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La violence conjugale dans les provinces et les territoires du Canada
La violence familiale envers les enfants et les jeunes
La violence familiale envers les personnes âgées
Les homicides dans la famille

La violence conjugale dans les provinces et les territoires du Canada

  • En 2006, plus de 38 000 affaires de violence conjugale ont été signalées à la police dans l’ensemble du Canada. Ce chiffre représente environ 15 % des affaires de violence déclarées par la police.

  • Les affaires de violence conjugale déclarées par la police n’ont pas cessé de décroître au cours de la période de neuf ans la plus récente (1998 à 2006).

  • En tant que proportion de toutes les affaires de violence, la violence conjugale signalée à la police était plus fréquente au Nunavut et au Québec (20 % dans les deux secteurs de compétence), et plus faible en Colombie-Britannique, en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick (8 % dans chaque secteur).

  • Les femmes étaient toujours les plus susceptibles d’être les victimes dans les affaires de violence conjugale signalées à la police, représentant 83 % des victimes par rapport à 17 % pour les hommes. Ce résultat était valable pour l’ensemble des provinces et des territoires du Canada.

  • Les affaires de violence conjugale étaient plus souvent perpétrées par un partenaire actuel que par un ex‑partenaire (69 % par rapport à 31 %).

  • Les infractions violentes les plus souvent déclarées étaient les voies de fait simples (61 %) commises par un conjoint actuel ou un ex‑conjoint, suivies des voies de fait graves (14 %), des menaces (11 %) et du harcèlement criminel (8 %). Les voies de fait représentaient une grande proportion des affaires de violence conjugale observées dans les provinces de l’Ouest et dans les territoires, alors que les affaires de harcèlement criminel et les menaces étaient les infractions les plus courantes au Québec.

  • Les hommes victimes de violence conjugale étaient près de deux fois plus susceptibles que les femmes victimes de signaler des affaires de voies de fait graves (23 % des hommes victimes par rapport à 13 % des femmes victimes). L’une des raisons pouvant expliquer ces résultats est que les agresseurs de sexe masculin sont plus enclins à avoir recours à la force physique, alors que les femmes ont tendance à utiliser des armes.

  • La police a déposé des accusations dans les trois quarts (77 %) des affaires de violence conjugale qui lui ont été signalées en 2006. Les affaires commises contre des femmes étaient proportionnellement plus nombreuses à mener à une accusation que celles qui visaient des hommes. Le pourcentage d'affaires de violence conjugale qui ont donné lieu à une mise en accusation par la police est demeuré relativement stable au cours de la période de neuf ans allant de 1998 à 2006. Le taux d'inculpation par la police dans ces affaires était le plus élevé au Manitoba (92 %) et en Ontario (90 %), et le plus faible à Terre-Neuve-et-Labrador (56 %) et au Nouveau-Brunswick (57 %).

  • Les conjoints actuels étaient plus souvent blessés que les ex‑conjoints (59 % par rapport à 27 %), et c’était également le cas des victimes habitant dans les territoires et les provinces de l’Ouest. Les blessures causées par l’utilisation d’une arme (7 %), même si elles n’étaient pas fréquentes, étaient plus probables chez les hommes victimes que chez les femmes victimes (15 % par rapport à 5 %), ainsi que parmi les victimes de violence conjugale habitant au Manitoba (13 %) et en Saskatchewan (10 %).

La violence familiale envers les enfants et les jeunes

  • Selon les données déclarées par la police en 2006, les enfants et les jeunes de moins de 18 ans sont les plus susceptibles d’être agressés physiquement ou sexuellement par une personne qu’ils connaissent.

  • Pour chaque tranche de 100 000 jeunes, 334 ont été victimes de voies de fait ou d’agression sexuelle aux mains d’un ami ou d’une connaissance, 187, aux mains d’un membre de la famille et 101, aux mains d’un étranger.

  • Lorsque des enfants et des jeunes sont victimes de violence familiale, les auteurs les plus souvent identifiés sont les parents. En 2006, 107 enfants et jeunes pour 100 000 ont été agressés physiquement ou sexuellement par un parent.

  • Le taux de voies de fait par un parent était plus de trois fois plus élevé que le taux d’agressions sexuelles (83 victimes par rapport à 24 pour 100 000 enfants et jeunes).

  • En ce qui concerne les voies de fait aux mains d’un membre de la famille, les filles de moins de 18 ans ont affiché des taux légèrement supérieurs à ceux des garçons (133 affaires par rapport à 116 pour 100 000 habitants). Le taux d’agressions sexuelles commises par des membres de la famille à l’endroit des filles était quatre fois plus élevé que celui des garçons (102 affaires par rapport à 25 pour 100 000 habitants).

  • Environ 4 enfants et jeunes sur 10 victimes de violence familiale en 2006 ont subi une blessure physique, comparativement à 5 sur 10 lorsque l’agresseur était une personne non apparentée. La plupart des blessures subies ont été considérées comme des blessures mineures, c’est‑à-dire des blessures qui ne nécessitaient pas de soins médicaux professionnels ou qui nécessitaient uniquement des premiers soins.

