6 800 de ces 79 200 immigrants, soit environ un immigrant sur dix (9 %), voulaient travailler dans une profession liée à la santé (tableau 2.1.1). Cela reflète les intentions des immigrants habitant l'Ontario (8 %) et la Colombie-

Britannique (9 %), tandis que 6 % des immigrants habitant le Québec et 14 % habitant l'Alberta ont ciblé une profession de la santé lorsqu'ils ont décidé d'immigrer au Canada. L'échantillon n'était pas assez vaste pour fournir des données fiables sur la proportion d'immigrants des autres provinces (prises individuellement ou collectivement) qui voulaient travailler dans une profession liée à la santé lorsqu'ils ont décidé d'immigrer au Canada (tableaux 2.1.2 à 2.1.6).

En examinant les professions de la santé ciblées par les immigrants lorsqu'ils ont décidé d'immigrer au Canada, on constate que 4 % de tous ceux qui savaient quelle profession ils voulaient exercer lorsqu'ils ont décidé de s'établir au pays ont aspiré à une profession de la santé (cette catégorie englobe les médecins, les dentistes, les professionnels en diagnostic et en traitement, les pharmaciens et les professionnels en thérapie et en évaluation), et que 2 % voulaient devenir médecins. Une autre tranche de 2 % qui savaient quelle profession ils voulaient exercer lorsqu'ils ont décidé d'immigrer au Canada souhaitaient occuper un poste d'infirmier/infirmière diplômé(e) (tableau 2.1.1). Dans l'ensemble, la taille de l'échantillon empêche une ventilation détaillée par province.

Les immigrants qui ont ciblé une profession de la santé lorsqu'ils ont décidé de s'établir au Canada étaient plus susceptibles de demander une ÉRA que leurs homologues ciblant d'autres types de profession

Les trois quarts des immigrants (77 %) qui ont ciblé une profession de la santé lorsqu'ils ont décidé de s'établir au Canada ont demandé une évaluation de leurs titres de compétence à un groupe qui offrait ce service (c.-à-d. les établissements canadiens d'enseignement postsecondaire, les associations professionnelles canadiennes, les employeurs canadiens et les autres institutions au Canada ou à l'étranger) dans les deux ans qui ont suivi leur arrivée au Canada. Chez les immigrants qui ont cherché un emploi

hors santé, la proportion correspondante a été de 61 %. Les entités vers lesquelles les immigrants à la recherche d'une profession de la santé se sont tournés le plus souvent pour faire évaluer leurs titres de compétence ont été les associations professionnelles au Canada (40 % des immigrants qui ont ciblé une profession de la santé), les établissements canadiens d'enseignement postsecondaire (33 %) et les organisations au Canada ou à l'étranger (31 %). Ces autres organisations comprennent les agents d'immigration au Canada, les associations professionnelles à l'extérieur du Canada, les agents des visas, les établissements d'enseignement à l'extérieur du Canada, et les ministères et services des gouvernements fédéral et provinciaux. Seulement 18 % des immigrants qui ont ciblé une profession dans la santé lorsqu'ils ont décidé de s'établir au Canada ont fait vérifier leurs titres de compétence par un employeur au Canada (tableau 2.2.1).

La proportion d'immigrants qui ont demandé une ÉRA auprès d'un groupe offrant ce service dans les deux premières années au Canada était de 83 % chez ceux qui ont ciblé une profession de la santé. Chez les médecins, par exemple, la proportion était de 78 % (tableau 2.2.1 et graphique 2.1).

La proportion d'immigrants qui ont ciblé une profession de la santé et demandé la vérification de leurs titres de compétence auprès d'une institution dans les deux années suivant leur arrivée tournait aux alentours des trois quarts en Ontario (74 %) et en Colombie-Britannique (72 %), et des quatre cinquièmes au Québec (81 %) et en Alberta (83 %). Dans l'ensemble des autres provinces, 94 %

des immigrants ayant ciblé une profession de la santé ont demandé une ÉRA durant cette période. Dans toutes les provinces sauf le Québec, la proportion d'immigrants qui ont ciblé une profession de la santé et demandé une ÉRA a dépassé celle de leurs homologues qui ont ciblé une profession hors santé. Au Québec, il n'y avait pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes. La proportion d'immigrants qui ont ciblé une profession hors santé et qui ont demandé une ÉRA se situait entre 52 % en Colombie-Britannique et 75 % au Québec (tableaux 2.2.2 à 2.2.6 et graphique 2.1).

