Résumé

Warning Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Contexte

La recherche sur les prédicteurs des issues de la grossesse a tendance à être axée sur les caractéristiques de la mère. On en sait moins sur le rôle des facteurs paternels. Les données paternelles manquantes dans les dossiers administratifs peuvent constituer un marqueur de risque d’issues défavorables de la grossesse.

Données et méthodes

On a analysé une cohorte des naissances survenues du 16 mai 2004 au 15 mai 2006, créée en couplant les données d’enregistrement des naissances et des décès avec les données du Recensement du Canada de 2006. On a utilisé une régression binomiale logarithmique et une régression binomiale pour estimer les risques relatifs et les différences de risques pour la naissance prématurée, les nouveau-nés petits pour l’âge gestationnel, la mortinaissance et la mortalité infantile associés à l’absence de renseignements sur le père. Les analyses tenaient compte de l’âge, du niveau de scolarité, du revenu du ménage, de la parité, de l’état matrimonial, de l’ethnicité et du lieu de naissance de la mère.

Résultats

Les analyses portaient sur 131 285 naissances simples. Les données paternelles étaient absentes de 7 461 enregistrements de naissance (4,6 %) et des données du recensement relatives à 17 713 naissances (11,4 %). Les risques relatifs rajustés associés aux données paternelles manquantes sur l’enregistrement de naissance s’élevaient à 1,12 (IC de 95 % : 0,99, 1,26) pour la naissance prématurée, à 1,15 (1,05, 1,26) pour les nouveau-nés petits pour l’âge gestationnel, à 1,86 (1,27, 2,73) pour la mortinaissance et à 1,53 (1,00, 2,34) pour la mortalité infantile. Les estimations étaient vérifiables pour différentes définitions de données paternelles manquantes, sur les enregistrements de naissance, dans les données du recensement ou les deux.

Interprétation

Les résultats de la présente étude donnent à penser que les données paternelles manquantes constituent un marqueur pour un risque accru d’issues défavorables de la grossesse, au-delà des caractéristiques maternelles.

Résultats

Au cours des dernières décennies, le principal objet des recherches sur les issues périnatales s’est étendu au-delà des facteurs de risque biomédicaux pour englober les variables psychosociales, l’influence des familles et des communautés ainsi que le rôle des caractéristiques paternelles. Cependant, alors que l’éventail des facteurs étudiés s’élargit, le volume des données manquantes augmente lui aussi, et cette situation pourrait avoir une incidence négative sur les analyses. [Texte intégral]

Mots-clés

Certificat de naissance, mort fœtale, mortalité infantile, couplage de dossiers médicaux, nouveau-né prématuré, nouveau-né petit pour l’âge gestationnel, mortinaissance.

Auteurs

Gabriel D. Shapiro (gabriel.shapiro@mail.mcgill.ca), Michael S. Kramer, Jay S. Kaufman et Seungmi Yang sont affiliés au Département d’épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail de l’Université McGill. Tracey Bushnik est affiliée à la Division de l’analyse de la santé de Statistique Canada. Amanda J. Sheppard est affiliée à l’Hospital for Sick Children de Toronto. Michael S. Kramer est aussi affilié au Département de pédiatrie de l’Université McGill.

Début de l'encadré

 

Ce que l’on sait déjà sur le sujet

  • Les études périnatales tiennent compte de plus en plus des facteurs de risque paternels.
  • Les données paternelles manquantes peuvent avoir une incidence négative sur les analyses.
  • La nature et les incidences des données paternelles manquantes n’ont pas fait l’objet d’un examen systématique.

Ce qu’apporte l’étude

  • Les données paternelles manquantes sur les enregistrements de naissance et dans les données du recensement constituent un marqueur de risque accru pour les issues défavorables de la grossesse, au-delà des caractéristiques maternelles.
  • Les études futures devraient s’efforcer de déterminer la mesure dans laquelle les données paternelles manquantes sont associées à l’absence ou à la participation limitée du père.

Fin de l'encadré

Date de modification :