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Un survol de la violence familiale

  • Selon les données déclarées par la police pour l'année 2010, il y a eu près de 99 000 victimes de violence familiale, ce qui représente le quart (25 %) des victimes de crimes violents. Ces victimes de violence familiale étaient des conjoints ou conjointes (49 %) ou d'autres membres de la famille, comme des enfants, des parents, des frères et sœurs, et des membres de la famille élargie (51 %), dans des proportions presque égales.
  • Contrairement aux victimes d'autres formes de violence, les femmes couraient un risque plus de deux fois plus élevé que les hommes d'être victimes d'une affaire de violence familiale déclarée par la police (407 victimes pour 100 000 habitants par rapport à 180 victimes pour 100 000 habitants). Ce risque accru peut s'expliquer en majeure partie par la plus forte représentation des femmes parmi les victimes de violence conjugale.
  • Une comparaison entre les victimes de violence familiale et les victimes de violence non familiale indique que des infractions semblables ont été commises envers des membres de la famille et des personnes non apparentées, à l'exception des voies de fait et des vols qualifiés. Les voies de fait représentaient une plus forte proportion de la violence envers des membres de la famille, alors que les vols qualifiés visaient plus souvent des personnes non apparentées.
  • En 2010, 56 % des affaires de violence familiale ont donné lieu à des accusations ou à la recommandation du dépôt d'accusations. Cette proportion était plus élevée que celle notée pour les affaires de violence non familiale (43 %).
  • Tout comme le taux d'homicides en général, le taux d'homicides dans la famille a reculé, dans l'ensemble, au cours des 30 dernières années; le taux noté en 2010 était de 41 % inférieur à celui enregistré en 1980.

La violence entre partenaires intimes

  • En 2010, il y a eu plus de 102 500 victimes de violence entre partenaires intimes, y compris la violence conjugale et la violence entre partenaires amoureux. Cela correspond à un taux de 363 victimes pour chaque tranche de 100 000 personnes de 15 ans et plus. Ce taux était près de 2,5 fois plus élevé que celui enregistré pour la violence familiale envers un enfant, un parent ou un autre membre de la famille (150 victimes pour 100 000).
  • La violence entre partenaires amoureux était plus fréquente que la violence conjugale, et le taux était plus élevé que ceux de toutes les autres catégories de relations, y compris les amis et les connaissances.
  • Les taux d'affaires de violence entre partenaires intimes déclarées par la police avaient tendance à être les plus élevés chez les victimes de sexe féminin et les personnes de 25 à 34 ans. Cela contraste avec la violence à l'endroit d'autres personnes; les victimes étaient principalement des hommes et les taux étaient les plus élevés chez les personnes de 15 à 24 ans.
  • Selon les données déclarées par la police, plus de la moitié (51 %) des victimes de violence entre partenaires intimes ont subi des blessures, soit une plus forte proportion que celle observée chez les victimes de violence aux mains d'autres personnes (39 %).
  • Les résultats de l'Enquête sociale générale (ESG) de 2009 révèlent que les victimes de violence conjugale étaient plus susceptibles que les autres victimes d'avoir subi de la violence pour la première fois pendant leur enfance. Cette constatation s'appliquait aux victimes de voies de fait et d'agression sexuelle aux mains de leur conjoint.
  • Les données policières indiquent que la violence entre partenaires intimes était plus susceptible d'entraîner le dépôt ou la recommandation du dépôt d'accusations que la violence à l'endroit d'autres personnes (68 % par rapport à 38 %). Des accusations étaient également plus fréquentes dans les affaires de violence entre partenaires intimes lorsque la victime était une femme que lorsqu'elle était un homme (71 % par rapport à 57 %).
  • De façon générale, les taux d'homicides entre partenaires intimes ont reculé au cours des 20 dernières années. La diminution s'est produite tant pour les homicides entre conjoints que pour ceux entre partenaires amoureux, et elle était la plus marquée pour les homicides sur des partenaires intimes de sexe féminin.
  • Au cours des 10 dernières années, plus de la moitié (65 %) des auteurs présumés d'homicide sur un conjoint avaient des antécédents de violence conjugale contre la victime. Cela s'appliquait surtout aux cas où la victime et son partenaire étaient désunis, ce qui comprend les personnes divorcées et les personnes séparées d'un conjoint en droit ou de fait.