Graphique 2.1
Dans les deux années suivant leur arrivée, environ les trois quarts des immigrants qui ont ciblé une profession de la santé ont demandé une ÉRA

Vu la taille de l'échantillon, il est impossible de calculer la popularité relative, pour chaque province, des différents organismes qui offrent l'ÉRA chez les immigrants qui ont ciblé une profession de la santé. Par contre, force est de constater le pourcentage élevé d'immigrants au Québec qui ont ciblé une profession de la santé et qui ont demandé une ÉRA auprès d'autres organisations (près des deux tiers) (tableau 2.2.2). Comme le Québec gère son propre système d'immigration, cette proportion élevée témoigne sans doute des services d'évaluation des titres de compétence offerts par le gouvernement provincial et ses organismes.

2.2 Caractéristiques des immigrants qui demandent une ÉRA auprès d'un établissement d'enseignement postsecondaire

Alors que les renseignements ci-dessus portent sur le nombre d'immigrants qui détenaient un titre de compétence étranger et qui ont demandé une ÉRA dans les deux années suivant leur arrivée au Canada auprès des diverses entités of frant ce service, l'analyse ci-dessous met l'accent sur les caractéristiques des immigrants

qui demandent une ÉRA auprès d'un établissement canadien d'enseignement postsecondaire et sur les résultats de ces évaluations.

Trois immigrants sur quatre qui ont demandé une ÉRA auprès d'un établissement d'enseignement postsecondaire pendant les deux années suivant leur arrivée au Canada et qui voulaient exercer une profession de la santé étaient des femmes

La majorité des immigrants qui ont demandé une ÉRA auprès d'un établissement canadien d'enseignement postsecondaire dans les deux ans qui ont suivi leur arrivée au Canada étaient des hommes (58 %). Chez les immigrants qui cherchent un emploi dans une profession de la santé, c'est l'inverse qui prévaut : près des trois quarts (72 %) des immigrants présentant une demande d'ÉRA auprès d'un établissement d'enseignement postsecondaire et voulant travailler dans une profession de la santé sont des femmes (tableau 2.3.1). Cela n'est pas étonnant, car près des trois quarts des immigrants aspirant à une profession de la santé sont des femmes (Allen et coll. 2007).

Huit immigrants sur dix qui ont demandé une ÉRA auprès d'un établissement d'enseignement postsecondaire dans les deux ans qui ont suivi leur arrivée et qui voulaient exercer une profession de la santé appartenaient au groupe d'âge d'activité maximale, soit entre 25 et 44 ans

Les deux tiers du bassin total d'immigrants arrivés au Canada entre octobre 2000 et septembre 2001 avaient entre 25 et 44 ans. Environ neufimmigrants sur dix dans la catégorie des travailleurs qualifiés appartenaient au même groupe d'âge (Statistique Canada, 2005). Par conséquent, il ne faut pas s'étonner que 84 % des immigrants sachant quelle profession ils voulaient exercer avant d'arriver au Canada et ayant demandé une ÉRA auprès d'un établissement canadien d'enseignement postsecondaire aient aussi entre 25 et 44 ans. La proportion est semblable pour les immigrants aspirant à une profession dans le domaine de la santé et ayant demandé une ÉRA auprès d'un établissement d'enseignement postsecondaire (85 %) (tableau 2.3.1). La proportion d'immigrants âgés de 25 à 44 ans qui voulaient exercer une profession dans le domaine de la santé et demandé une ÉRA auprès d'un établissement d'enseignement postsecondaire ne varie pas beaucoup d'une province à l'autre, se situant entre 79 % en Alberta et 89 % au Québec (les données pour la Colombie-Britannique et pour toutes les autres provinces sont supprimées) (tableaux 2.3.2 à 2.3.6).

Les deux tiers (62 %) des immigrants qui souhaitent travailler dans une profession de la santé et qui ont demandé de faire reconnaître leurs titres par un établissement d'enseignement postsecondaire viennent d'Asie (Asie occidentale, méridionale, orientale et du Sud-Est). LesAsiatiques comptent pour une proportion semblable (66 %) des immigrants à la recherche d'une profession hors santé qui ont demandé une ÉRA auprès d'un établissement d'enseignement postsecondaire (tableau 2.3.1).

Chez les immigrants qui vivent en Ontario et en Alberta – les deux provinces sur lesquelles il existe des données fiables – qui aspirent à une profession dans le domaine de la santé et qui ont demandé une reconnaissance de leurs titres auprès d'un établissement d'enseignement postsecondaire, 66 % viennent d'Asie. Par comparaison, les Asiatiques

représentent 74 % (en Ontario) et 61 % (en Alberta) des immigrants qui ont demandé une ÉRA auprès d' un établissement

d'enseignement postsecondaire et qui veulent un emploi hors santé (tableaux 2.3.3 et 2.3.4).

