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L’embonpoint chez les enfants et les adolescents au Canada

par Margot Shields

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Accroissement marqué chez les adolescents
Indice de masse corporelle plus élevé
Variations interprovinciales
Comparaisons entre le Canada et les États-Unis
Un environnement qui fait grossir?
Statut socioéconomique
Moins bonne autoévaluation de l'état de santé
Mot de la fin
Remerciements

Sources des données et techniques d'analyse
La méthodologie importe
Calcul des seuils d'embonpoint et d'obésité chez les enfants et les adolescents
Définitions
Limites
Bibliographie

Au cours des 25 dernières années, la prévalence de l’embonpoint et de l’obésité chez les enfants et les adolescents a augmenté, l’accroissement le plus important ayant eu lieu dans les pays économiquement développés1. Selon les résultats de l’Enquête de 2004 sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) : Nutrition, une part importante de jeunes Canadiens font partie de cette tendance.

L’ESCC de 2004 a été, après de nombreuses années, la première enquête durant laquelle des intervieweurs ont mesuré directement le poids et la taille d’un échantillon national représentatif de Canadiens (voir Sources des données et techniques d’analyse). Dans le cadre de la plupart des enquêtes sur la santé qui ont été menées auparavant, on se fiait au poids et à la taille déclarés par les répondants à l’enquête, pratique qui avait tendance à produire une sous estimation de la prévalence de l’embonpoint et de l’obésité chez les adolescents et les adultes2,3,4,5 (voir La méthodologie importe).

La taille et le poids d’un échantillon national représentatif d’enfants et d’adolescents canadiens (de 2 à 17 ans) avaient été mesurés directement pour la dernière fois en 1978 à 1979 dans le cadre de l’Enquête santé Canada. Les résultats de cette enquête et ceux de l’ESCC de 2004 peuvent être comparés pour se faire une meilleure idée de l’accroissement de la prévalence de l’embonpoint et de l’obésité chez les jeunes Canadiens au cours du dernier quart de siècle.

En 1978 à 1979, 12 % des jeunes de 2 à 17 ans faisaient de l’embonpoint et 3 % étaient obèses, ce qui donne un taux combiné d’embonpoint et d’obésité de 15 %. En 2004, le taux d’embonpoint pour ce groupe d’âge s’établissait à 18 % (soit environ 1,1 million de jeunes) et le taux d’obésité atteignait 8 % (environ un demi million de jeunes), ce qui donne un taux combiné de 26 %.

Accroissement marqué chez les adolescents

L’accroissement de la prévalence de l’embonpoint et de l’obésité est semblable chez les garçons et les filles (graphique 1). En 2004, le taux combiné d’embonpoint et d’obésité était supérieur d’environ 70 % à ce qu’il était en 1978 à 1979 tant chez les garçons que chez les filles, alors que le taux d’obésité était 2,5 fois plus élevé. Cependant, les tendances varient selon le groupe d’âge.

Graphique 1. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le sexe, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 1978 à 1979 et 2004
Graphique 1. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le sexe, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 1978 à 1979 et 2004

Par exemple, la proportion d’enfants de 2 à 5 ans qui faisaient de l’embonpoint ou étaient obèses n’a presque pas changé. Par contre, le taux combiné d’embonpoint et d’obésité des adolescents de 12 à 17 ans a plus que doublé, passant de 14 % à 29 %, alors que le taux d’obésité a triplé, passant de 3 % à 9 % (graphique 2).

Graphique 2. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le groupe d’âge, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 1978 à 1979 et 2004
Graphique 2. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le groupe d’âge, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 1978 à 1979 et 2004

Indice de masse corporelle plus élevé

La définition de l’excès de poids, ou embonpoint, et de l’obésité est fondée sur l’indice de masse corporelle (IMC), c’est-à-dire une mesure qui tient compte de la taille et du poids (IMC = poids en kilogrammes divisé par le carré de la taille exprimée en mètres). Pour les adultes de 18 ans et plus, on utilise les seuils d’IMC de 25 et de 30 pour classer les personnes dans la catégorie de l’embonpoint et celle de l’obésité, respectivement, d’après les risques pour la santé associés au fait de se trouver dans l’une de ces catégories de poids6. Pour les enfants et les adolescents, les seuils sont plus bas et tiennent également compte de l’âge (voir Calcul des seuils d’embonpoint et d’obésité chez les enfants et les adolescents).