  • Les garçons étaient plus susceptibles que les filles d’être blessés physiquement au cours d’affaires de violence familiale (46 % par rapport à 35 %).

La violence familiale envers les personnes âgées

  • Les données de la police révèlent constamment que les personnes de 65 ans et plus font partie du groupe d’âge qui est le moins susceptible d’être victimisé. En 2006, le taux de crimes violents commis à l’endroit des personnes âgées était de 16 fois inférieur (149 pour 100 000) au taux de crimes perpétrés contre des personnes de 15 à 24 ans, le groupe d’âge le plus à risque (2 395 pour 100 000).

  • Comme toutes les victimes d’actes criminels, les aînés étaient plus susceptibles de déclarer avoir été agressés par une personne qu’ils connaissaient (83 pour 100 000) plutôt que par un étranger (40 pour 100 000). Des amis ou des connaissances étaient le plus souvent les auteurs (34 pour 100 000) de la violence à l’endroit des victimes âgées.

  • Le taux de violence familiale perpétrée contre des aînés et déclaré par la police s’établissait à 43 affaires pour chaque tranche de 100 000 personnes de 65 ans et plus. Alors que les taux globaux de violence envers les personnes âgées étaient plus élevés chez les hommes (150 par rapport à 103 chez les femmes), les taux de violence familiale chez les femmes âgées étaient supérieurs à ceux des hommes (47 par rapport à 37 pour 100 000).

  • Les personnes âgées victimes de violence familiale sont celles qui ont le plus souvent déclaré avoir été agressées par un enfant adulte (14 pour 100 000) ou par un conjoint actuel ou un ex‑conjoint (13 pour 100 000).

  • Les données déclarées par la police indiquent que plus de la moitié des affaires de violence contre des personnes âgées ne causent pas de blessures physiques à la victime, que l’agression ait été perpétrée par un membre de la famille (54 %) ou par une personne non apparentée (60 %). Lorsqu’il y a des blessures physiques, celles‑ci sont généralement mineures.

Les homicides dans la famille

Homicides entre conjoints

  • Selon les données de l’Enquête sur les homicides, les homicides entre conjoints représentaient 17 % des homicides résolus au Canada et près de la moitié (47 %) des homicides commis dans la famille en 2006.

  • Dans l’ensemble, les taux d’homicides entre conjoints, aussi bien chez les hommes que chez les femmes victimes, ont régressé au cours des 30 dernières années (1977 à 2006). Le taux d’homicides sur une conjointe était de trois à cinq fois supérieur au taux d’homicides perpétrés sur les hommes.

  • Pendant la dernière décennie (1997 à 2006), la plus forte proportion des homicides entre conjoints mettaient en cause des victimes vivant en union libre (39 %). Un autre tiers (36 %) de ces homicides sont survenus entre des personnes mariées, suivies des personnes séparées (23 %) ou divorcées (2 %).

  • Les taux d’homicides entre conjoints étaient les plus élevés chez les jeunes adultes. Entre 1997 et 2006, la proportion de jeunes femmes de 15 à 24 ans tuées par leur conjoint était près de trois fois supérieure à celle de l’ensemble des femmes victimes d’homicide. De même, la proportion de jeunes hommes de 15 à 24 ans assassinés par leur conjointe était plus de quatre fois supérieure à celle de l’ensemble des hommes victimes d’homicide.

  • Pendant la dernière décennie (1997 à 2006), le taux d’homicides entre conjoints commis au moyen d’une arme à feu a diminué de près de 50 %.

Homicides dans la famille sur les enfants et les jeunes

  • En 2006, 6 homicides sur 10 sur des enfants et des jeunes ont été commis par des membres de la famille.

  • Au cours des trois dernières décennies (1977 à 2006), la majorité des homicides perpétrés sur des enfants de moins de 18 ans ont été commis par un parent (90 %). Les pères sont plus susceptibles que les mères d’en être les auteurs.

  • Les nourrissons (moins d’un an) affichent des taux plus élevés d’homicides commis par un membre de la famille que les enfants plus âgés. Pendant la période décennale la plus récente (1997 à 2006), environ le quart des enfants et des jeunes tués par un membre de la famille étaient des nourrissons. Les garçons ont tendance à être un peu plus à risque que les filles.

Homicides dans la famille sur les personnes âgées

  • Le taux d'homicides est plus faible chez les personnes de 65 ans et plus que chez celles de moins de 65 ans. Cette tendance correspond aux taux de criminalité globaux déclarés par la police, qui indiquent que les Canadiens âgés font partie du groupe d'âge qui est le moins susceptible d'être victime de violence.

  • Les homicides dans la famille perpétrés sur des personnes âgées représentaient une proportion relativement faible (2,5 %) des homicides commis au Canada en 2006. À quelques exceptions près, le taux de ces homicides a été plus faible au cours des trois dernières décennies (1977 à 2006) que le taux d’homicides commis par des personnes non apparentées.

  • Les femmes âgées victimes d’un homicide par un membre de la famille étaient plus susceptibles d’avoir été assassinées par leur conjoint (40 %) ou par un fils adulte (34 %). Les hommes âgés avaient été le plus souvent tués par leur fils ou leur beau-fils adulte (61 %).