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La présente analyse examine le classement et les tendances des dix principales causes de décès au Canada. Elle comporte sept sections :

La section A : présente un aperçu des dix principales causes de décès.
La section B : donne les différences de classement entre les hommes et les femmes.
La section C : analyse les taux de mortalité comparatifs par âge.
La section D : examine le classement pour neuf grands groupes d’âge.
La section E : décrit les disparités régionales pour cinq principales causes de décès.
La section F : analyse les dix principales causes de décès infantiles.
La section G : relève les différences et les similarités entre le Canada et les États–Unis.

Les dix principales causes de décès utilisées dans les analyses des sections A, B, C, D, E et G, proviennent de la liste des 50 causes classables de décès (voir l’introduction et l’annexe 1). Les dix principales causes de décès infantiles des sections F et G, sont tirées des 71 causes classables de décès infantiles (voir l’introduction et l’annexe 2).

A. Aperçu des dix principales causes de décès au Canada

Le cancer et les maladies du cœur étaient les deux principales causes de décès au Canada en 2004

En 2004, 78,9 % de tous les décès étaient attribuables aux dix principales causes de décès au Canada. Par ordre d’importance, elles se classaient comme suit : (1) les tumeurs malignes ou le cancer (29,5 % des décès), (2) les maladies du cœur ou la cardiopathie (22,9 %), (3) les maladies cérébrovasculaires ou les accidents cérébrovasculaires (6,5 %), (4) les maladies chroniques des voies respiratoires inférieures (4,4 %), (5) les accidents ou les blessures involontaires (4,0 %), (6) le diabète sucré ou le diabète (3,5 %), (7) la grippe et la pneumopathie (2,5 %), (8) la maladie d’Alzheimer (2,4 %), (9) les lésions auto-infligées ou le suicide (1,6 %) et (10) la néphrite, le syndrome néphrotique et la néphropathie ou les maladies du rein (1,6 %). Les cinq principales causes de décès représentaient 67,3 % de l’ensemble des décès.

En 2004, plus de la moitié (52,4 %) de tous les décès au Canada étaient dus au cancer et aux maladies du cœur.

De 2000 à 2004, le classement des dix principales causes de décès au Canada est demeuré inchangé, sauf pour la maladie d’Alzheimer et la grippe et la pneumopathie dont le classement s’est inversé en 2004 (tableau A.1).

Au cours de cette période de cinq ans, la proportion de décès attribuables aux trois principales causes de décès, soit le cancer, les maladies du cœur et les accidents cérébrovasculaires, a baissé pour passer de 61,1 % à 58,9 %.

De 2000 à 2004, le nombre de décès dus au cancer a augmenté alors que dans le cas des maladies du cœur et des accidents cérébrovasculaires, il a diminué. La proportion de décès attribuables au cancer a augmenté pour passer de 28,7 % à 29,5 %, tandis que les proportions de décès reliées aux maladies du cœur et aux accidents cérébrovasculaires ont diminué, pour passer de 25,3 % à 22,9 %, et de 7,1 % à 6,5 % (respectivement).

La proportion de décès attribuables à chacune des sept autres principales causes de décès a peu changé au cours de la période étudiée. La proportion des décès dus à deux d’entre elles, soit les maladies chroniques des voies respiratoires inférieures et le suicide, a baissé légèrement. La proportion de décès dus aux cinq autres principales causes a augmenté, notamment celle du diabète qui est passée de 3,1 % en 2000 à 3,5 % en 2004.

Tableau A.1 Classement et nombre de décès pour les 10 principales causes, Canada, 2000 à 2004.

Tableau A.1
Classement et nombre de décès pour les 10 principales causes, Canada, 2000 à 2004

B. Différences et similarités entre les sexes des dix principales causes de décès au Canada

En 2004, le classement des trois principales causes de décès était le même chez les hommes et les femmes

Même si en 2004, les hommes et les femmes avaient en commun les dix principales causes de décès, le classement de ces causes de décès était différent. Le classement a toutefois été identique chez les hommes et chez les femmes dans le cas de six principales causes de décès, à savoir (1) le cancer, (2) les maladies du cœur, (3) les accidents cérébrovasculaires, (6) le diabète, (8) la grippe et la pneumopathie, et (9) la néphrite, le syndrome néphrotique et la néphropathie (tableau B.1).

En 2004, les cinq principales causes de décès chez les hommes ont compté pour 68,8 % de l’ensemble des décès masculins, tandis que chez les femmes cette proportion était de 66,0 %.

En 2004, c’est la maladie d’Alzheimer qui a affiché l’écart le plus grand dans le classement des principales causes de décès entre les sexes, apparaissant au 5e rang chez les femmes et au 10e chez les hommes. Les deux principales causes externes de décès, soit les blessures involontaires et le suicide, se sont classées chez les hommes aux 4e et 7e rangs, et chez les femmes, aux 7e et 10e rangs, respectivement. Les maladies chroniques des voies respiratoires inférieures ont occupé le 4e rang chez les femmes et le 5e rang chez les hommes.

Tableau B.1 Classement, nombre et pourcentage de décès pour les 10 principales causes, selon le sexe, au Canada, 2004.

Tableau B.1
Classement, nombre et pourcentage de décès pour les 10 principales causes, selon le sexe, Canada, 2004

De 2000 à 2004, le classement des trois principales causes de décès est demeuré inchangé chez les hommes et chez les femmes

Le classement des trois principales causes de décès chez les hommes et chez les femmes, soit le cancer, les maladies du cœur, et les accidents cérébrovasculaires, est demeuré inchangé de 2000 à 2004 (tableau B.2).

Même s’il y a eu permutation dans le classement de certaines des sept autres principales causes de décès durant cette période, on observe les plus grands écarts de classement entre les sexes dans le cas des blessures involontaires, du suicide et de la maladie d’Alzheimer (tableau B.2).

De 2000 à 2004, les blessures involontaires étaient la cinquième principale cause de décès (sexes confondus) mais chez les hommes, elles ont pris le 4e rang en 2002 et 2004, et le 5e rang en 2000, 2001 et 2003.  Chez les femmes, les blessures involontaires ont occupé le 7e rang des causes de décès cinq ans d’affilée.

De 2000 à 2004, le suicide a été la neuvième cause principale de décès (sexes confondus). Toutefois, le suicide s’est classé chaque année au 7e rang chez les hommes et au 10e rang chez les femmes, sauf en 2002, où il a occupé le 11e rang.

La maladie d’Alzheimer a été la septième cause principale de décès de 2000 à 2003 et la huitième en 2004 (sexes confondus). Toutefois, on observe des différences marquées entre les sexes. Chez les hommes, la maladie d’Alzheimer s’est retrouvée chaque année au 10e rang des causes de décès, sauf en 2001 où elle s’est classée au 9e rang. Chez les femmes, par contre, la maladie d’Alzheimer a occupé le 5e rang en 2000, 2001 et 2004 et le 6e rang en 2002 et 2003.

Tableau B.2 Classement des 10 principales causes de décès selon le sexe, Canada, 2000 à 2004

Tableau B.2
Classement des 10 principales causes de décès selon le sexe, Canada, 2000 à 2004

La diminution de la proportion de décès attribuables aux maladies du cœur est plus prononcée chez les femmes que chez les hommes

De 2000 à 2004, la proportion de décès attribuables au cancer a augmenté au même rythme chez les hommes et chez les femmes. Dans la proportion de décès dus aux maladies du cœur, la diminution a toutefois été légèrement plus marquée chez les femmes (passant de 24,7 % en 2000 à 22,2 % en 2004) que chez les hommes (passant de 25,8 % en 2000 à 23,6 % en 2004) (graphique B.1). Par conséquent, de 2000 à 2004, le rapport hommes/femmes des proportions de décès dus aux maladies du cœur s’est agrandi pour passer de 104,7 hommes pour 100 femmes en 2000 à 106,3 hommes pour 100 femmes en 2004.

