La victimisation criminelle au Canada, 2009

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par Samuel Perreault et Shannon Brennan

Les taux de victimisation sont stables par rapport à 2004
Les taux de victimisation sont plus élevés dans l'Ouest du Canada
Victimisation avec violence
Victimisation sans violence
Déclaration des incidents de victimisation à la police
Conséquences de la victimisation
Perceptions de la sécurité personnelle
Tableaux de données détaillés
Références
Méthodes
Notes

L'information sur la criminalité au Canada est recueillie par Statistique Canada au moyen de deux enquêtes complémentaires : l'Enquête sociale générale (ESG) sur la victimisation et le Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC). L'ESG est réalisée tous les cinq ans auprès d'un échantillon de Canadiens et elle permet de recueillir de l'information sur les expériences personnelles de victimisation de ces derniers à l'égard de huit types de crimes : l'agression sexuelle, le vol qualifié, les voies de fait, l'introduction par effraction, le vol de véhicules à moteur ou de leurs pièces, le vol de biens du ménage, le vandalisme et le vol de biens personnels (voir les définitions complètes à l'encadré 1). Le Programme DUC, qui est mené annuellement, sert à recueillir des données sur toutes les affaires criminelles dont les services de police ont pris connaissance et dont ils ont établi le bien-fondé.

Le présent article expose les premiers résultats de l'ESG sur la victimisation menée en 2009. On y présente de l'information sur la nature et l'étendue de la victimisation criminelle dans les 10 provinces. Les données des Territoires du Nord-Ouest, du Yukon et du Nunavut ont été recueillies dans le cadre d'une enquête distincte et elles seront publiées à une date ultérieure. Dans le présent article, on examine les caractéristiques liées à la victimisation criminelle, y compris les facteurs de risque sociodémographiques, les conséquences de la victimisation et les décisions prises par les victimes concernant la déclaration des incidents à la police. S'il y a lieu, les données des cycles précédents de l'ESG sur la victimisation (1999 et 2004) sont incluses pour permettre les comparaisons et pour établir les tendances de la victimisation autodéclarée.

Les taux de victimisation sont stables par rapport à 2004 1

Selon l'ESG de 2009, environ 7,4 millions de Canadiens — soit un peu plus du quart des personnes de 15 ans et plus — ont déclaré avoir été victimes d'un incident criminel au cours des 12 mois précédant l'enquête. Cette proportion était essentiellement inchangée par rapport à celle déclarée en 20042.

La majorité des incidents criminels déclarés dans le cadre de l'ESG en 2009 étaient sans violence. Plus précisément, le vol de biens personnels (34 %), le vol de biens du ménage (13 %), le vandalisme (11 %), l'introduction par effraction (7 %) et le vol de véhicules à moteur ou de leurs pièces (5 %) représentaient 70 % des incidents déclarés à l'ESG. Les incidents violents, c'est-à-dire les voies de fait (19 %), l'agression sexuelle (8 %) et le vol qualifié (4 %), constituaient le reste des incidents autodéclarés.

Les données de l'ESG peuvent servir à calculer les taux de victimisation avec violence autodéclarée (qui comprend l'agression sexuelle, le vol qualifié et les voies de fait), de victimisation des ménages autodéclarée (qui comprend l'introduction par effraction, le vol de véhicules à moteur ou de leurs pièces, le vol de biens du ménage et le vandalisme) et de vols de biens personnels autodéclarés.

Selon les résultats de l'ESG de 2009, les taux de victimisation avec violence et de victimisation des ménages étaient semblables à ceux déclarés en 20043. Toutefois, le taux de vols de biens personnels s'est accru de 16 %, passant de 93 incidents pour 1 000 habitants en 2004 à 108 incidents en 2009 (tableau 1).

Encadré 1
Définition de la victimisation criminelle au Canada
Type de victimisation Description
Victimisation avec violence
Agression sexuelle Activité sexuelle forcée, tentative d'activité sexuelle forcée, ou attouchements sexuels, agrippement, baisers ou caresses non désirés.
Vol qualifié Vol ou tentative de vol dans lequel l'auteur a une arme ou dans lequel il y a des actes de violence ou des menaces de violence contre la victime.
Voies de fait Attaque (victime frappée, giflée, empoignée, poussée par terre ou battue), menace de préjudice physique proférée face à face ou incident dans lequel une arme est présente.
Victimisation sans violence
Victimisation des ménages
Introduction par effraction Introduction illégale ou tentative d'introduction illégale dans une résidence ou un autre bâtiment sur le terrain de la victime.
Vol de véhicules à moteur ou de leurs pièces Vol ou tentative de vol d'une auto, d'un camion, d'une fourgonnette, d'une motocyclette, d'un cyclomoteur ou d'un autre véhicule, ou encore des pièces d'un véhicule à moteur.
Vol de biens du ménage Vol ou tentative de vol de biens appartenant au ménage, comme des spiritueux, des bicyclettes, du matériel électronique, des outils ou des appareils ménagers.
Vandalisme Endommagement intentionnel de biens personnels ou de biens du ménage.
Vol de biens personnels Vol ou tentative de vol de biens personnels, comme de l'argent, des cartes de crédit, des vêtements, des bijoux, des sacs à main ou des portefeuilles. (Contrairement au vol qualifié, l'auteur ne confronte pas sa victime.)

Les taux de victimisation sont plus élevés dans l'Ouest du Canada

Tant pour les crimes violents que pour les crimes contre les ménages, les taux de victimisation les plus importants en 2009 ont été constatés dans l'Ouest du pays, le Manitoba et la Saskatchewan arrivant en tête (tableau 2, graphique 1 et graphique 2). Il y avait une seule exception à cette règle — le taux de victimisation avec violence enregistré par le Nouveau-Brunswick se rapprochait des taux observés dans l'Ouest. Les données sur les crimes déclarés par la police pour 2009 affichaient une répartition est-ouest semblable (Dauvergne et Turner, 2010).