L’IMC moyen des adolescents de 12 à 17 ans est passé de 20,8 en 1978 à 1979 à 22,1 en 2004. Ce changement a produit un déplacement de la répartition en pourcentage de l’IMC pour ce groupe d’âge vers l’extrémité lourde du continuum. Les accroissements les plus prononcés sont ceux des proportions d’adolescents dont l’IMC est supérieur à 25 ou à 30, c’est‑à‑dire les seuils d’embonpoint et d’obésité établis pour les adultes (graphique 3). Cette observation est particulièrement importante, puisque l’adolescence est une période critique en ce qui concerne l’établissement de l’obésité à l’âge adulte1,7,8,9,10.

Graphique 3. Répartition en pourcentage de l'indice de masse corporelle (IMC), population à domicile de 12 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 1978 à 1979 et 2004
Graphique 3. Répartition en pourcentage de l'indice de masse corporelle (IMC), population à domicile de 12 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 1978 à 1979 et 2004

Variations interprovinciales

Les taux d’embonpoint et d’obésité des jeunes varient d’un bout à l’autre du pays, les taux les plus élevés ayant tendance à être observés dans les provinces de l’Atlantique. En 2004, le taux combiné d’embonpoint et d’obésité des jeunes de 2 à 17 ans était nettement supérieur à la moyenne nationale (26 %) à Terre-Neuve-et-Labrador (36 %), au Nouveau-Brunswick (34 %), en Nouvelle-Écosse (32 %) et au Manitoba (31 %) (graphique 4). La prévalence de l’obésité était nettement supérieure à la moyenne nationale (8 %) à Terre-Neuve-et-Labrador (17 %) et au Nouveau-Brunswick (13 %).

Tableau 1. Taux d'embonpoint et d'obésité, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, population à domicile âgée de 2 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 2004 Tableau 1. Taux d'embonpoint et d'obésité, selon certaines caractéristiques sociodémographiques, population à domicile âgée de 2 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 2004
Graphique 4. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon la province, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 2004
Graphique 4. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon la province, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 2004

Le taux combiné d’embonpoint et d’obésité était nettement inférieur à la moyenne nationale au Québec (23 %) et à celle en Alberta (22 %), mais le taux d’obésité pour ces provinces s’apparentait à la moyenne nationale.

Comparaisons entre le Canada et les États-Unis

Depuis le début des années 1960, la taille et le poids d’un échantillon national représentatif d’Américains ont été mesurés directement dans le cadre de la National Health and Nutrition Examination Survey. Selon les plus récentes données de cette enquête (1999 à 2002), le taux combiné d’embonpoint et d’obésité chez les jeunes de 2 à 17 ans était similaire aux États-Unis et au Canada (graphique 5), mais le taux d’obésité était légèrement supérieur aux États‑Unis (10 % par rapport à 8 %).

Graphique 5. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le sexe, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada (2004) et États-Unis (1999 à 2002)
Graphique 5. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le sexe, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada (2004) et États-Unis (1999 à 2002)

Les taux combinés d’embonpoint et d’obésité et le taux d’obésité étaient semblables chez les garçons des deux pays (graphique 6). Par contre, en ce qui concerne les filles, le taux combiné d’embonpoint et d’obésité au Canada était plus élevé chez les 2 à 5 ans, mais plus faible chez les 12 à 17 ans. Les filles américaines de 12 à 17 ans étaient près de deux fois plus susceptibles que leurs homologues canadiennes d’être obèses : 13 % par rapport à 7 %.

