Enquête nationale auprès des apprentis : Vue d’ensemble du Canada 2015
Section 7 Mobilité

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Il est généralement reconnu que les perspectives d’emploi dans les métiers dépendent de la demande du marché du travail dans les provinces et les territoires. Par conséquent, les apprentis peuvent accroître les possibilités d’emploi qui s’offrent à eux lorsqu’un programme leur permet de se déplacer d’un secteur de compétence à l’autre.

Dans cette section, on présente les données de l’ENA de 2015 sur la mobilité des apprentis avant, durant et après leur programme d’apprentissage, et on y indique si cette formation a été créditée. Il est également question de la province ou du territoire de l’emploi qui en découle. Tout au long de l’analyse, des données sont fournies pour différents groupes, comme les finissants, les décrocheurs et les apprentis dans les 10 principaux métiers du Sceau rouge.

Principales conclusions

Mobilité avant le programme d’apprentissage

On a demandé aux apprentis de l’ENA de 2015 s’ils avaient déménagé d’une autre province, d’un autre territoire ou d’un autre pays avant de commencer leur programme d’apprentissage. On leur a également demandé s’ils avaient déménagé dans le but de suivre leur programme d’apprentissage. Au total, 12,8 % des apprentis avaient quitté leur province ou leur territoire de résidence ou avaient déménagé au Canada depuis un autre pays, au cours des 12 mois précédant leur apprentissage (tableau A.7.1, annexe A). Environ 1 apprenti sur 6 avait déménagé précisément pour suivre son programme d’apprentissage.

Le graphique 7.1 ci-dessous montre qu’il n’y avait aucune différence significative entre la proportion de finissants (2,3 %) et celle de décrocheurs (2,2 %) ayant déménagé pour suivre leur programme d’apprentissage (voir le tableau A.7.1, annexe A pour consulter les résultats détaillés). Toutefois, les décrocheurs (11,7 %) étaient plus susceptibles que les finissants (9,6 %) d’avoir déménagé dans une autre province, un autre territoire ou un autre pays pour une raison autre que suivre leur programme d’apprentissage.

Graphique 7.1

Tableau de données du graphique 7.1
Tableau de données du graphique 7.1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 7.1 Décrocheurs et Finissants, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Décrocheurs Finissants
pourcentage
Resté dans la même province/territoire 86,1 88,0
Déménagé d’une autre province/territoire/pays pour une autre raison 11,7 9,6
Déménagé d’une autre province/territoire/pays pour l’apprentissage 2,2 2,3

Mobilité durant le programme d’apprentissage

Dans le cadre de l’ENA de 2015, les apprentis ont fourni des renseignements sur leur mobilité durant leur programme d’apprentissage et ont donné les raisons pour lesquelles ils avaient déménagé dans une autre province ou un autre territoire. Les apprentis ont également précisé si les heures qu’ils avaient travaillées et les cours qu’ils avaient suivis ont été reconnus dans une autre province. Ces données sont présentées dans le tableau A.7.2 à l’annexe A.

On a demandé aux finissants et aux décrocheurs ayant acquis une certaine expérience de travail pour exercer leur métier durant leur apprentissage s’ils avaient travaillé comme apprentis à l’extérieur de la province ou du territoire où ils s’étaient inscrits. Environ 7 % des apprentis ont indiqué qu’ils avaient travaillé dans une autre province ou un autre territoire au cours de cette période (tableau A.7.2, annexe A). Les résultats révèlent également qu’il n’y a aucune différence significative entre la proportion de finissants (7,7 %) et celle de décrocheurs (6,7 %) ayant travaillé à l’extérieur de la province ou du territoire où ils s’étaient inscrits comme apprentis.

On a aussi demandé aux apprentis de l’ENA qui ont travaillé à l’extérieur de leur province ou territoire à titre d’apprentis de préciser les raisons expliquant cette décision. Ces résultats sont présentés en fonction du statut d’apprenti dans le tableau A.7.2 (annexe A) ainsi que dans le graphique 7.2 figurant ci-dessous. La plupart des répondants ont indiqué avoir déménagé dans une autre province ou un autre territoire en raison de leur travail (62,9 %), alors que 14,8 % sont partis pour trouver « un meilleur salaire ou de meilleures conditions de travail, de meilleures perspectives d’emploi ou pour acquérir plus d’expérience ». Parmi ces apprentis, 1 sur 10 a travaillé dans une autre province ou un autre territoire parce qu’il y avait une pénurie de travail dans sa région.

