Coûts et financement des études et de la formation

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Soixante pour cent des activités de formation ne coûtaient rien et les autres coûtaient généralement 400 $
Les participants à des programmes d'études dépensaient généralement 2 500 $ par programme pour en couvrir les coûts, lesquels variaient selon que le programme était suivi à temps plein ou à temps partiel et selon le type de programme et la province
Les participants étaient plus nombreux à recourir à de l'aide financière non remboursable plutôt que remboursable pour financer leurs études
Le recours à des sources de financement non remboursable variait selon le sexe, le groupe d'âge, le type de programme et la province
Les jeunes Canadiens étaient plus susceptibles d'utiliser des prêts étudiants gouvernementaux, tandis que les apprenants adultes étaient plus susceptibles de contracter des prêts non gouvernementaux
Résumé
Notes

Les Canadiens qui font des études et qui suivent de la formation ont toutes sortes de dépenses qui varient selon les circonstances et le type d'activité d'apprentissage qu'ils entreprennent. De plus, les étudiants peuvent se tourner vers un éventail de sources d'aide financière afin de payer leurs études. Ils doivent rembourser certaines sommes, comme les prêts étudiants gouvernementaux, les prêts bancaires et les prêts privés consentis par les parents, la famille et les amis. D'autres n'ont pas à être remboursées, comme l'argent donné par les parents, le conjoint ou partenaire, la famille ou une autre personne et les subventions, les bourses d'études ou autres sources.

Ainsi que l'indiquait la section 2, même si les contraintes financières n'étaient pas l'obstacle principal à la participation à des activités d'éducation ou de formation, une proportion significative de Canadiens de 18 à 64 ans (21 %) les ont déclarées comme raison de ne pas avoir entrepris d'autres activités d'apprentissage. La présente section se penche sur les coûts associés aux études et à la formation qui ont été entreprises entre les mois de juillet 2007 et de juin 2008, tenant compte des coûts de base tels que les frais de scolarité, les livres ainsi que les fournitures et le matériel. La présente section examine également de quelle façon les Canadiens payaient leurs activités d'apprentissage.

L'EASEF a recueilli de l'information de manière différente sur les coûts des activités d'éducation et de formation. Elle demandait aux participants aux programmes d'études de faire état de leurs dépenses d'éducation, à savoir les frais de scolarité, les livres et les fournitures, pour le plus récent programme entrepris durant l'année de référence, mais elle recueillait de l'information sur les coûts pour une seule activité de formation choisie au hasard entreprise durant l'année de référence.

Soixante pour cent des activités de formation ne coûtaient rien et les autres coûtaient généralement1 400 $

Environ 60 % des activités de formation ne coûtaient rien, tandis que 40 % étaient assorties de dépenses. Les activités de formation suivies par les femmes, par les jeunes de 18 à 24 ans, par les personnes ayant fait des études postsecondaires, celles sans diplôme d'études secondaires et par celles vivant en Alberta étaient plus susceptibles d'entraîner des dépenses. À l'inverse, il était moins probable que des dépenses soient associées aux activités de formation suivies par les Canadiens de 35 à 44 ans, par les titulaires d'un diplôme d'études secondaires et par les personnes vivant à Terre-Neuve-et-Labrador (voir le tableau A.3.1 en annexe).

Le coût médian des activités de formation qui comportaient des coûts était de 400 $. Les activités de formation suivies par les jeunes Canadiens de 18 à 24 ans, les femmes, les personnes avec un diplôme d'études secondaires et les personnes vivant à Terre-Neuve-et-Labrador coûtaient moins cher que les activités de formation suivies par les personnes de 35 à 44 ans, les hommes, les personnes ayant fait des études postsecondaires et les personnes vivant au Québec (voir le tableau A.3.1 en annexe).