La proportion élevée d'Asiatiques chez les immigrants voulant travailler dans une profession de la santé qui ont demandé une ÉRA auprès d'un établissement d'enseignement postsecondaire se reflète dans la proportion d'immigrants demandant une ÉRA auprès de ce type d'établissement qui sont membres d'une minorité visible. En effet, les trois quarts des immigrants voulant travailler dans une profession de la santé et ayant demandé une ÉRA auprès d'un établissement d'enseignement postsecondaire sont membres d'une minorité visible, ce qui correspond à peu près à la proportion (80 %) d'immigrants voulant une profession hors santé et ayant demandé une ÉRA. À cause de la taille de l'échantillon de l'ÉLIC, on manque de données fiables sur la proportion des membres d'une minorité visible qui ciblent une profession dans le domaine de la santé et qui ont demandé une ÉRA et ce, dans toutes sur les provinces sauf l'Ontario.

Environ quatre immigrants sur cinq qui ont demandé une ÉRA auprès d'un établissement d'enseignement postsecondaire et voulant exercer un emploi dans le domaine de la santé sont titulaires d'un diplôme universitaire

Étant donné que la plupart des immigrants entrent au Canada à titre de travailleurs qualifiés, il n'est pas étonnant de constater que plus de la moitié (55 %) de tous les immigrants sont titulaires d'un diplôme universitaire au moment de leur arrivée au pays, contre 19 % qui ont fait des études postsecondaires partielles ou qui sont titulaires d'un diplôme ou certificat d'une école de métiers (y compris un diplôme d'études collégiales) (Statistique Canada, 2005).

Une vaste majorité d'immigrants ayant présenté une demande d'ÉRA et aspirant à un emploi dans le domaine de la santé au moment d'immigrer au Canada sont titulaires d'un diplôme universitaire (79 %). Une proportion similaire d'immigrants ayant demandé une ÉRA et cherchant un emploi hors santé (86 %) sont, eux aussi, titulaires d'un diplôme universitaire (tableau 2.3.1). En Ontario, 77 % des immigrants présentant une demande d'ÉRA et désirant travailler dans une profession dans le domaine de la santé détiennent un diplôme universitaire, comparativement à 85 % en Alberta (tableaux 2.3.3 et 2.3.4).

Sept immigrants sur dix cherchant un emploi dans le domaine de la santé ont obtenu la reconnaissance complète ou partielle de leurs titres de compétence par un établissement d'enseignement postsecondaire dans les deux années suivant l'immigration

Les immigrants qui présentent une demande d'évaluation de leurs titres de compétence auprès d'un établissement d'enseignement postsecondaire n'obtiennent pas tous la

reconnaissance complète de leurs titres. Sept immigrants sur dix désirant un emploi dans le domaine de la santé ont obtenu la reconnaissance complète (36 %) ou partielle (34 %) de leurs titres de compétence étrangers dans les deux années qui ont suivi leur immigration au Canada. Les autres se sont vu refuser la reconnaissance, attendaient encore une réponse ou ne le savaient pas. Ce chiffre est inférieur à celui des immigrants qui ont fait une demande d'ÉRA et qui voulaient un emploi hors santé : 57 % d'entre eux ont obtenu une reconnaissance complète et 24 %, une reconnaissance partielle de leurs titres de compétence étrangers (tableau 2.4.1 et graphique 2.2.). Dans l'ensemble, la taille de l'échantillon ne permet pas ce type d'analyse par province.

Graphique 2.2
Au Canada, sept immigrants sur dix qui ont ciblé un emploi dans le domaine de la santé et demandé une ÉRA auprès d'un établissement d'enseignement postsecondaire ont obtenu la reconnaissance complète ou partielle

2.3 Raisons pour lesquelles les immigrants n'ont pas demandé une ÉRA auprès d'un établissement d'enseignement postsecondaire dans les deux années suivant leur immigration au Canada

Le quart des immigrants voulant exercer une profession de la santé affirment que le manque de renseignements sur le processus d'ÉRA est la principale raison pour laquelle ils ne font pas vérifier leurs titres de compétence

Les immigrants peuvent décider de ne pas faire vérifier leurs titres de compétence par un établissement d'enseignement postsecondaire pour différentes raisons. Voici les raisons invoquées le plus souvent par les immigrants voulant exercer une profession liée à la santé : ils ne savaient pas où ni comment faire vérifier leurs titres de compétence (26 %); ils étaient convaincus que leurs titres ne seraient pas acceptés (22 %); ils ont éprouvé des contraintes de temps (18 %). Ces raisons sont également données le plus souvent par l'ensemble des immigrants qui n'ont pas demandé une ÉRA (tableau 2.5.1). La taille de l'échantillon ne permet pas ce type d'analyse au niveau provincial.