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Vue d'ensemble des habitudes alimentaires des Canadiens

Résultats

Apport calorique
Des choix alimentaires déterminants
La consommation de légumes et fruits est insuffisante
Un enfant sur trois consomme moins de produits laitiers que le nombre de portions minimal recommandé
La consommation de viandes et substituts est élevée chez les hommes
La consommation de produits céréaliers diminue avec l’âge
Les « autres aliments »
La répartition des macronutriments
L’apport en lipides est excessif pour une grande part de la population
L’apport en protéines se situe à l’intérieur de la fourchette acceptable
Les glucides sont la principale source d’énergie
Les collations fournissent plus de calories que le déjeuner
Le quart de la population consomme des aliments de restauration rapide
Les habitudes de consommation régionales
Le régime alimentaire des adultes est relié au revenu du ménage
Le régime alimentaire des enfants est moins étroitement relié au revenu
Conclusion

Apport calorique

Les calories constituent une mesure de la valeur énergétique des aliments. Les besoins énergétiques de chaque personne, c’est-à-dire le nombre de calories qu’elle doit consommer pour rester en santé, varient selon un certain nombre de facteurs comme l’âge, le sexe, le poids, la taille et les activités qu’elle pratique Institute of Medicine 2005).

Par exemple, un homme de 30 ans modérément actif qui mesure 1,75 mètres (5 pieds et 9 pouces) et pèse 75 kilogrammes (165 livres) a besoin de 2 750 calories par jour (Institute of Medicine 2005). Une femme sédentaire de 65 ans qui mesure 1,55 mètres (5 pieds et 1 pouce) et pèse 60 kilogrammes (132 livres) a besoin de 1 600 calories par jour. Finalement, un garçon actif de 12 ans qui mesure 1,5 mètres (4 pieds et 11 pouces) et pèse 46 kilogrammes (101 livres) a besoin de 2 625 calories par jour.

Selon les résultats obtenus en 2004, la consommation de calories atteint sa valeur maximale durant l’adolescence et elle diminue avec l’âge (graphique 1). La consommation quotidienne moyenne des garçons de 12 à 19 ans est de 2 800 calories et d’un peu plus de 2 000 calories pour les filles (tableau 1). Pour les hommes et les femmes de 65 ans et plus, elle est de 1 950 calories et de 1 550 calories respectivement. À tous les âges, les hommes ont tendance à consommer plus de calories que les femmes.

L’Enquête Nutrition Canada (1970-1972) (Santé nationale et Bien-être social 1977) est la seule autre enquête nationale semblable à celle pour laquelle nous présentons des résultats. Dans le cadre de cette enquête, les personnes interviewées devaient également se rappeler ce qu’elles avaient mangé au cours de la journée précédente. Toutefois, la méthode de collecte employée alors était très différente de celle qui a été utilisée en 2004; pour l’enquête réalisée entre 1970 et 1972, les données ont été recueillies manuellement par des diététistes ou des nutritionnistes, tandis que pour l’enquête de 2004, elles ont été enregistrées à l’aide d’un système automatisé, par des intervieweurs ayant reçu une formation spéciale. Enfin, le taux de réponse obtenu pour l’enquête de 1970-1972 (47 %) était très inférieur au taux atteint en 2004 (77 %).

Bien que l’on ne puisse comparer de façon formelle les données de 2004 à celles de 1970-1972 (Santé nationale et Bien-être social 1977), l’examen des résultats des deux enquêtes semble indiquer que la consommation calorique des Canadiens n’a pas augmenté. De fait, les premiers résultats indiquent que la tendance est à la baisse parmi la population masculine de 12 à 64 ans, et qu’elle est essentiellement stable parmi la population féminine et chez les hommes plus âgés (tableau 1). La situation est tout à fait à l’opposé aux États-Unis, où l’on a constaté une augmentation de l’apport calorique entre 1971-1974 et 1995-2000 (Trends in intake of energy and macronutrients 2004).