Les participants à des programmes d'études dépensaient généralement 2 500 $ par programme pour en couvrir les coûts, lesquels variaient selon que le programme était suivi à temps plein ou à temps partiel et selon le type de programme et la province

Les Canadiens ont engagé des coûts médians de 2 500 $ pour les programmes d'études qu'ils ont entrepris entre juillet 2007 et juin 2008 (voir le tableau A.3.2 en annexe). Les programmes d'études coûtaient plus cher que les activités de formation, ce qui n'est pas étonnant puisque la majorité des participants à des programmes d'études faisaient des études à temps plein sur une période plus longue, alors que les participants à des activités de formation avaient consacré huit jours en moyenne à celles-ci entre juillet 2007 et juin 2008.

Bien que les coûts de base des programmes d'études soient généralement les mêmes pour l'ensemble des étudiants inscrits à des programmes semblables au même niveau d'éducation, les dépenses varient selon le type de programme et la province d'études.

Les dépenses médianes étaient de 4 500 $ et 1 000 $ respectivement pour les étudiants à temps plein et à temps partiel des programmes d'études (voir le tableau A.3.3 en annexe). Le coût des études variant beaucoup selon la charge de cours, les autres résultats sur les coûts des programmes d'études ne s'appliqueront qu'aux étudiants à temps plein.

Il y avait des différences notables entre les coûts des études selon la province et le type de programme. Comme il fallait s'y attendre, les personnes qui étaient inscrites à des programmes d'études secondaires ont déclaré les dépenses scolaires médianes totales les plus faibles (voir le tableau A.3.4 en annexe). Dans la plupart des provinces, les frais de scolarité des programmes d'études secondaires ne sont pas facturés aux écoliers, mais ceux-ci sont normalement tenus de payer leurs fournitures et peuvent devoir acquitter des frais. Dans certaines provinces, plus particulièrement, les adultes qui suivent un programme d'études secondaires doivent acquitter des frais de scolarité. Les étudiants universitaires ont déclaré les dépenses d'éducation les plus élevées. Parmi les étudiants à temps plein, les dépenses médianes étaient de 6 700 $ pour les étudiants universitaires, comparativement à 3 000 $ pour ceux qui participaient à un programme d'association professionnelle et à 2 300 $ pour ceux qui étaient inscrits à un programme d'études postsecondaires non universitaires.

Le coût des études variait également selon l'âge. Les dépenses médianes des personnes qui participaient à temps plein à des programmes étaient de 5 000 $ chez les jeunes Canadiens de 18 à 24 ans; les étudiants de 35 à 64 ans dépensaient moins de la moitié de ce montant pour financer leurs études. Comme l'indiquait la section 1, cela tient peut-être au fait que les Canadiens plus jeunes sont plus susceptibles que les Canadiens plus âgés d'être inscrits à des programmes universitaires.

Comme le montre le graphique 3.1, les étudiants canadiens à temps plein qui résidaient au Québec avaient les dépenses d'éducation les plus faibles au Canada. Cela tient peut-être au nombre élevé d'étudiants qui y sont inscrits à des programmes d'études collégiales (c.-a-d. au cégep) et au gel des frais de scolarité qui existe depuis près de 20 ans au Québec et qui a maintenu les frais de scolarité exceptionnellement bas par rapport à ceux des autres provinces. Bien que le gel des frais de scolarité ait été supprimé en 2007, le coût des études au Québec est demeuré relativement bas. Par contre, les étudiants à temps plein de trois des quatre provinces de l'Atlantique (le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard) ont déclaré les dépenses d'éducation totales les plus élevées. Le coût des études était inférieur à la médiane nationale à Terre-Neuve-et-Labrador.

