3. Définition de la culture

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Le terme « culture » est lourd de sens et peut être défini d'une foule de façons. Si la définition est large, la culture peut comprendre les systèmes économiques, les idéologies et les processus politiques, les modes de vie et de comportement social, les établissements d'enseignement, les programmes sociaux, l'environnement, les systèmes technologiques, les pratiques en matière de loisirs, les coutumes et les traditions, les activités artistiques et patrimoniales, les secteurs des transports et des communications, les activités religieuses et spirituelles. Toutefois, ces notions de la culture sont trop larges pour être utiles dans la délimitation de la portée de la culture à des fins statistiques.

3.1 La définition de la culture

Une définition à des fins statistiques sert à délimiter ce qui doit être inclus et exclu. Le choix des limites peut avoir une incidence importante sur ce qui est mesuré. Une définition générale entraînera des données qui chevauchent d'autres domaines d'étude statistique (p. ex. l'ethnicité, le tourisme, l'éducation). Le cadre adopte une définition distincte de la culture, qui n'englobe pas les autres champs d'activité.

Il n'existe pas de définition type de la culture employée à l'échelle internationale à des fins statistiques. Pour fournir une structure appropriée, une définition canadienne a été établie pour le cadre de 2004. Cette définition :

  • correspondait à un concept statistique officiel de la culture plutôt qu'à d'autres concepts, souvent plus larges;
  • définissait explicitement et précisément la culture en fonction des biens et des services de la culture;
  • reposait sur des critères qui définissaient ce qu'est la culture;
  • constituait un résumé pragmatique des biens et services qui répondaient aux critères établis pour la culture;
  • était illustrée par des annexes qui comprenaient des listes de catégories tirées de classifications types d'industries, de produits (aussi appelés biens et services) et de professions.

Une définition doit reposer sur une logique fondamentale à l'épreuve des difficultés, mais doit aussi pouvoir durer en étant assez souple pour s'adapter à l'évolution du contexte politique ou pour tenir compte des améliorations techniques apportées à la collecte et à l'analyse des données. La définition de la culture doit également répondre aux besoins des utilisateurs. Il est clair que si la définition englobe uniquement l'activité économique, le financement public ou la participation à la culture, elle peut être très différente. La définition doit répondre à plusieurs objectifs et cadrer avec les pratiques exemplaires généralement reconnues.

Les concepts des industries créatives, des industries artistiques et des industries de la culture ont tous été examinés pour au bout du compte être rejetés, en raison de leur portée trop restreinte (exclusions du patrimoine, du design ou de l'architecture) ou trop large (inclusion de toutes les formes d'activités commerciales liées à la fabrication d'outils et d'équipement). Au bout du compte, le cadre canadien révisé conserve la définition de la culture établie par Statistique Canada en 2004, à un changement près : la suppression du terme « humain » pour qualifier le terme « patrimoine », afin de mieux décrire la portée plus large du patrimoine, y compris le patrimoine naturel, dans le contexte canadien.

Aux fins du présent cadre statistique, la définition canadienne de la culture est :

Activité artistique créative et les biens et services produits par cette activité, et la préservation du patrimoine.

Cette définition vise grosso modo la signification de la culture, au moyen de groupes (appelés domaines) qui classent par catégories les biens et services, les industries et les professions de la culture en théorie pour apporter de la précision au cadre. Il n'existe pas de critère unique pour déterminer quels biens et services entrent dans le champ de la culture; il faut recourir à plusieurs critères pour déterminer ceux qui correspondent à la définition.

3.2 Justification de la définition de la culture

La culture n'est pas une industrie explicitement reconnue dans le système de données économiques de Statistique Canada; elle est « synthétique », puisqu aucune industrie ne représente à elle seule toutes les activités de la culture.

