Section 4 : Autres types de programmes d'études

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Pour les futurs étudiants et même pour ceux qui sont déjà inscrits, les établissements d'enseignement postsecondaire ont divers programmes d'études qui offrent des occasions uniques d'acquérir des compétences variées. Les étudiants désireux d'arriver à un équilibre entre l'expérience de travail et la théorie peuvent s'inscrire à un programme coopératif (ou d'alternance travail-études) conçu spécialement à cette fin. De même, les étudiants qui aimeraient se familiariser avec le milieu scolaire d'un autre pays peuvent chercher des établissements qui offrent des programmes internationaux d'échanges d'étudiants. Même s'il existe d'autres programmes d'études au Canada (qui diffèrent selon le niveau d'études), la section qui suit traitera tout particulièrement de ces deux types de programmes : programmes coopératifs et études internationales, le rapport de ces programmes avec le revenu et, finalement, l'endettement des étudiants.

4.1 Programmes coopératifs

Une proportion plus élevée de diplômés du collégial que de bacheliers ont suivi un programme coopératif

Les diplômés du collégial étaient plus de deux fois plus susceptibles que les bacheliers d'avoir acquis une expérience de travail dans le cadre d'un programme coop. Près du quart des diplômés du collégial qui n'ont pas fait d'autres études – ou 18 300 étudiants – avaient travaillé et étudié selon un cadre structuré. Toutefois, en dépit des avantages qui pourraient peut-être en découler, les diplômés d'un programme coop au niveau collégial avaient des gains similaires en moyenne et affichaient des taux d'emploi semblables comparativement aux diplômés qui n'avaient pas participé à un programme de ce genre.

Par ailleurs, environ un bachelier sur huit avait suivi un programme coop. Les bacheliers diplômés de ces programmes touchaient des revenus plus élevés en moyenne, leurs taux d'emploi et d'emploi à temps plein étaient plus élevés, et leur taux de chômage était plus faible.

Programmes coopératifs

Les étudiants inscrits à un programme coop font le plus souvent partie d'une structure d'apprentissage établie qui intègre la théorie en salle de classe et l'expérience en milieu de travail. Les modalités de travail permettent aux étudiants d'appliquer et de perfectionner les connaissances et compétences acquises au cours d'un programme d'études connexe et d'accumuler une expérience de travail utile. En moyenne, ces programmes sont plus longs et, généralement, plus dispendieux : les étudiants sont souvent obligés de voyager pour se rendre à leur lieu de travail et de payer des frais supplémentaires pour leur hébergement. Les étudiants qui participent à un programme coop veulent acquérir une expérience de travail, établir un réseau de contacts, et gagner de l'argent pendant qu'ils étudient. Certes, ces programmes offrent des avantages aux étudiants, mais les employeurs et les établissements d'enseignement ont accès à une main-d'œuvre qualifiée peu coûteuse, ils peuvent évaluer de futurs employés, et créer des synergies entre eux et les étudiants.

Il y avait peu de différences et parfois aucune entre les diplômés de programmes coop et les autres diplômés pour ce qui était de l'endettement moyen à l'obtention du diplôme, de la proportion de diplômés endettés, peu importe auprès de quelle source, et du montant moyen de la dette restante deux ans après l'obtention du diplôme

Bon nombre d'étudiants décidaient de participer à un programme coopératif en raison de l'expérience de travail qu'ils pouvaient acquérir, du revenu qu'ils pourraient peut-être gagner, ainsi que de la possibilité d'établir des rapports avec des employeurs éventuels. Pour les bacheliers, la participation à un programme de ce genre semblait offrir plus d'avantages monétaires : la distribution des revenus en 2007 était supérieure au 25e centile et à la médiane (50e) pour les participants à un programme coop comparativement à ceux qui n'avaient pas suivi un programme de ce genre. La distribution des revenus plus élevés pourrait indiquer que les salaires de départ étaient plus élevés pour les diplômés d'un programme coop ou que le profil des gains de ces diplômés variait moins que ceux des diplômés n'ayant pas participé à de tels programmes. Même s'il serait intéressant d'examiner cette question pour tous les domaines d'études afin de déterminer si certains domaines étaient à l'origine de ces différences, une telle analyse serait compromise par la faible taille des échantillons.

Dans le cas des diplômés du collégial qui avaient participé à un programme de travail accompagné de théorie en classe, les gains monétaires n'étaient pas évidents. Ce résultat peut peut-être s'expliquer par la nature même de l'expérience collégiale. La catégorie collégiale englobe certains programmes qui offrent une formation davantage pratique que théorique (métiers), d'où la possibilité d'une légère variation dans la distribution des revenus entre les domaines d'études ayant ou non une composante alternance travail-études. Des résultats semblables ont été constatés pour les taux d'emploi (voir tableau A.12 en annexe).

Tableau 4.1 Estimation des gains annuels bruts des diplômés de 2005 des programmes coop et des autres programmes qui travaillaient à temps plein en 2007, selon le niveau d'études

Même s'il y avait peu ou pas de variation sur trois des quatre indicateurs de l'endettement, la proportion de bacheliers de programmes coop qui avaient remboursé complètement leur dette deux ans après l'obtention de leur diplôme était de neuf points de pourcentage supérieure à celle des bacheliers sans expérience coop. Sans une analyse plus approfondie, l'établissement d'un lien entre la proportion plus élevée des diplômés d'un programme coop qui remboursent leur dette et leur revenu moyen relativement plus élevé serait fondé sur des hypothèses. Le tableau qui suit montre quatre indicateurs de l'endettement total des diplômés du collégial et du baccalauréat qui ont participé à un programme coop par rapport à ceux qui n'ont pas suivi un tel programme.

