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Feuillet d’information : La violence familiale envers les enfants et les jeunes

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La présente section porte sur les affaires d’agression physique et sexuelle contre les enfants et les jeunes (moins de 18 ans) qui ont été perpétrées par des membres de la famille et déclarées par la police1 en 2006.

Un sous-ensemble de 149 services de police déclare les affaires de violence physique et sexuelle envers les enfants et les jeunes au Programme de déclaration uniforme de la criminalité fondé sur l’affaire (DUC 2). Ce sous-ensemble de services de police desservait 90 % de la population du Canada en 2006.

La violence envers les enfants et les jeunes signalée à la police ne constitue qu’une partie de la violence faite aux jeunes. Les enfants et les jeunes peuvent être victimes d’autres types de mauvais traitements et de violence qui ne sont pas abordés dans la présente section, allant de la maltraitance et de la négligence envers les enfants au rapt et au harcèlement criminel. Pour obtenir des renseignements sur la maltraitance et la négligence à l’égard des enfants, voir Trocmé et autres (2005). Pour en savoir davantage sur la violence faite aux enfants et aux jeunes par des personnes autres que des membres de la famille, voir AuCoin (2005).

Les taux de voies de fait2 contre les enfants et les jeunes sont plus élevés que les taux chez les adultes

En 2006, les taux de voies de fait et d’agressions sexuelles contre les enfants et les jeunes déclarés par la police étaient plus élevés que les taux chez les adultes. Pour chaque tranche de 100 000 jeunes de moins de 18 ans, 792 ont indiqué avoir été agressés physiquement ou sexuellement, par rapport à un taux de 714 pour les adultes (tableau 2.1). Les adolescents âgés de 12 à 17 ans étaient particulièrement vulnérables à la violence physique et sexuelle. En effet, le taux de voies de fait contre les adolescents déclaré par la police était presque le double du taux pour l’ensemble des enfants et des jeunes (1 548 par rapport à 792).

La disparité entre les taux chez les adultes et les jeunes est plus marquée pour les affaires d’agression sexuelle. En 2006, le taux d’agressions sexuelles contre des enfants et des jeunes déclaré par la police était plus de cinq fois plus élevé que le taux chez les adultes (190 par rapport à 35). Les agressions sexuelles de niveau 1 — la catégorie dans laquelle la victime subit les blessures corporelles les moins graves — représentaient la majorité (83 %) des agressions sexuelles commises contre des enfants et des jeunes.

À l’inverse, le taux de voies de fait à l’endroit des jeunes était légèrement plus faible que le taux affiché par les adultes (602 enfants et jeunes victimes par rapport à 679 adultes victimes pour 100 000 habitants) (tableau 2.1).

Les enfants et les jeunes victimes connaissent normalement leur agresseur

Les données déclarées par la police révèlent que les enfants et les jeunes sont ceux qui sont les plus susceptibles d’être agressés physiquement ou sexuellement par une personne qu’ils connaissent.

Pour chaque tranche de 100 000 jeunes, 334 ont été victimes de voies de fait ou d’agression sexuelle aux mains d’un ami ou d’une connaissance, 187, aux mains d’un membre de la famille et 101, aux mains d’un étranger (tableau 2.2).

Tableau 2.3 Enfants et jeunes victimes d’agression sexuelle et de voies de fait, selon le groupe d’âge de la victime et le lien de l’auteur présumé avec celle-ci, affaires signalées à un sous-ensemble de services de police, 2006

Lorsque les enfants et les jeunes sont victimes de violence familiale, les parents sont le plus souvent les auteurs. En 2006, 107 enfants et jeunes pour 100 000 ont été agressés physiquement ou sexuellement par un de leurs parents. Ce taux était plus du double du taux d’agressions commises par des frères et des soeurs (39 pour 100 000), et il était de trois fois supérieur au taux d’agressions perpétrées par des membres de la famille étendue3 (36 pour 100 000 habitants) (tableau 2.4, graphique 2.1).