De 2000 à 2004, la proportion de décès attribuables aux dix principales causes confondues a diminué également plus dans le cas des femmes (passant de 79,4 % à 77,7 %) que dans celui des hommes (81,3 % à 79,9 %).

Graphique B.1 Graphique B.1 – Proportion des décès attribuée au cancer et aux maladies du cœur selon le sexe, Canada, 2000 à 2004.

Graphique B.1
Proportion de décès attribuables au cancer et aux maladies du cœur selon le sexe, Canada, 2000 à 2004

C. Tendances des taux de mortalité comparatifs par âge pour les principales causes de décès, 2000 à 2004

Le taux de mortalité comparatif par âge élimine les effets des changements dans la structure de la population, de sorte que la comparaison des taux de mortalité reflète les variations réelles de la mortalité.

De 2000 à 2004, les taux de mortalité comparatifs par âge pour le cancer et les maladies du cœur ont diminué

Entre 2000 et 2004, on constate une réduction des taux de mortalité comparatifs par âge pour les deux principales causes de décès, soit le cancer et les maladies du cœur. Le taux de mortalité comparatif par âge pour le cancer a baissé de 3,7 %, passant de 180,4 décès pour 100 000 habitants (population-type) en 2000 à 173,7 en 2004, tandis que le taux pour les maladies du cœur a baissé de 16,6 %, pour passer de 152,0 à 126,8.

Entre 2000 et 2004, la baisse des taux de mortalité comparatifs par âge pour le cancer a été plus accentuée chez les hommes que chez les femmes. En effet, ce taux a diminué de 5,9 % chez les hommes (passant de 225,3 à 212,1 décès pour 100 000 habitants) et de 1,6 % chez les femmes (passant de 149,4 à 147,0). Par ailleurs, les taux de mortalité comparatifs par âge pour les maladies du cœur ont diminué de 17,2 % chez les hommes (passant de 202,9 à 168,1) et de 16,6 % chez les femmes (passant de 113,4 à 94,6).

Pour la période de 2000 à 2004, les taux de mortalité comparatifs pour toutes causes confondues ont diminué de 7,1 %, passant de 615,5 à 571,9 décès pour 100 000 habitants. Les plus fortes baisses ont été observées pour les périodes de 2003 à 2004 et de 2000 à 2001 (tableau C.1). Ces baisses ont été principalement attribuables à une réduction importante des taux de mortalité pour les maladies du cœur et, dans une moindre mesure, au déclin des taux de mortalité pour les accidents cérébrovasculaires et le cancer.

Toutes causes de décès confondues, les taux de mortalité comparatifs chez les hommes ont baissé de 8,8 % (passant de 778,3 à 710,0 décès pour 100 000 habitants) durant cette période, tandis que les taux chez les femmes ont diminué seulement de 5,6 % (passant de 493,2 à 465,6).

Entre 2000 et 2004, les taux de mortalité comparatifs ont diminué pour les dix principales causes de décès sauf pour le diabète sucré et pour la grippe et la pneumopathie. Durant cette période, les accidents cérébrovasculaires ont enregistré la plus forte baisse des taux comparatifs, soit une réduction de 17,3 % (passant de 42,2 à 34,9 décès pour 100 000 habitants).

Tableau C.1 Taux comparatif de mortalité pour les 10 principales causes de décès au Canada, 2000 à 2004.

Tableau C.1
Taux comparatif de mortalité pour les 10 principales causes de décès, Canada, 2000 à 2004

D. Différences selon l’âge entre les dix principales causes de décès en 2004

Le tableau D.1 donne le profil des dix principales causes de décès pour neuf grands groupes d’âge.

En 2004, le classement des dix principales causes de décès a varié considérablement selon l’âge. Néanmoins, certaines des principales causes de décès ont occupé le même rang dans certains groupes d’âge. Les accidents (blessures involontaires) ou le suicide, ou les deux, se sont classés en 2004 parmi les deux premières causes de décès dans les groupes d’âge de 1 à 44 ans. Toutefois, pour les groupes d’âge de 45 ans et plus, le cancer et les maladies du cœur sont devenus les deux principales causes de décès (tableau D.1) surpassant ainsi les deux causes externes de décès.

Tableau D.1 Classement et nombre de décès attribuables aux dix principales causes selon l’âge, Canada, 2004.

Tableau D.1
Classement et nombre de décès pour les 10 principales causes selon le groupe d'âge, Canada, 2004

En 2004, les blessures involontaires ou le suicide, ou les deux, figuraient parmi les deux principales causes de décès chez les 1 à 44 ans

En 2004, les blessures involontaires, le cancer et les anomalies congénitales ont été les trois principales causes de décès chez les 1 à 14 ans. Ces causes ont représenté respectivement 30,9 %, 18,0 % et 8,8 % de tous les décès dans ce groupe d’âge, soit un total de 57,7 % des décès chez les 1 à 14 ans (tableau D.1).

Les trois principales causes de décès pour les groupes d’âge des 15 à 24 ans, 25 à 34 ans et 35 à 44 ans ont été les blessures involontaires, le suicide et le cancer. Le fardeau relatif de ces trois causes confondues a été responsable de 71,3 %, 63,1 % et 56,2 % des décès pour ces groupes d’âge, respectivement.

En 2004, les blessures involontaires étaient la principale cause de décès dans les trois plus jeunes groupes d’âge (1 à 14 ans, 15 à 24 ans et 25 à 34 ans), mais elles se sont retrouvées au 2e rang chez les 35 à 44 ans.

Le cancer a occupé le 2e rang des principales causes de décès chez les 1 à 14 ans, le 3e rang chez les 15 à 34 ans et le premier rang chez les 35 à 44 ans.

Le suicide, qui a été la quatrième cause principale de décès chez les 1 à 14 ans, s’est classé au 2e rang chez les 15 à 24 ans et au 3e rang chez les 25 à 44 ans.

L’homicide, au 6e rang chez les 1 à 14 ans, a atteint son plus haut rang chez les 15 à 24 ans (4e rang) avant de redescendre au 5e rang chez les 25 à 34 ans et au 9e rang chez les 35 à 44 ans.

Les maladies du cœur ont été la cinquième cause principale de décès chez les 1 à 24 ans, et elles ont monté d’un rang (4e rang) chez les 35 à 44 ans.

Les anomalies congénitales se sont classées au 3e rang seulement chez les plus jeunes, descendant par la suite au 6e rang chez les 15 à 34 ans, puis au 10e rang chez les 35 à 44 ans.

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) montre une tendance irrégulière selon le groupe d’âge. Il s’est classé au 7e rang chez les 25 à 34 ans, a passé au 5e rang chez les 35 à 44 ans, avant de chuter au 10e rang chez les 45 à 54 ans.

En 2004, le cancer et les maladies du cœur étaient les deux principales causes de décès chez les 45 ans et plus

Chez les personnes âgées de 45 ans et plus, les deux principales causes de décès ont été le cancer et les maladies du cœur. Ces dernières remplacent les blessures involontaires et le suicide, principales causes de décès chez les plus jeunes.

Le fardeau relatif relié au cancer et aux maladies du cœur confondus a représenté 56,7 % des décès chez les 45 à 54 ans, 66,7 % chez les 55 à 64 ans, 63,9 % chez les 65 à 74 ans, 54 % chez les 75 à 84 ans et 43,8 % chez les 85 ans et plus.

Les blessures involontaires ont occupé le 3e rang des causes principales de décès chez les 45 à 54 ans, le 4e rang chez les 55 à 64 ans, et les 6e et 8e rangs chez les 65 à 74 et les 75 ans et plus, respectivement.

Le classement du suicide a diminué aussi chez les groupes plus âgés, passant du 4e rang chez les 45 à 54 ans au 8e rang chez les 55 à 64 ans. Pour ceux âgés de 65 ans et plus, le suicide ne faisait plus partie des dix principales causes de décès.