La violence familiale envers les enfants et les jeunes

  • En 2010, il y a eu 18 710 enfants et jeunes de 17 ans et moins qui ont été victimes d'affaires de violence déclarées par la police. Cela représente environ le quart des crimes violents commis à l'endroit des enfants et des jeunes.
  • Les taux de violence familiale déclarée par la police étaient en général plus élevés chez les enfants et les jeunes plus âgés, bien que cela n'ait pas été le cas pour les homicides. De 2000 à 2010, le taux d'homicides dans la famille était le plus élevé chez les enfants de moins d'un an. Au cours de cette période décennale, la vaste majorité des homicides sur des nourrissons et des bambins ont été commis par des parents (98 % des homicides dans la famille sur des nourrissons de moins d'un an et 90 % des homicides dans la famille sur des enfants de 1 à 3 ans).
  • La violence familiale était plus fréquente à l'endroit des filles qu'à l'endroit des garçons (338 victimes pour 100 000 filles par rapport à 212 victimes pour 100 000 garçons). Le principal facteur expliquant les taux plus élevés de violence familiale subie par les filles, surtout à mesure qu'elles vieillissent, est leur risque bien plus élevé d'être victimes de violence sexuelle. En effet, les filles étaient plus de quatre fois plus susceptibles que les garçons d'être victimes d'agressions sexuelles ou d'autres infractions sexuelles commises par un membre de leur famille (134 victimes pour 100 000 filles par rapport à 30 victimes pour 100 000 garçons).
  • En 2010, les enfants et les jeunes victimes de violence risquaient presque autant les uns que les autres de subir des blessures corporelles infligées par un membre de la famille ou une personne non apparentée (40 % par rapport à 37 %). Cela valait pour les voies de fait et les agressions sexuelles, mais cette constatation ne s'observait pas pour tous les types d'infractions.
  • Des accusations étaient plus souvent portées ou recommandées lorsqu'un membre de la famille avait été identifié comme l'auteur présumé dans des affaires de violence envers des enfants ou des jeunes, comparativement à des affaires de violence n'impliquant pas de membre de la famille (45 % par rapport à 34 %).
  • Les enfants et les jeunes vivant dans des petites villes, des villages et des régions rurales étaient les plus à risque d'être victimes d'affaires de violence familiale déclarées par la police. Le taux observé dans ces lieux était plus du double de celui enregistré pour les régions métropolitaines de recensement.
  • Les résultats de l'ESG indiquent que, pour la période allant de 2004 à 2009, la proportion de victimes de violence conjugale ayant signalé que des enfants ont entendu ou vu des agressions commises à leur endroit a augmenté. En effet, cette proportion est passée de 43 % à 52 % chez les victimes de violence conjugale ayant des enfants.
  • Selon les données de l'ESG de 2009, il était plus fréquent que des enfants aient vu ou aient été témoins de violence conjugale lorsque la victime était de sexe féminin ou lorsqu'elle et son conjoint en droit ou de fait étaient désunis.
  • Les données de l'ESG de 2009 révèlent que les parents étaient près de quatre fois plus susceptibles de faire intervenir la police lorsqu'un enfant était témoin d'un incident de violence conjugale que lorsque les enfants n'étaient pas présents pendant un incident de violence conjugale (39 % par rapport à 10 %).

La violence familiale envers les personnes âgées

  • Selon les données déclarées par la police, près de 2 800 personnes âgées de 65 ans et plus ont été victimes de violence familiale en 2010. Exprimé sous forme de taux, le risque que couraient les personnes âgées d'être victimes de violence était le plus faible, comparativement à celui de tout autre groupe d'âge, indépendamment du fait que l'affaire implique un membre de la famille ou quelqu'un de l'extérieur de la famille.
  • Les personnes âgées couraient, dans l'ensemble, le plus grand risque d'être victimes de violence de la part d'amis ou de connaissances (73 victimes pour 100 000 personnes âgées); venaient ensuite les membres de la famille (61 victimes pour 100 000) et les étrangers (51 victimes pour 100 000). Les enfants adultes étaient le plus souvent identifiés comme les auteurs de la violence familiale envers les personnes âgées.
  • En 2010, le taux de violence conjugale chez les femmes âgées était plus du double de celui chez les hommes âgés (22 par rapport à 10 pour 100 000 habitants). Les femmes âgées étaient également légèrement plus susceptibles que les hommes âgés d'être victimisées par leurs enfants en 2010 (27 par rapport à 24 pour 100 000).
  • En 2010, les deux tiers (67 %) des affaires de violence familiale envers des personnes âgées comprenaient des voies de fait, soit une proportion plus forte que la part des affaires de violence non familiale (45 %).
  • Pour les deux sexes, les enfants adultes étaient les auteurs les plus courants de la violence familiale (39 % des femmes victimes et 46 % des hommes victimes). C'était particulièrement le cas lorsque la violence avait abouti au meurtre d'une personne âgée. Au cours des 10 dernières années, la moitié (50 %) des homicides dans la famille sur des personnes âgées ont été commis par des enfants adultes.
  • Malgré des fluctuations annuelles, les taux d'homicides dans la famille contre des personnes âgées sont demeurés relativement stables au cours des 15 dernières années. Les taux d'homicides dans la famille et hors de la famille contre des personnes âgées étaient presque à égalité ces dernières années.
  • Les principaux mobiles des homicides dans la famille sur des personnes âgées étaient un sentiment de frustration et une dispute qui s'était envenimée (32 % et 26 %). En revanche, le gain financier était le mobile le plus courant des homicides hors de la famille. Cela reflète la constatation selon laquelle le quart des homicides hors de la famille sur des personnes âgées ont été perpétrés pendant un vol qualifié.
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