Graphique 3.1 Dépenses d'éducation médianes des Canadiens de 18 à 64 ans pour le plus récent programme à temps plein, selon la province, 2008Graphique 3.1 Dépenses d'éducation médianes des Canadiens de 18 à 64 ans pour le plus récent programme à temps plein, selon la province, 2008

Financement des activités de formation

Bien qu'il faille investir davantage pour suivre un programme d'études qu'une activité de formation, certains Canadiens utilisent tout de même des sources de financement afin de payer leur formation. Comme nous l'avons vu plus tôt dans la présente section, 60 % des activités de formation ne comportaient aucun coût. Parmi les activités de formation comportant des coûts, 56 % étaient payées par un employeur, 38 % par l'individu et 2 % par le gouvernement. L'EASEF ne recueillait de l'information sur la façon dont les participants payaient leurs activités de formation que si la formation coûtait 1 000 $ ou plus. Parmi toutes les activités de formation qui coûtaient 1 000 $ ou plus et qui étaient payées par les participants, 88 % étaient payées grâce à l'épargne de ces derniers.

Les participants étaient plus nombreux à recourir à de l'aide financière non remboursable plutôt que remboursable pour financer leurs études

Compte tenu du coût des programmes d'études, les étudiants canadiens se tournent vers diverses sources d'aide financière remboursable et non remboursable afin de payer leurs études.

Les participants canadiens aux programmes étaient plus susceptibles de se tourner vers des sources de financement non remboursable afin de payer leurs programmes d'études. Comme le montre le graphique 3.2, les participants aux programmes de 18 à 64 ans se tournaient dans une proportion de près du double vers des sources de financement non remboursable (52 %) plutôt que vers des sources de financement remboursable (28 %). Les participants aux programmes étaient plus nombreux à recevoir, parmi les sources de financement non remboursable, le soutien financier d'un parent, d'un tuteur, d'un conjoint ou partenaire, de la famille ou d'une autre personne plutôt que d'une subvention, d'une bourse d'études ou d'une autre source. Les participants aux programmes d'études se tournaient, dans le cas des sources de financement remboursable, en des proportions semblables vers les prêts étudiants non gouvernementaux et vers les prêts étudiants gouvernementaux.

Graphique 3.2 Proportion des Canadiens de 18 à 64 ans participant à des programmes d'études qui avaient recours à diverses sources d'aide financière remboursable et d'aide financière non remboursable pour financer leurs études, 2008Graphique 3.2 Proportion des Canadiens de 18 à 64 ans participant à des programmes d'études qui avaient recours à diverses sources d'aide financière remboursable et d'aide financière non remboursable pour financer leurs études, 2008

En 2008, les jeunes étudiants adultes étaient moins susceptibles qu'en 2002 d'avoir utilisé de l'argent de la famille ou un prêt étudiant gouvernemental ou non gouvernemental et plus susceptibles d'avoir utilisé une subvention ou une bourse d'études pour financer leurs études

Les sources de financement auxquelles ont recours les étudiants de 18 à 24 ans ont changé durant la période de six ans allant de 2002 à 2008, comme le montre le graphique 3.3. Parmi les sources de financement non remboursable, la proportion d'étudiants comptant sur l'argent des parents, conjoint ou partenaire, famille ou autre personne est passée de 60 % en 2002 à 54 % en 2008. Par contre, la proportion d'étudiants finançant leurs études avec une subvention ou une bourse d'études est passée de 26 % en 2002 à 32 % en 2008.

Le recours à des sources de financement remboursable a également évolué durant ces six années. De 2002 à 2008, les proportions d'étudiants contractant des prêts étudiants gouvernementaux et des prêts étudiants non governementaux ont diminué, étant passées respectivement de 24 % à 22 % et de 28 % à 16 %.

Graphique 3.3 Sources de financement chez les jeunes étudiants adultes en 2002 et 2008

Le recours à des sources de financement non remboursable variait selon le sexe, le groupe d'âge, le type de programme et la province

La proportion globale de participants à des programmes d'études qui avaient reçu de l'aide financière non remboursable était la même pour les hommes que pour les femmes, mais le type de soutien différait légèrement selon le sexe (voir le tableau A.3.7 en annexe). Les femmes étaient proportionnellement plus nombreuses (28 %) que les hommes (25 %) à avoir reçu des subventions, des bourses d'études ou autres sources, tandis qu'une proportion plus élevée d'hommes (36 %) que de femmes (34 %) recevait du soutien d'un parent, d'un conjoint ou d'un partenaire, de la famille ou d'une autre personne.