Des choix alimentaires déterminants

Ce qu’une personne choisit de manger détermine la qualité de son régime alimentaire. Depuis 1942, Santé Canada publie un guide alimentaire (Santé Canada 2002) pour aider les Canadiens à faire des choix avisés en matière de saine alimentation. C’est le Guide alimentaire canadien pour manger sainement à l’intention des quatre ans et plus (Santé Canada 1997), publié en 1992, qui était en vigueur au moment où se déroulait l’ESCC de 2004.

Le Guide alimentaire répartit les aliments en quatre groupes : les légumes et fruits, les produits laitiers, les viandes et substituts et les produits céréaliers tels le pain et les céréales. La catégorie « autres aliments » englobe les aliments composés principalement de gras, d’huiles ou de sucres; les grignotines riches en gras ou en sel; les boissons; les fines herbes, les épices et les condiments.

Les calories consommées quotidiennement peuvent être classées selon ces groupes d’aliments. Le plus grand apport énergétique provient des produits céréaliers, tant chez les enfants que chez les adultes; ce groupe d’aliments représente 31 % de l’apport calorique de la population des 4 à 18 ans, et 28,5 % de la population des 19 ans et plus (graphique 2). Il est suivi du groupe des « autres aliments », qui représente en moyenne 22 % de l’apport calorique quotidien, tant chez les enfants que chez les adultes.

Le Guide alimentaire recommande de consommer chaque jour un nombre plus ou moins grand de portions d’aliments de chaque groupe, et de consommer avec modération les aliments de la catégorie « autres aliments ».

La consommation de légumes et fruits est insuffisante

Le Guide alimentaire recommande aux personnes de tous âges de consommer chaque jour au moins cinq portions de légumes et fruits. Une portion équivaut par exemple à une pomme de grosseur moyenne, à deux tiges de brocoli ou à 125 millilitres (1/2 tasse) de jus.

Selon les moyennes obtenues, la consommation de légumes et fruits des Canadiens est plutôt faible (tableau 2). Les enfants et les adolescents en consomment en moyenne 4,5 portions par jour et les adultes, 5,2 portions.

De fait, pour la plupart des groupes d’âge, la majorité des Canadiens consomment moins de cinq portions de légumes et fruits par jour (graphique 3). Sept enfants sur dix âgés de 4 à 8 ans ne consomment pas le nombre minimal recommandé de cinq portions par jour. Dans le groupe des 9 à 13 ans, cette proportion est de 62 % pour les filles et de 68 % pour les garçons. La consommation de légumes et fruits est sensiblement plus élevée chez les adultes, mais pour environ 50 % d’entre eux elle est inférieure au nombre minimal recommandé de cinq portions par jour.

Dans le groupe d’âge des 14 à 50 ans, les hommes sont significativement moins susceptibles que les femmes de consommer moins que les cinq portions quotidiennes de légumes et fruits.

Toutefois, environ 20 % de tous les groupes d’âge et de sexe consomment entre quatre et cinq portions de légumes et fruits par jour (données non présentées).

Un enfant sur trois consomme moins de produits laitiers que le nombre de portions minimal recommandé

Le groupe des produits laitiers englobe non seulement le lait proprement dit mais aussi des aliments comme le fromage et le yogourt. Selon le Guide alimentaire, les enfants de 4 à 9 ans devraient en consommer de deux à trois portions par jour; les enfants et les adolescents de 10 à 16 ans, de trois à quatre portions par jour, et les personnes de 17 ans et plus, de deux à quatre portions par jour. Une portion de produits laitiers équivaut par exemple à 250 millilitres (1 tasse) de lait, à 50 grammes de fromage ou à 175 grammes (3/4 tasse) de yogourt.

En moyenne, les enfants et les jeunes adolescents consomment chaque jour le nombre de portions recommandé de produits laitiers (tableau 2). Toutefois, à la fin de l’adolescence, la consommation moyenne des Canadiens est inférieure au nombre de portions recommandé. En outre, les chiffres obtenus sur la consommation moyenne masquent le fait qu’une partie importante de chaque groupe d’âge consomme moins que le nombre de portions recommandé.

L’ESCC de 2004 a révélé que plus du tiers des enfants de 4 à 9 ans consomment moins de produits laitiers que les deux portions quotidiennes recommandées (graphique 4) et que 61 % des garçons et 83 % des filles de 10 à 16 ans consomment moins que les trois portions quotidiennes recommandées.

