Faits saillants : la violence familiale au Canada — un profil statistique

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La violence conjugale autodéclarée, 2009

  1. Les résultats de l'Enquête sociale générale (ESG) de 2009 ont révélé que la violence conjugale autodéclarée est stable depuis 2004, dernière année au cours de laquelle l'enquête a été menée. Comme en 2004, 6 % des Canadiens ayant eu un conjoint ou un ex-conjoint ont déclaré avoir été agressés physiquement ou sexuellement par ce dernier au cours des cinq années précédant la tenue de l'enquête.
  2. La proportion de Canadiens ayant mentionné des incidents de violence conjugale était semblable dans la majorité des provinces. Terre-Neuve-et-Labrador et le Québec ont fait exception : les proportions notées dans ces provinces étaient inférieures à la moyenne nationale.
  3. Dans l'ensemble, la gravité de la violence subie dans les affaires conjugales est demeurée stable entre 2004 et 2009. La proportion de personnes qui ont déclaré avoir été victimes des formes les plus graves de violence conjugale, c'est-à-dire les personnes qui ont indiqué avoir été agressées sexuellement, battues, étranglées ou menacées à l'aide d'une arme à feu ou d'un couteau, était similaire à celle notée en 2004.
  4. Les Canadiens plus jeunes étaient davantage susceptibles de déclarer avoir été victimes de violence conjugale que les Canadiens plus âgés. En effet, les personnes de 25 à 34 ans étaient proportionnellement trois fois plus nombreuses que les personnes de 45 ans et plus à mentionner avoir été agressées physiquement ou sexuellement par leur conjoint.
  5. En 2009, les victimes de violence conjugale étaient moins susceptibles de signaler l'incident à la police qu'en 2004. Un peu moins du quart (22 %) des victimes de violence conjugale ont indiqué que l'incident avait été porté à l'attention de la police, en légère baisse par rapport à la proportion de 28 % enregistrée en 2004.
  6. Outre la violence physique et sexuelle, la violence psychologique et l'exploitation financière ont été mentionnées par de nombreux Canadiens victimisés. Comme en 2004, près de 1 Canadien sur 5 (17 %) a dit avoir été victime d'une forme quelconque de violence psychologique ou d'exploitation financière dans leur relation actuelle ou antérieure. Le fait de rabaisser la personne ou de lui dire des mots blessants était la forme de violence la plus courante.

La violence familiale envers les enfants et les jeunes déclarée par la police, 2009

  1. Les données de la police pour l'année 2009 indiquent que les enfants et les jeunes de moins de 18 ans étaient plus susceptibles d'être agressés physiquement ou sexuellement par une personne qu'ils connaissaient (85 % des affaires).
  2. Près de 55 000 enfants et jeunes ont été victimes d'une infraction sexuelle ou de voies de fait en 2009; environ 3 affaires sur 10 ont été perpétrées par un membre de la famille.
  3. Six enfants et jeunes victimes de violence familiale sur 10 ont été agressés par leurs parents. Les victimes les plus jeunes (moins de trois ans) étaient les plus vulnérables à la violence infligée par leur père ou leur mère.
  4. En 2009, le taux d'infractions sexuelles aux mains d'un membre de la famille était plus de quatre fois plus élevé chez les filles que chez les garçons. Le taux de voies de fait était semblable chez les filles et les garçons.