Graphique 1
Incidents autodéclarés de victimisation avec violence, selon la province, 2009

Description

Graphique 1 Incidents autodéclarés de victimisation avec violence, selon la province, 2009

Note : La victimisation avec violence comprend l'agression sexuelle, le vol qualifié et les voies de fait. Il faut faire preuve de prudence lorsque l'on établit des comparaisons entre les provinces, car les différences dans les estimations des provinces ne sont pas toutes statistiquement significatives. Exclut les données des Territoires du Nord-Ouest, du Yukon et du Nunavut, lesquelles seront publiées à une date ultérieure.
Source : Statistique Canada, Enquête sociale générale de 2009.

En raison des petits chiffres, les données de l'ESG pour 2009 ne pouvaient être publiées que pour un sous-ensemble de régions métropolitaines de recensement (RMR) du Canada4. Parmi ces RMR, les plus forts taux de victimisation avec violence ont été observés à Regina, le taux de cette ville étant presque le double de ceux affichés par les autres RMR. Le taux de victimisation des ménages déclaré par Regina figurait aussi parmi les plus élevés. Par contraste, Toronto, qui est la plus grande RMR du Canada, a enregistré le taux de victimisation avec violence le plus faible et l'un des taux de victimisation des ménages les moins élevés. Les taux de victimisation étaient semblables entre toutes les autres RMR pour lesquelles on peut diffuser des données (tableau 3).

Graphique 2
Incidents autodéclarés de victimisation des ménages, selon la province, 2009

Description

Graphique 2 Incidents autodéclarés de victimisation des ménages, selon la province, 2009

Note : La victimisation des ménages comprend l'introduction par effraction, le vol de véhicules à moteur ou de leurs pièces, le vol de biens du ménage et le vandalisme. Il faut faire preuve de prudence lorsque l'on établit des comparaisons entre les provinces, car les différences dans les estimations des provinces ne sont pas toutes statistiquement significatives. Exclut les données des Territoires du Nord-Ouest, du Yukon et du Nunavut, lesquelles seront publiées à une date ultérieure.
Source : Statistique Canada, Enquête sociale générale de 2009.

Encadré 2
Comparaison des données sur les incidents de victimisation déclarés par les répondants et des données sur les crimes déclarés par la police

Alors que les données recueillies tant dans l'Enquête sociale générale (ESG) que dans le Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC) portent sur la criminalité au Canada, ces deux enquêtes présentent de nombreuses différences pour ce qui est notamment du type d'enquête, du champ d'application, de la couverture et de la source de l'information.

L'ESG est une enquête par sondage, dont l'échantillon comprenait, en 2009, environ 19 500 répondants de 15 ans et plus résidant dans les 10 provinces. L'enquête est conçue de façon à assurer que les données représentent la population canadienne hors établissement âgée de 15 ans et plus.

L'un des principaux avantages de l'ESG est qu'elle permet de saisir de l'information sur les incidents criminels qui ne viennent pas à l'attention de la police. Les travaux de recherche ont révélé que, pour diverses raisons, les victimes peuvent décider de ne pas signaler à la police les crimes dont elles font l'objet. À titre d'exemple, selon les résultats de l'ESG de 2009, 69 % des incidents de victimisation avec violence, 62 % des incidents de victimisation des ménages et 71 % des vols de biens personnels n'ont pas été signalés à la police. Malgré les avantages que comportent les enquêtes sur les incidents de victimisation autodéclarée, elles présentent néanmoins des limites. En effet, l'ESG compte sur le fait que les répondants auront un souvenir exact des événements et qu'ils les déclareront fidèlement (voir la section Méthodes pour obtenir de plus amples renseignements sur l'ESG).

Par comparaison, le Programme DUC est un recensement annuel de toutes les affaires d'infractions au Code criminel qui viennent à l'attention de la police. L'un des principaux avantages du Programme DUC est qu'il permet de suivre l'évolution des crimes déclarés par la police au fil du temps. De nombreux facteurs peuvent faire varier les statistiques sur les crimes déclarés par la police, dont la volonté du public de signaler les crimes à la police, de même que les changements aux lois, aux politiques et aux pratiques d'application de la loi.

Victimisation avec violence

L'ESG permet de mesurer la victimisation avec violence en recueillant de l'information sur trois types de crimes avec violence — l'agression sexuelle, le vol qualifié et les voies de fait. En plus de mesurer la prévalence de la victimisation avec violence au Canada, l'ESG de 2009 fournit de l'information sur les caractéristiques sociodémographiques des victimes de violence ainsi que de l'information sur les auteurs.

La victimisation avec violence demeure stable

En 2009, près de 1,6 million de Canadiens, ou 6 % de la population de 15 ans et plus dans les 10 provinces, ont dit avoir été victimes d'une agression sexuelle, d'un vol qualifié ou de voies de fait au cours des 12 mois précédents, une proportion semblable à celle constatée en 2004. Les incidents violents les plus souvent déclarés concernaient des voies de fait, suivies des agressions sexuelles et des vols qualifiés.

Occasionnellement, les victimes d'actes de violence ont indiqué avoir fait l'objet de plusieurs incidents violents. Parmi les victimes, la plupart ont déclaré avoir fait l'objet d'un seul incident (74 %), 16 % ont dit avoir été victimes de deux incidents violents au cours des 12 mois précédents et 10 % ont déclaré au moins trois incidents de victimisation avec violence.

La victimisation avec violence est la plus élevée chez les adolescents et les jeunes adultes

On a démontré un lien entre un grand nombre de facteurs sociodémographiques visés par l'ESG et la victimisation avec violence5. Certains de ces facteurs concernent des caractéristiques démographiques particulières des victimes, comme l'âge et le sexe, alors que d'autres ont trait aux caractéristiques sociales des victimes, comme l'activité principale et la participation à des activités en soirée (tableau 4, tableau 5).