Comme l'illustre le graphique 3.4, la proportion d'étudiants qui avaient reçu de l'aide non remboursable pour financer leurs études diminuait avec l'âge. La majorité (69 %) des étudiants de 18 à 24 ans avaient reçu de l'aide non remboursable. Cette proportion diminuait à 17 % chez ceux de 45 à 64 ans. Selon le type d'aide reçue, il y avait un écart plus prononcé entre les étudiants plus jeunes et les étudiants plus vieux pour ce qui est du soutien consenti par un parent, d' un conjoint ou d'un partenaire, de la famille ou d'une autre personne que pour le soutien obtenu sous forme de subventions, de bourses d'études ou d'autres sources.

Graphique 3.4 Proportion des Canadiens de 18 à 64 ans participant à des programmes d'études qui utilisaient des sources de financement non remboursable, selon le groupe d'âge, 2008

Il y avait également un lien entre le type de programmes auxquels les étudiants étaient inscrits et la dépendance à l'égard des sources de financement non remboursable, les étudiants inscrits à des programmes plus dispendieux étant proportionnellement plus nombreux à se tourner vers des sources de financement non remboursable. Ceux qui suivaient un programme universitaire étaient plus susceptibles que ceux suivant d'autres programmes de recevoir du financement qu'ils n'avaient pas à rembourser (voir le tableau A.3.7 en annexe). Tous types de programmes confondus, les étudiants canadiens ont plus souvent déclaré recevoir de l'aide financière d'un parent, d'un conjoint ou d'un partenaire, de la famille ou d'une autre personne que sous forme de subventions, de bourses d'études ou d'autres sources.

C'est au Québec et en Saskatchewan que la proportion globale d'étudiants inscrits à des programmes d'éducation formelle qui recevaient de l'aide financière non remboursable était la plus élevée et en Colombie-Britannique qu'elle était la plus basse (voir le tableau A.3.7 en annexe). Les étudiants du Québec étaient, selon le type de soutien non remboursable, les plus susceptibles de recevoir de l'aide financière d'un parent, d'un conjoint ou d'un partenaire, de la famille ou d'une autre personne. Les étudiants canadiens qui faisaient des études au Nouveau-Brunswick et à l'Île-du-Prince-Édouard étaient les plus susceptibles de déclarer avoir reçu une subvention ou une bourse d'études alors que ceux qui étudiaient en Colombie-Britannique en étaient les moins susceptibles.

Veuillez noter que l'analyse du lien entre le revenu et l'aide provenant de sources de financement non remboursable contenue dans le présent rapport s'intéresse non pas au revenu parental, mais à celui du répondant et de son conjoint ou de sa conjointe. Suivant cette définition, la proportion de Canadiens recevant toute forme d'aide non remboursable diminuait avec l'augmentation du revenu (graphique 3.5). Intuitivement, cela est prévisible, car plus le revenu est élevé, moins le besoin d'aide financière pour couvrir le coût des études est grand. Les étudiants canadiens des catégories de revenus les plus basses étaient plus susceptibles de compter sur l'aide financière d'un parent, d'un tuteur ou d'un conjoint que sur le financement provenant d'une subvention ou d'une bourse d'études. Cela s'explique surtout par la forte présence des 18 à 24 ans dans la tranche de revenus du bas. En revanche, les Canadiens de la tranche de revenus la plus élevée étaient plus susceptibles de recevoir du financement non remboursable sous la forme d'une subvention ou d'une bourse d'études.

