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L'enquête
Utilisateurs et objet des données

Les ouvriers de métiers qualifiés jouent un rôle important dans l'économie canadienne et leur contribution est essentielle pour que le Canada puisse améliorer et conserver sa position concurrentielle dans l'économie mondiale du savoir. Selon le Recensement de 2006 de Statistique Canada, près de 12 %1 des membres de la population active du pays ont de l'expérience dans les métiers spécialisés, qu'ils ont obtenue au moyen d'un apprentissage ou d'un certificat ou diplôme professionnel. La proportion pour l'Ontario est 9 %. Les ouvriers qualifiés sont présents dans une vaste gamme de secteurs partout au pays, comme la réparation de véhicules, la construction, le transport, l'extraction pétrolière et gazière, le développement d'autres ressources naturelles et l'industrie de l'aérospatiale, pour n'en nommer que quelques-uns. Cela témoigne de l'importance du rôle des ouvriers qualifiés sur le marché du travail.

La formation en apprentissage est la principale méthode utilisée pour former les ouvriers qualifiés du Canada. C'est une méthode bien éprouvée d'acquérir les compétences et connaissances nécessaires pour devenir un ouvrier qualifié, grâce à la combinaison d'une formation pratique en cours d'emploi (80 %) et d'une formation technique intensive en établissement (20 %). Il appartient aux provinces et territoires de réglementer et d'administrer les programmes d'apprentissage et d'accorder la reconnaissance professionnelle aux ouvriers de métiers. Le gouvernement fédéral travaille avec les provinces et les territoires par l'entremise du Conseil canadien des directeurs de l'apprentissage pour appuyer la création d'une main-d'ouvre hautement adaptable et qualifiée dans les métiers spécialisés et pour faciliter la mobilité interprovinciale dans les métiers. Face à l'existence de plus de 200 métiers d'apprentissage au Canada, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont décidé de créer le Programme des normes interprovinciales Sceau rouge au milieu des années 1950. Le programme est le fruit d'une collaboration qui avait pour objet de favoriser la mobilité interprovinciale des ouvriers de métiers qualifiés, grâce à l'harmonisation des exigences en matière de formation des apprentis et à une reconnaissance professionnelle fondée sur des examens interprovinciaux. Aujourd'hui, on dénombre 49 métiers spécialisés visés par le programme du Sceau rouge, et ces métiers représentent plus de 90 % de tous les apprentis. L'industrie joue un rôle important dans l'élaboration et la mise en place des programmes de formation en apprentissage de tout le pays, y compris le programme du Sceau rouge. Les centres de formation publiques et privés et les syndicats donnent les formations techniques et professionnelles en salle de classe, une partie essentielle des systèmes d'apprentissage au pays.

De nombreuses années de solide croissance économique au Canada se sont traduites par une demande accrue sur le marché du travail d'ouvriers de métiers hautement qualifiés, et les systèmes d'apprentissage canadiens ont relevé le défi. L'inscription à des programmes d'apprentissage a augmenté à des niveaux record. En 2005, un total de 245 180 étudiants étaient inscrits à ces programmes partout au Canada, une augmentation de 52 % depuis 20002.

Toutefois, en dépit d'une augmentation du nombre d'étudiants qui s'inscrivent à un programme d'apprentissage, le nombre annuel de ceux qui terminent leur programme a très peu changé au cours des dernières décennies. En 2005, on a dénombré 20 555 étudiants qui ont terminé un programme d'apprentissage, une hausse de seulement 12 % depuis 20003.

Plusieurs raisons peuvent expliquer pourquoi un apprenti peut abandonner un programme d'apprentissage ou prendre plus de temps que la moyenne pour terminer un programme. Par le passé, la principale raison tenait à une pénurie de travail. Toutefois, compte tenu des conditions actuelles du marché du travail, ce facteur ne devrait plus avoir autant d'importance.

À ce problème s'ajoutent les pressions démographiques qui s'exercent dans les métiers spécialisés. L'âge médian des ouvriers de métiers n'a cessé d'augmenter, et l'on s'attend à un nombre important de départs à la retraite pendant la prochaine décennie. Étant donné le vieillissement de cette population et la stabilité des taux d'achèvement, une pénurie d'ouvriers de métiers dans certaines régions du Canada pourraient se manifester au cours des prochaines années. En outre, ce ne sont pas tous les Canadiens qui participent pleinement à des programmes d'apprentissage. Il est essentiel d'assurer une entrée aux programmes d'apprentissage et au marché du travail aux ouvriers qualifiés parmi les Autochtones, les femmes, les membres des minorités visibles et les ouvriers qualifiés formés à l'étranger afin de construire et maintenir autant les besoins de l'apprentissage que ceux de l'économie canadienne.