Dans l'ensemble, les Canadiens plus jeunes étaient proportionnellement plus nombreux que les Canadiens plus âgés à indiquer avoir fait l'objet d'actes de violence au cours de la période de 12 mois précédente. Plus précisément, les personnes de 15 à 24 ans étaient presque 15 fois plus susceptibles que les personnes de 65 ans et plus d'indiquer avoir été victimes d'un incident violent (tableau 4).

L'état matrimonial et l'orientation sexuelle sont liés à la victimisation avec violence

On a constaté que les taux de victimisation avec violence autodéclarée étaient les plus élevés chez les célibataires et les plus faibles chez les personnes mariées. De surcroît, les personnes vivant en union libre affichaient de plus forts taux de victimisation avec violence que les personnes mariées. Ces différences pourraient être en partie attribuables à l'âge, étant donné que les unions libres sont plus courantes chez les jeunes personnes, tout comme le fait d'être célibataire (Statistique Canada, 2006).

D'autres caractéristiques des victimes qui étaient associées à des taux plus élevés de victimisation avec violence en 2009 comprenaient les suivantes : le fait d'avoir indiqué être homosexuel, d'avoir une limitation d'activité quelconque et de participer à des activités en soirée à l'extérieur de la maison. En outre, les taux de victimisation avec violence autodéclarée chez les personnes ayant indiqué une identité autochtone étaient le double des taux chez les non-Autochtones6.

Les taux de victimisation avec violence étaient plus bas chez les personnes ayant dit être membres d'une minorité visible que chez les personnes n'appartenant pas à une minorité visible. Les taux de victimisation étaient plus faibles chez les immigrants que chez les non-immigrants.

Les auteurs d'incidents violents sont le plus souvent de jeunes adultes et de sexe masculin

Dans l'ESG, on demande aux répondants ayant indiqué avoir été victimes d'un incident de donner des précisions sur l'auteur.7 Ces résultats indiquent que les personnes de sexe masculin représentaient près de 9 auteurs d'incidents violents sur 10.

En outre, les données révèlent qu'un nombre disproportionné de crimes violents sont commis par de jeunes adultes. En effet, 26 % des crimes violents ont été commis par des auteurs de 18 à 24 ans, alors que les membres de ce groupe d'âge constituaient 10 % de la population canadienne. Cette constatation correspond avec les données déclarées par la police, qui indiquent également que les personnes de sexe masculin et les jeunes adultes sont surreprésentés parmi les auteurs présumés (Dauvergne et Turner, 2010).

Les taux d'agressions sexuelles sont plus élevés chez les personnes de sexe féminin

Dans l'ensemble, les taux de victimisation sexuelle déclarés par les Canadiens étaient semblables en 1999, 2004 et 2009 (tableau 6)8. Comme on l'avait observé antérieurement, la majorité des agressions sexuelles déclarées dans le cadre de l'ESG de 2009 étaient la forme la moins grave d'agression sexuelle. Par exemple, les incidents où la victime a été touchée sexuellement, agrippée, embrassée ou caressée contre son gré représentaient 81 % des agressions sexuelles déclarées à l'ESG. Par contraste, les attaques sexuelles, qui comportent des menaces ou de la violence physique, constituaient environ 1 incident d'agression sexuelle sur 5. Ces résultats correspondent avec les données déclarées par la police, puisque la majorité des infractions sexuelles avaient trait à la forme moins grave d'agression sexuelle (niveau 1) en 2009 (Dauvergne et Turner, 2010).

Les taux d'agressions sexuelles sont plus élevés chez les personnes de sexe féminin que chez les personnes de sexe masculin. En 2009, le taux d'agressions sexuelles autodéclarées chez les personnes de sexe féminin était le double du taux chez les personnes de sexe masculin (tableau 4). Sur les agressions sexuelles déclarées par les répondants à l'ESG, 70 % ont été perpétrées contre une victime féminine. Par comparaison, 38 % des victimes de voies de fait étaient de sexe féminin.

Les trois quarts des incidents violents déclarés en 2009 ont été commis par un seul auteur. Cela s'appliquait particulièrement aux agressions sexuelles autodéclarées, 92 % de ces incidents mettant en jeu une personne agissant seule (tableau 7). Ce résultat est demeuré inchangé par rapport au cycle précédent de l'ESG.

Les agressions sexuelles autodéclarées sont plus souvent commises par une personne connue de la victime que les voies de fait et les vols qualifiés. Dans plus de la moitié (51 %) des incidents d'agression sexuelle, l'auteur était un ami, une connaissance ou un voisin de la victime, comparativement à 29 %E des vols qualifiés et 31 % des voies de fait. Par contre, les vols qualifiés et les voies de fait ont le plus souvent été commis par un étranger.

Plus de la moitié (54 %) des agressions sexuelles déclarées par les Canadiens dans le cadre de l'ESG sont survenues dans un établissement commercial ou institutionnel, comme un restaurant ou un bar, comparativement à 39 % des voies de fait.

Les taux de vols qualifiés augmentent au cours des 10 dernières années

Les données sur la victimisation autodéclarée indiquent que les taux de vols qualifiés (incluant les tentatives de vol qualifié) sont demeurés relativement stables entre 2004 et 20099, bien qu'ils aient augmenté de 44 % depuis 1999 (tableau 6). Ce changement est surtout attribuable à une hausse du nombre total de personnes de sexe féminin ayant déclaré un vol qualifié. Les personnes de sexe féminin étaient plus susceptibles d'indiquer avoir été victimes d'un vol qualifié en 2009 que 10 ans plus tôt, ce qui s'est traduit par un taux semblable à celui observé chez les personnes de sexe masculin.