De même, la majorité des personnes âgées ne consomment pas le nombre minimal de produits laitiers recommandé. En effet, les hommes et les femmes de 71 ans et plus (environ 80 %) ne consomment pas chaque jour les deux portions de produits laitiers recommandées.

La consommation de viandes et substituts est élevée chez les hommes

Le groupe « viande et substituts » englobe le bœuf, le porc, l’agneau, le poulet et le poisson, les légumineuses comme les fèves et les lentilles, les produits à base de soja comme le tofu ainsi que les œufs.

Le Guide alimentaire suggère de consommer chaque jour de deux à trois portions de ce groupe d’aliments, soit l’équivalent de 100 à 300 grammes de viande cuite. Une portion équivaut par exemple à une cuisse de poulet ou à une boulette de bœuf haché, à 125 à 250 millilitres (1/2 à 1 tasse) de fèves, à 100 grammes (1/3 tasse) de tofu ou à un ou deux œufs, selon leur grosseur.

En moyenne, quel que soit leur âge, les Canadiens consomment au moins 100 grammes de viande chaque jour (tableau 2). La consommation quotidienne moyenne est d’au moins 200 grammes pour la population masculine de 14 à 70 ans, alors qu’elle excède 300 grammes pour environ le quart de ces personnes (données non présentées).

À tous les âges, les femmes mangent moins de viande que les hommes. En effet, presque aucune femme ne consomme plus de 300 grammes de viande par jour (données non présentées).

La consommation de produits céréaliers diminue avec l’âge

Le groupe des produits céréaliers représente la principale source de calories (graphique 2). Il englobe notamment le pain, les céréales, les pâtes et le riz. Le Guide alimentaire recommande de consommer de cinq à douze portions de produits céréaliers chaque jour. Une portion équivaut par exemple à une tranche de pain, à 30 grammes de céréales froides, à la moitié d’un bagel ou à une tasse de pâtes cuites ou de riz cuit.

Plus du quart des enfants de 4 à 8 ans consomment moins que le nombre minimal recommandé de cinq portions par jour (graphique 5) et, pour les deux sexes, la proportion de personnes dans ce cas tend à augmenter avec l’âge.

À tous les âges, les femmes sont beaucoup plus susceptibles que les hommes de consommer moins que le nombre de portions recommandé. Ainsi, pour le groupe d’âge des 14 à 18 ans, 33 % des filles, comparativement à 6 % des garçons, consomment moins que cinq portions de produits céréaliers par jour, tandis que pour le groupe d’âge des 71 ans et plus, ces proportions passent à 66 % et à 43 % respectivement.

Les « autres aliments »

La grande catégorie des « autres aliments » englobe les aliments et boissons qui ne sont pas compris dans les quatre principaux groupes alimentaires, soit les graisses et les huiles comme le beurre et les huiles de friture; les aliments composés essentiellement de sucre comme les confitures, le miel, les sirops et les friandises; les aliments dont la teneur en gras ou en sel est très élevée tels les croustilles (pommes de terre, maïs, etc.); les boissons gazeuses, le thé, le café et l’alcool; ainsi que les fines herbes et les condiments comme les marinades, la moutarde et le ketchup.

Même si le Guide alimentaire recommande de consommer les « autres aliments » avec modération, il n’en reste pas moins que cette catégorie représente 22 % du nombre total de calories consommées par les Canadiens (graphique 2). Chez les adolescents de 14 à 18 ans, 25 % de l’apport calorique provient des « autres aliments » (tableau 3).

Une grande variété d’aliments et de boissons sont compris dans la catégorie des « autres aliments », mais un assez petit nombre représente la majorité des calories consommées. De fait, les dix aliments les plus couramment consommés représentent les deux tiers de l’apport calorique provenant de cette catégorie. Les boissons gazeuses sont au premier rang, suivies des vinaigrettes, des sucres, sirops et conserves, de la bière et des huiles et graisses (tableau 4). Compte tenu de la forte teneur en sucre et en lipides de ces dix « autres aliments », on ne peut s’étonner qu’un apport calorique quotidien important provienne de cette catégorie.

