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Résumé

Contexte

Le risque nutritionnel est associé à divers problèmes de santé chez les personnes âgées. Un nombre limité d’études longitudinales ont porté sur la relation entre le risque nutritionnel, l’hospitalisation et le décès chez les personnes âgées vivant dans la collectivité.

Données et méthodes

Les données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Vieillissement en santé (ESCC-VS) de 2008-2009 couplées aux données de la Base de données sur les congés des patients et de la Base canadienne de données sur la mortalité ont été utilisées pour estimer la prévalence du risque nutritionnel chez les personnes âgées et examiner son lien avec les hospitalisations en soins de courte durée et les décès survenus au cours d’une période de 25 à 36 mois suivant l’interview de l’ESCC-VS. Des modèles multivariés à risques proportionnels de Cox ont servi à repérer les covariables importantes, tout en tenant compte des caractéristiques démographiques et socioéconomiques, de l’état de santé et des facteurs liés au mode de vie.

Résultats

Le tiers (34 %, soit 979 000 personnes) des Canadiens âgés de 65 ans et plus vivant dans neuf provinces (toutes les provinces, à l’exception du Québec) présentaient un risque nutritionnel en 2008-2009. Ces personnes âgées étaient plus à risque d’être hospitalisées pour recevoir des soins de courte durée (rapport des risques instantanés (RRI) 1,2; intervalle de confiance (IC) à 95 % : 1,1 à 1,4) ou de décéder (RRI 1,6; IC à 95 % : 1,3 à 2) durant la période de suivi, et ce, même si les facteurs de confusion potentiels étaient pris en compte. Les personnes âgées qui présentaient un risque nutritionnel en 2008-2009 étaient plus susceptibles de décéder durant la période de suivi que celles qui ne présentaient pas de risque nutritionnel (9 % contre 5 %) et leur temps de survie était en moyenne plus court : 498 jours (IC à 95 % : 462 à 534) comparés à 538 jours (IC à 95 % : 501 à 574).

Interprétation

D’après une analyse des données provenant d’une vaste étude réalisée auprès de la population, couplées à des données recueillies systématiquement sur les hospitalisations et les décès, le risque nutritionnel est indépendamment associé à l’hospitalisation en soins de courte durée et à la mortalité. Ces résultats soulignent l’importance de faire le suivi du risque nutritionnel chez les personnes âgées.

Résultats

Le vieillissement peut poser des défis en matière d’alimentation. Les problèmes de santé chroniques et les médicaments utilisés pour les soigner peuvent interférer avec l’appétit des personnes âgées, leur goût, leur plaisir de manger et leur capacité à absorber les nutriments. La réduction de la mobilité et de la dextérité, la santé déclinante et le manque de moyen de transport peuvent constituer des obstacles à l’achat et à la préparation de nourriture. Une mauvaise hygiène buccodentaire peut aussi nuire à l’alimentation. Certaines personnes âgées vivent dans des « déserts alimentaires » où l’on ne trouve pas de supermarchés, mais des dépanneurs et des restaurants minute offrant des choix de repas à « calories vides ». Les changements dans les modalités de vie liés au décès du conjoint ou de la conjointe peuvent influencer l’alimentation des personnes âgées qui doivent faire face à la solitude et s’organiser afin de cuisiner pour une seule personne. [Texte intégral]

Mots-clés

Couplage de données, régime alimentaire, alimentation, apport alimentaire, malnutrition, morbidité, évaluation de la nutrition, personnes âgées

Auteures

Pamela L. Ramage-Morin (Pamela.Ramage-Morin@canada.ca), Heather Gilmour et Michelle Rotermann travaillent à la Division de l’analyse de la santé de Statistique Canada, Ottawa (Ontario), K1A 0T6.

Début de l'encadré

 

Ce que l’on sait déjà sur le sujet

  • Environ le tiers des personnes âgées canadiennes vivant dans la collectivité présentent un risque nutritionnel.
  • Le risque nutritionnel est associé aux problèmes de santé chez les personnes âgées, mais les études qui portent sur des personnes âgées vivant dans la collectivité sont limitées en raison de petits échantillons, du manque de représentativité ou de sous-populations restreintes.

Ce qu’apporte l’étude

  • Les résultats de cette vaste étude réalisée auprès de la population montrent que, comparées aux personnes à faible risque nutritionnel, les personnes âgées à risque nutritionnel étaient plus susceptibles d’avoir été hospitalisées pour des soins de courte durée au cours des 25 à 36 mois qui ont suivi l’interview.
  • Les personnes âgées qui présentaient un risque nutritionnel en 2008-2009 avaient également 60 % plus de risque d’être décédées durant la période de suivi de 25 à 36 mois, et ce, même si les caractéristiques sociodémographiques, l’état de santé et les comportements influant sur la santé étaient pris en compte.

Fin de l'encadré

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