Alors que les données de l'ESG montrent une hausse des taux de vols qualifiés au cours de la période de 10 ans, les données déclarées par la police dessinent une tendance à la baisse. Cet état de choses peut s'expliquer par les différentes méthodes de dénombrement de cette infraction utilisées dans les deux enquêtes.

Plus précisément, l'ESG permet de saisir seulement l'information sur les vols qualifiés visant des personnes, alors que les données de la police comprennent tous les vols qualifiés signalés à la police, y compris ceux perpétrés contre des entreprises. Selon les données déclarées par la police, plus de 30 % de tous les vols qualifiés dénombrés en 2009 visaient des entreprises (Dauvergne, 2010).

Bien que les taux de vols qualifiés autodéclarés aient progressé depuis 1999, les données de l'ESG de 2009 indiquent que la gravité de ces incidents n'a pas augmenté. On peut entre autres utiliser la présence d'une arme pour évaluer la gravité des incidents de vol qualifié. En 2009, tout comme en 1999 et en 2004, un peu moins de la moitié des victimes de vol qualifié ont déclaré qu'une arme avait été présente ou utilisée pendant l'incident (tableau 7). Les données déclarées par la police révèlent que le nombre de vols qualifiés commis avec une arme, incluant ceux accompagnés d'une arme à feu, a diminué (Dauvergne et Turner, 2010).

La consommation de drogues et d'alcool est souvent liée aux voies de fait

Les données de l'ESG de 2009 indiquent que les taux de voies de fait autodéclarées sont demeurés stables depuis 10 ans (tableau 6)10. Dans près des deux tiers de tous les incidents violents en 2009, la victime a indiqué avoir été agressée physiquement d'une façon quelconque (c.-à-d. frappée, giflée, empoignée, battue, ou menacée physiquement en personne). La majorité des voies de fait (78 %) n'ont entraîné aucune blessure corporelle pour la victime.

Comme dans les cycles précédents de l'ESG sur la victimisation, les données de l'ESG de 2009 montrent un lien entre la consommation de boissons alcoolisées par les victimes et des taux accrus de victimisation avec violence dans l'ensemble. Plus précisément, les taux de voies de fait autodéclarées étaient près de trois fois plus élevés chez les personnes qui avaient consommé cinq boissons alcoolisées ou plus durant la même occasion au cours du mois précédent que chez les personnes qui buvaient moins ou ne buvaient pas du tout. De surcroît, les personnes qui consommaient de la drogue11 quotidiennement étaient près de huit fois plus susceptibles de déclarer s'être fait agresser physiquement que celles qui n'avaient jamais utilisé de la drogue (tableau 5).

En outre, plusieurs victimes ont indiqué que la consommation de drogues ou d'alcool par l'auteur a joué un rôle dans leur victimisation. Dans plus de la moitié (54 %) des voies de fait autodéclarées, la victime croyait que l'incident était lié à la consommation de drogues ou d'alcool par l'auteur.

Victimisation sans violence

En plus de recueillir de l'information sur les crimes violents que subissent les personnes, l'ESG sert également à mesurer la victimisation sans violence, qui comprend la victimisation des ménages et le vol de biens personnels. La distinction entre ces types d'infractions est fondée sur la cible de l'événement criminel. Dans le cas de la victimisation des ménages (qui comprend l'introduction par effraction, le vol de véhicules à moteur ou de leurs pièces, le vol de biens du ménage et le vandalisme) c'est un ménage qui est visé, alors que dans celui du vol de biens personnels, c'est une personne.

Les taux de victimisation des ménages demeurent stables

Le taux global de victimisation des ménages autodéclarée est demeuré stable depuis 2004 (tableau 1)12. De tous les crimes contre les ménages qui ont été déclarés par les victimes, le vol de biens du ménage (35 %) et le vandalisme (31 %) étaient les plus fréquents. L'introduction par effraction (20 %) et le vol de véhicules à moteur (14 %) constituaient le reste des incidents.

Les introductions par effraction sont les plus élevées chez les locataires

Les résultats de l'ESG de 2009 indiquent que les introductions par effraction se sont accrues de 21 % par rapport à 2004, bien que le taux soit semblable à celui constaté en 1999 (tableau 9). Ce résultat est différent de celui obtenu au moyen des données déclarées par la police, lesquelles montrent que les introductions par effraction suivent une tendance soutenue à la baisse depuis le sommet atteint au début des années 1990 (Dauvergne et Turner, 2010).

En 2009, les ménages canadiens qui étaient locataires (qu'ils vivent dans une maison individuelle non attenante, un appartement ou une maison en rangée) étaient plus susceptibles de déclarer une introduction par effraction que les propriétaires (60 par rapport à 42 incidents pour 1 000 ménages). Pour tous les autres types de crimes contre les ménages, c'est-à-dire le vol de véhicules à moteur, le vol de biens du ménage et le vandalisme, les taux de victimisation étaient comparables entre les propriétaires et les locataires (tableau 8).

Dans l'ensemble, les Canadiens vivant dans leur maison depuis moins longtemps étaient proportionnellement plus nombreux à avoir été victimes d'un crime contre les ménages que ceux qui y vivaient depuis plus longtemps. À titre d'exemple, les membres de ménages qui vivaient dans leur maison depuis moins de 6 mois étaient plus de deux fois plus susceptibles que ceux qui y vivaient depuis 10 ans ou plus de déclarer une introduction par effraction. La même tendance a été observée pour le vol de biens du ménage; toutefois, l'écart n'était pas aussi prononcé entre les différents groupes de ménages.

Les vols de véhicules à moteur sont plus souvent commis contre les ménages plus nombreux

Le vol de véhicules à moteur autodéclaré était le seul type de crime contre les ménages ayant reculé en 2009. Le vol ou la tentative de vol d'autos, de camions, de fourgonnettes, de motocyclettes, de cyclomoteurs ou d'autres véhicules, ou de leurs pièces a fléchi de 23 % entre 2004 et 2009, après avoir augmenté entre 1999 et 2004 (tableau 9).