Le cancer a été la principale cause de décès dans les quatre groupes d’âge de 10 ans (de 45 à 84 ans), et il s’est classé au 2e rang chez les 85 ans et plus.

Les maladies du cœur ont représenté la deuxième principale cause de décès dans les quatre groupes d’âge de dix ans (de 45 à 84 ans), et elles ont occupé la première place chez les 85 ans et plus, déclassant ainsi le cancer.

Les accidents cérébrovasculaires n’ont occupé que le 6e rang chez les 45 à 54 ans. Cependant, cette cause de décès s’est classée à un rang plus élevé chez les plus âgés, soit aux 5e, 4e et 3e rangs chez les 55 à 64 ans, 65 à 74 ans et 75 ans et plus, respectivement.

Le diabète est passé du 7e rang chez les 45 à 54 ans, au 3e rang (son rang le plus élevé) chez les 55 à 64 ans pour ensuite redescendre au 5e rang chez les 65 à 84 ans et au 7e rang chez les 85 ans et plus.

Les maladies chroniques des voies respiratoires inférieures se sont classées au 9e rang chez les 45 à 54 ans, puis au 7e rang chez les 55 à 64 ans et au 3e rang (son rang le plus élevé) chez les 65 à 74 ans. Les maladies chroniques sont ensuite retombées au 4e rang chez les 75 à 84 ans et au 6e rang chez les 85 et plus.

La grippe et la pneumopathie et la maladie d’Alzheimer ont également atteint un rang plus élevé chez les personnes plus âgées. La grippe et la pneumopathie ont monté d’un rang pour chacun des groupes d’âge, passant du 9e rang chez les 55 à 64 ans au 7e rang chez les 75 à 84 ans, pour atteindre le 5e rang (leur rang le plus élevé) chez les 85 ans et plus. Quant à la maladie d’Alzheimer, elle s’est classée au 6e rang chez les 75 à 84 ans et au 4e rang chez les 85 ans et plus.

Les maladies du foie étaient parmi les dix principales causes de décès pour quatre groupes d’âge : les 35 à 44 ans (7e rang), les 45 à 54 ans (5e rang), les 55 à 64 ans (6e rang) et les 65 à 74 ans (7e rang).

Les proportions de décès par âge, attribuables au cancer et aux maladies du cœur, ont connu un profil différent en 2004

En 2004, le fardeau relatif relié aux deux principales causes de décès, soit le cancer et les maladies du cœur a été différent selon le groupe d’âge (graphique D.1)

La proportion de décès attribuables au cancer a été relativement faible chez les groupes d’âge plus jeunes (de 1 à 34 ans). Le fardeau relatif relié au cancer commence à augmenter chez les 25 à 34 ans pour atteindre un sommet chez les 55 à 64 ans où près de la moitié de tous les décès (47,7 %) sont dus au cancer. La proportion de décès attribuables au cancer a diminué chez les 65 à 74 ans (43,3 %) pour chuter à 14,5 % chez les 85 ans et plus (graphique D.1).

Par contre, le fardeau relatif relié aux maladies du cœur a augmenté progressivement allant de pair avec le vieillissement de la population, pour finalement dépasser le fardeau relatif relié au cancer chez les 85 ans et plus. Chez les groupes plus jeunes (de 1 à 34 ans), la proportion de décès attribuables aux maladies du cœur a peu augmenté d’un groupe à l’autre, passant de 3,5 % chez les 1 à 14 ans à 5,6 % chez les 25 à 34 ans. Elle a cependant augmenté beaucoup plus rapidement par la suite, atteignant 19 % chez les 54 à 64 ans, et 29,2 % chez les 85 ans et plus, soit un niveau deux fois plus élevé que la proportion de décès dus au cancer.

Graphique D.1 Proportion de décès pour certaines principales causes selon le groupe d'âge, Canada, 2004.

Graphique D.1
Proportion de décès pour certaines principales causes selon le groupe d'âge, Canada, 2004

Les proportions de décès attribuables aux blessures involontaires et au suicide étaient semblables dans tous les groupes d’âge

En 2004, le fardeau relatif relié aux deux causes externes, soit les blessures involontaires et le suicide, a été semblable dans tous les groupes d’âge. En effet, la proportion des décès attribuables à ces deux causes a été la plus élevée chez les plus jeunes (sauf pour le suicide chez les 1 à 14 ans) et la plus faible chez les plus âgés (graphique D.1).

Les blessures involontaires étaient la principale cause de décès chez les 1 à 34 ans (tableau D.1) ). Le groupe des 15 à 24 ans a représenté la proportion la plus élevée (42,5 %) de décès attribuables aux blessures involontaires tandis que chez les 65 à 74 ans, la proportion la plus faible (1,9 %).

En 2004, le suicide s’est classé parmi les dix principales causes de décès, des groupes d’âge les plus jeunes jusqu’au groupe d’âge des 55 à 64 ans (tableau D.1).

On observe les proportions les plus importantes de décès dus au suicide chez les 15 à 24 ans et les 25 à 34 ans (21,6 % et 21,7 %, respectivement). La proportion des décès attribuables au suicide n’a cessé de diminuer dans les groupes plus âgés et il ne faisait plus partie des dix principales causes de décès à partir du groupe des 65 ans et plus.

En 2004, le fardeau relatif relié aux quatre principales causes choisies a révélé des différences importantes entre les hommes et les femmes dans tous les groupes d’âge.

La proportion de décès dus au cancer a été semblable chez les hommes et chez les femmes dans tous les groupes d’âge, mais ce n’était pas le cas pour les décès dus aux maladies du cœur

En 2004, la proportion de décès attribuables au cancer a été semblable chez les hommes et chez les femmes dans tous les groupes d’âge. La proportion de décès féminins dus au cancer a été toutefois supérieure à celle des décès masculins dans tous les groupes d’âge sauf chez les 75 ans et plus. La proportion des décès féminins attribuables au cancer a atteint un sommet (56 %) chez les femmes de 45 à 64 ans, tandis que ce sommet s’est retrouvé dix ans plus tard chez les hommes, soit chez ceux entre 55 et 74 ans, et dans une plus faible proportion (42 %) (graphique D.2).

En 2004, la proportion des décès attribuables aux maladies du cœur dans tous les groupes d’âge a varié chez les hommes et chez les femmes (graphique D.2). Chez les hommes, le fardeau relatif relié aux maladies du cœur a été faible dans les trois groupes les plus jeunes (de 1 à 34 ans), puis a été plus élevé dans les deux groupes d’âge suivants (35 à 44 ans et 45 à 54 ans). La proportion des décès masculins dus aux maladies du cœur a atteint un plateau de 23 % chez les 55 à 64 ans et les 65 à 74 ans, puis a été légèrement plus élevée chez les plus âgés, soit 29 % chez les 85 ans et plus.

Chez les femmes, on observe une augmentation constante du fardeau relatif relié aux maladies du cœur dans chaque groupe d’âge. Partant de 3,3 % dans le groupe le plus jeune, la proportion de décès dus aux maladies du coeur a augmenté lentement dans les groupes d’âge suivants pour atteindre 8,3 % chez les 45 à 54 ans. À partir de 55 ans et plus, la proportion de décès chez les femmes a augmenté plus rapidement pour rejoindre celle des hommes âgés de 85 ans et plus. La proportion des décès féminins dus aux maladies du cœur était la même que celle des hommes pour le groupe d’âge des 85 ans et plus (29,5 %).

L’écart le plus marqué entre les proportions des causes de décès dus au cancer et aux maladies du cœur chez les hommes et chez les femmes a été observé dans le groupe d’âge des 45 à 54 ans.

Graphique D.2 Proportion des décès du au cancer et aux maladies du cœur selon le groupe d’âge et le sexe, au Canada, 2004.

