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Naissances

2005

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Analyse

A. Nombre de naissances

En 2005, un total de 342 176 naissances ont été enregistrées au Canada, soit 5 104 (1,5 %) de plus qu’en 2004, et le nombre annuel le plus élevé depuis 1998 (342 418).

A.1. Tendances des naissances

De 1980 à 1988, le nombre annuel de naissances a oscillé autour de 370 000 (graphique 1). Une hausse marquée de près de 10 % au cours des trois années suivantes a porté le total des naissances à 406 000 en 1990. Toutefois, une baisse constante tout au long des années 90 a fait en sorte qu’approximativement 328 000 naissances ont été enregistrées en 2000, le nombre le plus faible depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Depuis 2000, on a assisté à une reprise, le total des naissances en 2005 ayant été légèrement supérieur à 342 000.

Graphique 1 Naissances, Canada, 1980 à 2005

A.2. Différences géographiques

Entre 2004 et 2005, les variations dans le nombre annuel de naissances ont différé selon la province et le territoire.

Six provinces et un territoire ont enregistré davantage de naissances en 2005 qu’en 2004 : Terre-Neuve-et-Labrador, Québec, Ontario, Manitoba, Alberta, Colombie-Britannique et Territoires du Nord-Ouest. L’Alberta et le Québec affichaient les hausses le plus importantes avec 3,3 % et 3,1 % respectivement. Ces deux provinces ont été à l’origine de près des trois quarts (71 %) de l’augmentation totale du nombre de naissances au Canada entre 2004 et 2005.

Les autres provinces et territoires ont connu une baisse du nombre de naissances de 2004 à 2005.

 
Naissances selon la géographie, Canada, 2004 et 2005
Lieu de résidence de la mère 2004 2005 Variation 2004 à 2005
nombre pourcentage
Canada 337 072 342 176 5 104 1,5
Terre-Neuve-et-Labrador 4 488 4 501 13 0,3
Île-du-Prince-Édouard 1 390 1 340 -50 -3,6
Nouvelle-Écosse 8 734 8 557 -177 -2,0
Nouveau-Brunswick 6 959 6 892 -67 -1,0
Québec 74 072 76 346 2 274 3,1
Ontario 132 551 133 760 1 209 0,9
Manitoba 13 811 14 145 334 2,4
Saskatchewan 11 983 11 967 -16 -0,1
Alberta 40 779 42 110 1 331 3,3
Colombie-Britannique 40 489 40 827 338 0,8
Territoire du Yukon 365 320 -45 -12,3
Territoiries du Nord-Ouest 698 712 14 2,0
Nunavut 747 699 -48 -6,4

B. Fécondité

L’indice synthétique de fécondité (ISF) sert à estimer le nombre moyen d’enfants qu’une femme peut s’attendre à avoir au cours de sa vie, selon les taux de fécondité par âge pour une année donnée.

B.1. Tendances de la fécondité

L’indice synthétique de fécondité au Canada a augmenté de façon générale depuis 2001 (graphique 2). En 2005, l’ISF se situait à 1,54 enfants par femme, comparativement à 1,53 l’année précédente. Il s’agit du taux le plus élevé depuis 1998 (1,54).

Graphique 2 Naissances et indice synthétique de fécondité, Canada, 1980 à 2005

L’ISF et le nombre annuel de naissances ont diminué tout au long des années 1990. Toutefois, depuis 2001, l’ISF a amorcé une tendance à la hausse.

La baisse de l’ISF (et, par conséquent, du nombre de naissances) en 2000 et la reprise soudaine en 2001 peuvent être liées au désir d’avoir un bébé au cours de la première année du nouveau millénaire. Le nombre de mariages a atteint un sommet en 2000. 1 

B.2. Âge de la mère et taux de fécondité selon l’âge

L’âge moyen des femmes qui ont donné naissance à un enfant a augmenté de façon constante au cours des 25 dernières années, passant de 26.0 en 1980 à 29,2 en 2004 et 2005.

Au cours des 15 dernières années, et plus particulièrement des cinq dernières, on a assisté à des changements dans les groupes d’âge ayant les taux de fécondité les plus élevés (graphique 3).