Tout comme on l'avait constaté au cours de cycles précédents, en 2009, les ménages plus nombreux étaient plus susceptibles que les ménages moins nombreux d'être victimes d'un vol de véhicule à moteur. Par exemple, les membres de ménages comptant au moins trois personnes étaient plus de deux fois plus susceptibles que les personnes habitant seules de déclarer avoir été victimes d'un vol de véhicule à moteur (tableau 8). Cette tendance a aussi été observée pour le vol de biens du ménage et le vandalisme. Le risque accru de victimisation dans les ménages plus nombreux pourrait tenir en partie au fait qu'ils peuvent posséder plus d'un véhicule et, par conséquent, avoir de plus grandes chances de victimisation.

Les vols de biens du ménage sont les moins fréquents chez les personnes vivant en appartement

Les ménages canadiens ont déclaré près de 1,1 million incidents de vol de biens du ménage en 2009. Ces incidents comprennent le vol ou la tentative de vol d'articles comme l'alcool, les bicyclettes, le matériel électronique, les outils et les appareils électroménagers. Globalement, le taux de vols de biens du ménage est demeuré stable entre 2004 et 200913 (tableau 9), après s'être accru entre 1999 et 2004.

Le fait de vivre dans une tour d'habitation (cinq étages ou plus) semble avoir un effet protecteur pour ce qui est des crimes contre les ménages. Les ménages vivant dans des tours d'habitation affichaient un taux de victimisation inférieur à celui des ménages vivant dans des maisons. Cette constatation s'applique particulièrement au vol de biens du ménage. Quelle que soit la taille du ménage, les membres de ménages vivant dans des tours d'habitation étaient beaucoup moins susceptibles que ceux vivant dans des maisons individuelles non attenantes de déclarer un incident de vol de biens du ménage. Plus précisément, le taux de vols de biens du ménage chez les Canadiens vivant dans des maisons individuelles non attenantes était plus du double du taux chez les Canadiens vivant dans des tours d'habitation de cinq étages ou plus (86 par rapport à 36E incidents pour 1 000 ménages) (tableau 8).

Les taux de victimisation inférieurs dans les immeubles d'habitation pourraient s'expliquer en partie par le moins grand nombre de possibilités. Par exemple, il y a probablement moins d'effets personnels laissés à l'extérieur qui peuvent être volés ou vandalisés. Il se peut aussi que les membres de ménages vivant dans des appartements estiment que les aires communes de l'immeuble ne leur appartiennent pas et donc être moins enclins à signaler les incidents qui s'y produisent.

Le vandalisme est le plus fréquent chez les ménages touchant les revenus annuels les plus élevés

En 2009, le vandalisme représentait près du tiers de tous les incidents de victimisation des ménages déclarés à l'ESG. Dans l'ensemble, le taux de vandalisme des ménages canadiens est demeuré stable entre 2004 et 200914, après avoir progressé entre 1999 et 2004 (tableau 9).

Comme on l'avait constaté lors des cycles précédents de l'ESG, les résultats de 2009 laissent entendre que le taux de vandalisme augmente en fonction du revenu du ménage. Plus particulièrement, le taux de victimisation déclarée par les ménages ayant un revenu de 100 000 $ ou plus était environ 1,5 fois plus élevé que le taux de victimisation des ménages dont le revenu annuel était inférieur à 20 000 $. Cette constatation s'appliquait aux quatre types d'infractions contre les ménages (tableau 8). Plus le revenu d'un ménage est élevé, plus ses biens et ses possessions présentent un attrait pour les auteurs potentiels.

Le vol de biens personnels représente le tiers des victimisations

Le vol de biens personnels, comme de l'argent, des vêtements et des bijoux, est considéré comme un crime sans violence, puisque, contrairement au vol qualifié, l'auteur ne confronte pas la victime. Dans l'ensemble, le vol de biens personnels représentait plus du tiers des incidents criminels déclarés dans l'enquête.

En général, les facteurs (p. ex. le fait d'être jeune, d'être célibataire et de participer à plusieurs activités en soirée) pour lesquels on a constaté un lien avec un plus grand risque de victimisation avec violence étaient aussi associés à un risque accru de vol de biens personnels (tableau 4, tableau 5). À l'instar d'autres formes de victimisation sans violence, le vol de biens personnels représentait un plus grand risque pour les Canadiens touchant les revenus du ménage les plus élevés (100 000 $ ou plus) que pour les Canadiens gagnant des revenus annuels du ménage moins élevés (tableau 4).

Déclaration des incidents de victimisation à la police

Les introductions par effraction et les vols de véhicules à moteur sont le plus souvent signalés à la police

Dans chaque cycle de l'ESG, on demande aux victimes d'indiquer si l'incident a été porté à l'attention de la police. Dans l'ensemble, près du tiers (31 %) des incidents ont été signalés à la police en 2009, proportion légèrement en baisse par rapport à 2004 (34 %) (tableau 10). Les taux de déclaration à la police étaient les plus élevés pour les incidents de victimisation des ménages (36 %), suivis des incidents de victimisation avec violence (29 %) et des vols de biens personnels (28 %).

Tant pour les incidents violents que pour les incidents sans violence, les taux de déclaration à la police ont tendance à varier selon le type de crime (tableau 10, graphique 3). Parmi les crimes violents, les vols qualifiés (incluant les tentatives de vol qualifié) étaient le plus souvent signalés à la police (43 %), suivis des voies de fait (34 %). La majorité des agressions sexuelles n'ont pas été signalées à la police (88 %) (tableau 10). En ce qui concerne les crimes contre les ménages, les introductions par effraction (54 %) étaient le plus souvent signalées, suivies des vols de véhicules à moteur (50 %). Moins du quart (23 %) des vols de biens du ménage ont été signalés à la police (tableau 10).

