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L'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Vieillissement en santé (ESCC–VS) a été menée de décembre 2008 à novembre 2009 auprès de la population à domicile âgée de 45 ans et plus des dix provinces. Les membres à temps plein des Forces canadiennes et les habitants des réserves indiennes et de certaines régions éloignées ont été exclus. Le taux de réponse a été de 74,4 %.

L'échantillon utilisé aux fins de la présente analyse comptait 16 369 personnes âgées de 65 ans et plus, et a été pondéré de façon à représenter une population d'environ 4,4 millions de personnes en 2009. Des fréquences pondérées et des tableaux croisés ont servi à estimer la proportion de bénéficiaires de soins à domicile ou de personnes dont les besoins en soins professionnels étaient insatisfaits, ou les deux. Les covariables ont été choisies selon la littérature et les données disponibles. Pour tenir compte des effets du plan de sondage, les erreurs-types et les coefficients de variation ont été estimés selon la méthode du bootstrap12,13. Les résultats ont été considérés comme statistiquement significatifs au seuil de p < 0,05. Des informations détaillées sur le plan de sondage et la méthode d'échantillonnage ont été publiées ailleurs14.

Les données sur les bénéficiaires de soins à domicile sont tirées des réponses aux questions portant sur les soins formels et informels. À l'égard des soins formels, les participants devaient répondre à la question suivante : « Au cours des 12 derniers mois, avez-vous reçu de l'aide professionnelle, de courte ou de longue durée, en raison d'un problème de santé ou de limitations affectant votre vie quotidienne, concernant l'une ou l'autre des activités suivantes? » (L'aide professionnelle désignait l'aide fournie tant par les travailleurs rémunérés que par les bénévoles.) :

  • les soins personnels, comme manger, s'habiller, prendre un bain ou utiliser les toilettes;
  • les soins médicaux, comme prendre des médicaments, ou les soins infirmiers (p. ex. changer des pansements ou les soins des pieds);
  • la gestion des soins, comme prendre des rendez-vous;
  • les activités instrumentales, comme les travaux ménagers, l'entretien de la maison et les travaux extérieurs;
  • le transport, y compris pour les visites chez le médecin ou pour faire les courses;
  • la préparation ou la livraison des repas;
  • autre;
  • aucune.

Les participants pouvaient choisir tous les énoncés qui s'appliquaient à leur situation. À l'égard des soins informels, la question était sensiblement la même, sauf qu'elle ne traitait plus de soins professionnels, mais d'aide « de la part de la famille, d'amis, ou de voisins ».  Les bénéficiaires de soins à domicile désignaient les personnes qui avaient reçu au moins un type de soins à domicile d'une source formelle ou informelle, ou des deux.

Les besoins de soins à domicile professionnels insatisfaits ont été déterminés par la question suivante : « Au cours des 12 derniers mois, y a-t-il eu un moment où vous avez cru que vous aviez besoin de services professionnels à domicile, mais que vous ne les avez pas obtenus? » L'intervieweur lisait alors la même liste d'activités proposée dans les questions sur les soins formels et informels. Les participants pouvaient donner jusqu'à 15 raisons pour lesquelles, selon eux, ils n'avaient pas pu obtenir ces services. Ces raisons ont ensuite été groupées en trois catégories : les caractéristiques du réseau de santé (dont la disponibilité des services et le temps d'attente), les obstacles personnels (dont l'impossibilité de payer, l'inadmissibilité et l'ignorance) et ces deux catégories réunies.

Les variables sociodémographiques de l'analyse étaient le sexe, l'âge, la province de résidence, l'aide sociale et la situation dans le ménage. Les participants ont été répartis en trois groupes d'âge : 65 à 74 ans, 75 à 84 ans, et 85 ans et plus. Ils ont été considérés comme des personnes à faible revenu s'ils avaient déclaré comme principale source de revenu la Sécurité de la vieillesse, le Supplément de revenu garanti ou des allocations municipales ou provinciales d'aide sociale ou de bien-être. En ce qui a trait à la situation dans le ménage, les participants ont été classés comme vivant seul(e) ou comme vivant avec d'autres personnes.