Graphique D.2
Proportion de décès dus au cancer et aux maladies du cœur selon le groupe d'âge et le sexe, Canada, 2004

Les proportions de décès dus aux blessures involontaires et au suicide ont connu des profils semblables chez les hommes et chez les femmes dans tous les groupes d’âge

En 2004, la proportion de décès attribuables aux blessures involontaires dans tous les groupes d’âge a été semblable pour les deux sexes, mais elle a différé quelque peu entre les hommes et les femmes dans le cas des décès dus au suicide (graphique D.3).

En 2004, la proportion de décès attribuables aux blessures involontaires a été semblable chez les hommes et chez les femmes. Toutefois, la proportion de décès masculins dus aux blessures involontaires a été supérieure à la proportion de décès féminins dans tous les groupes d’âge, sauf dans les deux groupes les plus âgés. L’écart le plus marqué entre les sexes a été enregistré dans le groupe d’âge des 1 à 14 ans (graphique D.3). La proportion la plus élevée de décès attribuables aux blessures involontaires a été observée chez les hommes (43,7 %) et chez les femmes (39,4 %) de 15 à 24 ans.

Le fardeau relatif relié au suicide chez les hommes a été supérieur à celui des femmes de tous les groupes d’âge. La proportion de décès dus au suicide a été relativement faible chez les 1 à 14 ans des hommes et des femmes. Cependant, on a observé la plus importante proportion de décès masculins dus au suicide dans le groupe d’âge des 25 à 34 ans, alors que la proportion de décès féminins dus au suicide a atteint un sommet dans le groupe d’âge des 15 à 24 ans. L’écart le plus marqué entre les sexes a été enregistré dans le groupe des 25 à 34 ans.

Graphique D.3 Proportion de décès attribuables aux blessures involontaires et au suicide, selon l’âge et le sexe, Canada, 2004.

Graphique D.3
Proportion de décès dus aux blessures involontaires et au suicide selon le groupe d'âge et le sexe, Canada, 2004

Entre 2000 et 2004, le fardeau relatif des décès attribuables aux maladies du cœur a diminué chez les 55 ans et plus

Lorsque l’on compare les années 2000 et 2004, on constate peu de variations dans le fardeau relatif relié au cancer et aux maladies du cœur. Cependant, on observe une réduction importante de la proportion des décès dus aux maladies du cœur dans le groupe des 55 ans et plus (graphique D.4).

La proportion de décès dus au cancer a augmenté pour le groupe d’âge des 1 à 14 ans (passant de 14,4 % en 2000 à 18,0 % en 2004) ainsi que pour le groupe d’âge des 65 à 74 ans (passant de 40,9 % à 43,3 %) et celui des 75 à 84 ans (passant de 27,8 % à 29,9 %). La proportion de décès dus au cancer a diminué légèrement dans les groupes d’âge de 15 à 54 ans.

La proportion de décès attribuables aux maladies du coeur est demeurée relativement stable de 2000 à 2004 chez les 1 à 54 ans, mais diminue chez les 55 ans et plus. Les groupes d’âge des 65 à 74 ans et 75 à 84 ans, ont accusé les baisses les plus importantes, passant de 23,9 % en 2000 à 20,5 % en 2004 et de 27,6 % à 24,1 %, respectivement (graphique D.4).

Graphique D.4 Proportion des décès dues au cancer et aux maladies du cœur selon le groupe d'âge, Canada, 2000 à 2004.

Graphique D.4
Proportion de décès dus au cancer et aux maladies du coeur selon le groupe d'âge, Canada, 2000 à 2004

Au fur et à mesure que la population vieillit, les taux de mortalité par âge connaissent une croissance exponentielle

Comparativement à la proportion de décès dus au cancer et aux maladies du cœur en 2000 et en 2004, la variation dans les taux de mortalité par âge a été beaucoup plus importante. Les taux de mortalité par âge pour le cancer et les maladies du cœur ont connu une croissance exponentielle, et ce, pour les groupes d’âge plus jeunes aux plus âgés (graphique D.5).

Entre 2000 et 2004, la variation la plus importante dans les taux de mortalité par âge a été la baisse du taux de mortalité par cancer chez les 15 à 24 ans (passant de 4,7 à 3,7 pour 100 000 habitants) et la baisse des taux de mortalité par maladies du cœur pour les groupes des 55 à 64 ans (passant de 161,9 à 133,6), des 65 à 74 ans (de 484,4 à 372,9) et des 75 à 84 ans (de 1 407,7 à 1 151,5).

Graphique D.5 Taux de mortalité pour le cancer et les maladies du cœur selon le groupe d'âge, Canada, 2000 à 2004.

Graphique D.5
Taux de mortalité pour le cancer et les maladies du cœur selon le groupe d'âge, Canada, 2000 à 2004

E. Différences et similarités géographiques entre les cinq principales causes de décès

En 2004, le cancer et les maladies du cœur étaient les deux principales causes de décès dans toutes les provinces et dans deux territoires

En 2004, le cancer a été la principale cause de décès dans les provinces et territoires du Canada, sauf à Terre–Neuve–et–Labrador , où les maladies du cœur figuraient au premier rang. Dans toutes les autres provinces et territoires, les maladies du cœur représentaient la deuxième principale cause de décès, sauf à Terre–Neuve–et–Labrador où le cancer prenait la deuxième place, et au Nunavut, où le suicide occupait le 2e rang (tableau E.1).

En 2004, la moitié de tous les décès dans les provinces a été attribuable au cancer et aux maladies du cœur, allant de 50,1 % en Saskatchewan et en Colombie–Britannique à 54,5 % à’Île–du–Prince–Édouard. Le fardeau relatif relié au cancer a été le plus élevé au Québec avec 32,1 % et le plus bas en Saskatchewan avec 25,3 %. Quant au fardeau relatif relié aux maladies du cœur, il a été le plus élevé à l’Île–du–Prince–Édouard avec 27,2 % et le plus bas au Québec avec 20,9 %. Dans les territoires, la proportion de décès attribuables aux deux principales causes confondues a été inférieure à 50 %, soit 44,0 % au Yukon, 43,8 % dans les Territoires du Nord–Ouest et 34,7 % au Nunavut.

Dans les régions, où la population y est relativement peu nombreuse (moins de 100) et par conséquent, sujette à des fluctuations aléatoires, les résultats doivent être interprétés avec prudence. Ceci s’applique principalement à l’Île–du–Prince–Édouard et aux trois territoires.

En 2004, la proportion de décès a baissé considérablement entre la deuxième et la troisième principale cause de décès

En 2004, la proportion de décès attribuables à la troisième principale cause de décès a connu une forte baisse dans la plupart de provinces, étant au moins trois fois plus basse que la proportion de décès attribuable à la deuxième principale cause de décès. On observe la plus forte diminution de la proportion de décès entre le 2e et le 3e rang au Nouveau-Brunswick, où elle est passée de 26,0 % à 6,0 % et la diminution la plus faible, en Colombie-Britannique, où elle est passée de 21,9 % à 7,7 %.

Dans les territoires, la baisse de la proportion de décès entre la deuxième et la troisième cause principale de décès s’est effectuée de façon plus progressive que dans les provinces. La baisse la plus importante a été observée dans les Territoires du Nord–Ouest (où elle est passée de 18,3 % à 7,2 %) et la plus faible au Yukon (où elle est passée de 16,3 % à 15,1 %).

En 2004, les accidents cérébrovasculaires représentaient la troisième cause principale de décès dans toutes les provinces sauf au Québec. Le fardeau relatif relié aux accidents cérébrovasculaires a varié entre 6,0 % au Nouveau-Brunswick et 8,4 % à l’Île–du–Prince–Édouard. Au Québec, les maladies chroniques des voies respiratoires inférieures figuraient au 3e rang et représentaient 5,3 % de l’ensemble des décès.

En 2004, la troisième cause principale de décès a varié selon les territoires, à savoir, les blessures involontaires (15,1 %) au Yukon, le suicide (7,2 %) dans les Territoires du Nord–Ouest, et les maladies du cœur et les blessures involontaires en proportions égales au Nunavut (11,6 %).