Le Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN) regroupe les industries en fonction de la similitude des structures d'entrée, des compétences de la main-d'œuvre et des processus de production. L'unité d'observation du SCIAN est l'unité de production ou l'établissement, et la classification des industries est essentiellement un regroupement d'unités de production, et non pas de produits. Par exemple, le SCIAN diffuse la culture à l'étendue de catégories comme « industrie de l'information et industrie de la culture » et « arts, spectacles et loisirs ». Par conséquent, la culture est une industrie synthétique, puisque l'activité de la culture est située dans plusieurs industries, où seules certaines parties de l'activité ont trait à la culture1. Le cadre définit quelles parties de l'activité de la culture sont incluses dans la définition de la culture ou en sont exclues.

La culture est traditionnellement définie par les caractéristiques de ses produits (biens et services) et de ses créateurs. Alors que certains éléments de la culture correspondent à l'approche axée sur l'industrie, d'autres n'y correspondent pas. La nécessité d'examiner les parts du marché ou la demande à l'égard des produits est satisfaite grâce à la compilation de données sur les produits des industries et à l'utilisation d'une classification de produits en fonction de critères axés sur la demande pour regrouper les produits selon les marchés desservis. Ce cadre utilise la classification des biens et services du Système de classification des produits de l'Amérique du Nord (SCPAN).

Le présent cadre définit les biens et services de la culture d'une manière relativement étroite qui correspond aux systèmes de classification utilisés à Statistique Canada; toutefois, il comprend également certains produits qui satisfont aux critères mais qui ne figurent pas dans les systèmes de classification existants. Les systèmes de classification des produits offrent une bonne couverture pour la plupart des biens et services de la culture, mais, actuellement, ils n'indiquent et ne définissent pas explicitement certains produits de la culture, comme ceux liés aux médias interactifs ou les produits artisanaux.

Le cadre se doit d'être neutre et objectif. Il repose sur une approche qui n'évalue pas la valeur esthétique ou intellectuelle d'un produit, un aspect quelconque de sa chaîne de production ou ce qui a motivé sa production. Par conséquent, un large éventail de produits de la culture concordent avec la définition de la culture, à condition de respecter les critères énoncés.

Le cadre tient également compte de toute la création de culture, qu'elle provienne d'amateurs ou de professionnels. Les produits de la culture seront pris en compte s'ils sont accessibles aux consommateurs à un stade ou un autre de la chaîne de création, par l'entremise des opérations économiques ou par d'autres moyens.

Notre approche est axée sur la portée complète de la chaîne de création, tant au niveau social qu'économique. Elle est neutre quant au financement et à la gouvernance qui soutiennent la production et l'utilisation de la culture, dans les secteurs public ou privé, à but lucratif ou non lucratif, à la condition de satisfaire aux critères établis. Enfin, le modèle tient compte du fait que les activités et les produits de la culture sont représentés dans les économies officielle et parallèle; à l'heure actuelle, il est difficile de quantifier la valeur de l'économie parallèle, mais sa mesure constitue un objectif ultime du cadre.

La terminologie employée pour décrire la culture dans le cadre a été retenue pour tenir compte de l'usage de longue date au Programme de la statistique de la culture à Statistique Canada. Par conséquent, les termes comme « statistique de la culture », « industries de la culture » ou « secteur de la culture » sont employés, plutôt que « statistiques culturelles », « industries culturelles » ou « secteur culturel », qui peuvent être utilisés dans d'autres secteurs de compétence. Lorsque le lecteur trouve un renvoi à l'adjectif « culturel », par exemple « patrimoine culturel », c'est soit parce que le contexte l'exige, soit parce que d'autres sources ont été citées.


Note :

  1. « …le Système n'a pas été expressément conçu pour tenir compte du vaste éventail d'activités intégrées verticalement ou horizontalement des grandes compagnies et entreprises complexes à établissements multiples. Il se trouvera donc quelques grandes compagnies et entreprises complexes dont les activités pourraient couvrir plusieurs secteurs du SCIAN et seraient mal interprétées si elles étaient classées dans un secteur particulier » (Statistique Canada, 2007a, Introduction)
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