Cet état de choses indique que même si les systèmes d'apprentissage antérieurs ont bien répondu aux besoins de l'économie canadienne, les systèmes actuels doivent évoluer pour tenir compte des nouveaux besoins des apprentis, des employeurs et de l'économie du savoir. Cette ENA de 2007 tant attendue donne un aperçu des motifs qui ont amené des apprentis à choisir des carrières dans les métiers spécialisés, ainsi qu'une idée de la façon dont ils perçoivent leur apprentissage et leurs expériences après cet apprentissage. Ce sont là des éléments d'information importants qui contribueront à garantir que les systèmes d'apprentissage du Canada demeurent solides et robustes.

L'enquête

L'ENA de 2007 était une enquête téléphonique effectuée par Statistique Canada pour recueillir des données sur les expériences de formation et d'emploi des apprentis de tout le Canada. L'échantillon de l'enquête a été sélectionné au hasard à partir d'une liste d'apprentis inscrits comme tels auprès des autorités de leur province ou de leur territoire pendant la période de 2002 à 2004. Un échantillon total de 67 000 répondants était ciblé. Voir l'annexe 3 pour la description de la méthodologie utilisée pour l'ENA de 2007.

Les répondants à l'enquête ont été sélectionnés en fonction de leur situation d'apprentissage en 2002, 2003 ou 2004, telle que déclarée par les secteurs de compétence provinciaux ou territoriaux. Les trois catégories d'apprentis étaient les suivantes :

  • Persévérants : personnes qui étaient encore des apprentis inscrits en 2004 et qui avaient été des apprentis inscrits pendant plus d'une fois et demie la durée prescrite requise pour terminer leur programme d'apprentissage, et qui n'avaient pas encore obtenu leur reconnaissance professionnelle en 2004.
  • Finissants : personnes qui avaient été des apprentis inscrits et qui avaient terminé leur programme d'apprentissage (avec ou sans la reconnaissance professionnelle) à un moment quelconque pendant la période de 2002 à 2004.
  • Décrocheurs : personnes qui avaient été inscrites comme apprentis à un moment quelconque dans le passé et qui avaient abandonné leur programme d'apprentissage entre 2002 et 2004.

Dans le contexte de l'enquête elle-même, les répondants ont confirmé leur situation d'apprentissage en répondant à une série de questions de situation apparaissant au début du questionnaire de l'ENA. Leur statut en 2007 déterminait l'ordre des questions qui leur étaient posées par la suite.

Les questions de sélection utilisées pour classer les répondants avaient été conçues pour faciliter la saisie de données sur les divers cheminements suivis par les étudiants qui tentaient d'obtenir une reconnaissance professionnelle au moyen de programmes d'apprentissage. Même si ces programmes comportent normalement deux types de formation obligatoire (en établissement et en cours d'emploi), suivis d'examens et de la reconnaissance professionnelle, l'apprentissage est un système souple assorti de nombreux points d'entrée et de cheminements pour garantir la réussite. Certaines personnes travaillent dans un métier pendant quelques années avant de s'inscrire à des cours en établissement. D'autres, qui ont suffisamment d'expérience de travail, peuvent se présenter à l'examen sans s'inscrire comme apprenti ou terminer une formation en établissement, et devenir ainsi un travailleur qualifié. C'est ce qui explique dans les résultats de l'enquête les cheminements moins traditionnels pour devenir un compagnon, comme les décrocheurs qui obtiennent une reconnaissance professionnelle.

La dernière enquête sur les apprentis, soit l'Enquête nationale sur les métiers d'apprentissage (ENMA) de 1995, visait seulement deux groupes d'apprentis : les « finissants », c'est-à-dire ceux qui avaient terminé leur programme d'apprentissage; et les « décrocheurs », soit ceux qui avaient abandonné leur programme.