Les maladies chroniques des voies respiratoires inférieures et les accidents ont figuré au 4e ou au 5e rang des principales causes de décès dans la plupart des provinces en 2004. Le diabète sucré a été la quatrième cause principale de décès à Terre–Neuve–et–Labrador, au Nouveau-Brunswick et au Manitoba. Les accidents cérébrovasculaires ont occupé le 4e rang au Québec tandis que la grippe et la pneumopathie figuraient au 5e rang à l’Île–du–Prince–Édouard et en Colombie-Britannique.

Au Yukon, les accidents cérébrovasculaires (4,8 %) et les maladies chroniques des voies respiratoires inférieures (4,2 %) étaient les 4e et 5e causes principales de décès, respectivement. Dans les Territoires du Nord–Ouest, les accidents cérébrovasculaires et les blessures involontaires (5,9 %) figuraient tous deux au 4e rang, tandis que certaines affections de la période périnatale (5,8 %) prenaient la cinquième place au Nunavut.

Tableau E.1 Classement et nombre de décès pour les cinq principales causes selon la région, Canada, 2004.

Tableau E.1
Classement et nombre de décès pour les cinq principales causes selon la région, Canada, 2004

Le cancer et les maladies du cœur représentaient les deux principales causes de décès chez les hommes et les femmes dans la majorité des provinces et territoires du Canada

En 2004, le cancer était la principale cause de décès masculins dans 10 des 13 provinces et territoires. Les trois exceptions ont été Terre–Neuve–et–Labrador et l’Île–du–Prince–Édouard, où les maladies du cœur figuraient au 1er rang, et le Nunavut, où le suicide était la principale cause de décès (tableau E.2).

Chez les femmes, le cancer a été la principale cause de décès dans 10 des 13 provinces et territoires. Les trois provinces où les maladies du cœur ont été la principale cause de décès chez les femmes étaient Terre–Neuve–et–Labrador, le Nouveau-Brunswick et la Saskatchewan (tableau E.3).

En 2004, les maladies du cœur ont été la deuxième cause principale de décès chez les hommes dans 9 des 13 provinces et territoires. Le cancer a été la deuxième principale cause de décès chez les hommes à Terre–Neuve–et–Labrador, à l’Île–du–Prince–Édouard et au Nunavut, tandis que les maladies du cœur et les blessures involontaires ont occupé toutes deux le 2e rang au Yukon.

En 2004, les maladies du cœur ont figuré également au 2e rang des principales causes de décès chez les femmes dans 9 des 13 provinces et territoires. Le cancer a été la deuxième cause principale de décès chez les femmes à Terre–Neuve–et–Labrador, au Nouveau-Brunswick et en Saskatchewan tandis que le suicide figurait au 2e rang au Nunavut.

Dans toutes les provinces en 2004, le fardeau relatif relié aux deux principales causes de décès a été plus élevé chez les hommes que chez les femmes. Plus de la moitié de tous les décès masculins dans chaque province a été attribuable aux deux principales causes de décès. Ces deux causes ont représenté à leur plus bas 50,9 % des décès en Colombie-Britannique et à leur plus haut, 59,4 % des décès à l’Île–du–Prince–Édouard. Chez les femmes, la proportion des décès dus aux deux principales causes dans les provinces est passée de 47,7 % en Saskatchewan à 52,4 % en Alberta.

En 2004, dans deux des trois territoires, le fardeau relatif relié aux deux principales causes de décès a été plus élevé chez les femmes que chez les hommes. Chez les hommes, il était de 38,3 % au Yukon, de 41,6 % au Nunavut et de 46,5 % dans les Territoires du Nord–Ouest. Chez les femmes, il était de 51,4 % au Yukon, de 45,9 % au Nunavut et de 38,9 % dans les Territoires du Nord–Ouest.

Dans les provinces canadiennes en 2004, les accidents cérébrovasculaires figuraient parmi les premiers rangs chez les femmes alors que chez les hommes, c’était les blessures involontaires

Les accidents cérébrovasculaires ont constitué la troisième cause principale de décès chez les femmes dans dix provinces, mais dans cinq provinces seulement dans le cas des hommes (tableaux E.2 et E.3).

Par contre, les blessures involontaires figuraient au 3e rang dans trois provinces et au 4e rang dans cinq provinces pour les hommes, tandis que pour les femmes, les blessures involontaires se classaient au 5e rang dans deux provinces.

Les maladies chroniques des voies respiratoires inférieures se sont classées plus haut chez les hommes que chez les femmes. Ces maladies ont constitué la troisième cause principale de décès masculins dans deux provinces, la quatrième dans deux autres provinces et la cinquième dans cinq provinces. Chez les femmes, les maladies chroniques des voies respiratoires inférieures ne figuraient qu’au 4e rang dans quatre provinces et au 5e rang dans deux provinces.

Chez les femmes, deux des cinq principales causes de décès, soit la maladie d’Alzheimer et la grippe et la pneumopathie, étaient parmi les cinq premiers rangs. Ces deux principales causes de décès étaient aux 4e ou au 5e rang dans huit des dix provinces.

Le diabète a figuré également plus souvent parmi les cinq principales causes de décès chez les femmes que chez les hommes. Le diabète a constitué la quatrième ou la cinquième cause principale de décès chez les femmes dans quatre provinces, mais dans deux provinces seulement chez les hommes.

Dans les territoires du Canada, le suicide figurait aux 1er, 3e et 4e rangs des principales causes de décès chez les hommes et aux 2e et 5e rangs chez les femmes

En 2004, le suicide a représenté la principale cause de décès chez les hommes au Nunavut, la troisième dans les Territoires du Nord–Ouest et la quatrième au Yukon. Au Yukon, le suicide et l’homicide figuraient tous deux au 4e rang.

Chez les femmes, le suicide était la deuxième principale cause de décès au Nunavut et il occupait le 5e rang pour la grippe et la pneumopathie, dans les Territoires du Nord–Ouest.

Même si le cancer et les maladies du cœur étaient les deux principales causes de décès masculins et féminins dans deux des trois territoires, le suicide et les blessures involontaires y occupaient également un rang élevé.

Chez les femmes, le cancer représentait la principale cause de décès dans les trois territoires, mais chez les hommes, il ne l’était qu’au Yukon et dans les Territoires du Nord–Ouest.

Les maladies du cœur constituaient la deuxième principale cause de décès chez les hommes et chez les femmes dans les Territoires du Nord–Ouest et au Yukon (où les blessures involontaires partageaient le 2e rang des décès masculins).

Les blessures involontaires étaient la deuxième principale cause de décès chez les hommes au Yukon et la quatrième dans les Territoires du Nord–Ouest et au Nunavut. Chez les femmes, les blessures involontaires prenaient la troisième place au Yukon et au Nunavut (où les maladies chroniques respiratoires partageaient le 3e rang) et occupaient le 4e rang dans les Territoires du Nord–Ouest.

Tableau E.2 Classement et nombre de décès pour les cinq principales causes chez les hommes selon la région, Canada, 2004.

Tableau E.2
Classement et nombre de décès pour les cinq principales causes chez les hommes selon la région, Canada, 2004

 

Tableau E.3 Classement et nombre de décès pour les cinq principales causes chez les femmes selon la région, Canada, 2004.

Tableau E.3
Classement et nombre de décès pour les cinq principales causes chez les femmes selon la région, Canada, 2004

De 2000 à 2004, dans la plupart des provinces et territoires du Canada, la proportion de décès attribuables au cancer a augmenté alors que celle dus aux maladies du cœur a baissé

De 2000 à 2004, la plupart des provinces et territoires ont vu leur proportion de décès dus au cancer augmenter et celle dus aux maladies du cœur diminuer. Cette tendance n’apparaît pas au Nouveau-Brunswick et au Nunavut, où les proportions de décès attribuables à l’une et l’autre cause ont augmenté, ni à Terre–Neuve–et–Labrador, où ces proportions ont diminué. (graphique E.1).