En 1995 et 2000, les taux de fécondité par groupe d’âge ont atteint un sommet chez les 25 à 29 ans. Toutefois, en 2005, les taux les plus élevés se retrouvent chez les femmes âgées de 25 à 29 ans et de 30 à 34 ans.

Graphique 3 Taux de fécondité par groupe d'âge, Canada, 1995, 2000 et 2005

B.3. Analyse du taux de fécondité en 2005

Deux facteurs pourraient être responsables des augmentations du nombre de naissances ces dernières années : la hausse du nombre de femmes en âge de procréer et/ou une augmentation des taux de fécondité.

Lorsque l’on applique les taux de fécondité par âge de 2004 à la population féminine de 2005 (tableau 2), il est possible d’estimer la part de l’augmentation des naissances en 2005 attribuables aux variations de la taille de la population par rapport aux variations du taux de fécondité.

 
Nombre de naissances attendu en 2005, Canada
Groupe d'âge TFA 2004 1 Population féminine 2005 Naissance attendu 2 TFA 2005 1 Variation 3
15-19 13,7 1 047 142 14 334 13,4 -0,3
20-24 51,0 1 096 952 55 897 50,4 -0,5
25-29 97,4 1 085 408 105 710 97,3 -0,1
30-34 95,8 1 103 489 105 744 97,4 1,6
35-39 40,1 1 176 658 47 203 42,1 2,0
40-44 6,9 1 366 287 9 369 7,1 0,3
45-59 0,3 1 312 868 420 0,3 0,0
Total     338 677    
Naissances par 1 000 femmes.
Nombre de naissances attendu en 2005, obtenu en applicant les taux de fécondité par âge de 2004 à la population féminine de 2005.
Variation des taux de fécondité par âge entre 2004 et 2005.

Si les taux de fécondité selon l’âge n’avaient pas changé entre 2004 et 2005, le nombre de naissances en 2005 aurait été de 338 677 (tableau 2), soit 1 605 naissances de plus qu’en 2004. Toutefois, l’augmentation totale entre 2004 et 2005 a été de 5 104 naissances. Les 3 499 naissances supplémentaires peuvent par conséquent être attribuées à des variations du taux de fécondité.

Le taux de fécondité des femmes âgées de 30 à 44 ans a augmenté en 2005, contrebalançant la baisse des taux chez les femmes âgées de 15 à 29 ans. La tendance à la hausse a été plus prononcée chez les femmes âgées de 30 à 39 ans. Par conséquent, l’augmentation du nombre de naissances est attribuable surtout à l’augmentation du taux de fécondité des femmes dans la trentaine.

C. Écho du baby-boom

La période qui s’est écoulée entre la fin de la Deuxième Guerre mondiale et le milieu des années 1960 a été marqué par une hausse importante des taux de fécondité chez les femmes en âge de procréer, ce qui a donné lieu à un baby-boom.

C.1. Tendances historiques

En 1947, l’ISF se situait à 3,6 enfants par femme, le niveau le plus élevé depuis 1921.  2  Le nombre de naissances a totalisé 372 600 en 1947, et le taux brut de fécondité se situait à 28,9 pour 1 000 habitants (graphique 4).

Au sommet du baby-boom, en 1959, le nombre annuel de naissances dépassait 479 000, soit le nombre le plus élevé enregistré depuis que des statistiques de l’état civil comparables à l’échelle du Canada ont été compilées pour la première fois en 1921.

Le nombre annuel de naissances est demeuré élevé pendant quelques années, puis a diminué de façon marquée à partir de 1964. Cette période de natalité relativement faible est connue comme la période de la « génération du creux », qui a duré environ dix ans, jusqu’au milieu des années 1970.

Graphique 4 Naissances, Canada, 1921 à 2005

C.2. Écho

Le premier « écho » du baby-boom était attendu au milieu des années 1970, soit environ 25 ans après le début du baby-boom.

Toutefois, même si on a noté une augmentation appréciable du nombre de naissances en 1974 et 1975, les hausses ont été relativement modestes les années suivantes. Ce n’est qu’à la fin des années 1980 (1988 à 1990) qu’on a noté une hausse substantielle du nombre de naissances (graphique 4).