On a également demandé aux apprentis ayant occupé un emploi dans une autre province ou un autre territoire si les heures travaillées avaient été créditées dans le cadre de leur programme d’apprentissage. Parmi ces apprentis, 78,7 % ont indiqué que les heures travaillées ont été ajoutées à leurs heures d’apprentissage. Cependant, on a observé une différence entre les finissants et les décrocheurs à cet égard (tableau A.7.2, annexe A). Alors que la majorité des finissants (84,0 %) ont mentionné que leurs heures ont été créditées dans le cadre de leur programme d’apprentissage, seulement 69,0 % des décrocheurs ont vu leurs heures reconnues.

Les apprentis qui avaient acquis une certaine expérience de travail pour exercer leur métier en tant qu’apprentis, qui avaient occupé un emploi à l’extérieur de leur province ou de leur territoire durant leur apprentissage et qui étaient inscrits comme apprentis dans plus d’une province ont également dû préciser s’ils avaient été en mesure de transférer les heures qu’ils avaient travaillées ou les cours qu’ils avaient suivis lorsqu’ils ont déménagé dans une autre province. Plus des trois quarts (76,4 %) de ces apprentis ont indiqué qu’ils avaient été en mesure de transférer les heures travaillées et les cours suivis (voir les résultats détaillés dans le tableau A.7.2, annexe A). Des proportions semblables de finissants et de décrocheurs ont vu leurs heures de travail et leurs cours reconnus par une autre province.

Graphique 7.2

Tableau de données du graphique 7.2
Tableau de données du graphique 7.2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 7.2 Pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
Pourcentage
Pénurie de travail dans la région 10,7
Meilleur salaire, meilleures conditions de travail,
meilleures perspectives d’emploi/acquérir plus d’expérience
14,8
Le travail vous y a amené 62,9

Mobilité et emploi après le programme d’apprentissage

Les apprentis ont fourni des renseignements sur leur mobilité entre leur province ou territoire d’inscription, leur province ou territoire de résidence au moment de l’enquête (2015)Note 1 et la province ou le territoire de l’emploi occupé la semaine précédant l’interview de l’ENA. Ces résultats sont présentés dans le tableau A.7.3 (annexe A).

Au moment de l’enquête, 6,6 % des apprentis demeuraient dans une province ou un territoire différent de celui déclaré lors de leur inscription. Cela était le cas de 8,7 % des décrocheurs et de 5,0 % des finissants.

En proportion du nombre total d’apprentis interrogés dans le cadre de l’enquête, 8 % d’entre eux avaient occupé un emploi la semaine précédant l’enquête dans une province ou un territoire autre que la province ou le territoire d’inscription. Les décrocheurs étaient plus susceptibles que les finissants de déménager (10,4 % et 6,4 %, respectivement)Note 2.

L’ENA de 2015 permet également d’obtenir de l’information sur les déplacements des apprentis pour des raisons liées au travail en comparant la province ou le territoire de résidence des apprentis au moment de l’enquête (2015) et la province ou le territoire où ils travaillaient dans la semaine précédant l’enquêteNote 3. Près de 4 % des apprentis (3,8 %) avaient occupé un emploi la semaine précédant l’enquête dans une province ou un territoire autre que leur province ou territoire de résidence lorsqu’ils ont pris part à l’enquête (tableau A.7.3, annexe A). On n’observait aucune différence significative pour ce type de mobilité entre les finissants (4,0 %) et les décrocheurs (3,6 %).

La Nouvelle-Écosse (14,2 %) et le Nouveau-Brunswick (11,1 %) affichaient les proportions les plus élevées d’apprentis qui y demeuraient tout en travaillant dans une autre province ou un autre territoire la semaine précédant l’enquête (tableau A.7.4, annexe A). En outre, 6,4 % des apprentis demeurant en Saskatchewan et 5,9 % de ceux demeurant en Colombie-Britannique étaient dans cette situation. Parmi ces apprentis demeurant et travaillant dans des provinces ou des territoires différents, environ la moitié d’entre eux avaient travaillé en Alberta (50,8 %), et 13,2 %, en Ontario (tableau A.7.5, annexe A).