De 2000 à 2004, le fardeau relatif relié au cancer au Canada est passé de 28,7 % à 29,5 %. Durant cette période, la proportion de décès attribuables au cancer a augmenté dans 11 des 13 provinces et territoires. La hausse la plus importante a été observée au Nunavut, où elle est passée de 21,5 % en 2000 à 23,1 % en 2004, suivi du Yukon (de 26,9 % à 27,7 %), de l’Île–du–Prince–Édouard (de 26,0 % à 27,3 %) et du Manitoba (de 26,1 % à 27,4 %). Le fardeau relatif relié au cancer a diminué à Terre–Neuve–et–Labrador et dans les Territoires du Nord–Ouest, passant de 26,9 % à 26,3 % et de 27,4 % à 25,5 %, respectivement.

En revanche, durant la même période, le fardeau relatif relié aux maladies du cœur au Canada a diminué, passant de 25,3 % en 2000 à 22,9 % en 2004. On observe cette tendance nationale dans 11 des 13 provinces et territoires. La baisse la plus importante a été enregistrée au Yukon (de 19,9 % en 2000 à 16,3 % en 2004), suivi de la Colombie-Britannique (de 25,0 % à 21,9 %) et du Québec (de 23,6 % à 20,9 %). Les Territoires du Nord–Ouest et le Nouveau-Brunswick ont été les seules régions qui ont connu une augmentation de la proportion de décès attribuables aux maladies du cœur, qui a passé de 13,4 % en 2000 à 18,3 % en 2004 et de 25,7 % à 26 %, respectivement.

Graphique E.1 Variation des proportions de décès dues au cancer et aux maladies du cœur selon la région, Canada, 2000 à 2004.

Graphique E.1
Variation des proportions de décès dus au cancer et aux maladies du cœur selon la région, Canada, 2000 à 2004

De 2000 à 2004, la proportion de décès attribuables aux blessures involontaires a augmenté dans 8 des 13 provinces et territoires du Canada

De 2000 à 2004, la proportion de décès attribuables aux blessures involontaires a augmenté dans 8 des 13 provinces et territoires alors qu’elle a diminué à Terre–Neuve–et–Labrador, en Saskatchewan, en Alberta, en Colombie-Britannique et dans les Territoires du Nord–Ouest. Toutefois, les variations de la proportion des décès attribuables aux blessures involontaires et au suicide ont été dans l’ensemble moins marquées que celles observées dans les proportions de décès attribuables au cancer et aux maladies du coeur (graphiques E.1 et E.2).

Parmi toutes les provinces et territoires, la plus forte augmentation de la proportion de décès dus aux blessures involontaires a été enregistrée à l’Île–du–Prince–Édouard (où elle est passée de 4,1 % en 2000 à 6,0 % en 2004), suivi du Nunavut (de 10,0 % à 11,6 %) et du Yukon (de 14,1 % à 15,1 %). La plus forte diminution de la proportion de décès attribuables aux blessures involontaires a été enregistrée dans les Territoires du Nord–Ouest (où elle est passée de 14,6 % en 2000 à 5,9 % en 2004), suivi de Terre–Neuve–et–Labrador (de 3,9 % à 2,9 %) et de l’Alberta (de 5,3 % à 4,3 %).

Dans le cas du suicide, 10 des 13 provinces et territoires présentaient des variations dans la proportion des décès de 2000 à 2004 et ces variations étaient moins marquées que celles observées dans le cas des blessures involontaires. La plus importante augmentation de la proportion de décès attribuables au suicide a été observée dans les Territoires du Nord–Ouest (où la proportion est passée de 4,5 % en 2000 à 7,2 % en 2004), et au Nunavut (de 19,2 % à 19,8 %). La plus forte diminution de la proportion de décès dus au suicide a été observée au Yukon (où la proportion passe de 4,5 % en 2000 à 3,6 % en 2004), et au Nouveau-Brunswick (de 1,9 % à 1,4 %).

De 2000 à 2004, les proportions de décès attribuables aux blessures involontaires et au suicide ont augmenté dans deux provinces et un territoire : le Nunavut a affiché la plus forte augmentation de la proportion de décès attribuables aux blessures involontaires et au suicide et, l’Ontario et la Nouvelle-Écosse ont enregistré également des augmentations des proportions de décès attribuables à ces deux causes de décès externes.

Seule la Saskatchewan a connu une diminution des proportions de décès attribuables aux deux causes, soit les blessures involontaires (dont la proportion est passée de 4,9 % en 2000 à 4,5 % en 2004) et le suicide (de 1,4 % à 1,3 %).

On n’observe aucune variation de la proportion de décès attribuables au suicide au Manitoba, en Alberta et en Colombie-Britannique entre 2000 et 2004.

Graphique E.2 Variation des proportions de décès dues aux blessures involontaires et au suicide selon la région, Canada, 2000 à 2004.

Graphique E.2
Variation des proportions de décès dus aux blessures involontaires et au suicide selon la région, Canada, 2000 à 2004

F. Aperçu des dix principales causes de décès infantiles au Canada

Plus du tiers des décès infantiles au Canada étaient attribuables aux anomalies congénitales et à la brièveté de la gestation

En 2004, plus du tiers (37,4 %) des décès infantiles au Canada étaient attribuables aux anomalies congénitales et à la brièveté de la gestation (tableau F.1).

En 2004, les dix principales causes de décès infantiles (nourrissons de moins d’un an) sont : (1) les anomalies congénitales, les déformations et les anomalies chromosomiques (anomalies congénitales) (2) les anomalies liées à une brièveté de la gestation et un poids insuffisant à la naissance, non classés ailleurs (brièveté de la gestation), (3) le nouveau-né affecté par les complications de la grossesse chez la mère (complications de la grossesse chez la mère), (4) le nouveau-né affecté par des complications concernant le placenta, le cordon ombilical et les membranes (complications concernant le placenta, le cordon ombilical et les membranes), (5) le syndrome de la mort subite du nourrisson (SMSN), (6) l’hypoxie intra-utérine et asphyxie obstétricale (hypoxie intra-utérine), (7) le nouveau-né affecté par d’autres complications du travail et de l’accouchement (complications du travail et de l’accouchement), (8) les hémorragies néonatales, (9) la détresse respiratoire du nouveau-né (détresse respiratoire) et (10) l’infection bactérienne du nouveau-né (infection bactérienne).

Les cinq principales causes de décès représentaient 56,2 % de l’ensemble des décès infantiles alors que les dix principales causes comptaient pour 71,1 % de l’ensemble des décès.

De 2000 à 2004, il y a eu permutation dans le classement entre trois principales causes de décès, soit les complications de la grossesse chez la mère, les complications concernant le placenta, le cordon ombilical et les membranes, et le syndrome de la mort subite du nourrisson; les complications de la grossesse chez la mère occupant le 3e rang depuis 2001.

Le changement le plus important entre 2000 et 2004 a été observé dans le classement des complications du travail et de l’accouchement, qui est passé du 11e rang en 2000 au 7e rang en 2004.

Il y a eu de plus grandes variations dans les causes de décès infantiles figurant dans les derniers rangs en raison des fluctuations aléatoires dues aux petits nombres (moins de 100).

Tableau F.1 Classement, nombre et pourcentage de décès infantiles pour les 10 principales causes infantiles, Canada, 2000 et 2004.

Tableau F.1
Classement, nombre et pourcentage de décès infantiles pour les 10 principales causes infantiles, Canada, 2000 et 2004

Les anomalies congénitales et la brièveté de la gestation étaient les deux principales causes de décès infantiles entre 2000 et 2004

De 2000 à 2004, les deux principales causes de décès infantiles, soit les anomalies congénitales et la brièveté de la gestation, ont occupé chaque année les 1er et 2e rangs. La proportion de décès infantiles attribuables à ces deux causes a passé de 33,8 % en 2000 à 37,4 % en 2004. Cette augmentation a été attribuable principalement à la proportion accrue de décès infantiles dus à la brièveté de la gestation, qui est passée de 9,3 % en 2000 à 14,2 % en 2004. Au cours de la même période, la proportion de décès dus aux anomalies congénitales a diminué, passant de 24,5 % en 2000 à 23,2 % en 2004 (graphique F.1) et (tableau F.1).