Graphique 6. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le sexe et le groupe d’âge, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada (2004) et États-Unis (1999 à 2002)
Graphique 6. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le sexe et le groupe d’âge, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada (2004) et États-Unis (1999 à 2002)

Chez les jeunes des deux sexes aux États-Unis, la prévalence de l’embonpoint et de l’obésité augmente avec l’âge. Chez les garçons américains, le taux combiné d’embonpoint et d’obésité variait entre 14 % chez les 2 à 5 ans et 33 % chez les 12 à 17 ans; pour ce qui est des filles américaines, les proportions allaient de 17 % à 31 %. Au Canada également, le taux combiné d’embonpoint et d’obésité chez les garçons variait entre 19 % chez les 2 à 5 ans et 32 % chez les 12 à 17 ans. Par contre, chez les filles canadiennes, il était relativement stable, soit environ 25 %, quel que soit l’âge.

Si la prévalence de l’embonpoint et de l’obésité chez les jeunes continue d’augmenter, les écarts entre le Canada et les États-Unis pourraient être encore plus importants, car les taux relevés aux États-Unis sont fondés sur de plus vieilles données (recueillies de 1999 à 2002).

Un autre facteur dont il faut tenir compte lorsqu’on fait des comparaisons entre les deux pays est la composition ethnique de la population. Aux États-Unis, les taux combinés d’embonpoint et d’obésité étaient relativement élevés chez les enfants et les adolescents noirs, hispaniques et mexicano-américains (supérieurs à 30 %) (graphique 7). Ces groupes représentent environ le tiers des jeunes Américains, mais ne constituent qu’une très faible part de la population de jeunes Canadiens. Lorsqu’on les compare, les taux combinés d’embonpoint et d’obésité et les taux d’obésité chez les jeunes Canadiens et Américains de race blanche ne diffèrent pas de manière significative.

Graphique 7. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon l'origine ethnique, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada (2004) et États-Unis (1999 à 2002)
Graphique 7. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon l'origine ethnique, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada (2004) et États-Unis (1999 à 2002)

Au Canada, le taux combiné d’embonpoint et d’obésité chez les jeunes Autochtones (vivant hors réserve) était considérablement élevé (41 %). Leur taux d’obésité s’établissait à 20 %, soit deux fois et demie la moyenne nationale. Par contre, les jeunes originaires d’Asie du Sud-Est et d’Asie de l’Est affichaient un faible taux combiné d’embonpoint et d’obésité (18 %) (graphique 8). Ces différences entre les origines ethniques persistent si l’on tient compte des effets de l’âge et des facteurs socioéconomiques. Cependant, la représentation pour ces groupes étant assez faible, ces différences ont eu peu d’incidence sur les taux nationaux d’embonpoint et d’obésité et sur les taux nationaux d’obésité.

Graphique 8. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon l'origine ethnique, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 2004
Graphique 8. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon l'origine ethnique, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 2004

Un environnement qui fait grossir?

Les données provenant des États-Unis révèlent que la consommation de repas-minute chez les enfants a augmenté de façon spectaculaire au cours des deux dernières décennies et qu’une grande majorité d’enfants et d’adolescents ne consomment pas le nombre quotidien requis de portions de fruits et de légumes1,10. Selon les données de l’ESCC de 2004, 59 % des enfants et des adolescents canadiens consommaient des fruits et des légumes moins de cinq fois par jour (voir Définitions). Ces jeunes étaient beaucoup plus susceptibles de faire de l’embonpoint/obésité ou d’être obèses que ceux qui mangeaient plus souvent des fruits et des légumes (graphique 9).

Tableau 2. Taux d'embonpoint et d'obésité, selon certains comportements qui influent sur la santé, population à domicile âgée de 2 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 2004 Tableau 2. Taux d'embonpoint et d'obésité, selon certains comportements qui influent sur la santé, population à domicile âgée de 2 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 2004
Graphique 9. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon la consommation de fruits et de légumes, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 2004
Graphique 9. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon la consommation de fruits et de légumes, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 2004

Certaines études ont démontré que l’activité physique protège contre l’obésité durant l’enfance11, tandis que d’autres n’ont pas établi de liens de ce genre1 (voir Limites). L’analyse des données de l’ESCC indique que le niveau d’activité physique n’est pas associé à l’embonpoint ou à l’obésité chez les enfants 6 à 11 ans (graphique 10), mais que, chez les jeunes de 12 à 17 ans, les associations sont significatives, quoique chez les garçons uniquement (graphique 11). Les garçons sédentaires étaient plus susceptibles que leurs homologues actifs d’être obèses (16 % par rapport à 9 %). Étonnamment, une plus forte proportion de garçons actifs et moyennement actifs que de garçons sédentaires faisaient de l’embonpoint (sans être obèses).