Mobilité selon le métier du Sceau rouge

Le programme du Sceau rouge a été créé dans les années 1950 pour faciliter la mobilité de la main-d’œuvre des compagnons certifiés. Ce programme a été créé pour favoriser un marché du travail efficace et intégré à l’échelle nationale en assurant une base commune pour l’émission de certificats de qualification et la formation en apprentissage au Canada. Le programme du Sceau rouge vise également à harmoniser les procédures et les exigences provinciales et territoriales en ce qui concerne la formation des métiers spécialisés, la certification et les normes. Ce programme est fondé sur les normes et les examens interprovinciaux des professions, développés par le Conseil canadien des directeurs de l’apprentissage (CCDA), les provinces et territoires, et les partenaires de l’industrie. Le Sceau rouge constitue la norme canadienne pour les métiers spécialisés et est grandement reconnu et respecté par le secteur de l’industrie partout au Canada. Les compagnons qui ont une certification Sceau rouge peuvent travailler n’importe où au Canada, où leur métier est désigné Sceau rouge, sans avoir à subir d’autres examens. Étant donné la pertinence de la mobilité interprovinciale dans ces métiers, la présente section porte sur la mobilité des apprentis dans les métiers du programme du Sceau rouge, notamment les 10 principaux métiers désignés Sceau rouge.

Les résultats détaillés sur la mobilité des apprentis par désignation Sceau rouge sont présentés dans le tableau A.7.6 (annexe A).  Les apprentis dans les métiers du Sceau rouge étaient plus susceptibles, que ceux dans les métiers non désignés Sceau rouge, de demeurer, au moment de l’enquête, dans une province ou un territoire autre que leur province ou territoire d’inscription (6,9 % et 5,2 % respectivement).

Les apprentis dans les métiers du Sceau rouge étaient aussi plus susceptibles que ceux dans les métiers non désignés Sceau rouge de demeurer au moment où ils ont été interviewés dans une province ou un territoire autre que la province ou le territoire où ils travaillaient au cours de la semaine précédant l’enquête (4,1 % et 2,9 % respectivement).

Dans les 10 principaux métiers du Sceau rouge, au moins 5 % des apprentis dans la plupart des métiers demeuraient, au moment de l’enquête, dans une province ou un territoire autre que la province ou le territoire de l’inscription en tant qu’apprenti (tableau A.7.7, annexe A). Les apprentis électriciens industriels, dont 3,5 % avaient vécu dans une province ou un territoire différent, étaient la seule exception. Notamment, au moment de l’enquête, plus de 1 apprenti sur 10 monteurs d’appareils de chauffage (11,1 %) et 9,2 % des apprentis cuisiniers demeuraient dans une province ou un territoire qui n’était pas la province ou le territoire où ils s’étaient inscrits comme apprentis. Les apprentis soudeurs (7,7 %) figuraient également parmi les apprentis les plus mobiles parmi l’ensemble de ces métiers.

Parmi les 10 principaux métiers du Sceau rouge, on constate une certaine différence en ce qui a trait à la mobilité des apprentis entre leurs provinces ou leurs territoires de résidence au moment de l’enquête et la province ou le territoire de l’emploi occupé la semaine précédant l’enquête. Ces résultats sont présentés dans le tableau A.7.7 (annexe A) ainsi que dans le graphique 7.3 figurant ci-dessous. Les apprentis exerçant le métier de monteur d’appareils de chauffage (9,2 %) représentaient la plus forte proportion d’apprentis travaillant dans une province ou un territoire autre que leur province ou territoire de résidence au moment de l’enquête. Environ 5 % des apprentis soudeurs (5,5 %), des apprentis mécaniciens industriels (5,0 %) et des apprentis plombiers (4,9 %) vivaient dans une province ou un territoire autre que la province ou le territoire de l’emploi occupé la semaine précédant l’enquête. Cependant, des proportions relativement faibles d’apprentis cuisiniers (2,7 %), de mécaniciens de véhicules automobiles (1,2 %) et de coiffeurs (0,6 %) travaillaient et vivaient dans des provinces ou des territoires différents.

Graphique 7.3

Tableau de données du graphique 7.3
Tableau de données du graphique 7.3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 7.3 Pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
Pourcentage
Coiffeur 0,6
Mécanicien de véhicules automobiles 1,2
Cuisinier 2,7
Charpentier 3,2
Électricien industriel 3,5
Électricien (construction) 4,6
Plombier 4,9
Mécanicien industriel (de chantier) 5,0
Soudeur 5,5
Monteur d’appareils de chauffage 9,2

Notes

 
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