Graphique F.1 Proportion de décès infantiles dues aux anomalies congénitales et à une brièveté de la gestation, Canada, 2000 à 2004.

Graphique F.1
Proportion de décès infantiles dus aux anomalies congénitales et à une brièveté de la gestation, Canada, 2000 à 2004

Les trois principales causes de décès infantiles étaient les mêmes chez les garçons et chez les filles en 2004

Les trois principales causes de décès infantiles en 2004 étaient les mêmes chez les garçons et chez les filles, soit (1) les anomalies congénitales, (2) la brièveté de la gestation et (3) les complications de la grossesse chez la mère. Ces trois causes de décès infantiles ont représenté 41,8 % des décès infantiles masculins et 49,7 % des décès infantiles féminins.

Les deux autres principales causes de décès infantiles figurant en 2004 au même rang chez les garçons et chez les filles étaient les complications concernant le placenta, le cordon ombilical et les membranes (au 4e rang) et la détresse respiratoire (au 9e rang). Toutes les autres causes principales de décès infantiles ont occupé des rangs différents chez les garçons et chez les filles.

En 2004, les dix principales causes de décès infantiles ont représenté 68,5 % de tous les décès infantiles masculins et 74,1 % de tous les décès infantiles féminins.

Tableau F.2 Classement, nombre et pourcentage de décès infantiles pour les 10 principales causes infantiles selon le sexe, Canada, 2004.

Tableau F.2
Classement, nombre et pourcentage de décès infantiles pour les 10 principales causes infantiles selon le sexe, Canada, 2004

De 2000 à 2004, les anomalies congénitales et la brièveté de la gestation étaient les deux principales causes de décès infantiles chez les garçons et chez les filles

De 2000 à 2004, les deux principales causes de décès, soit les anomalies congénitales et la brièveté de la gestation, se sont classées, chaque année, au même rang chez les garçons et chez les filles (tableau F.3).

Les complications de la grossesse chez la mère, les complications concernant le placenta, le cordon ombilical et les membranes, et le syndrome de la mort subite du nourrisson ont occupé tour à tour les 3e, 4e et 5e rangs selon les années, descendant ou montant parfois d’un rang selon le sexe. La seule exception a été observée en 2004 chez les filles, lorsque le syndrome de la mort subite du nourrisson a descendu au 7e rang tandis que les complications du travail et de l’accouchement ont pris le 5e rang.

Tableau F.3 Classement des 10 principales causes de décès infantiles selon le sexe, Canada, 2000 à 2004.

Tableau F.3
Classement des 10 principales causes de décès infantiles selon le sexe, Canada, 2000 à 2004

De 2000 à 2004, l’écart entre les sexes s’est élargi en ce qui a trait aux deux principales causes de décès infantiles

De 2000 à 2004, la proportion de décès infantiles féminins attribuables aux anomalies congénitales, principale cause de décès infantiles, a été supérieure à celle des décès infantiles masculins. Toutefois, l’écart entre les sexes s’est élargi au cours de cette période, principalement en raison de la diminution de la proportion de décès infantiles masculins attribuables aux anomalies congénitales, qui est passée de 24,3 % en 2000 à 21,3 % en 2004 (graphique F.2).

Quant à la brièveté de la gestation, deuxième principale cause de décès infantiles, la proportion de décès infantiles féminins a été plus élevée en 2003 que celle de décès infantiles masculins. La proportion de décès infantiles a augmenté graduellement chez les filles, passant de 9,2 % en 2000 à 15,9 % en 2004. Même si la proportion de décès infantiles masculins attribuables à la brièveté de la gestation a augmenté de 9,4 % en 2000 à 15,1 % en 2002, elle a chuté à 11,7 % en 2003, en deçà de la proportion de décès infantiles féminins (graphique F.2).

Graphique F.2 Proportion de décès infantiles dues aux anomalies congénitales et à une brièveté de la gestation selon le sexe, Canada, 2000 à 2004.

Graphique F.2
Proportion de décès infantiles dus aux anomalies congénitales et à une brièveté de la gestation selon le sexe, Canada, 2000 à 2004

Le taux de mortalité attribuable à la deuxième cause principale de décès infantiles a augmenté du tiers

De 2000 à 2004, le taux de mortalité infantile due aux anomalies congénitales a diminué de 5,9 %, passant de 129,9 pour 100 000 naissances vivantes à 122,2. Au cours de la même période, le taux de mortalité infantile due à la brièveté de la gestation a grimpé du tiers, passant de 49,4 pour 100 000 naissances vivantes en 2000 à 74,8 en 2004 (graphique F.3).

Le taux de mortalité infantile due aux anomalies congénitales chez les garçons a baissé, passant de 142,5 pour 100 000 naissances vivantes en 2000 à 117,2 en 2004. Chez les filles, ce taux de mortalité est passé de 116, 6 pour 100 000 naissances vivantes en 2000 à 127, 5 en 2004.

À l’opposé, le taux de mortalité infantile due à la brièveté de la gestation a grimpé chez les garçons de 55,2 en 2000 à 87,7 en 2002, puis a chuté à 69,9 en 2004. Au cours de cette période, le taux de mortalité infantile a augmenté de façon constante chez les filles, passant de 43,3 à 79,9, dépassant ainsi le taux masculin en 2004.

Pour ces deux principales causes, l’écart entre les deux sexes des taux de mortalité infantile a diminué entre 2000 et 2004, ce qui est toutefois légèrement plus marqué dans le cas des anomalies congénitales que dans celui de la brièveté de la gestation.

Graphique F.3 Taux de mortalité infantile pour les deux principales causes de décès infantiles selon le sexe, 2000 à 2004.

Graphique F.3
Taux de mortalité infantile pour les deux principales causes de décès infantiles selon le sexe, Canada, 2000 à 2004

G. Comparaison des principales causes de décès au Canada et aux États–Unis en 2004

En 2004, le cancer a devancé les maladies du cœur comme principale cause de décès au Canada, mais c’était l’inverse aux États–Unis

Même si les dix principales causes de décès étaient généralement semblables au Canada et aux États–Unis, certaines différences s’en dégagent en 2004. En effet, on constate une différence importante dans le classement du cancer et des maladies du cœur dans ces deux pays.

Au Canada, le cancer était la principale cause de décès, suivi des maladies du cœur. Par contre, aux États–Unis, les maladies du cœur occupaient la première place des principales causes de décès. Au Canada, 30 % de tous les décès ont été attribuables au cancer, comparativement à 23 % aux États–Unis. Inversement, 23 % de tous les décès canadiens ont été attribuables aux maladies du cœur, comparativement à 27 % aux États–Unis (graphique G.1). Les accidents cérébrovasculaires étaient la troisième principale cause de décès dans les deux pays.

Dans ces deux pays, près de 60 % de tous les décès ont été attribuables aux trois principales causes, soit le cancer, les maladies du cœur et les accidents cérébrovasculaires alors que les dix principales causes ont représenté presque 80 % de tous les décès.
Graphique G.1 Proportion des décès pour les trois principales causes, Canada et les États–Unis, 2004

Graphique G.1
Proportion de décès pour les trois principales causes, Canada et États-Unis, 2004

Le classement des principales causes de décès fondé à partir du nombre de décès dus au cancer et aux maladies du cœur au Canada et aux États–Unis a été conforme à celui des taux de mortalité comparatifs par âge pour le cancer et les maladies du coeur. Même après un rajustement tenant compte des différences dans les structures par âge de la population des deux pays, le taux de mortalité par maladies du cœur au Canada a été sensiblement inférieur à celui des États–Unis, soit 128 décès pour 100 000 habitants (population-type), comparativement à 176 aux États–Unis. Pour ce qui est du cancer, le taux comparatif par âge au Canada (174 décès pour 100 000 habitants) s’apparente davantage à celui des États–Unis (164 décès pour 100 000 habitants) (graphique G.2).