Graphique 3
Incidents autodéclarés de victimisation qui ont été signalés à la police, 2009

Description

Graphique 3 Incidents autodéclarés de victimisation qui ont été signalés à la police, 2009

Note : Exclut les incidents d'agression sexuelle et de voies de fait entre conjoints. Exclut les données des Territoires du Nord-Ouest, du Yukon et du Nunavut, lesquelles seront publiées à une date ultérieure. Les données sur les incidents d'agression sexuelle sont trop peu fiables pour être publiées.
Source : Statistique Canada, Enquête sociale générale de 2009.

Divers facteurs peuvent aussi influer sur la décision de signaler un incident criminel à la police. Dans le cas des crimes violents, on a déterminé que les victimes plus âgées étaient davantage enclines à signaler les incidents à la police. Près de la moitié (46 %) des incidents violents ciblant des victimes de 55 ans et plus ont été portés à l'attention de la police, comparativement à 20 % des incidents violents contre des victimes de 15 à 24 ans.

Les incidents violents commis par plus d'un auteur sont aussi plus susceptibles de venir à l'attention de la police que les incidents commis par un seul auteur. En 2009, la moitié (49 %) de tous les incidents violents commis par plus d'un auteur ont été signalés à la police, comparativement à 20 % de ces incidents commis par un seul auteur.

Enfin, les taux de déclaration à la police variaient selon le lieu de l'incident. La moitié (51 %) des crimes violents qui sont survenus dans la résidence de la victime ou dans les alentours ont été signalés à la police, alors que l'autre moitié ne l'a pas été. Par contraste, la police a été informée de seulement 20 % des incidents ayant eu lieu dans un établissement commercial ou public, alors que 8 de ces incidents sur 10 ne lui ont pas été signalés.

Pour ce qui est des crimes contre les ménages, on a constaté que la probabilité de déclaration à la police augmentait en fonction de la valeur des biens volés ou endommagés. La police a été informée de près de 7 incidents contre les ménages sur 10 dont la valeur des biens volés ou endommagés dépassait 1 000 $. Par comparaison, une proportion beaucoup plus faible (15 %) d'incidents ont été signalés à la police dans les cas où la valeur des biens volés ou endommagés était inférieure à 100 $.

Le « sens du devoir » est la raison la plus souvent invoquée pour signaler les incidents à la police

Il existe plusieurs raisons pour lesquelles une victime peut décider de signaler ou de ne pas signaler un incident à la police. Le sens du devoir était la raison la plus souvent mentionnée par les victimes ayant signalé l'incident (86 %). Plusieurs victimes ont aussi signalé l'incident à la police pour faire arrêter et punir l'auteur (69 %).

Bien que les victimes de crimes violents et les victimes de crimes contre les ménages aient souvent invoqué les mêmes raisons pour ce qui est de la déclaration à la police, certaines raisons étaient propres au type de crime. Plus précisément, les victimes de crimes violents étaient plus susceptibles que les victimes de crimes contre les ménages de signaler l'incident à la police pour être protégées, alors que les victimes de crimes contre les ménages étaient plus enclines à informer la police pour pouvoir réclamer de l'assurance ou une indemnité.

Parmi les Canadiens qui ont signalé l'incident, la plupart (63 %) étaient satisfaits des mesures prises par la police, ce résultat s'appliquant tant aux incidents violents qu'aux incidents contre les ménages.

Les victimes de crimes violents et de crimes contre les ménages avaient aussi des raisons semblables pour ne pas signaler l'incident à la police, les plus courantes étant que l'incident n'était pas assez important (68 %) et que la police n'aurait rien pu faire (59 %). Parmi les autres raisons étaient les suivantes : l'incident a été réglé d'une autre façon (42 %) et il s'agissait d'une affaire personnelle (36 %) (graphique 4).

Graphique 4
Raisons invoquées pour ne pas avoir signalé l'incident de victimisation à la police, 2009

Description

Graphique 4 Raisons invoquées pour ne pas avoir signalé l'incident de victimisation à la police, 2009

Note : Exclut les incidents d'agression sexuelle et de voies de fait entre conjoints. Exclut les données des Territoires du Nord-Ouest, du Yukon et du Nunavut, lesquelles seront publiées à une date ultérieure.
Source : Statistique Canada, Enquête sociale générale de 2009.

Conséquences de la victimisation

La colère est la réaction la plus courante chez les victimes

Un incident criminel peut avoir plusieurs conséquences pour les victimes, allant des troubles émotionnels et des difficultés financières à la perturbation des activités quotidiennes. À l'instar des cycles précédents, l'ESG de 2009 a permis de constater que les conséquences des incidents criminels étaient semblables pour les victimes de crimes violents et les victimes de crimes contre les ménages.

Même si les crimes contre les ménages ciblent surtout les biens plutôt que les personnes, les victimes de ces crimes sont aussi susceptibles que les victimes de crimes violents de subir des conséquences émotives. Dans l'ensemble, 8 victimes sur 10 ont indiqué que l'incident avait eu des conséquences émotives pour elles. Les réactions les plus fréquentes étaient les suivantes : colère; bouleversement, confusion ou frustration; crainte; et le fait d'être plus attentif ou prudent (graphique 5). 

Graphique 5
Conséquences émotives des incidents autodéclarés de victimisation, 2009

Description

Graphique 5 Conséquences émotives des incidents autodéclarés de victimisation, 2009

Note : Exclut les incidents d'agression sexuelle et de voies de fait entre conjoints. Exclut les données des Territoires du Nord-Ouest, du Yukon et du Nunavut, lesquelles seront publiées à une date ultérieure.
Source : Statistique Canada, Enquête sociale générale de 2009.