Graphique 3.5 Proportion des Canadiens de 18 à 64 ans participant à des programmes d'éducation formelle qui avaient recours à des sources de financement non remboursable, selon le revenu personnel et le revenu du conjoint, 2008Graphique 3.5 Proportion des Canadiens de 18 à 64 ans participant à des programmes d'éducation formelle qui avaient recours à des sources de financement non remboursable, selon le revenu personnel et le revenu du conjoint, 2008

Il y avait également un lien entre le lieu de naissance de l'étudiant et l'utilisation de sources de financement non remboursable. Les étudiants nés à l'extérieur du Canada y recouraient dans une proportion moindre (45 %) que les étudiants nés au Canada (53 %). Les Canadiens actifs qui recevaient le soutien de leur employeur étaient également moins susceptibles de s'adresser à des sources d'aide non remboursable pour financer leurs programmes d'études (voir le tableau A.3.7 en annexe).

En ce qui a trait aux sources de financement remboursable, moins du tiers (28 %) des étudiants canadiens de 18 à 64 ans avaient, comme nous l'indiquions plus tôt, contracté un prêt remboursable; 17 % utilisaient un prêt étudiant non gouvernemental et 16 %, un prêt étudiant gouvernemental. L'utilisation de sources de financement remboursable variait selon la province, le groupe d'âge, le sexe, le type de programme, le revenu personnel et le lieu de naissance.

S'il n'y n'avait pas de différences entre la proportion des hommes et la proportion des femmes dans le cas du recours à des sources de financement non remboursable, il y en avait toutefois dans le cas du recours à des sources d'aide remboursable (voir le tableau A.3.8 en annexe). Les femmes étaient proportionnellement un peu plus nombreuses que les hommes à contracter des prêts étudiants remboursables (30 % comparativement à 27 %). Même s'il n'y avait pas d'écart entre la proportion des hommes et celles des femmes recevant des prêts étudiants non gouvernementaux, les femmes étaient plus susceptibles (18 %) que les hommes (14 %) d'avoir recours à des prêts étudiants gouvernementaux.

Les jeunes Canadiens étaient plus susceptibles d'utiliser des prêts étudiants gouvernementaux, tandis que les apprenants adultes étaient plus susceptibles de contracter des prêts non gouvernementaux

Comme le montre le graphique 3.6, le type de prêt remboursable variait selon l'âge. Les jeunes Canadiens de 18 à 24 ans étaient plus susceptibles que les apprenants adultes (ceux âgés de 25 à 64 ans) d'avoir eu recours à des prêts étudiants gouvernementaux. Par contre, les apprenants adultes privilégiaient dans une plus forte proportion les prêts étudiants non gouvernementaux aux prêts étudiants gouvernementaux pour financer leurs études. Cela pourrait tenir à un certain nombre de raisons telles que la plus grande susceptibilité des étudiants plus âgés d'étudier à temps partiel, d'avoir un revenu plus élevé et de pouvoir négocier des options flexibles de financement auprès de prêteurs privés.

Graphique 3.6 Proportion des Canadiens de 18 à 64 ans participant à des programmes d'éducation formelle qui avaient recours à des sources de financement remboursable, selon le groupe d'âge, 2008

Il y avait également un lien entre le type de programme auquel les étudiants étaient inscrits et l'utilisation de sources d'aide remboursable, les étudiants inscrits à des programmes plus dispendieux étant en effet plus nombreux, toutes proportions gardées, à recourir à un tel mode de financement. Les étudiants canadiens suivant un programme universitaire étaient plus susceptibles d'utiliser des sources de financement remboursable (34 %), suivis de ceux suivant un programme postsecondaire non universitaire (29 %). Parmi les étudiants suivant un programme universitaire et ceux suivant un programme postsecondaire non universitaire, il n'y avait aucune différence entre la proportion de ceux qui se servaient d'un prêt étudiant gouvernemental et la proportion de ceux qui utilisaient un prêt étudiant non gouvernemental (voir le tableau A.3.8 en annexe).

