Section 6 Compétences en littératie et capacité des adultes d'utiliser les technologies de l'information et des communications (TIC)

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6.1 Connaissance et utilisation des technologies de l'information et des communications (TIC)

6.2 Compétences en littératie des adultes qui travaillent dans les professions de la santé

Les technologies de l'information et des communications ainsi que la mondialisation obligent de plus en plus les économies à exiger des travailleurs polyvalents et fortement alphabétisés. Les compétences en littératie sont également essentielles pour permettre aux personnes de réaliser leur plein potentiel économique et social, et constituent le fondement sur lequel s'appuient les personnes pour acquérir des connaissances et des compétences supplémentaires tout au long de leur vie (Statistique Canada et Conseil des ministres de l'Éducation, Canada, 2007).

Les compétences en littératie des Canadiens et leur capacité d'utiliser les technologies de l'information et des communications (TIC) ont été évaluées dans le cadre de l'Enquête internationale sur l'alphabétisation et les compétences des adultes (EIACA), menée par Statistique Canada en 2003. Plus de 23 000 personnes âgées de 16 ans et plus des dix provinces et des trois territoires ont participé, ce qui représente un échantillon suffisant pour fournir des estimations exactes pour l'ensemble des provinces et des territoires du Canada.

6.1 Connaissance et utilisation des technologies de l'information et des communications (TIC)

Dans le cadre de l'EIACA, on a calculé trois indices pour évaluer l'utilité perçue et l'attitude du répondant à l'égard de l'ordinateur, la diversité et l'intensité de l'utilisation d'Internet et l'utilisation de l'ordinateur en fonction de tâches précises.

Les notes pour la connaissance et l'utilisation des TIC étaient nettement plus faibles chez les adultes qui travaillent dans les professions de la santé que chez leurs homologues d'autres professions

Comme le montre l'EIACA, les notes pour la connaissance et l'utilisation des TIC étaient nettement plus faibles chez les adultes qui travaillent dans les professions de la santé que chez leurs homologues d'autres professions (les notes moyennes étaient de 4,6 contre 5,0 pour l'utilité perçue et l'attitude à l'égard de l'ordinateur, de 4,9 contre 5,3 pour la diversité et l'intensité de l'utilisation d'Internet et de 4,7 contre 5,2 pour l'utilisation de l'ordinateur en fonction de tâches précises) (tableau 6.1 et graphique 6.1).

Indices de la connaissance et de l'utilisation des TIC

On a calculé trois indices de la connaissance et de l'utilisation des TIC à partir de plusieurs variables observées et recueillies dans le cadre de l'EIACA. On a examiné les variables liées aux TIC en employant l'analyse factorielle exploratoire, la méthode étant fondée sur les composantes principales. On a ensuite employé l'analyse factorielle de confirmation pour valider trois modèles construits en fonction des résultats de l'analyse exploratoire et d'une interprétation des variables observées. Selon les modèles spécifiés, on a calculé des indices en employant la méthode d'échelonnement de Rasch. Pour chaque indice, les scores sont exprimés sous forme de scores normalisés sur une échelle de dix points, la moyenne étant de 5 et l'écart- type, de 1,5.

Les variables sous-jacentes utilisées pour construire les trois mesures sont définies ci-dessous :

1. Indice de l'utilité perçue et de l'attitude à l'égard de l'ordinateur

Veuillez me dire si vous êtes tout à fait d'accord, d'accord, en désaccord ou en total désaccord avec chacun des énoncés suivants :

  • Les ordinateurs me permettent d'en faire plus en moins de temps.
  • Les ordinateurs me permettent d'obtenir plus facilement de l'information utile.
  • Les ordinateurs me permettent d'acquérir de nouvelles connaissances dans des domaines autres que l'informatique.
  • Les ordinateurs m'aident à communiquer avec les gens.
  • Les ordinateurs m'aident à atteindre mes objectifs de carrière.