Plusieurs victimes de crimes violents ont aussi indiqué que leurs activités quotidiennes avaient été perturbées. Globalement, plus de 1 victime d'un crime violent sur 4 (28 %) a dit qu'il lui était difficile ou impossible d'exercer ses activités quotidiennes. En général, lorsqu'une victime d'un crime violent a éprouvé de la difficulté à mener ses activités quotidiennes ou n'a pu les exercer, il lui a fallu 11 jours, en moyenne, pour reprendre sa routine normale.

Les victimes de crimes contre les ménages, en particulier de vols de véhicules à moteur, ont souvent indiqué des conséquences financières. Pour près du tiers des victimes de crimes contre les ménages, la valeur des biens endommagés ou volés dépassait 500 $. Dans 91 % des incidents de vol de véhicules à moteur (excluant les vols de pièces et les tentatives de vol), la valeur des biens endommagés ou volés dépassait ce montant.

Perceptions de la sécurité personnelle

Les Canadiens sont généralement satisfaits de leur sécurité personnelle

Tout comme en 2004, la majorité des Canadiens (93 %) se sont dits satisfaits de leur sécurité personnelle en 2009. Plus précisément, 48 % des Canadiens ont indiqué qu'ils étaient très satisfaits de leur sécurité personnelle, alors que 45 % ont dit qu'ils étaient plutôt satisfaits (tableau 11).

Lorsqu'on a interrogé les Canadiens sur certaines situations, ils ont dit qu'ils se sentaient aussi en sécurité en 2009 qu'en 2004. À titre d'exemple, 90 % des Canadiens ont déclaré qu'ils se sentaient en sécurité lorsqu'ils marchaient seuls dans leur quartier pendant la nuit. De plus, en 2009, 58 % des Canadiens qui utilisaient les transports en commun ont dit qu'ils n'étaient pas du tout inquiets lorsqu'ils attendaient ou utilisaient ces services une fois la nuit tombée. Un résultat semblable a été observé pour ce qui est des perceptions de la sécurité personnelle à la maison en soirée, plus de 8 Canadiens sur 10 affirmant qu'ils n'étaient pas du tout inquiets lorsqu'ils étaient seuls à la maison (tableau 11).

Outre les questions concernant les perceptions de la sécurité personnelle, des questions au sujet des perceptions de la criminalité dans la communauté ont aussi été posées aux Canadiens dans le cadre de l'ESG. Près des deux tiers des répondants (62 %) ont dit qu'ils croyaient que les taux de criminalité dans leur communauté n'avaient pas changé au cours des cinq dernières années. Plus de 6 Canadiens sur 10 croyaient que la criminalité était plus faible dans leur quartier que dans les autres quartiers du Canada.

Tableaux de données détaillés

Tableau 1 Incidents autodéclarés de victimisation, 1999, 2004 et 2009

Tableau 2 Incidents autodéclarés de victimisation, selon le type d'infraction et la province, 2009

Tableau 3 Incidents autodéclarés de victimisation, selon la région métropolitaine de recensement, 2009

Tableau 4 Incidents autodéclarés de victimisation avec violence et vol de biens personnels, selon certaines caractéristiques démographiques, 2009

Tableau 5 Incidents autodéclarés de victimisation avec violence et vol de biens personnels, selon certaines caractéristiques sociales, 2009

Tableau 6 Incidents autodéclarés de victimisation avec violence, selon le type d'infraction, 1999, 2004 et 2009

Tableau 7 Incidents autodéclarés de victimisation avec violence, selon le type d'infraction et les caractéristiques de l'auteur présumé, 2009

Tableau 8 Incidents autodéclarés de victimisation des ménages, selon certaines caractéristiques sociales, démographiques et économiques, 2009

Tableau 9 Incidents autodéclarés de victimisation des ménages, selon le type d'infraction, 1999, 2004 et 2009

Tableau 10 Incidents autodéclarés de victimisation qui ont été signalés à la police, 1999, 2004 et 2009

Tableau 11 Autodéclaration des sentiments de sécurité par rapport à la criminalité, 2004 et 2009

Références

DAUVERGNE, Mia. 2010. « Les vols qualifiés déclarés par la police au Canada, 2008 », Juristat, vol. 30, no 1, produit no 85-002 au catalogue de Statistique Canada,
/pub/85-002-x/2010001/article/11115-fra.htm (site consulté le 10 septembre 2010).

DAUVERGNE, Mia, et John TURNER. 2010. « Statistiques sur les crimes déclarés par la police au Canada, 2009 », Juristat, vol. 30, no 2, produit no 85-002 au catalogue de Statistique Canada,
/pub/85-002-x/2010002/article/11292-fra.htm (site consulté le 10 septembre 2010).

STATISTIQUE CANADA, 2006. Recensement de la population, produit no 97-552-XCB2006007 au catalogue de Statistique Canada, Ottawa.

Méthodes

En 2009, Statistique Canada a réalisé le cycle de la victimisation de l'Enquête sociale générale (ESG) pour la cinquième fois. Les cycles précédents ont été menés en 1988, 1993, 1999 et 2004. L'enquête vise à fournir des estimations des expériences personnelles qu'ont les Canadiens de huit types d'infractions, à examiner les facteurs de risque liés à la victimisation, à examiner les taux de déclaration à la police, à évaluer la nature et l'étendue de la violence conjugale, à mesurer la crainte de la criminalité et à examiner les perceptions du public à l'égard de la criminalité et du système de justice pénale.