La répartition des macronutriments

En 2002, dans le cadre du projet « Apports nutritionnels de référence », l’Institute of Medicine (IOM) a publié un rapport intitulé « Dietary Reference Intakes for Energy, Carbohydrate, Fiber, Fat, Fatty Acids, Cholesterol, Protein and Amino Acids » (Institute of Medicine 2005). Ce document précise la fourchette, exprimée en pourcentage, de la consommation de calories devant provenir des trois macronutriments : les lipides, les protéines et les glucides. Cette « fourchette de distribution acceptable des macronutriments » (FDAM) a été adoptée par les responsables de la santé du Canada. Une FDAM est une plage d’apports établie pour une source d’énergie donnée, qui est associée à un risque réduit de maladies chroniques, tout en permettant une consommation suffisante des nutriments essentiels. Une augmentation de l’apport calorique total pour l’un des trois macronutriments engendre nécessairement une diminution de l’apport calorique pour l’un des deux autres ou pour les deux autres à la fois.

En moyenne, le régime alimentaire des Canadiens se situe généralement à l’intérieur de la FDAM et ce, pour les deux sexes, pour tous les groupes d’âge, toutes les régions et tous les groupes de revenu du ménage (tableau 5). Les moyennes, cependant, masquent le fait que pour un grand nombre de personnes, l’apport de macronutriments se situe à l’extérieur de la FDAM .

L’apport en lipides est excessif pour une grande part de la population

Les lipides constituent une source d’énergie et sont essentiels à un régime alimentaire équilibré. Selon la FDAM , la consommation totale de lipides doit se situer entre 25 % et 35 % de l’apport calorique des enfants et des adolescents, et entre 20 % et 35 % de cet apport chez les adultes de 19 ans et plus. Lorsque celle-ci dépasse 35 %, elle peut représenter un risque pour la santé.

À partir des résultats de l’Enquête Nutrition Canada (1970-1972), on a entre autres recommandé aux Canadiens de réduire leur consommation de lipides, qui, à l’époque, représentait en moyenne environ 40 % de l’apport calorique (Santé nationale et Bien-être social 1977) (tableau 6). En 2004, cette proportion avait considérablement diminué, pour se situer à une valeur moyenne d’un peu plus de 31 % de la consommation calorique quotidienne (tableau 5).

Alors que cette valeur moyenne se situe à l’intérieur de la fourchette acceptable, une part importante de la population consomme plus de calories provenant des lipides que le pourcentage recommandé. Cette part se situe à 7 % chez les enfants de 4 à 8 ans (graphique 6). La surconsommation de lipides atteint son sommet chez les personnes de 31 à 50 ans. Pour ce dernier groupe d’âge, les lipides représentent plus de 35 % de l’apport calorique total chez plus du quart des hommes et des femmes. Même si ce pourcentage diminue avec l’âge, il n’en reste pas moins que chez les personnes plus âgées, environ 1 personne sur 5 consomme plus que le pourcentage recommandé de calories provenant de lipides (graphique 6).

Le groupe « viande et susbstituts » constitue la principale source de lipides, tant chez les enfants que chez les adultes (graphique 7). Cependant, chez les enfants, les lipides consommés proviennent en proportions presque équivalentes des viandes et substituts, des produits laitiers et des « autres aliments » (24 % ou 25 %), tandis que chez les adultes, le tiers des lipides consommés provient du groupe des viandes et le quart, de la catégorie des « autres aliments ».

Les lipides consommés par la population canadienne sont associés à un nombre assez restreint d’aliments. Ils proviennent principalement de la catégorie des « sandwichs », qui représente 15,9 % de l’apport en lipides, et qui englobe notamment les pizzas, les sandwichs proprement dits, les sous-marins, les hamburgers et les hot-dogs (tableau 7). Ils proviennent ensuite des produits de pâtisserie comme les gâteaux, les biscuits et les beignes (8,5 %).

