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Feuillet d’information : La violence familiale envers les personnes âgées

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Dans la présente section, on examine les crimes violents déclarés par la police — voies de fait, agression sexuelle, vol qualifié, harcèlement criminel, menaces et autres infractions avec violence — qui ont été commis en 2006 par des membres de la famille contre des personnes âgées (65 ans et plus).

Un sous-ensemble de 149 services de police déclare les affaires de crimes avec violence à l’endroit des personnes âgées au Programme de déclaration uniforme de la criminalité fondé sur l’affaire (DUC 2). Ce sous-ensemble de services de police desservait 90 % de la population du Canada en 2006.

La violence signalée à la police ne constitue qu’une partie de la violence à l’endroit des personnes âgées au Canada. En effet, les affaires ne sont pas toutes signalées à la police et celle-ci ne saisit pas de données sur la violence psychologique ou émotive dont les aînés sont victimes. Pour de plus amples renseignements sur les personnes âgées en tant que victimes de crimes contre les biens ou contre les ménages, ainsi que sur leurs sentiments de sécurité personnelle, voir Ogrodnik (2007).

Les aînés font partie du groupe d’âge qui est le moins susceptible d’être agressé

Les données déclarées par la police ont toujours montré que les personnes de 65 ans et plus font partie du groupe d’âge qui est le moins susceptible d’être agressé. En 2006, la police a déclaré 6 033 affaires de violence visant des personnes âgées, ce qui donne un taux de 149 affaires pour 100 000 aînés. Ce taux était de 16 fois inférieur au taux enregistré par les personnes de 15 à 24 ans, le groupe d’âge le plus à risque de subir de la victimisation (2 395 pour 100 000) (graphique 3.1).

graphique 3.1 Les victimes âgées affichent les taux les plus faibles d’affaires de violence signalées à la police, 2006

Notes : Les données ne sont pas représentatives à l’échelle nationale; elles proviennent de 149 services de police qui desservaient environ 90 % de la population du Canada en 2006. Le Service de police d’Hamilton est exclu de l’analyse en raison de la qualité de ses données sur le lien de l’auteur présumé avec la victime. Exclut les affaires pour lesquelles le sexe était inconnu. Comprend tous les liens des auteurs présumés avec les victimes.
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Programme de déclaration uniforme de la criminalité fondé sur l’affaire.

À l’instar des victimes d’actes criminels en général, les aînés étaient plus susceptibles de déclarer avoir été agressés par une personne qu’ils connaissaient (83 pour 100 000) plutôt que par un étranger (40 pour 100 000). Parmi les auteurs connus des victimes âgées, des amis ou des connaissances étaient le plus souvent les agresseurs (34 pour 100 000) (tableau 3.1).

Les personnes âgées victimes de violence familiale sont celles qui ont le plus souvent indiqué avoir été agressées par un enfant adulte (14 pour 100 000) ou par leur conjoint actuel ou un ex-conjoint (13 pour 100 000). Par comparaison, les personnes de moins de 65 ans étaient le plus souvent agressées par leur conjoint, suivi d’un parent ou d’un membre de la famille étendue (tableau 3.1, graphique 3.2).

graphique 3.2 La plupart des affaires de violence familiale contre les aînés sont commises par un conjoint ou un enfant adulte, 2006

1. Comprend les tantes, les oncles, les cousins et cousines, les belles-soeurs, les beaux-frères, etc.
Notes : Les données ne sont pas représentatives à l’échelle nationale; elles proviennent de 149 services de police qui desservaient environ 90 % de la population du Canada en 2006. Le Service de police d’Hamilton est exclu de l’analyse en raison de la qualité de ses données sur le lien de l’auteur présumé avec la victime. Exclut les affaires pour lesquelles l’âge, le sexe ou le lien de l’auteur présumé avec la victime était inconnu.
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Programme de déclaration uniforme de la criminalité fondé sur l’affaire.

Le taux de violence familiale contre les aînés déclaré par la police s’établissait à 43 affaires pour 100 000 personnes de 65 ans et plus. Alors que les taux globaux de violence contre les personnes âgées étaient plus élevés chez les hommes (150 par rapport à 103 pour les femmes), les taux de violence familiale étaient plus élevés chez les femmes âgées (47 par rapport à 37 pour 100 000) (tableau 3.1).

Les personnes de 85 ans et plus étaient proportionnellement moins nombreuses à déclarer avoir été victimes de violence familiale (20 pour 100 000) que les personnes de 75 à 84 ans (35 pour 100 000) et de 65 à 74 ans (53 pour 100 000) (graphique 3.3).

graphique 3.3 La violence familiale contre les aînés plus âgés est moins fréquente, 2006

1. Comprend les amis, les amies, les petits amis, les petites amies, les ex-petits amis, les ex-petites amies, les symboles d’autorité et les connaissances.
Notes : Les données ne sont pas représentatives à l’échelle nationale; elles proviennent de 149 services de police qui desservaient environ 90 % de la population du Canada en 2006. Le Service de police d’Hamilton est exclu de l’analyse en raison de la qualité de ses données sur le lien de l’auteur présumé avec la victime. Exclut les affaires pour lesquelles l’âge ou le sexe de la victime était inconnu.
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Programme de déclaration uniforme de la criminalité fondé sur l’affaire.

Les voies de fait simples constituent l’infraction violente la plus souvent commise envers les personnes âgées

Les voies de fait simples (niveau 1) — la forme la moins grave de voies de fait — étaient les infractions violentes les plus souvent déclarées dans le cas des personnes âgées (49 pour 100 000), suivies des menaces (23 pour 100 000) et du vol qualifié (20 pour 100 000). Les taux de violence contre les aînés étaient plus faibles lorsque l’agression était commise par un membre de la famille que par une personne non apparentée (43 par rapport à 81 pour 100 000) (tableau 3.2).

Selon les données de la police, plus de la moitié des affaires de violence visant des personnes âgées n’ont pas causé de blessure physique à la victime (58 %), qu’elles aient été perpétrées par un membre de la famille ou par une personne non apparentée (54 % par rapport à 60 %). Lorsque des blessures physiques étaient infligées, elles étaient généralement mineures, découlant de l’usage de la force physique par l’agresseur. On a observé peu de différences entre les femmes et les hommes âgés pour ce qui est de la gravité des blessures subies à la suite de la violence (tableau 3.3).

Les femmes âgées étaient plus susceptibles d’être blessées par suite de l’usage de la force physique que les hommes âgés (81 % par rapport à 73 %), alors que les hommes âgés étaient proportionnellement plus nombreux à être blessés avec une arme que les femmes âgées (21 % par rapport à 13 %) (tableau 3.4).