La violence familiale envers les personnes âgées déclarée par la police, 2009

  1. En 2009, la police a déclaré que plus de 2 400 aînés (65 ans et plus) ont été victimes d'un crime violent aux mains d'un membre de leur famille. Cela représente environ le tiers des affaires de violence commises envers les adultes plus âgés.
  2. Le taux de violence familiale envers les personnes âgées a tendance à être inférieur à ceux des groupes d'âge plus jeunes. Ainsi, le taux observé chez les aînés en 2009 était moins de la moitié du taux constaté chez les adultes de 55 à 64 ans et plus de huit fois inférieur au taux chez les adultes de 25 à 34 ans.
  3. Bien que le taux global de victimisation avec violence ait été plus élevé chez les hommes âgés que chez les femmes âgées, la victimisation avec violence dans la famille était supérieure chez les femmes âgées. Les hommes âgés étaient plus susceptibles d'être victimisés par une connaissance ou un étranger que par un membre de la famille.
  4. Les conjoints et les enfants adultes étaient le plus souvent les auteurs de la violence familiale envers les femmes âgées, alors que les enfants adultes étaient le plus souvent les auteurs de la violence familiale envers les hommes âgés.
  5. Les voies de fait simples, le type de voies de fait le moins grave, représentaient un peu plus de la moitié (53 %) des affaires de violence familiale envers les aînés déclarées par la police.
  6. Six affaires sur 10 de violence familiale à l'endroit des personnes âgées qui ont été déclarées par la police n'ont pas causé de blessures corporelles. Dans les cas où il y a eu de telles blessures, la grande majorité était de nature relativement mineure.

Les homicides dans la famille, 2000 à 2009

Homicides entre conjoints

  1. Entre 2000 et 2009, il s'est produit 738 homicides entre conjoints, ce qui représente 16 % de tous les homicides résolus et près de la moitié (47 %) des homicides dans la famille.
  2. Le taux d'homicides entre conjoints est demeuré stable en 2009 pour une troisième année consécutive, après avoir affiché un recul graduel pendant près de 30 ans.
  3. Les femmes demeurent plus susceptibles que les hommes d'être victimes d'un homicide aux mains de leur conjoint. En 2009, le taux d'homicides sur une conjointe était environ trois fois supérieur à celui des homicides sur un conjoint.
  4. Entre 2000 et 2009, les hommes risquaient le plus d'être tués par leur partenaire en union libre (66 %), alors que les femmes risquaient un peu plus d'être tuées par leur mari (39 %) que par leur partenaire en union libre (33 %). De plus, les femmes victimes d'un homicide aux mains de leur conjoint étaient proportionnellement plus nombreuses que les victimes masculines à avoir été tuées par un partenaire duquel elles étaient séparées (26 % par rapport à 11 %).
  5. Tant dans le cas des conjoints que dans celui des conjointes, les taux d'homicides étaient les plus élevés chez les personnes de 15 à 24 ans et reculaient ensuite à mesure qu'augmentait l'âge.
  6. Les coups de couteau étaient la méthode la plus souvent employée pour commettre un homicide entre conjoints, particulièrement à l'endroit des victimes masculines.

Homicides dans la famille contre des enfants et des jeunes

  1. Au cours des 10 dernières années, il y a eu 326 homicides commis par un membre de la famille sur un enfant ou un jeune (0 à 17 ans), ce qui représente 7 % des homicides résolus et 21 % des homicides dans la famille.
  2. Les parents ont commis la plupart (84 %) des homicides dans la famille sur des enfants et des jeunes.
  3. Les nourrissons de moins d'un an ont inscrit des taux plus élevés d'homicides dans la famille que les enfants plus âgés.
  4. Les enfants de moins de quatre ans tués par un membre de leur famille ont été pour la plupart secoués ou battus à mort, tandis que les enfants plus âgés ont plus souvent été tués au moyen d'une arme, comme un couteau ou une arme à feu.

Homicides dans la famille contre des personnes âgées

  1. On a dénombré 160 homicides dans la famille sur des personnes âgées (65 ans et plus) entre 2000 et 2009, ce qui représente 4 % des homicides résolus et 10 % des homicides dans la famille.
  2. Le taux d'homicides dans la famille sur des personnes âgées a reculé graduellement au cours des 30 dernières années. En 2009, le taux d'homicides dans la famille sur des aînés était de 61 % inférieur au taux noté en 1980.
  3. Les femmes âgées risquaient davantage d'être tuées par leur conjoint (41 %) ou leur fils (36 %), alors que la majorité des hommes âgés ont été tués par leur fils (72 %).
  4. La frustration, la colère ou le désespoir était le mobile le plus fréquent ayant mené un membre de la famille à tuer une personne âgée; ce mobile était à l'origine d'environ le tiers (33 %) de ces homicides commis entre 2000 et 2009. Une autre proportion de 26 % des homicides dans la famille sur des aînés découlaient d'une dispute.
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