L’apport en protéines se situe à l’intérieur de la fourchette acceptable

Les protéines constituent une source d’énergie, et elles sont nécessaires à la croissance et au maintien de la structure, de la fonction et de la régulation des cellules, des tissus et des organes. Les sources de protéines importantes sont notamment la viande, la volaille, les œufs, le poisson, les produits laitiers et les légumineuses.

La FDAM en ce qui concerne les protéines est de 10 % à 30 % de l’apport calorique chez les enfants et les adolescents, et de 10 % à 35 % de cet apport chez les adultes. Selon les résultats de l’ESCC de 2004, l’apport calorique quotidien moyen de la population canadienne se situe à l’intérieur de ces fourchettes. La valeur moyenne chez les enfants et les adolescents de 4 à 18 ans équivaut à 14,7 % de l’apport calorique total et chez les adultes, à 16,8 % (tableau 5). Une proportion insignifiante de la population se situe à l’extérieur de ces fourchettes.

Chez les enfants et les adolescents, les garçons consomment plus de calories provenant des protéines que les filles, mais cet écart s’estompe avec l’âge.

Les glucides sont la principale source d’énergie

Les glucides constituent la plus importante source d’énergie du corps humain. Ils comprennent les sucres, les amidons et les fibres. Selon l’IOM, de 45 % à 65 % de l’apport calorique quotidien devrait provenir des glucides.

En moyenne, les enfants et les adolescents canadiens tirent 55,4 % de leur apport calorique des glucides, comparativement à 50,1 % chez les adultes (tableau 5). Ces deux pourcentages se situent à l’intérieur des fourchettes proposées.

À tous les âges, le pourcentage de calories provenant des glucides est plus élevé chez les femmes que chez les hommes.

Les collations fournissent plus de calories que le déjeuner

Déjeuner présente des avantages nutritionnels, car il permet d’augmenter notamment l’apport en fibres, en vitamines et en minéraux (Tietyen, Flemming 1995). Prendre ce repas a également été associé à un risque plus faible de faire de l’embonpoint (Song, Chun, Obayashi et al. 2005). Pourtant, près de 10 % des personnes interviewées ont déclaré ne pas avoir pris de déjeuner la veille de l’entrevue (données non présentées). Les hommes de 19 à 30 ans étaient les moins susceptibles d’avoir déjeuner, 19 % d’entre eux ne l’ayant pas fait (données non présentées).

En moyenne, environ 18 % de l’apport calorique quotidien provient du déjeuner (tableau 8). Les collations — les aliments et les boissons consommés entre les repas — représentent en fait un plus grand nombre de calories, soit 27 % chez les enfants et les adolescents, et 23 % chez les adultes. Le dîner représente 24 % de l’apport calorique quotidien et le souper, 31 % chez les enfants et les adolescents, et 36 % chez les adultes.

La proportion de calories provenant des collations atteint sa valeur maximale dans le groupe des 14 à 18 ans, soit 30 % pour la population masculine et 28 % pour la population féminine. Cette proportion diminue ensuite avec l’âge pour s’établir à environ 16 % chez les personnes de 71 ans et plus (graphique 8).

Plus de 41 % des calories consommées entre les repas proviennent de la catégorie des « autres aliments » (graphique 9). Toutefois, les collations ne sont pas nécessairement constituées d’aliments et de boissons riches en sucres, en lipides et en calories. Les légumes et fruits représentent à peine 13 % des calories associées aux collations, mais ils sont habituellement pauvres en calories. Par conséquent, cette proportion relativement faible n’est pas un indicateur du nombre de fois où les Canadiens choisissent leur collation parmi ce groupe d’aliments.

Le quart de la population consomme des aliments de restauration rapide

Dans l’ensemble, le quart des Canadiens ont déclaré avoir consommé la veille de l’entrevue des aliments ayant été préparés dans un restaurant de service rapide (tableau 9). Dans le groupe des 14 à 18 ans, cette proportion atteint un tiers. Les hommes de 19 à 30 ans enregistrent la proportion la plus élevée avec 39 % (graphique 10).