L'utilisation de sources de financement remboursable variait d'une province à l'autre. La proportion d'étudiants ayant recours à des sources d'aide remboursable pour financer leurs études était plus élevée au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et à l'Île-du-Prince-Édouard, tandis qu'elle était plus faible en Colombie-Britannique (voir le tableau A.3.8 en annexe). La région de l'Atlantique affichait également les taux les plus élevés de recours à des prêts étudiants gouvernementaux, alors que le Manitoba affichait le taux le plus bas. À l'inverse, le Manitoba présentait la proportion la plus forte d'étudiants obtenant des prêts non gouvernementaux pour financer leurs études.

Comme nous le soulignions dans le cas du recours à des sources de financement non remboursable, il y a un lien entre le revenu personnel et le revenu du conjoint, d'une part, et l'utilisation d'une source de financement remboursable (graphique 3.7), d'autre part. S'il va de soi de conclure que les étudiants des tranches plus basses de revenus sont plus susceptibles que les étudiants à revenu plus élevé de contracter des prêts étudiants à rembourser, c'est la variation du type de prêt étudiant selon la classe de revenus qui retient l'intérêt. Les étudiants des tranches plus basses de revenus étaient plus susceptibles de contracter des prêts étudiants gouvernementaux, tandis que les étudiants à revenu moyen l'étaient davantage d'obtenir des prêts étudiants non gouvernementaux.

Graphique 3.7 Proportion des Canadiens de 18 à 64 ans participant à des programmes d'éducation formelle qui avaient recours à des sources de financement remboursable, selon le revenu  personnel et le revenu du conjoint, 2008Graphique 3.7 Proportion des Canadiens de 18 à 64 ans participant à des programmes d'éducation formelle qui avaient recours à des sources de financement remboursable, selon le revenu personnel et le revenu du conjoint, 2008

Résumé

L'EASEF montre qu'il y a des différences de coût et de financement entre les activités de formation et les programmes d'études. Environ 60 % des activités de formation ne coûtaient rien. Parmi les activités de formation auxquelles des coûts étaient rattachés, le coût médian était de 400 $.

Le coût médian des programmes d'éducation formelle était de 2 500 $ et ce coût variait selon le type de programme et l'intensité des études, les étudiants à temps plein dépensant davantage que les étudiants à temps partiel. Le coût d'étudier à temps plein variait d'une province à l'autre, allant du plus bas au Québec au plus élevé dans trois des quatre provinces de l'Atlantique.

L'EASEF montre que les sources de financement ont évolué durant la période de six ans allant de 2002 à 2008. En 2008, les étudiants de 18 à 24 ans étaient, toutes proportions gardées, plus nombreux à utiliser des subventions, des bourses d'études ou autres sources et moins nombreux à utiliser de l'argent non remboursable provenant de leurs parents, d'un conjoint ou d'un partenaire, de la famille ou d'une autre personne. Ils étaient également proportionnellement moins nombreux à utiliser de l'argent remboursable provenant d'un prêt étudiant gouvernemental ou non gouvernemental.

L'EASEF permet d'examiner les différences de sources de financement entre les jeunes et les adultes au Canada. Les résultats montrent que les adultes étaient généralement plus susceptibles que les étudiants plus jeunes d'utiliser des prêts non gouvernementaux et moins susceptibles d'utiliser des prêts étudiants gouvernementaux. D'autres recherches pourraient être entreprises à l'aide de l'EASEF pour déterminer s'il y a des différences entre la connaissance qu'ont les adultes des prêts étudiants gouvernementaux et celle qu'en ont les jeunes ou entre les proportions d'adultes et de jeunes qui font une demande de prêt étudiant.


Notes

1. La mention « généralement » renvoie à des valeurs médianes, qui correspondent à la valeur qui divise la moitié supérieure de la moitié inférieure des montants déclarés.

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