Graphique 10. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le nombre d’heures hebdomadaires d’activité physique, population à domicile de 6 à 11 ans, Canada, territoires non compris, 2004
Graphique 10. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le nombre d’heures hebdomadaires d’activité physique, population à domicile de 6 à 11 ans, Canada, territoires non compris, 2004
Graphique 11. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le sexe et le niveau d'activité physique durant les loisirs, population à domicile de 12 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 2004
Graphique 11. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le sexe et le niveau d'activité physique durant les loisirs, population à domicile de 12 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 2004

Regarder la télévision, jouer à des jeux vidéo et utiliser un ordinateur sont des passe-temps fréquents chez de nombreux enfants canadiens. Le nombre d’heures consacrées à ces activités est appelé « temps passé devant l’écran ». En 2004, plus du tiers (36 %) des enfants de 6 à 11 ans passaient plus de deux heures par jour devant l’écran (graphique 12). Ces enfants étaient deux fois plus susceptibles de faire de l’embonpoint/obésité que ceux dont le temps passé devant l’écran était d’une heure et moins par jour (35 % par rapport à 18 %), et environ deux fois plus susceptibles d’être obèses (11 % par rapport à 5 %).

Graphique 12. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le nombre d’heures passées chaque jour devant l’écran, population à domicile de 6 à 11 ans, Canada, territoires non compris, 2004
Graphique 12. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le nombre d’heures passées chaque jour devant l’écran, population à domicile de 6 à 11 ans, Canada, territoires non compris, 2004

Chez les adolescents de 12 à 17 ans, le temps passé devant l’écran a été déterminé sur une base hebdomadaire. Les taux combinés d’embonpoint et d’obésité variaient entre 23 % chez ceux dont le temps passé devant l’écran était inférieur à 10 heures par semaine et 35 % chez ceux dont il était de 30 heures et plus par semaine (graphique 13).

Graphique 13. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le nombre d’heures hebdomadaires passées devant l’écran, population à domicile de 12 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 2004
Graphique 13. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le nombre d’heures hebdomadaires passées devant l’écran, population à domicile de 12 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 2004

L’introduction relativement récente des jeux vidéo et des ordinateurs à domicile et leur prolifération rapide compliquent le suivi des tendances concernant le temps passé devant l’écran. En 1988, dans le cadre de l’Enquête Campbell sur la santé et le bien-être au Canada, on a demandé aux jeunes de 12 à 17 ans combien d’heures ils regardaient la télévision — la moyenne hebdomadaire était de 9 heures. En 2004, le nombre moyen d’heures hebdomadaires passées à regarder la télévision était presque le même, soit 10 heures. Cependant, si l’on ajoute le temps passé à l’ordinateur ou à jouer à des jeux vidéo, le temps total moyen hebdomadaire que les adolescents passent devant l’écran est de 20 heures.

Toutes les associations entre ces facteurs liés au mode de vie (consommation de fruits et de légumes, activité physique et temps passé devant l’écran) persistent si l’on tient compte des effets de l’âge et du statut socioéconomique.

Statut socioéconomique

Chez les adultes, un faible statut socioéconomique a tendance à être associé à l’obésité. Bien qu’on ait observé la même relation chez les enfants, l’association n’est habituellement pas aussi forte, et les résultats n’ont pas été uniformes12,13,14.

