La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2013 : faits saillants

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Section 1
Un survol de la violence familiale

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  • En 2013, la police a déclaré qu’il y a eu 87 820 victimes de violence familiale au Canada, ce qui s’est traduit par un taux de 252,9 victimes de violence familiale pour chaque tranche de 100 000 habitants. Par comparaison, le taux de victimisation avec violence qui n’était pas liée à la famille s’établissait à 712,8 pour 100 000 habitants.
  • La violence conjugale était la forme la plus fréquente de violence familiale en 2013. En effet, près de la moitié (48 %) des actes de violence familiale ont été commis par le conjoint actuel ou un ex-conjoint (marié ou en union libre).
  • Après la violence conjugale, la victimisation aux mains d’un parent était la forme de violence familiale la plus souvent déclarée par la police, ce qui représentait 17 % des victimes de violence familiale.
  • En 2013, plus des deux tiers (68 %) des victimes de violence familiale étaient de sexe féminin.
  • Le risque de violence familiale varie en fonction de l’âge. Dans l’ensemble, il a tendance à être le plus faible chez les personnes âgées, puis chez les enfants de 9 ans et moins, et le plus élevé chez les adultes dans la trentaine. Bien que cette tendance ait en général été semblable pour les hommes et les femmes victimes, le taux de violence familiale atteignait un sommet chez les femmes de 30 à 34 ans, tandis que chez les hommes, il était le plus élevé entre 15 et 19 ans.
  • Plus de la moitié (58 %) des victimes ont subi des voies de fait simples, qui étaient la forme la plus courante des affaires de violence familiale déclarées par la police; venaient ensuite les infractions liées à l’intimidation (17 %) comme le harcèlement criminel, les propos indécents au téléphone ou appels téléphoniques harcelants, ou les menaces.
  • Plus de la moitié (55 %) des victimes de violence familiale n’ont subi aucune blessure corporelle. Chez les victimes qui ont été blessées, la grande majorité des blessures étaient mineures, c’est-à-dire qu’elles n’avaient pas exigé de soins médicaux professionnels ou ont nécessité uniquement des premiers soins. Lorsqu’il y avait des blessures corporelles, elles étaient beaucoup plus susceptibles d’être le résultat du recours à la force physique (84 %) contre la victime, plutôt que de l’utilisation d’une arme (16 %).
  • Des accusations ont été portées plus souvent dans les affaires de violence familiale déclarées par la police (56 %) que dans les affaires de violence qui n’étaient pas liées à la famille (46 %).
  • Selon les données sur les tendances, les affaires de violence familiale déclarées par la police affichent un recul ces dernières années. De 2009 à 2013, les taux de voies de fait — l’infraction de violence familiale la plus souvent déclarée par la police — ont baissé de 14 % globalement, de 17 % lorsqu’il s’agissait d’un conjoint et de 10 % lorsqu’il s’agissait d’un autre membre de la famille.
  • Le taux d’homicides commis par un membre de la famille continue de diminuer, tant pour les victimes de sexe masculin que pour celles de sexe féminin. Les voies de fait et les agressions sexuelles liées à la famille ont également reculé quelque peu au cours des dernières années.

Section 2
La violence entre partenaires intimes

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  • Selon les données policières de 2013, il y a eu plus de 90 300 victimes de violence entre partenaires intimes (y compris la violence conjugale et la violence entre partenaires amoureux). Cela représentait plus du quart des victimes de crimes violents déclarés par la police.
  • La violence entre partenaires amoureux représentait 53 % des affaires de violence entre partenaires intimes déclarées par la police, alors que la violence entre conjoints correspondait à 47 % de celles-ci.
  • Comme c’est le cas pour les crimes violents en général, les adultes dans la vingtaine et la trentaine étaient les plus à risque d’être victimes de violence aux mains d’un partenaire intime. Plus particulièrement, ceux âgés de 20 à 24 ans affichaient les plus forts taux de violence entre partenaires intimes.
  • Comme par les années passées, les voies de fait simples (niveau 1) constituaient l’infraction la plus souvent commise à l’endroit des victimes de violence entre partenaires intimes déclarée par la police; venaient ensuite les voies de fait majeures (niveaux 2 et 3), les menaces et le harcèlement criminel.
  • La majorité (71 %) des affaires de violence entre partenaires intimes signalées à la police ont donné lieu à des accusations ou à la recommandation du dépôt d’accusations contre l’auteur présumé.
  • Les taux d’homicides entre partenaires intimes observés au cours des dernières années sont demeurés stables. En 2013, le taux d’homicides sur des partenaires intimes de sexe féminin se situait à 3,74 pour 1 million d’habitants. Le taux d’homicides sur des partenaires intimes de sexe féminin était 4,5 fois plus élevé que celui sur des partenaires intimes de sexe masculin.
  • Entre 2009 et 2013, le taux de voies de fait simples (niveau 1) — la forme la plus courante de violence entre partenaires intimes déclarée par la police — a reculé de 11 %.