2. Indice de la diversité et de l'intensité de l'utilisation d'Internet

Au cours d'un mois typique, à quelle fréquence avez-vous utilisé Internet pour les raisons suivantes? (Tous les jours ou presque, quelques fois par semaine, quelques fois par mois, jamais)

  • Courrier électronique (courriel)
  • Participer à des groupes de bavardage ou à d'autres discussions en ligne
  • Magasinage (y compris regarder les produits ou services sans nécessairement acheter)
  • Transactions financières
  • Études ou formation officielles (partie d'un cadre structuré de formation comme un cours ou un programme d'études)
  • Obtenir ou sauvegarder de la musique
  • Lire les nouvelles ou lire à propos d'événements d'actualité
  • Chercher des possibilités d'emploi
  • Chercher de l'information liée à la santé
  • Chercher de l'information météorologique
  • Chercher de l'information gouvernementale
  • Jouer à des jeux avec d'autres personnes
  • Exploration générale
  • Autres raisons (précisez)
  • Au cours d'un mois typique, pendant combien d'heures avez-vous utilisé un ordinateur à la maison?

3. Indice d'utilisation de l'ordinateur en fonction de tâches précises

Au cours d'un mois typique, à quelle fréquence avez-vous utilisé un ordinateur pour les raisons suivantes? (Tous les jours ou presque, quelques fois par semaine, quelques fois par mois, jamais)

  • Rédiger ou éditer des textes
  • Comptes, feuilles de calcul ou analyses statistiques
  • Créer des éléments graphiques, des dessins, des illustrations ou des présentations
  • Programmer ou écrire du code machine
  • Tenir un échéancier ou un calendrier
  • Lire de l'information sur CD-ROM ou DVD
  • Au cours d'un mois typique, pendant combien d'heures avez-vous utilisé un ordinateur à la maison?

Graphique 6.1
Les notes pour la connaissance et l'utilisation des TIC étaient nettement plus faibles chez les adultes qui travaillent dans les professions de la santé que chez leurs homologues d'autres professions

Parmi les adultes qui travaillent dans les professions de la santé, les notes pour l'utilité perçue de l'ordinateur variaient considérablement selon la province et le territoire, entre environ 4,0 au Manitoba et en Saskatchewan et un peu plus de 5,0 en Nouvelle-Écosse et au Nunavut. En ce qui concerne la diversité et l'intensité de l'utilisation d'Internet, les adultes qui travaillent dans les professions de la santé au Nunavut ont obtenu la note la plus faible (4,2) alors que ceux de la Colombie-Britannique ont obtenu la plus élevée (5,6). Les notes moyennes pour l'utilisation de l'ordinateur en fonction de tâches précises, elles aussi, varient considérablement d'une province et d'un territoire à l'autre, entre environ 4,0 pour les adultes qui travaillent dans les professions de la santé au Nunavut et plus de 5,0 en Nouvelle-Écosse, en Colombie-Britannique et auYukon (tableau 6.1 et graphique 6.1).

6.2 Compétences en littératie des adultes qui travaillent dans les professions de la santé

La majorité des adultes qui travaillent dans les professions de la santé possédaient plus que le niveau de compétence « souhaité » en compréhension de textes suivis, en compréhension de textes schématiques, en numératie et en résolution de problèmes pour acquérir des connaissances et des compétences supplémentaires tout au long de leur vie

Même si leur capacité d'utiliser les technologies de l'information et des communications était nettement inférieure à celle de leurs homologues d'autres professions, la majorité des adultes qui travaillent dans les professions de la santé possédaient plus que le niveau de compétence « souhaité » en compréhension de textes suivis, en compréhension de textes schématiques, en numératie et en résolution de problèmes pour acquérir des connaissances et des compétences supplémentaires tout au long de leur vie.

Les résultats de EIACA montrent qu'environ 68 % des adultes qui travaillent dans les professions de la santé au Canada se situaient au moins au niveau 3 en compréhension de textes suivis (niveau nécessaire pour comprendre des textes ordinaires tels que des reportages, des brochures et des manuels d'instructions), ce qui n'était pas significativement différent des adultes d'autres professions (61 %). Une proportion légèrement plus faible (64 %) possédait ce seuil de compétence « souhaité » (niveau 3 ou niveau supérieur) pour pouvoir comprendre des formulaires ou des graphiques tels que des demandes d'emploi, des cartes et des horaires (compréhension de textes schématiques), comparativement à environ 60 % de leurs homologues des autres professions. Environ la moitié des adultes des professions de la santé (51 %) et d'autres professions (54 %) se situaient au moins au niveau 3 en numératie, ce qui signifie qu'environ un sur deux possédait les compétences « souhaitées » en mathématiques. Cette proportion tombait à environ un sur trois en résolution de problèmes (respectivement 36 % et 33 %) (tableau 6.2 et graphique 6.2).