Le soutien concret perçu a été évalué à l'aide des quatre questions suivantes : « Dans quelle mesure avez-vous accès aux types de soutien suivants quand vous en avez besoin

  • ... une personne pour vous venir en aide si vous deviez garder le lit?
  • ... une personne pour vous accompagner chez le médecin si vous en aviez besoin?
  • ... une personne pour préparer vos repas si vous étiez incapable de le faire?
  • ... une personne pour vous aider à accomplir les tâches ménagères si vous étiez malade? »

Les participants qui ont déclaré « jamais » ou « rarement » à au moins une de ces questions ont été considérés comme manquant de soutien concret.

L'Indice de l'état de santé (HUI) a servi à définir le niveau d'incapacité. L'indice tient compte de huit dimensions de la santé, à savoir la vision, l'ouïe, la parole, l'émotion, la mobilité, la dextérité, la cognition, et la douleur et l'inconfort. Chaque dimension se divise en cinq ou six niveaux, allant du fonctionnement normal au fonctionnement gravement limité. Les valeurs de l'indice vont de -0,36 (le pire état de santé possible) à 1,00 (le meilleur état de santé possible) et ont été recodées de façon à représenter trois niveaux : sans incapacité ou incapacité légère (0,89 à 1,00), incapacité modérée (0,70 à 0,88) et incapacité grave (moins de 0,70)15.

Les participants ont été considérés comme souffrant d'une limitation grave sur le plan des soins personnels s'ils étaient « totalement incapables » de manger, de s'habiller, ou de se laver ou s'occuper de leur apparence.  Ceux qui avaient besoin d'« un peu d'aide » ont été considérés comme ayant une limitation modérée sur le plan des soins personnels.

Les participants qui ont déclaré être totalement incapables de marcher ont été considérés comme atteints d'une limitation grave de la mobilité, alors que ceux qui pouvaient marcher avec l'aide d'une personne ou en se servant d'un appareil fonctionnel ont été considérés comme atteints d'une limitation modérée de la mobilité.

L'ESCC-VS ne recueillait pas d'information sur la fréquence, l'intensité ou la durée des soins à domicile, et ne permet pas de distinguer entre les services de soins à domicile financés par le réseau public et ceux financés par le réseau privé. Les données sur les besoins insatisfaits en soins à domicile rendent compte des perceptions des participants, et n'ont pas fait l'objet d'une validation externe. Les données sur les soins à domicile tirées de l'ESCC-VS ne peuvent être comparées directement aux résultats provenant de l'ESCC 2.1 ou 3.1 ou de l'Enquête sociale générale en raison des différences ayant trait au libellé et à l'ordre des questions. D'aucuns pensent que les estimations fondées sur l'ESCC-VS sont plus élevées, parce que dans les autres enquêtes, les participants devaient indiquer s'ils avaient reçu des soins à domicile avant d'en indiquer le type et la source. Cette différence d'approche semble avoir une incidence disproportionnée sur la prévalence déclarée du recours aux soins informels. En effet, les personnes à qui la question ciblée de l'ESCC-VS n'est pas posée négligent fréquemment de mentionner les soins informels reçus de la part de membres de la famille ou d'amis. Alors que 13 % des participants à l'ESCC-VS ont déclaré avoir reçu des soins à domicile exclusivement de sources informelles, la proportion correspondante chez les participants à l'ESCC 3.1 était de 4 % (données non présentées). Les différences dans l'ordre des questions n'a pas influé dans la même mesure sur la prévalence déclarée du recours aux soins à domicile de sources formelles ou mixtes. Malgré les différences dans les questions et dans les déclarations concernant le recours aux soins à domicile, les liens entre les caractéristiques sociodémographiques et celles de l'état de santé ont généralement persisté, peu importe l'ensemble de données utilisé.