Section 3
La violence familiale envers les enfants et les jeunes

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  • Selon les données déclarées par la police de 2013, environ 16 700 enfants et jeunes ont été victimes de violence familiale, ce qui s’est traduit par un taux de 243,5 pour chaque tranche de 100 000 Canadiens de moins de 18 ans. Cela représentait plus du quart (29 %) des enfants et des jeunes victimes d’un crime violent.
  • Les voies de fait représentaient la forme la plus courante de violence familiale commise envers les enfants et les jeunes et déclarée par la police; les infractions sexuelles venaient au deuxième rang.
  • Parmi les membres de la famille, les parents (60 %) étaient le plus souvent les auteurs présumés de la violence envers les enfants et les jeunes, surtout dans les affaires de violence à l’endroit des enfants de moins de quatre ans. 
  • Le taux de violence familiale commise contre les enfants et les jeunes et déclarée par la police a tendance à augmenter au fur et à mesure que les enfants vieillissent. Toutefois, lorsque les enfants les plus jeunes (moins de quatre ans) sont victimes de violence, ils le sont plus souvent aux mains d’un membre de leur famille.
  • Dans l’ensemble, les homicides sur des enfants et des jeunes sont relativement rares. Contrairement aux autres types de violence familiale, les homicides dans la famille étaient plus fréquents chez les groupes d’âge plus jeunes. Les nourrissons de moins d’un an étaient les plus à risque.
  • Les filles sont plus susceptibles que les garçons d’être victimes de violence familiale déclarée par la police, plus particulièrement d’agression sexuelle. En 2013, le taux global de victimisation avec violence commise par un membre de la famille et déclarée par la police était 1,5 fois plus élevé chez les filles (298,2 pour 100 000) que chez les garçons (191,5 pour 100 000). Le taux de victimisation sexuelle aux mains d’un membre de la famille était quatre fois plus élevé chez les filles (125,0 pour 100 000) que chez les garçons (30,2 pour 100 000).
  • Environ 4 victimes sur 10 de violence familiale envers les enfants et les jeunes ont subi des blessures corporelles. La grande majorité de ces blessures étaient mineures et n’ont pas nécessité de soins médicaux professionnels ou ont nécessité uniquement des premiers soins.
  • Des accusations ont été portées dans moins de la moitié (45 %) des affaires de violence familiale envers les enfants et les jeunes, comparativement à 59 % des affaires de violence familiale commises contre des victimes de 18 ans et plus et déclarées par la police.

Section 4
La violence familiale envers les personnes âgées

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  • Les personnes âgées représentaient une proportion relativement faible de l’ensemble des victimes de violence familiale, soit environ 3 %. Elles affichaient des taux de violence familiale moins élevés que tout autre groupe d’âge.
  • Les taux de violence familiale déclarée par la police sont généralement plus élevés parmi les aînés plus jeunes et diminuent graduellement à mesure que l’âge augmente.
  • En 2013, le taux de violence familiale commise envers les femmes âgées et déclarée par la police (62,7 pour 100 000) était supérieur (+26 %) à celui observé chez les hommes âgés (49,7 pour 100 000). Néanmoins, l’écart entre les taux de violence familiale chez les femmes âgées et les hommes âgés est bien moins marqué que l’écart observé chez les plus jeunes victimes de sexe féminin et masculin.
  • Comme on l’a constaté au cours des années précédentes, le tiers des auteurs présumés de crimes violents commis envers les personnes de 65 ans et plus et déclarés par la police étaient des membres de la famille en 2013. Un peu plus de 2 900 personnes âgées (56,8 victimes pour 100 000 aînés) ont été victimes de violence aux mains d’un membre de leur famille cette année-là. Au total, près de 8 900 personnes de 65 ans et plus (173,9 victimes pour 100 000 aînés) ont été victimes d’un crime violent au Canada en 2013.
  • Les personnes âgées ayant subi de la violence familiale étaient surtout susceptibles d’avoir été victimes de violence aux mains de leur enfant adulte. Environ 4 aînés sur 10 qui ont été victimes de violence familiale déclarée par la police ont indiqué que l’auteur présumé était leur enfant adulte. Le conjoint (28 %) venait au deuxième rang des membres de la famille les plus susceptibles d’avoir commis un acte de violence familiale contre une personne âgée.
  • Les voies de fait simples représentaient plus de la moitié (55 %) des crimes violents commis envers les aînés par un membre de la famille. Une arme était impliquée dans moins de 1 affaire de violence familiale sur 6 (15 %) envers des victimes âgées. La plupart des affaires (85 %) mettaient en cause le recours à la force physique ou des menaces.
  • La majorité (61 %) des personnes âgées victimes de violence familiale n’ont subi aucune blessure corporelle. Parmi celles qui ont été blessées, la plupart ont subi des blessures mineures ne nécessitant pas ou presque pas de soins médicaux (p. ex. des premiers soins).
  • La violence familiale envers les aînés qui aboutit à un homicide demeure rare. En 2013, le taux global d’homicides dans la famille s’établissait à 3,2 pour 1 million de personnes de 65 ans et plus.
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