Graphique G.2 Taux comparatif de mortalité selon la structure par âge de la population–type pour 100 000 personnes.

Graphique G.2
Taux comparatif de mortalité pour le cancer et les maladies du cœur, Canada et États–Unis, 2004

Mis à part le cancer et les maladies du cœur, sept des huit causes restantes ont été les mêmes dans les deux pays, quoiqu’il y ait de légères différences de classement dans le cas de la grippe et la pneumopathie et de la maladie d’Alzheimer. Le suicide, neuvième cause de décès en importance au Canada, ne faisait pas partie des dix principales causes aux États–Unis tout comme la septicémie, qui se classait au 10e rang aux États–Unis, mais ne faisait pas partie des dix principales causes de décès au Canada.

Tableau G.1 Classement, nombre et pourcentage de décès pour les 10 principales causes, Canada et les États–Unis, 2004.

Tableau G.1
Classement, nombre et pourcentage de décès pour les 10 principales causes, Canada et États–Unis, 2004

Les dix principales causes de décès étaient les mêmes chez les hommes et les femmes au Canada et aux États–Unis en 2004

La comparaison des causes de décès selon le sexe entre le Canada et les États–Unis montre que les dix principales causes de décès étaient les mêmes chez les hommes et chez les femmes dans les deux pays (tableau G.2). Toutefois, on a observé que les dix principales causes pouvaient être différentes selon le sexe. Ainsi, dans les deux pays, le suicide était au nombre des dix principales causes de décès chez les hommes, mais non chez les femmes. La septicémie a figuré au 10e rang des dix principales causes de décès chez les femmes, mais non chez les hommes.

Le classement des dix principales causes de décès selon le sexe a aussi été légèrement différent entre les deux pays. Chez les Canadiens, hommes et femmes, le cancer a été la principale cause de décès tandis qu’aux États–Unis, les maladies du cœur se sont classées avant le cancer comme principale cause de décès chez les hommes et chez les femmes. Les blessures involontaires ont été au 4e rang des causes de décès chez les hommes au Canada, mais au 3e chez les hommes aux États–Unis. De même, les blessures involontaires chez les femmes, ont occupé le 7e rang au Canada, mais le 6e rang aux États–Unis.

La maladie d’Alzheimer a été une cause de décès plus importante chez les femmes que chez les hommes : figurant au 5e rang chez les Canadiennes et les Américaines mais au 10e rang seulement chez les hommes dans ces deux pays. Dans les deux pays, on a relevé deux fois plus de décès attribuables à la maladie d’Alzheimer chez les femmes que chez les hommes.

Tableau G.2 Classement, nombre et  pourcentage de décès attribuables aux dix principales causes selon le sexe,  Canada et les États–Unis, 2004.

Tableau G.2
Classement, nombre et pourcentage de décès pour les 10 principales causes selon le sexe, Canada et États–Unis, 2004

En 2004, le suicide a devancé l’homicide comme principale cause de décès au Canada, tandis qu’aux États–Unis, l’homicide se classait à un rang supérieur

Les blessures involontaires ont constitué la principale cause de décès au Canada dans les groupes des 1 à 14 ans, 14 à 24 ans et 25 à 34 ans. À partir du groupe des 35 à 44 ans, le cancer est devenu la principale cause de décès dans tous les groupes d’âge sauf celui des 85 ans et plus, dans lequel les maladies du cœur ont constitué la cause principale de décès. Ce profil a été semblable aux États–Unis, et ce, même si les blessures involontaires demeurent une cause principale de décès plus longtemps chez les adultes jusqu’au groupe d’âge des 35 à 44 ans. On observe également qu’aux États–Unis, les maladies du cœur ont devancé le cancer comme cause principale de décès dans un groupe d’âge plus jeune qu’au Canada, soit chez les 75 ans et plus ( tableaux D.1 et G.3).

Au Canada comme aux États–Unis, l’homicide a été une cause de décès relativement importante chez les jeunes et chez les jeunes adultes, mais il a occupé un rang inférieur au Canada. Dans le groupe des 15 à 24 ans, l’homicide a figuré au 4e rang au Canada et au 2e rang aux États–Unis. Dans le groupe des 25 à 34 ans et des 35 à 44 ans, il a occupé les 5e et 9e rangs au Canada et les 3e et 6e rangs aux États–Unis. Par contre, le suicide s’est classé généralement un peu plus haut au Canada comme cause de décès dans ces groupes d’âge, comparativement aux États–Unis. Dans le groupe des 15 à 24 ans, le suicide est la deuxième principale cause de décès au Canada et la troisième aux États–Unis. Dans le groupe des 25 à 34 ans, il a été la deuxième cause principale de décès dans les deux pays. Dans le groupe des 35 à 44 ans, le suicide s’est classé troisième au Canada et quatrième aux États–Unis.

Dans les deux pays, les maladies dues au virus de l’immunodéficience humaine (VIH) font partie des dix principales causes de décès chez les 25 à 34 ans, 35 à 44 ans et 45 à 54 ans; aux États–Unis, le VIH est également au nombre des dix principales causes de décès dans le groupe des 15 à 24 ans. Dans les deux pays, c’est chez les 35 à 44 ans, que son rang y est le plus élevé (5e).

Les accidents cérébrovasculaires font partie des dix principales causes de décès à partir du groupe des 15 à 24 ans où il occupait le 7e rang au Canada et aux États–Unis. Son classement s’élevait ensuite dans chaque groupe d’âge successif, confirmant son importance comme cause de décès. Au Canada, les accidents cérébrovasculaires occupaient le 9e rang chez les 25 à 34 ans et le 8e rang aux États–Unis, chez les 75 à 84 ans, elles constituent la troisième cause principale de décès dans les deux pays. L’écart le plus important est observé dans le groupe des 35 à 44 ans, où les accidents cérébrovasculaires viennent au 6e rang au Canada et au 8e rang aux États–Unis.

Tableau G.3  Classement et nombre de décès pour les 10 principales causes selon le groupe d'âge, États–Unis, 2004.

Tableau G.3
Classement et nombre de décès pour les 10 principales causes selon le groupe d'âge, États–Unis, 2004

Huit des dix principales causes de décès infantiles étaient les mêmes au Canada et aux États–Unis en 2004

Les causes de décès infantiles (nourrissons de moins d’un an) étaient pratiquement semblables au Canada et aux États–Unis. Huit des dix principales causes de décès étaient les mêmes dans les deux pays. Les anomalies congénitales et la brièveté de la gestation représentaient les deux principales causes de décès dans les deux pays.

On remarque cependant des différences entre les deux pays. Notamment, les blessures involontaires, qui constituaient la cinquième principale cause de décès infantiles aux États–Unis, ne faisaient pas partie des dix principales causes au Canada. L’hypoxie intra-utérine et les complications du travail et de l’accouchement, sixième et septième causes principales de décès infantiles au Canada, ne faisaient pas partie des dix causes principales aux États–Unis. De même, les maladies de l’appareil circulatoire, dixième cause principale de décès infantiles aux États–Unis, ne faisaient pas partie des dix principales causes au Canada. Les différences de classement peuvent être attribuables en partie à la plus petite taille de la population canadienne, six des dix principales causes de décès au Canada étant associées à des nombres relativement petits (moins de 100) et donc assujetties aux fluctuations aléatoires.

Tableau G.4 Classement et nombre de décès pour les 10 principales causes de décès infantiles, Canada et les États–Unis, 2004.

Tableau G.4
Classement et nombre de décès pour les 10 principales causes selon le groupe d'âge, États–Unis, 2004