L'enquête de 2007 comportait des composantes et questions supplémentaires conçues pour traiter de nouveaux aspects et nouveaux sujets de recherche reliés au contexte actuel de l'apprentissage au Canada. L'enquête comprenait également un nouveau groupe d'apprentis soit les « persévérants », c'est-à-dire ceux qui avaient consacré à leur programme une fois et demie plus de temps que prévu ou même plus. Le principal objectif de cette inclusion était de comprendre pourquoi certains apprentis prennent plus de temps pour compléter leur programme. Par conséquent, l'enquête portait sur trois groupes :

  • les persévérants,
  • les finissants - ceux qui avaient terminé leur programme pendant la période de 2002 à 2004,
  • les décrocheurs - ceux qui avaient abandonné leur programme pendant la période de 2002 à 2004.

Pour faire suite à l'enquête précédente, l'ENA de 2007 avait pour objet d'examiner les facteurs qui influent sur l'achèvement des programmes par les apprentis et leur reconnaissance professionnelle, et de mesurer leur transition au marché du travail. Elle visait tout particulièrement à aider à mieux comprendre :

  • pourquoi certains apprentis inscrits ne terminent pas leur programme,
  • comment l'achèvement d'un programme influe sur les résultats des apprentis sur le marché du travail,
  • pourquoi certains apprentis prennent beaucoup plus de temps que prévu pour terminer leur programme.

Entre janvier et mai 2007, l'enquête a recueilli des données auprès des trois groupes d'apprentis. Une série de questions communes aux trois groupes d'apprentis ont été posées ainsi qu'une série de questions particulières à leur situation. Les questions portaient sur les points suivants.

  • Les expériences en matière d'éducation, de formation et de travail avant l'apprentissage
  • Les expériences concernant la formation technique et le travail comme apprenti
  • Les raisons pour lesquelles les décrocheurs ne terminent pas leur programme
  • Les difficultés au cours de l'apprentissage
  • L'expérience du processus de reconnaissance professionnelle
  • L'emploi depuis le programme d'apprentissage
  • Les caractéristiques démographiques générales

Environ la moitié du contenu du questionnaire de 1995 a été jugée encore pertinente pour le contexte actuel des programmes d'apprentissage, et a été adoptée pour l'ENA de 2007. En outre, l'enquête de 2007 comprenait une composante sur la mobilité des apprentis pour faire face au nouvel enjeu de la migration des apprentis d'un secteur de compétence à un autre pendant ou après leur programme, ainsi qu'une composante pour l'examen des expériences d'apprentissage des nouveaux venus au Canada.

Pour des renseignements sur la méthodologie de l'enquête, comme la population cible, la base de sondage et le plan d'échantillonnage, l'exactitude des données et les taux de réponses, voir l'annexe 3.

Utilisateurs et objet des données

Les données figurant dans le présent rapport permettront aux examinateurs de comparer les résultats sur le marché du travail des décrocheurs et des finissants, de cerner les raisons de l'intérêt des apprentis ainsi que les obstacles auxquels ils se heurtent lorsqu'ils tentent de s'inscrire, d'étudier, selon les métiers, les entraves à l'achèvement d'un programme, d'analyser le caractère approprié de la formation en établissement et de la formation en cours d'emploi. Les données aideront également à répondre à des questions concernant la mobilité des apprentis pendant et après leur programme.

Le CCDA et ses divers membres peuvent utiliser les données de l'enquête pour améliorer les programmes et faciliter la formulation des politiques. Les autorités provinciales et territoriales de l'apprentissage devraient pouvoir utiliser les conclusions pour évaluer leurs programmes respectifs. En outre, les résultats pourraient servir à assurer le suivi des facteurs qui influent sur l'apprentissage, et à définir des sujets de recherche pour l'avenir.

À noter que lorsque c'était possible, ce rapport présente les mêmes types de résultats que ceux du rapport de vue d'ensemble du Canada. Cependant due aux limitations reliées à la qualité, il était impossible, pour certaines sections, de présenter les résultats au niveau provincial/territorial.

Pour ces sections, les résultats ne sont pas présentés dans le rapport mais les indicateurs de qualités sont présentés dans les tableaux de l'annexe 1.


Notes

  1. Statistique Canada. 2007. Plus haut niveau de scolarité atteint pour la population âgée de 25 à 64 ans, chiffres de 2006 pour les deux sexes, pour le Canada, les provinces et les territoires - Données-échantillon (20%)
    Scolarité - Faits saillants en tableaux, Recensement de 2006. Produit nº 97-560-XWE2006002 au catalogue de Statistique Canada. Ottawa. Diffusé le 4 mars 2008.
  2. Statistique Canada, Système d'information sur les apprentis enregistrés (SIAE), 2005.
  3. Idem.