graphique 2.1 Les taux de violence familiale sont plus élevés pour les filles que pour les garçons, peu importe le type de lien, 2006

Notes : Les enfants et les jeunes comprennent les personnes de moins de 18 ans. Exclut les affaires pour lesquelles l’âge ou le sexe de la victime était inconnu. Exclut les affaires pour lesquelles le lien de l’auteur présumé avec la victime était inconnu. La catégorie « Parent » comprend les victimes de moins de 18 ans dont le lien de l’auteur présumé avec celles-ci a été classé par erreur sous « Enfant » plutôt que sous « Parent ». Comprend les victimes de voies de fait et d’agression sexuelle. Les données ne sont pas représentatives à l’échelle nationale; elles proviennent de 149 services de police qui desservaient environ 90 % de la population du Canada en 2006. Le Service de police d’Hamilton est exclu de l’analyse en raison de la qualité de ses données sur le lien de l’auteur présumé avec la victime. Taux pour 100 000 habitants pour les régions géographiques desservies par les services de police qui participent au Programme DUC 2, selon les estimations de population fournies par la Division de la démographie de Statistique Canada.
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Programme de déclaration uniforme de la criminalité fondé sur l’affaire (DUC 2).

Les enfants et les jeunes étaient plus susceptibles d’être agressés physiquement que sexuellement par un parent. Le taux de voies de fait aux mains d’un parent était plus de trois fois supérieur au taux d’agressions sexuelles (83 victimes par rapport à 24 pour 100 000 enfants et jeunes) (tableau 2.4).

Les taux de voies de fait dans la famille sont les plus élevés chez les adolescentes

Les taux de voies de fait de la part de membres de la famille déclarés par la police étaient légèrement plus élevés chez les filles que chez les garçons (133 affaires par rapport à 116 pour 100 000 habitants) (tableau 2.2).

Les taux de voies de fait dans la famille augmentent généralement avec l’âge de la victime. Chez les filles, le taux augmentait constamment de l’âge de 12 ans jusqu’à l’âge de 17 ans (339 affaires pour 100 000 habitants). Pour ce qui est des garçons, le taux de voies de fait aux mains d’un membre de la famille a affiché une hausse graduelle avec l’âge, atteignant un sommet aux âges de 13 et 16 ans (170 affaires pour 100 000 habitants) (graphique 2.2).

graphique 2.2 Les taux de voies de fait dans la famille augmentent avec l’âge chez les adolescentes, 2006

Notes : Les enfants et les jeunes comprennent les personnes de moins de 18 ans. Exclut les affaires pour lesquelles l’âge ou le sexe de la victime était inconnu. Exclut les affaires pour lesquelles le lien de l’auteur présumé avec la victime était inconnu. Les données ne sont pas représentatives à l’échelle nationale; elles proviennent de 149 services de police qui desservaient environ 90 % de la population du Canada en 2006. Le Service de police d’Hamilton est exclu de l’analyse en raison de la qualité de ses données sur le lien de l’auteur présumé avec la victime. Taux pour 100 000 habitants pour les régions géographiques desservies par les services de police qui participent au Programme DUC 2, selon les estimations de population fournies par la Division de la démographie de Statistique Canada.
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Programme de déclaration uniforme de la criminalité fondé sur l’affaire (DUC 2).

Le taux d’agressions sexuelles commises contre des enfants et des jeunes par des membres de la famille était quatre fois plus élevé chez les filles que chez les garçons (102 affaires par rapport à 25 pour 100 000 habitants) (tableau 2.2).