Bien sûr, les aliments préparés en restauration rapide ne sont pas nécessairement riches en lipides et en calories. Il pouvait s’agir tout simplement d’un café ou d’un repas « santé » comme une salade sans vinaigrette. Cependant, 40 % des clients des restaurants de service rapide ont choisi une pizza, un sandwich, un hamburger ou un hot-dog, alors que 25 % d’entre eux ont commandé une boisson gazeuse ordinaire (contrairement à diète) (données non présentées).

Malgré l’apparente popularité des aliments de restauration rapide, plus de la moitié de la population a déclaré que tous les aliments consommés la veille de l’entrevue avaient été préparés à la maison. Chez les enfants, cette proportion était de 60 % (tableau 9). Les femmes âgées étaient le plus susceptibles de manger uniquement des aliments préparés à la maison, 75 % d’entre elles l’ayant fait. En revanche, cette proportion tombe à moins de 40 % chez les jeunes hommes adultes.

Les habitudes de consommation régionales

Le régime alimentaire des Canadiens est généralement semblable d’un bout à l’autre du pays, bien que chaque région soit caractérisée par ses propres habitudes de consommation.

Dans les provinces de l’Atlantique ainsi que dans les Prairies, la proportion de résidents qui consomment moins de cinq portions de légumes et fruits par jour est relativement élevée. Dans les provinces de l’Atlantique, cette proportion correspond à 79 % des enfants et des adolescents et à 67 % des adultes; dans les Prairies, elle correspond à 75 % et à 57 % respectivement, comparativement à 64 % et à 49 % pour l’ensemble du Canada (graphique 11). En revanche, au Québec, la proportion de résidents qui consomment moins de cinq portions de légumes et fruits par jour est relativement faible, soit 51 % chez les enfants et les adolescents, et 37 % chez les adultes.

Dans les provinces de l’Atlantique, la proportion d’enfants de 4 à 9 ans qui consomment moins que les trois portions quotidiennes recommandées de produits laitiers est faible, soit 26 %, comparativement à 37 % pour le même groupe d’âge dans l’ensemble du pays (graphique 12).

Les résidents des provinces de l’Atlantique consomment un pourcentage significativement élevé de leurs calories entre les repas. Les enfants et les adolescents de la région tirent de leurs collations 32 % de leur apport calorique, comparativement à 28 % pour le même groupe d’âge dans l’ensemble du pays (tableau 8). Les collations représentent 26 % de l’apport calorique des adultes dans les provinces de l’Atlantique, comparativement à 23 % pour les adultes dans l’ensemble du pays. Les enfants et les adultes des Prairies consomment également un pourcentage relativement élevé de leurs calories entre les repas, ce qui est également le cas des enfants en Colombie-Britannique. En revanche, les résidents du Québec consomment un pourcentage relativement faible de leurs calories entre les repas, soit 23 % chez les enfants et les adolescents, et 20 % chez les adultes.

Le pourcentage de résidents du Québec qui consomment des aliments préparés en restauration rapide est significativement faible. La veille de l’entrevue, 19 % des enfants et des adolescents et 18 % des adultes avaient mangé des aliments préparés dans un restaurant de service rapide (tableau 9), comparativement à 25 % pour ces deux groupes d’âge dans l’ensemble du pays.

Au Québec, un pourcentage relativement élevé d’enfants et d’adolescents tirent des lipides plus de 35 % de leur apport calorique, soit 22% comparativement à 11 % pour le même groupe d’âge dans l’ensemble du pays (graphique 13).

Compte tenu du fait que l’Ontario compte presque 40 % de la population canadienne, il n’est pas étonnant que cette province présente peu de divergences par rapport au profil de consommation alimentaire du Canada. Toutefois, une proportion significativement élevée des résidents de l’Ontario — 27 % des enfants et des adolescents, et 29 % des adultes — ont déclaré avoir mangé des aliments préparés dans des restaurants de service rapide le jour précédant l’entrevue (tableau 9).

Le régime alimentaire des adultes est relié au revenu du ménage

Sous plusieurs aspects, la consommation alimentaire des adultes est fonction du revenu du ménage.

Par exemple, le pourcentage de calories provenant des lipides s’accroît avec le revenu. En effet, les lipides représentent plus de 35 % de l’apport calorique chez 25 % des adultes dans les ménages ayant les revenus les plus élevés, comparativement à 15 % des adultes dans les ménages ayant les revenus les plus faibles (graphique 14).