Entre 1988 et 1995, le Canada a traversé une période évidente d’écho du baby-boom, quand la génération du baby-boom a eu un nombre important d’enfants. Le nombre de naissances a atteint un sommet de 405 486 en 1990.

Par la suite, le nombre annuel de naissances a diminué, chutant à 327 882 en 2000, ce qui est inférieur au nombre le plus faible enregistré pendant la période du creux de la natalité.

Au cours des cinq dernières années, le Canada a connu une tendance à la hausse du nombre de naissances, l’âge moyen des mères s’établissant à 29 ans.

C.3. Comparaison avec d’autres pays ayant un faible taux de natalité

L’augmentation du nombre de naissances au Canada est comparable aux tendances enregistrées dans plusieurs autres pays de faible taux de natalité, qui ont aussi connu une hausse de la fécondité ces dernières années (tableau 2).

Dans certains pays, cette tendance à la hausse s’est amorcée avant 2003 : République Tchèque (2000), Suède (2000), Espagne (1999) et France (1998).

 
Indice synthétique de fécondité, certains pays, 2003 à 2005
Pays 2003 2004 2005
République tchèque 1,18 1,23 1,28
Grèce 1,29 1,30 1,33
Espagne 1,31 1,33 1,35
Canada 1,53 1,53 1,54
Belgique 1,64 1,68 1,72
Suède 1,72 1,76 1,77
Royaume-Uni 1,73 1,78 1,80
Danemark 1,76 1,78 1,80
Australie 1,75 1,77 1,81
Norvège 1,80 1,83 1,84
France 1,87 1,92 1,94
Source(s) :
Les bureaux de statistique nationaux et Eurostat.

D. Mortinaissances

Le nombre de mortinaissances (ou morts foetales) au Canada s’établissait à 2 209 en 2005, une augmentation de 143 mortinaissances (6,9 %) par rapport à 2004.

Les taux de mortinatalité ont aussi augmenté, passant de 6,1 pour 1 000 naissances totales (naissances vivantes et mortinaissances) en 2004 à 6,4 en 2005.

D.1. Tendances des taux de mortinatalité

Depuis 1991, les taux de mortinatalité ont fluctué autour de 6,0 pour 1 000 naissances totales. Le taux le plus faible s’est établi à 5,6 en 1991, et le plus élevé, à 6,4, en 2003 et 2005.

Graphique 5 Taux de mortinatalité et de mortinatalité tardive, Canada, 1991 à 2005
1.
(Nombre de mortinaissances*1 000) / (naissances vivantes+ total de mortinaissances).
2.
(Nombre de mortinaissances tardives*1 000) / (naissances vivantes+mortinaissances tardives).

Le taux de mortinatalité tardive (morts foetales à 28 semaines de gestation ou plus) a atteint un sommet de 3,8 pour 1 000 en 1992, et a diminué graduellement depuis.

D.2. Taux de mortinatalité, selon la région géographique

Les taux de mortinatalité ont varié considérablement au Canada en 2005, allant de 4,0 pour 1 000 naissances totales au Québec à 11,3 pour 1 000 au Nunavut (tableau 3).

Deux provinces et deux territoires ont enregistré des taux de mortinatalité inférieurs à la moyenne canadienne : Québec, Territoires du Nord-Ouest, Saskatchewan et Yukon. Dans toutes les autres provinces et au Nunavut, les taux de mortinatalité étaient supérieurs à la moyenne nationale.

 
Mortinaissances et le taux de mortinaissances
Lieu de résidence de la mère Mortinaissances (morts foetales)
  nombre taux 1
Québec 310 4,0
Territoiries du Nord-Ouest 4 5,6
Saskatchewan 73 6,1
Territoire du Yukon 2 6,2
Canada 2 209 6,4
Nouveau-Brunswick 46 6,6
Ontario 912 6,8
Terre-Neuve-et-Labrador 32 7,1
Alberta 311 7,3
Colombie-Britannique 313 7,6
Manitoba 114 8,0
Nouvelle-Écosse 72 8,3
Île-du-Prince-Édouard 12 8,9
Nunavut 8 11,3
(Nombre de mortinaissances*1 000) / (Naissances vivants+mortinaissances)