Les niveaux de compétence en littératie

L'EIACA évaluait la littératie des adultes dans quatre domaines : la compréhension de textes suivis (compétences nécessaires pour comprendre des textes ordinaires, tels que des reportages, des brochures et des manuels d'instructions), la compréhension de textes schématiques (compétences nécessaires pour comprendre des formulaires ou des graphiques, tels que des demandes d'emploi, des cartes et des horaires), la numératie (compétences en mathématiques) et la résolution de problèmes (compétences en planification et en raisonnement).

Dans chaque domaine, le niveau 1 indique le niveau de compétence le plus faible et le niveau 5, le niveau de compétence le plus élevé. Le niveau de littératie 3 est généralement considéré comme le niveau minimal de compétence « souhaitable » pour permettre aux personnes de faire face aux demandes croissantes en matière de compétences de l'économie du savoir d'aujourd'hui. En effet, dans les pays développés, le rendement au niveau 3 ou à un rendement supérieur est généralement associé à plusieurs résultats positifs, tels qu'une réussite et une indépendance financières accrues, ainsi que des occasions plus intéressantes d'apprentissage permanent7. Quant aux personnes qui se classent aux niveaux de littératie 1 et 2, elles n'ont habituellement pas encore maîtrisé les bases minimales nécessaires pour atteindre des niveaux de rendement plus élevés au sein de la société8.

Graphique 6.2
La majorité des adultes qui travaillent dans les professions de la santé possédaient plus que le niveau de compétence « souhaité » en compréhension de textes suivis, en compréhension de textes schématiques, en numératie et en résolution de problèmes pour acquérir des connaissances et des compétences supplémentaires tout au long de leur vie

Le pourcentage d'adultes travaillant dans les professions de la santé et possédant plus que le seuil de compétence « souhaité » (niveau 3 ou niveau supérieur) variait considérablement d'une province et d'un territoire à l'autre. Environ 80 % des adultes qui travaillent dans les professions de la santé en Nouvelle-Écosse (81 %), en Saskatchewan (83 %), en Alberta (80 %) et en Colombie-Britannique (81 %) se situaient au moins au niveau 3 en compréhension de textes suivis, contre environ les deux tiers à Terre-Neuve-et-Labrador (64 %), au Québec (62 %) et en Ontario (61 %). La taille de l'échantillon ne permettait pas d'obtenir ces renseignements pour le Nunavut. En ce qui concerne les compétences en compréhension de textes schématiques, environ 52 % des adultes qui travaillent dans les professions de la santé au Québec se situaient au moins au niveau 3, contre environ 85 % en Saskatchewan (85 %) et en Colombie-Britannique (84 %) (tableau 6.2 et graphique 6.2).

Dans la plupart des provinces et dans les Territoires du Nord-Ouest, la proportion d'adultes possédant plus que le niveau de compétence « souhaité » en numératie et en résolution de problèmes était légèrement plus faible qu'en compréhension de textes suivis et en compréhension de textes schématiques. Étant donné la taille de l'échantillon, il n'est pas possible d'établir de comparaison en ce qui concerne la numératie au Yukon, ni la résolution de problèmes à Terre- Neuve-et-Labrador, à l'Île-du-Prince-Édouard, au Nouveau-Brunswick, auYukon et au Nunavut. En 2003, un peu moins de 45 % des adultes travaillant dans les professions de la santé à Terre-Neuve-et-Labrador, en Ontario et au Manitoba se situaient au moins au niveau 3 en numératie, comparativement à environ 71 % en Colombie-Britannique. Comme il manquait trop de renseignements relatifs à la résolution de problèmes, il n'est pas possible d'établir de comparaison pour ce domaine au niveau provincial et territorial (tableau 6.2 et graphique 6.2).