Tableau 4.2 Dettes d'études de toutes les sources des diplômés de 2005 des programmes coop et des autres programmes, selon le niveau d'études

4.2 Programmes internationaux

Non seulement les étudiants éventuels peuvent-ils s'inscrire à des programmes qui leur offrent une combinaison de travail et d'études, mais ils peuvent aussi suivre des programmes qui regroupent des études nationales et des études internationales. Ces programmes exigent normalement que les étudiants fassent au moins un semestre ou plus dans un autre pays. Aux fins du présent rapport, on a indiqué qu'un diplômé avait fait une composante de ses études à l'extérieur du Canada si cette expérience avait duré au moins quatre semaines.

Environ 4 % des diplômés universitaires de 2005 avaient fait une partie de leurs études à l'extérieur du Canada

Près de 10 % des diplômés du doctorat avaient étudié à l'extérieur du Canada à un moment quelconque pendant leur programme, un pourcentage qui était plus élevé que les proportions constatées aux niveaux de la maîtrise (3 %) et du baccalauréat (4 %). Toutefois, ces diplômés du doctorat semblaient être légèrement défavorisés sur le marché du travail : ils avaient moins d'emplois à temps plein que les autres diplômés du doctorat qui n'avaient aucune expérience à l'étranger. Par contre, les diplômés de la maîtrise qui avaient fait une partie de leur programme à l'extérieur du Canada avaient un taux d'emploi à temps plein plus élévé que ceux pour qui ce n'était pas le cas. Les différences dans les taux d'emploi et les taux de chômage étaient peu marquées au niveau du baccalauréat. Le tableau 4.3 montre certaines caractéristiques des diplômés dans la population active qui avaient suivi une partie de leur programme à l'extérieur du Canada.

Tableau 4.3 Activité sur le marché du travail en 2007 des diplômés de 2005, selon que le programme comprenait ou non une composante suivie à l'extérieur du Canada et selon le niveau d'études

Pour ce qui est des gains, il y avait très peu de différence entre les diplômés qui avaient fait une partie de leur programme d'études à l'étranger et ceux qui avaient fait toutes leurs études au Canada

Aux niveaux du baccalauréat, de la maîtrise et du doctorat, il y avait très peu de différence dans les gains entre les diplômés d'un programme qui comportait des études à l'étranger et les autres programmes. Comme l'indique le tableau 4.4, les diplômés avec et sans expérience d'études à l'étranger ne différaient pas beaucoup à chaque quartile des gains annuels de 2007.

Tableau 4.4 Estimation des gains annuels bruts des diplômés de 2005 travaillant à temps plein en 2007, selon que le programme comprenait ou non une composante suivie à l'extérieur du Canada et selon le niveau d'études

Pour les diplômés qui avaient fait une partie de leurs études à l'extérieur du Canada, il était assez courant qu'ils aient contracté des dettes auprès d'une source quelconque. Les diplômés au niveau du baccalauréat qui avaient suivi des cours à l'étranger étaient un peu plus susceptibles d'être endettés à l'obtention de leur diplôme que ceux qui n'avaient pas connu cette expérience. C'était aussi le cas pour les diplômés du doctorat. Cependant, les diplômés de la maîtrise qui avaient participé à un programme de ce genre étaient proportionnellement beaucoup plus nombreux  que les autres diplômés de ce niveau à être endettés à l'obtention de leur diplôme; 62 % des diplômés de la maîtrise avec cette composante devaient des sommes à une source quelconque au moment de l'obtention de leur diplôme, comparativement à 46 % des autres diplômés de la maîtrise qui n'avaient pas étudié à l'étranger.

Tableau 4.5 Dettes d'études de toutes les sources des diplômés de 2005, selon que le programme comprenait ou non une composante suivie à l'extérieur du Canada et selon le niveau d'études

Les diplômés qui avaient fait une partie de leurs études à l'étranger et qui avaient contracté des dettes d'étudiant étaient aussi plus susceptibles d'avoir remboursé leur dette deux ans plus tard aux niveaux du baccalauréat et de la maîtrise. Plus précisément, on relevait un écart de dix points de pourcentage au niveau de la maîtrise et une différence de six points de pourcentage au niveau du baccalauréat. Par ailleurs, les diplômés du doctorat qui étaient endettés au moment de l'obtention de leur diplôme et qui avaient fait une partie de leurs études à l'étranger étaient moins susceptibles d'avoir remboursé leur dette deux ans plus tard comparativement aux  diplômés du doctorat sans expérience d'études à l'étranger.

Résumé

Dans la section 4, on a montré que même si les avantages supposés de l'inscription à un programme coop sont généralement positifs, les diplômés du collégial ayant participé à un tel programme n'étaient pas plus susceptibles de réussir sur le marché du travail deux ans après l'obtention de leur diplôme, comparativement aux diplômés qui n'avaient pas cette expérience. Toutefois, au niveau du baccalauréat, les diplômés ayant fait l'expérience de ce type de programme touchaient un revenu plus élevé, enregistraient des taux d'emploi et d'emploi à temps plein plus élevés, et étaient plus susceptibles de déclarer qu'ils étaient libérés de leurs dettes deux ans après l'obtention de leur diplôme. L'analyse descriptive des diplômés qui avaient fait une partie de leurs études à l'extérieur du Canada a révélé que très peu les distinguaient, sur le plan du revenu, des diplômés qui n'avaient pas une telle expérience. Toutefois, il a été montré que les diplômés de la maîtrise ayant une expérience à l'étranger étaient plus susceptibles d'être endettés à la fin de leurs études, mais aussi plus susceptibles de travailler à temps plein et d'avoir remboursé leur dette deux ans après l'obtention de leur diplôme.

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