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La mortalité chez les Métis et les Indiens inscrits adultes au Canada : étude de suivi sur 11 ans

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par Michael Tjepkema, Russell Wilkins, Sacha Senécal, Éric Guimond et Christopher Penney

Résumé
Résultats
Mots-clés
Auteurs
Ce que l’on sait déjà sur le sujet
Ce qu’apporte l’étude

Résumé

Contexte

Peu de renseignements ont été publiés sur la mortalité des Métis du Canada. La présente étude décrit les profils de mortalité chez les Métis et les Indiens inscrits adultes, comparativement à ceux de la population non autochtone.

Données et méthodes

L’Étude canadienne de suivi de la mortalité selon le recensement, 1991 à 2001, a fait un suivi de la mortalité auprès d’un échantillon de 15 % des répondants de 25 ans et plus, dont 11 800 Métis, 56 700 Indiens inscrits et 2 624 300 adultes non autochtones, ayant tous rempli le questionnaire complet du Recensement de 1991. Des taux de mortalité selon l’âge et des taux de mortalité normalisés selon l’âge ainsi que des tables de mortalité du moment fondés sur le nombre d’années‑personnes à risque ont été calculés pour les divers groupes. Les Métis ont été définis selon l’origine ethnique (l’ascendance).

Principaux résultats

Comparativement aux membres non autochtones de la cohorte, l’espérance de vie à 25 ans était de 3,3 et 5,5 ans plus courte pour les Métis, hommes et femmes, respectivement, et de 4,4 et 6,3 ans plus courte pour les Indiens inscrits. Pour les deus groupes autochtones, les rapports de taux de mortalité étaient les plus élevés aux âges les plus jeunes. Les différences de taux de mortalité chez les Métis de sexe masculin étaient particulièrement élevées pour les causes extérieures et les maladies de l’appareil circulatoire, de l’appareil respiratoire et de l’appareil digestif; tandis que chez les Métisses, elles étaient particulièrement élevées pour les maladies de l’appareil circulatoire, les cancers et les maladies de l’appareil digestif et de l’appareil respiratoire. De façon générale, les différences de taux pour les Indiens inscrits, hommes et femmes, étaient encore plus élevées.

Conclusions

Les Métis adultes avaient des taux de mortalité plus élevés, comparativement aux membres non autochtones de la cohorte, mais des taux inférieurs à ceux des Indiens inscrits.

Mots‑clés

Autochtone, taux de mortalité normalisés selon l’âge, Premières nations, autochtone, longitudinal, non institutionnel, couplage d’enregistrements, socioéconomique.

Résultats

Les Premières nations (Indiens de l’Amérique du Nord), les Métis et les Inuits sont les trois principaux groupes autochtones au Canada. Les recherches ont révélé systématiquement une espérance de vie beaucoup plus courte pour les Premières nations que pour la population canadienne dans son ensemble; en outre, les Premières nations sont davantage à risque de décès à un âge plus jeune pour diverses causes, comme les blessures et le suicide. Le profi l est semblable pour les Inuits. Toutefois, les profi ls de mortalité chez les Métis sont dans une large mesure inconnus.[Texte intégral]

Auteurs

Michael Tjepkema (1-416-952-4620; Michael.Tjepkema@statcan.gc.ca) travaille à la Division de l’analyse de la santé de Statistique Canada, à Toronto (Ontario), M4T 1M4; Russell Wilkins (1-613-951-5305; Russell.Wilkins@statcan.gc.ca) travaille à la Division de l’analyse de la santé de Statistique Canada, à Ottawa (Ontario), K1A 0T6. Sacha Senécal, Éric Guimond et Christopher Penney travaillent à Affaires indiennes et du Nord Canada.

Ce que l’on sait déjà sur le sujet

  • Les peuples autochtones au Canada (Premières nations, Métis et Inuits) constituent une population jeune, diversifiée et croissante. Toutefois, dans de nombreuses bases de données, il est impossible d’identifier les peuples autochtones et, par conséquent, les renseignements généraux sur la santé qui sont habituellement disponibles pour la population générale ne le sont pas facilement pour les peuples autochtones.
  • Avant la présente étude, on en savait peu sur la mortalité des Métis au Canada, même s’il a été démontré que les Premières nations et les Inuits ont des taux de mortalité élevés, comparativement à la population canadienne en général.

Ce qu'apporte l'étude

  • Les taux de mortalité pour les Métis étaient beaucoup plus élevés que ceux pour les résidents non autochtones du Canada, particulièrement dans le cas des femmes.
  • Les taux étaient particulièrement élevés chez les Métisses pour les maladies de l’appareil circulatoire, de l’appareil digestif et de l’appareil respiratoire; chez les Métis de sexe masculin, ils étaient élevés pour les causes extérieures et les maladies de l’appareil circulatoire, de l’appareil respiratoire et de l’appareil digestif.
  • Les taux de mortalité chez les Indiens inscrits étaient plus élevés que chez les Métis, même si les causes pour lesquelles les taux étaient particulièrement élevés étaient comparables.
  • Chez les Métis et les Indiens inscrits, des indicateurs socioéconomiques comme le revenu, le niveau de scolarité et la profession expliquaient environ les deux tiers de la surmortalité chez les hommes et près de 30 % de la surmortalité chez les femmes.