Selon les données de l’ESCC de 2004, les enfants et les adolescents vivant dans un ménage à revenu moyen étaient plus susceptibles de faire de l’embonpoint/obésité ou d’être obèses que ceux vivant dans un ménage à revenu élevé (graphique 14). Les taux combinés d’embonpoint et d’obésité ainsi que les taux d’obésité chez les jeunes des ménages à faible revenu et à revenu élevé étaient semblables.

Graphique 14. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le revenu du ménage, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 2004
Graphique 14. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le revenu du ménage, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 2004

Le profil est plus précis pour le niveau de scolarité. Les jeunes vivant dans un ménage où aucun membre n’avait dépassé le niveau du diplôme d’études secondaires étaient plus susceptibles de faire de l’embonpoint/obésité que ceux vivant dans un ménage où le plus haut niveau de scolarité était un diplôme d’études postsecondaires (graphique 15).

Graphique 15. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le plus haut niveau de scolarité dans le ménage, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 2004
Graphique 15. Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le plus haut niveau de scolarité dans le ménage, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 2004

Moins bonne autoévaluation de l’état de santé

En 2004, 18 % des adolescents de 12 à 17 ans ont dit qu’on avait diagnostiqué chez eux au moins un problème de santé chronique. Ce taux ne variait pas beaucoup, qu’ils aient un poids se situant dans la fourchette normale, qu’ils fassent de l’embonpoint (sans être obèses) ou qu’ils soient obèses. Néanmoins, la perception que les jeunes avaient de leur santé variait selon leur poids (graphique 16). Les garçons obèses étaient nettement moins susceptibles que ceux dont le poids se situait dans la fourchette normale de se déclarer en excellente ou en très bonne santé. En ce qui concerne les filles, la moins bonne autoévaluation de l’état de santé était évidente non seulement chez celles qui étaient obèses, mais aussi chez celles qui faisaient de l’embonpoint. Ces associations entre le poids et l’autoévaluation de l’état de santé persistent, aussi bien chez les garçons que chez les filles, si l’on tient compte des effets du statut socioéconomique et de l’existence d’un problème de santé chronique.

Graphique 16. Pourcentage de personnes dans la population âgée de 12 à 17 ans déclarant leur santé excellente ou très bonne, selon le poids et le sexe, population à domicile, Canada, territoires non compris, 2004
Graphique 16. Pourcentage de personnes dans la population âgée de 12 à 17 ans déclarant leur santé excellente ou très bonne, selon le poids et le sexe, population à domicile, Canada, territoires non compris, 2004

Mot de la fin

Au cours des 25 dernières années, la proportion d’enfants et d’adolescents canadiens qui font de l’embonpoint ou qui sont obèses a augmenté considérablement. L’accroissement est particulièrement marqué chez les jeunes de 12 à 17 ans, dont le taux combiné d’embonpoint et d’obésité a plus que doublé et dont le taux d’obésité a triplé.

Le fardeau que représente l’obésité chez l’enfant pour le système de santé est difficile à quantifier, car les problèmes de santé physique connexes ne se manifestent habituellement que plus tard dans la vie. Néanmoins, la tendance à la hausse de la prévalence combinée de l’embonpoint et de l’obésité chez les jeunes est importante, parce que l’embonpoint et l’obésité qui se manifestent à l’adolescence persistent souvent à l’âge adulte1,7,8,9,10. Selon une étude canadienne récente fondée sur des données longitudinales, une fois qu’un adulte fait de l’embonpoint, il est probable qu’il continuera de grossir; très peu de ces adultes retournent à une fourchette de poids normale15.

Toutefois, certains facteurs associés à l’embonpoint et à l’obésité chez les jeunes sont modifiables. L’accroissement de l’activité physique et de la consommation de fruits et de légumes, ainsi que la réduction du temps consacré à des activités sédentaires, telles que regarder la télévision et jouer à des jeux vidéo, pourraient contribuer au renversement de cette tendance à la hausse.

Remerciements

L’auteur remercie Larry MacNabb et le Dr Mark Tremblay pour leur assistance et leurs suggestions constructives pendant l’analyse, ainsi que Wayne Millar pour son aide dans la production d'estimations des variances au moyen de SUDAAN.


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Date de modification : 2008-11-16 Avis importants