Tout comme les années précédentes, les adolescentes âgées de 11 à 14 ans ont enregistré, en 2006, les taux les plus élevés d’agressions sexuelles aux mains d’un membre de la famille. Si les taux étaient beaucoup plus faibles chez les enfants de sexe masculin, ils étaient les plus élevés chez les garçons âgés entre 3 et 9 ans (graphique 2.3).

graphique 2.3 Les taux d’agressions sexuelles dans la famille sont les plus élevés pour les filles de 11 à 14 ans et les jeunes garçons, 2006

Notes : Les enfants et les jeunes comprennent les personnes de moins de 18 ans. Exclut les affaires pour lesquelles l’âge ou le sexe de la victime était inconnu. Exclut les affaires pour lesquelles le lien de l’auteur présumé avec la victime était inconnu. Les données ne sont pas représentatives à l’échelle nationale; elles proviennent de 149 services de police qui desservaient environ 90 % de la population du Canada en 2006. Le Service de police d’Hamilton est exclu de l’analyse en raison de la qualité de ses données sur le lien de l’auteur présumé avec la victime. Taux pour 100 000 habitants pour les régions géographiques desservies par les services de police qui participent au Programme DUC 2, selon les estimations de population fournies par la Division de la démographie de Statistique Canada.
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Programme de déclaration uniforme de la criminalité fondé sur l’affaire (DUC 2).

Tableau 2.5 Enfants et jeunes victimes, selon le groupe d’âge de la victime et le type d’agression commise par des membres de la famille, affaires signalées à un sous-ensemble de services de police, 2006

Près de 4 enfants victimes de violence familiale sur 10 subissent des blessures

Les enfants et les jeunes qui ont été victimisés étaient plus susceptibles de s’être fait blesser physiquement par une personne non apparentée plutôt que par un membre de la famille. Les données déclarées par la police révèlent que 39 % des enfants et des jeunes victimes de violence familiale avaient subi une blessure physique en 2006, comparativement à 48 % lorsque l’agresseur était une personne non apparentée (tableau 2.6). La majorité des blessures subies étaient considérées comme des blessures mineures qui ne nécessitaient pas de soins médicaux professionnels ou qui nécessitaient uniquement des premiers soins.

Les garçons étaient proportionnellement plus nombreux que les filles à subir des blessures physiques causées par la violence familiale (46 % par rapport à 35 %).

Les hommes commettent la plupart des actes de violence familiale contre les enfants et les jeunes

En 2006, des membres de la famille de sexe masculin ont été reconnus comme les auteurs présumés dans 96 % des agressions sexuelles et dans 71 % des voies de fait commises dans la famille envers des enfants et des jeunes. Les pères4 étaient impliqués dans 35 % des affaires d’agression sexuelle à l’endroit de leurs enfants, suivis des membres de sexe masculin de la famille étendue (33 %) et des frères (28 %).

Des membres de la famille de sexe féminin étaient rarement reconnus comme les auteurs de violence à l’endroit des jeunes (4 % pour les agressions sexuelles dans la famille et 29 % pour les voies de fait). Parmi les enfants et les jeunes victimes de voies de fait dans la famille commises par des femmes, 70 % avaient été agressés par leur mère, 16 %, par une soeur, 13 %, par un membre de la famille étendue et 1 %, par un conjoint ou un ex-conjoint.

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Notes

  1. Les données de la police reflètent les affaires qui ont été portées à l’attention de la police, y compris les affaires qui sont survenues pendant l’année où elles ont été déclarées, et celles qui ont été signalées dans une année donnée mais qui se sont produites au cours d’une année antérieure.
  2. Comprend à la fois les voies de fait et les agressions sexuelles. Pour obtenir des renseignements détaillés sur ces infractions, voir la section « Définitions ».
  3. Les membres de la famille étendue comprennent les personnes liées par le sang, par mariage, par adoption ou par la famille d’accueil (c.-à-d. les tantes, les oncles, les cousins, les cousines, les belles-soeurs, les beaux-frères, etc.).
  4. Le Programme DUC 2 classe dans une seule catégorie les pères naturels, les beaux-pères et les pères adoptifs.