Échantillonnage

La population cible comprenait toutes les personnes de 15 ans et plus résidant dans les 10 provinces canadiennes, à l'exclusion des personnes vivant en établissement à temps plein. L'enquête a également été menée dans les trois territoires canadiens en utilisant un différent plan d'échantillonnage, les résultats pour ces régions étant prévus pour diffusion en 2011 dans un rapport séparé. On a choisi les ménages au moyen d'une méthode d'échantillonnage appelée « composition aléatoire ». On a exclu de cette dernière les ménages qui ne possédaient pas de téléphone et ceux qui utilisaient uniquement un téléphone cellulaire. Ces deux groupes ensemble représentaient environ 9 % de la population cible (Enquête sur le service téléphonique résidentiel, décembre 2008). Pour l'ESG de 2004 (cycle 18), cette proportion était de 4 %. Ainsi, la couverture pour 2009 (cycle 23) et 2004 (cycle 18) s'élevait à 91 % et 96 % respectivement.

Une fois qu'un ménage était choisi, une personne de 15 ans ou plus était sélectionnée au hasard pour participer à l'enquête. En 2009, l'échantillon comptait environ 19 500 ménages, un nombre un peu moins élevé qu'en 2004 (24 000).

Collecte de données

La collecte de données s'est déroulée de février à novembre 2009 inclusivement. L'échantillon était réparti également sur les 10 mois afin que l'information représente les variations saisonnières. On s'est servi d'un questionnaire standard et on a recueilli les réponses dans le cadre d'interviews téléphoniques assistées par ordinateur. L'interview durait généralement 45 minutes.

Taux de réponse

Sur les 31 510 ménages choisis pour faire partie de l'échantillon du cycle 23 de l'ESG, 19 422 ont fourni des réponses exploitables, ce qui donne un taux de réponse de 61,6 %, en baisse par rapport à 2004 (74,5 %). Parmi les non-répondants, certains ont refusé de participer et d'autres ne pouvaient pas être joints ou ne parlaient ni français ni anglais. On a pondéré les chiffres des répondants de l'échantillon afin que leurs réponses représentent la population canadienne de 15 ans et plus ne vivant pas en établissement. Chaque personne qui a participé à l'ESG de 2009 représentait environ 1 400 personnes de 15 ans et plus dans la population canadienne.

Limites des données

Comme c'est le cas de toutes les enquêtes-ménages, les données comportent des limites. Les résultats reposent sur un échantillon et, par conséquent, ils sont sujets à des erreurs d'échantillonnage. Des résultats quelque peu différents auraient pu être obtenus si toute la population avait participé à l'enquête. Dans le présent Juristat, on emploie le coefficient de variation (CV) comme mesure de l'erreur d'échantillonnage. Toute estimation qui a un CV élevé (plus de 33,3 %) n'a pas été publiée parce qu'elle est trop peu fiable. Dans ces cas, on utilise le symbole « F » au lieu d'une estimation dans les graphiques et les tableaux de données. Lorsque le CV d'une estimation se situe entre 16,6 % et 33,3 %, il faut se servir de cette dernière avec prudence et on utilise le symbole « E » avec l'estimation. Lorsque la statistique descriptive et l'analyse par recoupement ont été utilisées, l'intervalle de confiance de 95 % a permis de déterminer si les différences étaient statistiquement significatives.

Dans le cas du plan d'échantillonnage et de la taille de l'échantillon de l'ESG de 2009, on s'attend à ce qu'une estimation d'une proportion donnée de la population totale, exprimée en pourcentage, se situe à 0,95 point de pourcentage de la proportion réelle 19 fois sur 20.


Notes

  1. Toutes les données ont fait l'objet d'un test de signification statistique. À moins d'indication contraire, les différences entre les estimations sont statistiquement significatives à p < 0,05. Voir la section des méthodes pour obtenir plus de détails sur l'erreur d'échantillonnage et la signification statistique.
  2. L'analyse des données sur la victimisation avec violence comprend des incidents d'agression sexuelle et de voies de fait entre conjoints, alors que l'analyse des caractéristiques propres aux incidents et aux auteurs exclut ces types d'incidents.
  3. Les différences des taux entre 2004 et 2009 ne sont pas statistiquement significatives.
  4. Une RMR est composée d'une ou plusieurs municipalités avoisinantes situées autour d'un noyau central. Une RMR doit compter au moins 100 000 habitants, dont 50 000 ou plus vivent dans le noyau central. Pour faire partie de la RMR, les autres municipalités adjacentes doivent présenter un degré élevé d'intégration avec le noyau central, le degré d'intégration étant mesuré par le débit de la migration quotidienne calculé à partir des données du recensement.
  5. Les caractéristiques sociales, démographiques et économiques des incidents de victimisation avec violence et de victimisation des ménages ont été examinées séparément. Les résultats ne tiennent pas compte des interactions possibles entre ces caractéristiques.
  6. La question ayant servi à identifier les Autochtones dans l'enquête de 2009 sur la victimisation est différente de celle qui a été utilisée dans les cycles de 1999 et 2004. Par conséquent, les résultats de 2009 pour la population autochtone ne devraient pas être comparés directement avec ceux des cycles précédents sur la victimisation.
    Les ménages dans les 10 provinces ont été sélectionnés pour l'ESG au moyen d'une méthode d'échantillonnage appelée « composition aléatoire » et les répondants ont été interviewés par téléphone. Il est à noter que la proportion de ménages ayant un téléphone fixe pourrait être relativement basse dans certaines réserves et certains établissements indiens.
  7. En 2009, les données concernant les auteurs, les blessures corporelles et la présence d'une arme étaient fondées sur 69 % des incidents violents. 
  8. Les différences des taux entre 1999, 2004 et 2009 ne sont pas statistiquement significatives.
  9. Les différences des taux entre 2004 et 2009 ne sont pas statistiquement significatives.
  10. Les différences des taux entre 2004 et 2009 ne sont pas statistiquement significatives.
  11. Exclut les médicaments prescrits par un médecin et les médicaments en vente libre.
  12. Les différences des taux entre 2004 et 2009 ne sont pas statistiquement significatives.
  13. Les différences des taux entre 2004 et 2009 ne sont pas statistiquement significatives.
  14. Les différences des taux entre 2004 et 2009 ne sont pas statistiquement significatives.
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