Les adultes des ménages ayant les revenus les plus élevés avaient significativement plus de chances d’avoir consommé des aliments préparés en restauration rapide la veille de l’entrevue que ceux classés dans n’importe quel autre groupe de revenus (tableau 9).

Par ailleurs, les adultes dans les ménages ayant les revenus les plus élevés étaient moins susceptibles de consommer moins de cinq portions quotidiennes de légumes et de fruits que les adultes faisant partie des ménages ayant les revenus les plus faibles, soit 41 % par rapport à 58 % (graphique 15).

Le régime alimentaire des enfants est moins étroitement relié au revenu

Comparativement aux adultes, le régime alimentaire des enfants et des adolescents est moins associé au revenu du ménage. Chez les enfants et les adolescents, le pourcentage de calories tiré des lipides ne varie pas de façon significative selon le revenu du ménage, sauf pour ceux dans des ménages ayant un revenu moyen supérieur (pourcentage significativement inférieur) (graphique 14). En outre, on n’observe pas de différence significative selon le revenu du ménage dans la proportion de jeunes consommant moins de cinq portions de légumes et fruits chaque jour (graphique 15).

La consommation de produits laitiers chez les enfants de 4 à 9 ans ne varie pas selon le revenu du ménage. Par contre, dans le cas des enfants de 10 à 16 ans, 62 % de ceux qui vivaient dans les ménages ayant les revenus les plus élevés consommaient moins que les trois portions recommandées de produits laitiers par jour, comparativement à environ trois quarts des jeunes dans les ménages classés dans les autres groupes de revenu du ménage (graphique 16).

Comme c’était le cas pour les adultes, la probabilité que les enfants et les adolescents mangent dans un restaurant de service rapide augmente avec le revenu. La veille de l’entrevue, 28 % des enfants dans les ménages ayant les revenus les plus élevés ont consommé des aliments préparés en restauration rapide comparativement à 19 % des enfants dans les ménages ayant les revenus les plus faibles (tableau 9).

Conclusion

Lorsqu’on tient compte des moyennes, on constate que les Canadiens se situent généralement dans les fourchettes acceptables pour ce qui est des portions des quatre groupes alimentaires et des pourcentages de calories provenant des lipides, des protéines et des glucides. De façon générale, cette constatation s’applique aux deux sexes, à tous les groupes d’âges, peu importe la région et le revenu du ménage.

Toutefois, ces moyennes masquent le fait que nombre de personnes n’ont pas un régime alimentaire équilibré. La majorité des Canadiens ne consomment pas le minimum recommandé de cinq portions quotidiennes de légumes et fruits. Plus du quart des hommes et des femmes dans la trentaine et la quarantaine tirent des lipides plus de 35 % de leur apport calorique. Plus du tiers des enfants de 4 à 9 ans ne consomment pas les deux portions de produits laitiers recommandées par jour, et cette proportion dépasse 70 % chez les personnes de 71 ans et plus. Les Canadiens de tous âges tirent des « autres aliments » plus du cinquième de leur apport calorique et, pour une journée donnée, le quart des Canadiens — adultes comme enfants — consomment des aliments ayant été préparés en restauration rapide.

Le présent rapport est le premier qui traite des données sur la nutrition recueillies lors de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2004. Il s’agit d’une vue d’ensemble des résultats qui ne présentent qu’une petite partie seulement de la mine de renseignements recueillis dans le cadre de cette enquête. De toute évidence, il serait pertinent d’analyser plus en profondeur chacun des sujets traités dans le présent rapport. En outre, d’autres sujets mériteraient également d’être examinés, par exemple la consommation de boissons, l’apport en sel, les types de lipides consommés, l’apport en vitamines et en minéraux, le rapport entre le régime alimentaire, l’activité physique et le poids ainsi que l’insécurité alimentaire. L’ESCC offre aux chercheurs une occasion sans précédent d’étudier ces sujets ainsi que d’autres aspects des habitudes alimentaires des Canadiens.


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Date de modification : 2007-11-22 Avis importants
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